Football-the-story

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France


José Touré

Jose Toure.jpg
Photo: ©UNFP

 

José Touré

 

Né le 24 avril 1961 à Nancy (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Milieu Offensif / Ailier, 1m81

Surnom: Le brésilien

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 16 sélections, 4 buts

(Matchs amicaux: 7 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du monde: 6 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 3 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 23 avril 1983 contre la Yougoslavie (4-0)

Dernière sélection : le 7 février 1989 contre l'Eire (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 1 sélection

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png olympique: 6 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png espoirs: 11 sélections, 3 buts

 

1977/80 FC Nantes B (FRA) 48 matchs, 11 buts

1979/86 FC Nantes (FRA) 208 matchs, 73 buts

(Championnat de France: 165 matchs, 56 buts)

(Coupe de France: 24 matchs, 12 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs)

(Coupe des Coupes: 4 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 3 buts)

1986/88 Bordeaux (FRA) 63 matchs, 21 buts

(Championnat de France: 45 matchs, 14 buts)

(Coupe de France: 9 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 4 matchs, 2 buts)

1988/90 AS Monaco (FRA) 57 matchs, 6 buts

(Championnat de France: 46 matchs, 4 buts)

(Coupe de France: 2 matchs)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 3 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)

 

Surnommé "le Brésilien" pour sa technique hors du commun, José Touré flambe sous les couleurs du FC Nantes dans les années 1980. Surdoué du ballon rond, sa vitesse et son sens du jeu ont fait de lui un élément incontournable des Canaris.

 

Né à Nancy en 1961 durant l'unique saison où son papa footballeur malien Bako Touré évolue en Lorraine, José parcourt l'Hexagone (Toulon, Limoges, Ajaccio) avant d'atterrir définitivement à Blois en 1968 à l'âge de sept ans. Jeune surdoué du ballon rond comme son père, il fait ses gammes à l'AAJB avant de partir faire un essai au FC Nantes en 1976 qui s'avérera concluant. Pour son premier entraînement, il termine avec 5 jours d'hospitalisation suite à un contact sur un duel aérien avec William Ayache. Mais José est un joueur à part et ne suit pas la même voie que ses comparses. Dans un club où le jeu prime, le Franco-Malien se régale. Sa valeur athlétique et sa vision du jeu font la différence. Après plusieurs saisons en D3 avec la réserve, Jean Vincent lui offre ses premières minutes professionnelles le 19 octobre 1979. Il inscrit déjà son premier but pour son baptême de feu contre Bastia. Au terme de cette saison, il remporte son premier titre de champion, titre qu’il remportera une nouvelle fois en 1983.

 

Cette même année, il inscrit un but resté dans les mémoires en finale de Coupe de France contre le PSG. Juste avant la mi-temps, il s’enfonce dans la défense mais est repoussé par un tacle de Bathenay. Le ballon retombe dans les pieds du regretté Seth Adonkor qui envoie un ballon aérien sur José au milieu de deux parisiens. La suite appartient à l'histoire. Contrôle de la poitrine, double jonglage du pied droit devant Lemoult et Tanasi. Reprise de volée du pied gauche qui trompe Baratelli dans le petit filet. En quelques secondes, José Touré vient d'obtenir la nationalité brésilienne et gagne un surnom qui lui collera à la peau. Les commentateurs de TF1 Jean-Michel Larqué et Thierry Roland défilent les ralentis et répliquent: "Messieurs, des buts comme ça, on en redemande!" Malheureusement, la soirée sera amère car au final c’est le PSG qui inscrit deux buts et remporte la finale 3 buts à 2, l’une des plus belles de l’histoire.


Jose Toure.jpg

Photo: ©DR

 

Toujours en 1983, le prodige français connaît la première de ses 16 sélections en équipe de France, inscrivant un but de félin lors d'une brillante victoire des Bleus face à la Yougoslavie (4 buts à 0). "Un but digne du Roi Pelé!" titre alors une presse très élogieuse. Champion olympique en 1984, il seconde Dominique Rocheteau durant la campagne de qualif du Mondial mexicain pour une réussite totale. Il remporte même la première Coupe intercontinentale des nations, avec un but à la clé, contre l'Uruguay, en 1985. On connaît la suite, malheureuse, de l’histoire. Un soir de mars 1986, au cours d’un match de Coupe UEFA contre l’Inter Milan, le Nantais se blesse grièvement au genou. Il manquera le Mondial mexicain. Au sommet de son art, c'est le début d'une descente aux enfers. Le numéro 10 ne retrouvera jamais vraiment le talent qui avait fait naître tant de promesses.

