France
Jean Luciano
Photo: ©FFF
Jean Luciano
Jean Antoine Virgile Luciano
Né le 2 janvier 1921 à Nice (FRA)
Décédé le 7 juillet 1997 à Tourrette-Levens (FRA)
Français, Milieu de terrain, 1m72
4 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 2 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 30 octobre 1949 contre la Yougoslavie (1-1)
Dernière sélection : le 4 juin 1950 contre la Belgique (1-4)
Milieu de terrain talentueux et entraîneur amoureux de l'OGC Nice, Jean Luciano est le premier joueur français de l'histoire à porter le maillot floqué d’un numéro 10 au Real Madrid.
Capable d’évoluer partout dans l'entrejeu, Jean débute sa carrière au Gym à l'âge de 16 ans en Coupe de France juste avant la guerre, lors de la saison 1937-38. Sa carrière s’amorce d’une manière précoce et s’étire d’une façon impressionnante malgré l'arrêt des championnats durant le conflit. Passé brièvement par le Stade Français et Roubaix, il revient dans sa ville natale en 1948. Devenu une pièce maîtresse, il goûte à l'équipe de France (4 sélections) et séduit le Real Madrid. Arrivé en même temps qu’un autre Français, Louis Hon, il n'y passera qu'une saison, ratant du même coup le premier titre des Aiglons. Il aura tout de même le plaisir de vêtir la tunique blanche avec le 10 dans le dos au sein du club madridista. Une fois les crampons raccrochés au Gym en 1957, il devient directement le coach de l’équipe. Il prend la suite de Luis Carniglia sur le banc et rafle le titre en 1959. C'est encore lui qui est aux commandes de l'OGC Nice lors de la victoire inoubliable 3 buts à 2 en quart de finale aller de la C1 en 1960 face aux Merengues grâce à un triplé du buteur luxembourgeois Vic Nurenberg. C'était la première victoire d'un club français contre le Real en Coupe d'Europe. Avec cinq saisons consécutives, il est le recordman de longévité sur le banc du Gym (ex-aequo avec Pancho Gonzalez et Jean Sérafin). Il s’est éteint le 7 juillet 1997 à l’âge de 76 ans. Le siège du club est installé sur l'avenue qui porte son nom.
PALMARÈS
Champion de France en 1956 (OGC Nice)
Finaliste du Championnat de Guerre en 1940 (groupe Sud) (OGC Nice)
Roger Mindonnet
Photo: ©OGC Nice
Roger Mindonnet
Roger Édouard Alphonse Mindonnet
Né le 24 décembre 1924 à Châteauroux (FRA)
Décédé le 18 mars 2018 à Châteauroux (FRA)
Français, Défenseur central, 1m76
4 sélections
(Matchs amicaux: 4 sélections)
1ère sélection : le 27 avril 1949 contre l'Écosse (0-2)
Dernière sélection : le 19 juin 1949 contre l'Espagne (1-5)
1942/44 Châteauroux (FRA)
1944/47 Red Star (FRA) 61 matchs, 1 but
(Championnat de France: 52 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 9 matchs)
1947/48 RC Strasbourg (FRA) 34 matchs
(Championnat de France: 33 matchs)
(Coupe de France: 1 match)
1948/51 OGC Nice (FRA) 103 matchs
(Championnat de France: 95 matchs)
(Coupe de France: 8 matchs)
1951/55 FC Nancy (FRA) 128 matchs, 5 buts
(Championnat de France: 116 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 11 matchs, 1 but)
(Coupe Charles Drago: 1 match)
Solide défenseur central, Roger Mindonnet est le premier joueur niçois et castelroussin à avoir porté le maillot tricolore.
