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Football-the-story

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Fritz Walter, première légende du foot allemand

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Friedrich "Fritz" Walter

Né le 31 octobre 1920 à Kaiserslautern (ALL)

Décédé le 17 juin 2002 à Enkenbach-Alsenborn (ALL)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, milieu offensif, 1m75

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 61 sélections, 33 buts

(Matchs amicaux: 47 sélections, 28 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 3 matchs, 2 buts)

(Coupe du Monde: 11 matchs, 3 buts)

 

1ère sélection : 14 juillet 1940 contre la Roumanie (9-3)

Dernière sélection : 24 juin 1958 contre la Suède (1-3)

 

1939/59 Kaiserslautern (ALL) 364 matchs, 357 buts

1943 TSG Diedenhofen (Thionville) (ex-ALL) (Invité)

 

Source RSSSF : 539 buts

Source El Grafico : 362 buts

 

Fritz Walter est l'une des premières légendes du football allemand. Technicien de talent, il était un esthète du ballon rond, un grand seigneur des pelouses, bref, l'un des meilleurs joueurs que l'Allemagne ait jamais connu.

 

À la fois capitaine et chasseur de buts avéré, Fritz Walter, grand ambitieux, n'a jamais oublié de travailler ses qualités. Il a été fidèle jusqu'au bout au 1. FC Kaiserslautern pour lequel il a joué pendant près de 20 ans et dont il est le grand artisan des deux victoires en championnat en 1951 et 1953. Le club était également intraitable dans sa zone, l'Oberliga Südwest: outre 1952, les Rote Teufel (Diables rouges) ont remporté tous les titres de 1947 à 1957. Né en 1920 à Kaiserslautern, Friedrich Walter était l'aîné d'une fratrie de cinq enfants. Son père tenait l'auberge du 1.FCK (qui s'appelait autrefois FV Kaiserslautern) pendant près de 40 ans. Très talentueux, il joue son premier match avec Lautern et inscrit déjà quatre buts face au SV Niederauenbach pour ses débuts. Le 14 juillet 1940, il fait sa première apparition avec la sélection allemande. À Francfort, la Mannschaft explose la Roumanie 9 buts à 3. Fritz signe son premier triplé. Son avenir s'annonce des plus prometteurs.

 

Pourtant, comme pour nombre d'autres joueurs de l'époque, celle-ci sera brutalement interrompue par la Seconde Guerre Mondiale: de 1943 à 1950, soit durant ses meilleures années, le capitaine ne dispute aucune rencontre internationale. Enrôlé le 5 décembre 1940 dans la Wehrmacht, il reste dans un premier temps à Kaiserslautern, avant d'être envoyé en Lorraine. Il joue d'ailleurs comme "Gastspieler", joueur invité, pour le TSG Diedenhofen (aujourd'hui FC Thionville, la ville ayant été annexée par les allemands) entre avril et juin 1943. Pourtant, l’expérience thionvilloise de Fritz Walter se résumera à seulement quelques matchs disputés en trois petits mois. Juste le temps de mettre un bref coup de projecteur sur le club mosellan. Redéployé en Corse, en Sardaigne, puis sur l'île d'Elbe, il est emprisonné par l'Armée Rouge en Roumanie, où son statut d'ancienne star du foot lui permettra d'échapper au pire. Un soldat hongrois qui l’admirait le reconnaîtra et le fera passer pour un Autrichien enrôlé de force dans la Wehrmacht. Il échappera de peu à la déportation dans un goulag sibérien et retourne sain et sauf au pays le 28 octobre 1945.


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Photo: ©Horstmüller/Süddeutsche Zeitung Photo

 

En 1951, il rejoue avec la sélection allemande après une éclipse de près de dix ans en raison de la guerre et de l'exclusion du pays des événements sportifs comme les Jeux Olympiques de Londres (1948) ou le Mondial au Brésil (1950). À 30 ans, Fritz Walter a perdu beaucoup d'années mais devient rapidement l'homme de base sur lequel compte s'appuyer le sélectionneur Sepp Herberger pour remporter la Coupe du Monde en 1954. Capitaine de la Mannschaft, il emmène les Allemands à leur première victoire dans la compétition, neuf ans après l'armistice. Cette victoire constitut à l'époque un véritable exploit en raison du contexte politique et économique en Allemagne et a été même qualifié de "miracle de Berne" par la presse allemande. Effectivement en finale, l’équipe réussit à refaire son retard de deux buts et triomphe à la surprise générale du onze d’or hongrois de Ferenc Puskas sur le score de 3 buts à 2. La date est importante, car elle confère à Walter un statut que peu de joueurs peuvent affirmer: celui de gloire nationale. Il donne en effet une vraie bonne raison aux allemands de faire la fête après la Guerre. Cette victoire permet aux Allemands de peser plus sur la scène internationale, et certains historiens n'hésitent pas à décrire Walter comme le deuxième personnage le plus important de cette Allemagne de l'après guerre après le chancelier Konrad Adenauer. Mais cela ne sera pas la dernière Coupe du Monde de Fritz Walter. Quatre ans après, il débarque en Suède défendre son titre, mais la Nationalmannschaft termine seulement à la quatrième place du tournoi, battue lors de la "petite finale" par la France. À 37 ans, Fritz Walter tire sa révérence à l'issue du tournoi. Au total, il honore 61 capes (dont 30 fois en tant que capitaine) et marque à 33 reprises.