 

Ses deux dernières saisons nantaises sont rayonnantes. Nantes joue bien, même si les Canaris n'arrivent pas à retrouver leur titre de champion. Juste vice-champions. En fin de contrat en 1986, José Touré s'engage finalement avec les Girondins de Bordeaux. Il gagne un nouveau titre de champion, également beaucoup d'argent, mais son nom commence à apparaître dans la rubrique des faits divers. Sa souplesse et sa technique, qui avaient fait sa réputation, ont également disparu. Après deux saisons sur les bords de l'Atlantique, Touré file sur le Rocher à Monaco pour un montant record de 21 millions de francs (3,2 M€). Mais son niveau décline. Pire, l'argent lui tourne la tête et, petit à petit, le joueur sombre dans l'alcool et de la drogue. Lassé de ses écarts, Monaco le licencie. L'ex-prodige enchaîne alors les délits et même les séjours en prison. Il est alors lâché par son agent, Claude Berquez, à qui il avait également confié la gestion de ses finances. Il raccroche les crampons complètement ruiné. Certains l'effacent de leur vie. Les seuls soutiens qu'il a sont Yannick Noah, Jean-Claude Darmon et surtout le journaliste Patrick Amory avec qui il va écrire sa biographie sur sa vie: "Prolongations d'enfer". Une situation en forme de déclic pour le footballeur qui remontera la pente petit à petit. Après s'être fait oublier pendant une dizaine d'années, Touré réapparaît en 2005 sur le grand écran au sein du groupe Canal +. Il présente une émission à succès appelée "C José", où il recueille les confidences des plus grandes stars de l'époque, Ribéry, Barthez, Juninho. Une expérience trop courte au goût du public. Quoiqu'il en soit, José Touré restera un peu le pionnier de ces jeunes joueurs du foot-business, pas assez armés psychologiquement pour mener leur carrière sans succomber à la tentation... Il a été sans doute l'un des premiers joueurs du foot français à être aussi rapidement adulé, faisant les frais d'un star system auxquelles les joueurs de D1 n'étaient pas encore habitué.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations en 1985 (France)

Médaille d’or aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 (finale non-jouée) (France)

Médaille d'argent des Jeux méditerranéens de Split en 1979 (France)

Finaliste du Tournoi de Toulon en 1980 (France)

Champion de France en 1980, 1983 (FC Nantes) et 1987 (Bordeaux)

Vice-champion de France en 1981, 1985, 1986 (FC Nantes) et 1988 (Bordeaux)

Vainqueur de la Coupe de France en 1987 (Bordeaux)

Finaliste de la Coupe de France en 1983 (FC Nantes) et 1989 (finale non-jouée) (AS Monaco)

Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1982 (FC Nantes)



SOURCES/RESSOURCES

 

- Mexico 86 : José Touré - Old School Panini

- Touré 1983, Sensuel et sans suite - Cahiers du football


19/04/2020
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Jean-Michel Ferri

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Photo: ©Matthew Ashton/EMPICS

 

Jean-Michel Ferri

 

Né le 7 février 1969 à Lyon (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Milieu défensif, 1m85

Surnom: "Féfé"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 5 sélections

(Matchs amicaux: 3 sélections)

(Qualif Euro: 1 sélection)

(Coupe Kirin: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 22 mars 1994 contre le Chili (3-1)

Dernière sélection : le 18 janvier 1995 contre les Pays-Bas (1-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 2 sélections

 

1985/89 FC Nantes B (FRA) 74 matchs, 3 buts
1987/98 FC Nantes (FRA) 333 matchs, 24 buts
(Championnat de France: 288 matchs, 21 buts)
(Coupe de France: 23 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue: 3 matchs)
(Trophée des Champions: 1 match)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 7 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 11 matchs, 1 but)
1998 Istanbulspor (TUR) 10 matchs, 1 but
(Championnat de Turquie: 8 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1998/99 Liverpool (ANG) 2 matchs
1999/2000 Sochaux (FRA) 23 matchs, 1 but
(Championnat de France: 20 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 1 match)
(Coupe de la ligue: 2 matchs)
 
Jean-Michel Ferri aura connu ses heures de gloires avec le FC Nantes dans les années 90, avec en apothéose le titre de champion de France lors de la saison 1994-95.
 
