France
José Touré
Photo: ©UNFP
José Touré
Né le 24 avril 1961 à Nancy (FRA)
Français, Milieu Offensif / Ailier, 1m81
Surnom: Le brésilien
(Matchs amicaux: 7 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du monde: 6 sélections, 1 but)
(Qualif Euro: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 23 avril 1983 contre la Yougoslavie (4-0)
Dernière sélection : le 7 février 1989 contre l'Eire (0-0)
espoirs: 11 sélections, 3 buts
1977/80 FC Nantes B (FRA) 48 matchs, 11 buts
1979/86 FC Nantes (FRA) 208 matchs, 73 buts
(Championnat de France: 165 matchs, 56 buts)
(Coupe de France: 24 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs)
(Coupe des Coupes: 4 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 3 buts)
1986/88 Bordeaux (FRA) 63 matchs, 21 buts
(Championnat de France: 45 matchs, 14 buts)
(Coupe de France: 9 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 4 matchs, 2 buts)
1988/90 AS Monaco (FRA) 57 matchs, 6 buts
(Championnat de France: 46 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 3 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)
Surnommé "le Brésilien" pour sa technique hors du commun, José Touré flambe sous les couleurs du FC Nantes dans les années 1980. Surdoué du ballon rond, sa vitesse et son sens du jeu ont fait de lui un élément incontournable des Canaris.
Né à Nancy en 1961 durant l'unique saison où son papa footballeur malien Bako Touré évolue en Lorraine, José parcourt l'Hexagone (Toulon, Limoges, Ajaccio) avant d'atterrir définitivement à Blois en 1968 à l'âge de sept ans. Jeune surdoué du ballon rond comme son père, il fait ses gammes à l'AAJB avant de partir faire un essai au FC Nantes en 1976 qui s'avérera concluant. Pour son premier entraînement, il termine avec 5 jours d'hospitalisation suite à un contact sur un duel aérien avec William Ayache. Mais José est un joueur à part et ne suit pas la même voie que ses comparses. Dans un club où le jeu prime, le Franco-Malien se régale. Sa valeur athlétique et sa vision du jeu font la différence. Après plusieurs saisons en D3 avec la réserve, Jean Vincent lui offre ses premières minutes professionnelles le 19 octobre 1979. Il inscrit déjà son premier but pour son baptême de feu contre Bastia. Au terme de cette saison, il remporte son premier titre de champion, titre qu’il remportera une nouvelle fois en 1983.
Cette même année, il inscrit un but resté dans les mémoires en finale de Coupe de France contre le PSG. Juste avant la mi-temps, il s’enfonce dans la défense mais est repoussé par un tacle de Bathenay. Le ballon retombe dans les pieds du regretté Seth Adonkor qui envoie un ballon aérien sur José au milieu de deux parisiens. La suite appartient à l'histoire. Contrôle de la poitrine, double jonglage du pied droit devant Lemoult et Tanasi. Reprise de volée du pied gauche qui trompe Baratelli dans le petit filet. En quelques secondes, José Touré vient d'obtenir la nationalité brésilienne et gagne un surnom qui lui collera à la peau. Les commentateurs de TF1 Jean-Michel Larqué et Thierry Roland défilent les ralentis et répliquent: "Messieurs, des buts comme ça, on en redemande!" Malheureusement, la soirée sera amère car au final c’est le PSG qui inscrit deux buts et remporte la finale 3 buts à 2, l’une des plus belles de l’histoire.
Photo: ©DR
Toujours en 1983, le prodige français connaît la première de ses 16 sélections en équipe de France, inscrivant un but de félin lors d'une brillante victoire des Bleus face à la Yougoslavie (4 buts à 0). "Un but digne du Roi Pelé!" titre alors une presse très élogieuse. Champion olympique en 1984, il seconde Dominique Rocheteau durant la campagne de qualif du Mondial mexicain pour une réussite totale. Il remporte même la première Coupe intercontinentale des nations, avec un but à la clé, contre l'Uruguay, en 1985. On connaît la suite, malheureuse, de l’histoire. Un soir de mars 1986, au cours d’un match de Coupe UEFA contre l’Inter Milan, le Nantais se blesse grièvement au genou. Il manquera le Mondial mexicain. Au sommet de son art, c'est le début d'une descente aux enfers. Le numéro 10 ne retrouvera jamais vraiment le talent qui avait fait naître tant de promesses.