Né à Châteauroux la veille de Noël 1924, il fait partie de la belle équipe berrichonne des années 40 entraîné par Robert Cabanis qui a développé durant cette période une politique de jeunes qui va s’avérer extrêmement payante! C’est lui qui va former Roger avant que celui-ci n’entame une formidable carrière. Lors d’un match amical à Argenton, il est repéré par l’adversaire du jour: le prestigieux Red Star où il signe son premier contrat pro et avec lequel il dispute sa première finale de Coupe de France contre Lille, perdue 3 buts à 1 en 1946. Après un passage rapide par Strasbourg, il rejoint l’OGC Nice où il passe ses plus belles années entre 1948 et 1951. Capitaine du Gym, il connait la gloire avec le premier titre de champion des Aiglons ainsi que quatre sélections en équipe de France. Il honore sa première cape à Hampden Park le 27 avril 1948 devant plus de 125 000 spectateurs. C’est à Nancy qu’il termine sa carrière pro "sur un coup de tête", avait-il précisé en 2006, avec, à la clé, une seconde finale de coupe nationale perdue en 1953, encore face à Lille qui aura été la bête noire du Berrichon puisque les Nordistes s’étaient à nouveau imposés 2 buts à 1. Retrouvant sa qualité de joueur amateur, il se fixe quelques années à La Ciotat comme entraîneur-joueur avec de bons résultats. Il pose ses valises ensuite à Noyon où il raccroche définitivement les crampons avec une reconversion très réussie dans la représentation d’une très grande entreprise de meubles. Il s’est éteint dans sa ville natale le 18 mars 2018 à l’âge de 93 ans.
PALMARÈS
Champion de France en 1951 (OGC Nice)
Finaliste de la Coupe de France en 1946 (Red Star) et 1953 (FC Nancy)
Michel Leblond
Michel Leblond
Michel Laurent Pierre Marie Leblond
Né le 10 mai 1932 à Reims (FRA)
Décédé le 17 décembre 2009 à Reims (FRA)
Français, Défenseur central et gauche/Milieu défensif, 1m82
4 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 3 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
1ère sélection : le 30 mai 1954 contre la Belgique (3-3)
Dernière sélection : le 27 octobre 1957 contre la Belgique (0-0)
Milieu emblématique de l’époque football champagne de Reims, où il a fait quasiment toute sa carrière, Michel Leblond a occupé presque tous les postes, en défense, au milieu et même en pointe. Il fait partie des rares joueurs champenois à avoir disputé les deux finales de C1 face au Real Madrid. Joueur de devoir, il est récompensé par une participation à la Coupe du Monde 1954, avant de finir sa carrière à Strasbourg.

Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1956 et 1959 (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe Latine en 1953 (finale non-jouée) (Stade de Reims)
Finaliste de la Coupe Latine en 1955 (finale non-jouée) (Stade de Reims)
Champion de France en 1953, 1955, 1958 et 1960 (Stade de Reims)
Vice-champion de France en 1954 (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe de France en 1950 (finale non-jouée) et 1958 (finale non-jouée) (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe Charles Drago en 1954 (Stade de Reims)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1955, 1958 et 1960 (Stade de Reims)
Paul Chillan
Photo: ©FFF
Paul Chillan
Paul Roland Chillan
Né le 17 décembre 1935 à La Trinité (FRA)
Décédé le 1er septembre 2021 à Le Robert (FRA)
Français, Ailier gauche, 1m68
2 sélections
(Matchs amicaux: 2 sélections)
1ère sélection : le 17 avril 1963 contre les Pays-Bas (0-1)
Dernière sélection : le 28 avril 1963 contre le Brésil (2-3)
Ailier gauche virevoltant de la grande équipe de Nîmes des années 60, Paul Chillan a été l'un des premiers joueurs martiniquais de l'équipe de France.
François Bourbotte, avant le bâton
François Bourbotte
Né le 24 février 1913 à Loison-sous-Lens (FRA)
Décédé le 15 décembre 1972 à Beaurains (FRA)
Français, Milieu défensif, 1m82
17 sélections
(Matchs amicaux: 17 sélections)
1ère sélection : le 21 février 1937 contre la Belgique (1-3)
Dernière sélection : le 15 mars 1942 contre l'Espagne (0-4)
Grand milieux récupérateur dur sur l'homme, François Bourbotte est le premier capitaine champion d'après-Guerre, c'était avec le LOSC en 1946. Depuis, son nom est associé à un trophée virtuel: "le bâton de Bourbotte".