À l'époque, il ne faisait pas de bruit, ce n’était ni une star, ni un prodige techniquement. C'est grâce à son travail de sentinelle devant la défense que le magnifique trio Pedros-Loko-N’Doram a pu développer son fameux jeu offensif. Né en région lyonnaise, issu du quartier des Charréard à Vénissieux, il débarque au milieu des années 80 au FC Nantes. Lancé au poste de défenseur par le Croate Miroslav Blažević en D1, il faut attendre le démarrage de la grande époque des Canaris au début des années 90 et son repositionnement en 6 par Jean-Claude Suaudeau pour qu'il explose littéralement. Il devient même international (cinq matchs avec les bleus), remportant au passage l'inoubliable Coupe Kirin. À presque trente ans, alors que l’on pressent son déclin, il quitte la maison Jaune pour connaître une nouvelle expérience enrichissante à Istanbulspor. Le séjour tourne au fiasco. Après quatre mois en Turquie, il rejoint un peu à la surprise générale le Liverpool de Gérard Houllier pour 1,7 millions de livres. Sa seule saison saison avec les Reds se résume à 47 minutes de jeu sous le maillot rouge et aucune titularisation. C'est de nouveau un échec. Logiquement, il rentre en France. Il tente un dernier challenge à Sochaux en D2 et raccroche les crampons à l'orée des années 2000 à tout juste 31 ans. Il se lance par la suite dans une carrière d'entraîneur au niveau amateur.
 
PALMARÈS
 
Vainqueur de la Coupe Kirin en 1994 (France)
Champion de France en 1995 (FC Nantes)
Finaliste de la Coupe de France en 1993 (FC Nantes)
Finaliste du Trophée des Champions en 1995 (FC Nantes)

17/04/2020
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Lucien Laurent, le premier buteur de la Coupe du Monde pour l'éternité

Lucien Laurent.jpg
Photo: ©FFF

 

Lucien Laurent

 

Né le 10 décembre 1907 à Saint-Maur-des-Fossés (FRA)

Décédé le 11 avril 2005 à Besançon (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Ailier Droit/Attaquant, 1m62

Surnom: "P'tit Lulu"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 10 sélections, 2 buts

(Matchs amicaux: 8 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 23 février 1930 contre le Portugal (0-2)

Dernière sélection : le 19 mai 1935 contre la Hongrie (2-0)

 

1927/30 CA Paris (FRA) 22 matchs, 17 buts
(Coupe de France: 22 matchs, 17 buts)
1930/32 FC Sochaux-Montbéliard (FRA) 3 matchs
(Coupe de France: 3 matchs)
1932/33 Club Français (FRA) 21 matchs, 10 buts
(Championnat de France: 18 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 3 matchs, 1 but)
1933/34 CA Paris (FRA) 27 matchs, 12 buts
(Championnat de France: 24 matchs, 12 buts)
(Coupe de France: 3 matchs)
1934/35 FC Mulhouse (FRA) 33 matchs, 10 buts
(Championnat de France: 30 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 3 matchs, 1 but)
1935/36 FC Sochaux-Montbéliard (FRA) 8 matchs, 2 buts
(Championnat de France: 7 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 1 match)
1936/37 Rennes (FRA) 32 matchs, 11 buts
(Championnat de France: 29 matchs, 8 buts)
(Coupe de France; 3 matchs, 3 buts)
1937/39 Strasbourg (FRA) 29 matchs, 4 buts
(Championnat de France: 28 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 1 match)
1939/43 Seconde Guerre Mondiale
1943/46 RC Besançon (FRA) 33 matchs, 5 buts
(Championnat de France de D2: 25 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 2 buts)
 
Deux buts en bleu pour Lucien Laurent, mais un but qui compte. L’attaquant français a inscrit le 13 juillet 1930 le premier but de l’histoire de la coupe du Monde.
 
Cet exploit est pourtant resté dans l'oubli pendant des dizaines d'années avant d'intégrer les annales du football. Pendant 40 ans, la FIFA n’a pas reconnu Lucien Laurent comme premier buteur du plus important événement de la planète foot. En effet, dans les registres, le premier Mondial avait débuté le 15 juillet, peut-être en raison d'une erreur de date dans l'affiche officielle. Il faut dire aussi que le joueur français n’avait pas vraiment réalisé l’importance de son geste et surtout il n'était pas du genre à se vanter de l'exploit, y compris avec ses proches. L’ouvrier de Peugeot se contente de fêter simplement son but avec ses coéquipiers et ne cherchera pas à corriger l’histoire. Il raconte: "Quand j'ai marqué ce but, j'ai eu une joie simple, celle d'un buteur normal avec ses coéquipiers. On a dû tout juste s'embrasser ou se taper dans la main avant de reprendre le jeu. Sur le coup, je ne me suis même pas posé la question de savoir si c'était le premier but du Mondial. Je n'ai pas réalisé." Mais que de chemin parcouru par le footballeur avant d'en arriver là.