Ses deux dernières saisons nantaises sont rayonnantes. Nantes joue bien, même si les Canaris n'arrivent pas à retrouver leur titre de champion. Juste vice-champions. En fin de contrat en 1986, José Touré s'engage finalement avec les Girondins de Bordeaux. Il gagne un nouveau titre de champion, également beaucoup d'argent, mais son nom commence à apparaître dans la rubrique des faits divers. Sa souplesse et sa technique, qui avaient fait sa réputation, ont également disparu. Après deux saisons sur les bords de l'Atlantique, Touré file sur le Rocher à Monaco pour un montant record de 21 millions de francs (3,2 M€). Mais son niveau décline. Pire, l'argent lui tourne la tête et, petit à petit, le joueur sombre dans l'alcool et de la drogue. Lassé de ses écarts, Monaco le licencie. L'ex-prodige enchaîne alors les délits et même les séjours en prison. Il est alors lâché par son agent, Claude Berquez, à qui il avait également confié la gestion de ses finances. Il raccroche les crampons complètement ruiné. Certains l'effacent de leur vie. Les seuls soutiens qu'il a sont Yannick Noah, Jean-Claude Darmon et surtout le journaliste Patrick Amory avec qui il va écrire sa biographie sur sa vie: "Prolongations d'enfer". Une situation en forme de déclic pour le footballeur qui remontera la pente petit à petit. Après s'être fait oublier pendant une dizaine d'années, Touré réapparaît en 2005 sur le grand écran au sein du groupe Canal +. Il présente une émission à succès appelée "C José", où il recueille les confidences des plus grandes stars de l'époque, Ribéry, Barthez, Juninho. Une expérience trop courte au goût du public. Quoiqu'il en soit, José Touré restera un peu le pionnier de ces jeunes joueurs du foot-business, pas assez armés psychologiquement pour mener leur carrière sans succomber à la tentation... Il a été sans doute l'un des premiers joueurs du foot français à être aussi rapidement adulé, faisant les frais d'un star system auxquelles les joueurs de D1 n'étaient pas encore habitué.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations en 1985 (France)
Médaille d’or aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 (finale non-jouée) (France)
Médaille d'argent des Jeux méditerranéens de Split en 1979 (France)
Finaliste du Tournoi de Toulon en 1980 (France)
Champion de France en 1980, 1983 (FC Nantes) et 1987 (Bordeaux)
Vice-champion de France en 1981, 1985, 1986 (FC Nantes) et 1988 (Bordeaux)
Vainqueur de la Coupe de France en 1987 (Bordeaux)
Finaliste de la Coupe de France en 1983 (FC Nantes) et 1989 (finale non-jouée) (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1982 (FC Nantes)
SOURCES/RESSOURCES
- Mexico 86 : José Touré - Old School Panini
- Touré 1983, Sensuel et sans suite - Cahiers du football
Jean-Michel Ferri
Photo: ©Matthew Ashton/EMPICS
Jean-Michel Ferri
Né le 7 février 1969 à Lyon (FRA)
Français, Milieu défensif, 1m85
Surnom: "Féfé"
5 sélections
(Matchs amicaux: 3 sélections)
(Qualif Euro: 1 sélection)
(Coupe Kirin: 1 sélection)
1ère sélection : le 22 mars 1994 contre le Chili (3-1)
Dernière sélection : le 18 janvier 1995 contre les Pays-Bas (1-0)
B: 2 sélections
Lucien Laurent, le premier buteur de la Coupe du Monde pour l'éternité
Photo: ©FFF
Lucien Laurent
Né le 10 décembre 1907 à Saint-Maur-des-Fossés (FRA)
Décédé le 11 avril 2005 à Besançon (FRA)
Français, Ailier Droit/Attaquant, 1m62
Surnom: "P'tit Lulu"
10 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 8 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 23 février 1930 contre le Portugal (0-2)