Né le 24 février 1913, à Loison-sous-Lens, François Bourbotte échappe aux recruteurs lensois alors qu'il évolue chez les jeunes du club voisin de Bully-les-Mines, une équipe du Bassin Minier qui a formé des joueurs comme André Strappe et René Dereuddre. Avec les bullygeois, le jeune François remporte la Coupe de France juniors en 1932, ancêtre de la Gambardella. Progressant peu à peu, il est repéré et rejoint les rangs du SC Fives en 1936 à l'âge de 23 ans, et s'impose très vite comme un titulaire indiscutable en tant que milieu défensif, au point de connaître sa première sélection un an plus tard. International à 17 reprises, il participera d'ailleurs à la Coupe du Monde 1938, disputée en France, mais sans jouer à cause d'une blessure. Pendant la guerre, il évoluera sous les couleurs de Lille-Flandres, disputant le championnat en zone interdite, dans une équipe composé des meilleurs éléments du nord de l'Hexagone comme son coéquipier René Bihel, le Lillois Jean Lechantre, le Roubaisien César Urbaniak ou le Valenciennois Jules Léglise. À la Libération, il rejoindra le nouveau club, le Lille Olympique Sporting Club, fusion de l'Olympique lillois et du SC Fives. Il y connaîtra ses plus belles heures de gloire en remportant le doublé Coupe-Championnat en 1946 aux cotés de Jean Lechantre, Marceau Somerlinck et Jean Baratte. Une belle récompense pour François, lequel avait déjà atteint deux fois la finale de Coupe de France en 1941, avec Fives, et en 1945, avec les Dogues. En froid avec le club nordiste à cause d'une victoire trop arrosé au champagne dans un wagon, il s’en va terminer sa carrière de joueur à la JA Armentières. Deux ans plus tard, il deviendra entraîneur de l'US Boulogne-sur-Mer, alors en Division d'honneur. Après six années à la tête du club de la Côte d'Opale, il quitte définitivement le monde du football et revient vivre dans la région d'Arras où il décède en 1972, à l'âge de 59 ans. Dans le Pas-de-Calais, à Beaurains, le stade municipal porte aujourd’hui son nom. Mais son patronyme reste associé à un trophée symbolique: le bâton de Bourbotte, la version française du bâton de Nasazzi. Le principe est simple: pour récupérer le Bâton, il suffit de battre le détenteur. Mais pourquoi son nom? C'est comme pour José Nasazzi, le défenseur droit a été le premier champion du monde en tant que capitaine, c'était en 1930 avec l'Uruguay. C'es donc le point de départ de la récompense et le premier propriétaire. Ainsi, le Brésil a récupéré le bâton en 1931 en battant l’Uruguay. Ce trophée imaginaire circule virtuellement depuis des années au gré des matchs internationaux. Là, c'est la même chose. Le premier vainqueur du championnat de l’élite d’après-guerre est Lille qui avait pour capitaine François. Le LOSC l’a conservé que cinq rencontres, battu à Roubaix dès la 5ème journée de la saison suivante. Créé à l'origine par le regretté site "Poteau rentrant" en 2006 qui a fermé en 2013, c'est Guillaume Amary, fidèle du site, qui a repris le flambeau début 2016 avec d'autres amis. Depuis, la longue série de passages de relais continue.
PALMARÈS
Champion de France en 1946 (Lille OSC)
Vice-champion de France de Guerre (Zone interdite) en 1941 et 1942 (SC Fives)
Vainqueur de la Coupe de France en 1946 (Lille OSC)
Finaliste de la Coupe de France en 1941 (SC Fives) et 1945 (Lille OSC)
SOURCES/RESSOURCES
↑ Auteur: Follow @BatonBourbotte