Football-the-story

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Jomo Sono

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photo: ©DR

 

Jomo Sono

 

Ephraim Matsilela Sono

Né le 17 juillet 1955 à Johannesburg (AFS)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5148637_201509255535321.png Sud-Africain, Milieu offensif

Surnoms: Jomo, le prince noir

 

1972/76 Orlando Pirates (AFS)

1977 New York Cosmos (USA) 12 matchs, 1 but

1978 Colorado Caribous (USA) 30 matchs, 8 buts

1979 Atlanta Chiefs (USA) 29 matchs, 5 buts

1980/82 Toronto Blizzard (CAN) 57 matchs, 22 buts

 

Véritable mythe du football sud-africain, qui a côtoyé Pelé et Beckenbauer au Cosmos de New York, Jomo Sono a connu une trajectoire sinueuse qui colle à l’histoire de son pays.

 

Originaire du township de Soweto, plus précisément du quartier d'Orlando East, il est considéré par beaucoup comme le père spirituel du football sud-africain. À Orlando, il s'était fait une réputation avant même de devenir un joueur renommé. L'une de ses anciennes institutrices au début des années 1970 se souvient d'un Sono plutôt "remuant" en classe. Tout dans l’histoire de cet homme respire la légende à commencer par ses débuts dans le football.

 

Né Ephraïm Matsilela Sono dans la township de Soweto, en 1955, il connait une enfance difficile. Son père, talentueux milieu de terrain des Orlando Pirates, l’un des deux principaux clubs de Soweto, meurt dans un accident de voiture lorsque Jomo à 8 ans. Abandonné par sa mère, il est laissé aux soins de ses grands-parents dans une minuscule maison du quartier. L'histoire raconte qu'un jour, il était présent dans le stade pour vendre des pommes aux spectateurs. Avant le match, les Pirates réalisent qu'il leur manque un joueur. Jomo était connu grâce à son père. On lui demande s'il peut enfiler les crampons et vous devinez la suite...

 

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photo: ©Lyn Alweis

 

Engagé par les Pirates, il devient le plus jeune professionnel sud-africain. Les fans lui inventent de multiples surnoms, dont Jomo, qui signifie la lance enflammée. Durant l’apartheid, Noirs et Blancs ne jouent pas côte à côte, mais s’affrontent parfois. Le jour de son mariage, son équipe doit disputer un match crucial contre les Blancs de Highlands Park. Mais à la mi-temps les Pirates perdent 2 buts à 0. Lorsqu’il entend le score à la radio, Jomo quitte les festivités. Entré sur le terrain, Il marque deux fois et procure deux occasions décisives à ses coéquipiers. Score final: 4 buts à 2. La légende est en marche! Il est alors un joueur complet qui contrôle le jeu au milieu, soit en délivrant des passes lumineuses à ses coéquipiers ou soit en perforant les défenses balle au pied. Sa polyvalence est aussi visible devant le but. Il est capable de placer une frappe subtile hors de portée du gardien ou de le transpercer d’un tir puissant.

 

Pourtant Jomo fait partie de cette génération sacrifiée, qui n’a jamais pu s’exprimer dans les compétitions internationales, l’Afrique du Sud étant bannie de la FIFA durant l’apartheid. Son seul fait d’arme remonte à 1976, lorsque le gouvernement sud-africain sélectionne une des premières équipes mixtes pour un match amical contre l’Argentine. À cette occasion, Sono inscrit 4 buts et permet à l'Afrique du Sud de s'imposer 5 buts à 0. Mais la gloire l’attend ailleurs. Il quitte donc les Orlando Pirates pour tenter sa chance aux Etats-Unis. Il atterrit alors au New York Cosmos, où il compte parmi ses coéquipiers un certain Pelé. 12 matches, 1 but. Direction les moins rutilants Colorado Caribous la saison suivante (1978). Rebaptisé par la suite Atlanta Chiefs (1979), Jomo Sono effectue une saison en demi-teinte (29 matches, 5 buts) malgré la présence à ses côtés de l'autre star du football sud-africain: Kaizer Motaung.

 

À la fin de sa carrière en 1982, après un passage au Canada, le Prince noir revient au pays. Il rachète le club "blanc" de Highlands Park à Johannesburg, tout un symbole. Il le renomme Jomo Cosmos en hommage à son ancienne équipe et entame une seconde carrière en tant que manager et entraîneur. Président, entraîneur et joueur, il a parcouru les ghettos et les zones rurales du pays pour dénicher de jeunes talents, comme Mark Fish, passé par la Lazio, Phil Masinga, ancien de Leeds UTD et Bari, ou encore l'ancien capitaine Aaron Mokoena passé par Portsmouth. Beaucoup de ses protégés le suivront dans son aventure avec la sélection nationale qu’il emmènera en 1998 en finale de la CAN puis en Corée du Sud et au Japon pour la Coupe du Monde 2002. Le prince noir se voit plus comme un père que comme un coach, et les deux "métiers" ne lui sont pas étrangers puisqu’il a aussi coaché ses fils, tous deux joueurs professionnels. Le chemin qui a conduit Jomo Sono de Soweto à la renommée mondiale, grâce au football, est une source d'inspiration pour petits et grands dans toute l'Afrique du Sud.

 

PALMARÈS

 

Champion d'Afrique du Sud en 1973, 1975 et 1976 (Orlando Pirates)

Champion des Etats-Unis en 1977 (Cosmos new-York)

Vainqueur de la Coupe d'Afrique du Sud en 1973, 1974 et 1975 (Orlando Pirates)

Finaliste de la Coupe d'Afrique du Sud en 1976 (Orlando Pirates)

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- FIFA/Afrik-foot



10/10/2017
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