Dernière sélection : le 19 mai 1935 contre la Hongrie (2-0)

Jérôme Rothen
Photo: ©DR
Jérôme Rothen
Jérôme René Marcel Rothen
Né le 31 mars 1978 à Châtenay-Malabry (FRA)
Français, Milieu gauche/central, 1m77
13 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 8 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
(Qualif Euro: 2 sélections, 1 but)
(Euro: 1 sélection)
(Coupe des Confédérations: 1 match)
1ère sélection : le 29 mars 2003 contre Malte (6-0)
Dernière sélection : le 13 octobre 2007 contre les Iles Féroé (6-0)
A': 2 sélections, 1 but
Roland Guillas
Photo: ©DR
Roland Guillas
Né le 23 septembre 1936 à Lorient (FRA)
Décédé le 9 novembre 2022 à Merignac (FRA)
Français, Meneur de jeu, 1m66
Surnom: "le petit Kopa"
9 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 6 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Qualif Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 3 décembre 1958 contre la Grèce (1-1)
Dernière sélection : le 11 avril 1962 contre la Pologne (1-3)
B: 5 sélections, 1 but
Au cours de sa carrière, Roland Guillas a porté dans son cœur deux maillots: le marine au scapulaire des Girondins de Bordeaux et plus particulièrement le tango des Merlus.
En effet, celui qui est surnommé comme tant d'autres "le petit Kopa" fait partie de ces rares personnages à avoir vu grandir le FC Lorient, en plus d'avoir marqué à jamais l'histoire du club. Né en 1936, il va être plongé dans l'univers des Merlus dès son plus jeune âge par l'intermédiaire de son père. À force d'écumer les pelouses bretonnes aux basques de son paternel, c'est donc tout naturellement qu'il enfile le maillot lorientais à l'âge de 12 ans, en 1948 avant d'être lancé en équipe première trois années plus tard par Georges Girot à tout juste 15 ans. Transféré aux Girondins de Bordeaux à seulement 18 ans, il connaîtra la Coupe d'Europe et ses premières sélections en équipe de France. Ce petit joueur au grand talent disputera six saisons en Gironde de 1954 à 1960 puis y reviendra pour trois ans de plus, de 1964 à 1967, après un intermède par Saint-Étienne, où il remporte notamment une Coupe de France en 1962, puis à Grenoble et Rouen. En 1967, il revient à Lorient et participe à l’aventure de la première équipe professionnelle sous les ordres d’Antoine Cuissard. C'est là que Roland Guillas va écrire les premières lignes d'un nouveau chapitre dans l'histoire du club. Le 19 août 1967, le FC Lorient faisait ses débuts en deuxième division face à Boulogne-sur-Mer. Un moment historique qu'il marque d'une pierre blanche en inscrivant le premier but en professionnel du FCL... dès la première minute. L'international français raconte: "Je me souviens avoir lancé Mahi Khennane sur le côté droit. Il m'a alors adressé un centre en retrait que j'ai repris de la tête pour ouvrir le score. Pourtant, j'étais loin d'être le plus grand et je n'avais pas tellement l'âme d'un buteur. D'habitude, c'était plutôt le contraire qui se passait, car j'adorais faire marquer mes coéquipiers. Le début d'une longue histoire pour celui qui venait alors de poser les fondations du FC Lorient dans le monde professionnel. La fin de la sienne a lieu le 9 novembre 2022, à l'âge de 86 ans.
PALMARÈS
Vice-champion de France en 1965 et 1966 (Bordeaux)
Vainqueur de la Coupe de France en 1962 (Saint-Etienne)
Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1965 (Bordeaux)
SOURCES/RESSOURCES
- Ouest France/Le télégramme