 

Sa cote de popularité reste malgré tout toujours aussi forte, probablement en partie grâce à sa modestie et à sa fidélité au FC Kaiserslautern. Car l'homme va tout de même refuser les offres aussi prestigieuses que lucratives de Nancy, Madrid ou Milan. Une fidélité récompensée en 1985, il donne son nom au Stade de la ville (Fritz-Walter-Stadion), à une rue et à un jardin. Il dispute son dernier match avec le 1.FCK le 20 juin 1959. Une rencontre de gala contre le Racing Club de Paris remportée 4 buts à 2. Après sa carrière de joueur, le capitaine d'honneur de l'équipe d'Allemagne continue à s'engager dans le football. Il est consultant pour le SV Alsenborn qui réussit presque son entrée en Bundesliga, puis représentant de la fondation Sepp Herberger ainsi qu'ambassadeur d'un fabricant d'articles de sport. Avec la fondation Herberger, Fritz Walter s'occupe de réintégrer les détenus une fois sortis de prison. Pour ce faire, Fritz Walter a visité plus de 200 établissements pénitentiaires. Ce grand monsieur du foot allemand est malheureusement décédé le 17 juin 2002 à l'âge de 81 ans. Des milliers de fans du joueur comme de l'homme se rendront à son enterrement. S'il ne fallait garder qu'une citation de Fritz Walter, celle qui décrit le mieux le personnage, ce serait celle-ci: "Nous avons vécu la plus belle période qu'ait connu le football, une époque où régnait un esprit familial et de franche camaraderie."

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1954 (Allemagne)

4ème de la Coupe du Monde en 1958 (Allemagne)

Champion d’Allemagne en 1951 et 1953 (Kaiserslautern)

Vice-Champion d’Allemagne en 1948, 1954 et 1955 (Kaiserslautern)

Vainqueur de l'Oberliga Sud-Ouest en 1947, 1948, 1949, 1950, 1951, 1953, 1954, 1955, 1956 et 1957 (Kaiserslautern)

Finaliste de l'Oberliga Sud-Ouest en 1946 et 1958 (Kaiserslautern)


DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur buteur d’Oberliga Sud-Ouest en 1947 (24 buts) et 1953 (38 buts) (Kaiserslautern)

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1958

Élu "joueur en or" des 50 dernières années de l'Allemagne par l'UEFA en 2003

Ordre du mérite de la FIFA en 1994

À reçu la Grand-Croix du mérite de la République fédérale d'Allemagne

À reçu la médaille Silbernes Lorbeerblatt

À reçu la médaille d’or du mérite de la FIFA en 1995

Intronisé au Hall of Fame du sport allemand en 2008

Nommé capitaine d'honneur de l'équipe d'Allemagne de football

Nommé citoyen d'honneur de la ville de Kaiserslautern

 

DIVERS

 

Son frère Ottmar était également international allemand. Les deux joueurs sont d'ailleurs la première fratrie à remporter ensemble la coupe du Monde. 

- Il existe aussi depuis 1999 une fondation Fritz Walter qui vise à promouvoir le football et son aspect éducatif auprès de la jeunesse. Depuis 2005, les meilleurs jeunes espoirs du football allemand sont également récompensés tous les ans par la "médaille Fritz Walter".

Un musée "Fritz Walter" a ouvert à Enkelbach-Alsenborn (à l'est de Kaiserslautern), là où les frères Walter avaient élu domicile.

- Durant la guerre, Fritz Walter est victime de la malaria. Par la suite, il aura beaucoup de mal à supporter la chaleur. Par chance, la finale de la Coupe du monde 1954 s'est déroulée sous la pluie. La légende voudrait que Sepp Herberger soit allé voir Fritz Walter et lui ait dit : "Fritz, c'est un temps [idéal] pour vous". Ce à quoi Walter a répondu: "Chef, je n'ai absolument rien contre". Depuis, on parle de "Fritz Walter sein Wetter " ("Un temps de Fritz Walter").

Le 6 octobre 1956, devant 120 000 personnes, Fritz Walter inscrit un but venu d'ailleurs lors d'un match amical à Leipzig face au SC Wismut Karl-Marx-Stadt (aujourd'hui Erzgebirge Aue). Un coup du scorpion sur un centre de son frère Ottmar qui sera considéré comme le "but du siècle" et dont il n'existe malheureusement qu'un cliché.

 

VIDÉO

 



25/12/2014
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