Lucien Laurent.jpg
Photo: ©Presse Sports
 
Né à Saint-Maures-les-Fossés, il commence à taper dans le ballon dans la cour de l'école avec ses camarades. Opérateur dans une imprimerie, le jeune Français débute sa carrière au CA Paris en 1921. Intérieur droit ou gauche, il devient rapidement international. En 1930, il s'engage avec son frère Jean (son aîné de onze mois) dans les usines Peugeot et rejoint par la même occasion le FC Sochaux qui vient d'absorber l'AS Montbéliard sous l'impulsion de la "marque au Lion". Une partie de la journée, il fait le coursier dans l'entreprise. Le reste du temps, il s'entraîne. Il bénéficie alors du statut de "joueur-ouvrier" pour participer avec l'équipe de France à la toute première phase finale de Coupe du Monde, à l'autre bout de la terre, en Uruguay. En compagnie de Jules Rimet, des équipes belge, roumaine, et plus tard brésilienne, les Français traversent l'Atlantique durant quinze jours à bord du SS Conte Verde, ce qui laisse le temps d'effectuer quelques footings sur le pont. "On a fêté le passage de l'Equateur, comme de coutume en marine" se souvenait-il. Quand ils arrivent à Montevideo, toujours en bateau, les joueurs sont ovationnés par des milliers d'Uruguayens rassemblés sur le quai. Les Bleus sont aux anges et le dépaysement est garanti pour le jeune homme de 22 ans. Titulaire pour le match inaugural du tournoi que se disputent treize équipes des continents européen et américain, l'ailier droit est présent au coup d'envoi du France-Mexique au stade de Pocitos de la capitale uruguayenne, car l'immense stade du Centenaire accuse un retard de livraison. La veille du match, Lucien Laurent est préféré à Emile Veinante et gagne une place de titulaire. L'attaquant du Racing avait pourtant séduit les observateurs lors de ses dernières apparitions, mais du haut de son mètre 62, "Lulu" a également de solides arguments à faire valoir. L'arbitre uruguayen Domingo Lombardi siffle le coup d'envoi à 15 heures. Dix-neuf minutes plus tard, les deux équipes sont toujours à égalité quand le jeune Français entre dans l'histoire. Il ouvre le score d'une reprise de volée dans la lucarne du portier mexicain Óscar Bonfiglio suite à un centre en retrait de son coéquipier et joueur d'Amiens Ernest Libérati, personne ne réalise donc qu'il vient d'entrer dans l'histoire du football pour être à jamais le premier buteur de la plus grande compétition de football. Un autre but sera inscrit par Marcel Langiller et André Maschinot signera un doublé en seconde période, pour une victoire finale des Bleus (4 buts à 1). Les Tricolores seront ensuite battus par l'Argentine (1 but à 0) et Lucien Laurent, blessé, doit déclarer forfait pour la troisième rencontre contre le Chili (défaite 1 but à 0). La sélection tricolore est éliminée.
 
À son retour d'Uruguay, il passe encore deux saisons à Sochaux avant de devenir professionnel, en 1932, au CA Paris. Suivent des transferts à Mulhouse, à Rennes, à Strasbourg et même un retour chez les Lionceaux (avec le Suisse Trello Abegglen). De moins en moins appelé avec la sélection, Lulu est quand même du groupe France pour la Coupe du monde 1934 où il doit se contenter d'un rôle de remplaçant. En 1935, il dispute son dixième et dernier match avec le maillot frappé du coq sur les épaules. Outre son premier but, son meilleur souvenir reste la victoire 5 buts à 2 contre l'Angleterre, en match amical, le 14 mai 1931. Il avait marqué ce jour-là son second et dernier but en Bleu.
 
Après la guerre, il passe son brevet d'entraîneur à Paris et rejoint Besançon. Comme entraîneur-joueur d'une jeune équipe professionnel avant de reprendre, en 1950 et durant 22 ans, un établissement public: la Brasserie des Sports. Sous sa responsabilité, Besançon se retrouve une fois en quarts de finale de la Coupe de France et manque de justesse, à deux reprises, la montée en D1. Le but historique, lui, est tombé dans l'oubli. Son propre fils n'apprend l'affaire qu'en 1990, quand un journaliste de la "Gazzetta dello Sport" veut inviter Lucien Laurent à une soirée de gala avant le Mondial en Italie. L'histoire fait grand bruit et des télévisions du monde entier contactent l'ancien Bleu pour recueillir ses confidences. Soixante ans plus tard, "Lulu" prend sa revanche sur l'histoire. De toute façon, la célébrité, Lucien Laurent n'en voulait pas, lui qui restera vivre à Besançon avant de disparaître le 11 avril 2005 à l'âge de 97 ans. Depuis 2006, une stèle et une sculpture en béton représentant la lucarne nettoyée par le joueur français maintiennent intacte la mémoire de ce but, le tout premier d’un événement sportif qui garde la planète en émoi tous les quatre ans. L’initiative de cet hommage, on le doit à l'acharnement d'un architecte argentin, Enrique Benech, qui à partir d’une photo d’archive a passé quatre années à rechercher l’emplacement exact du stade Pocitos, théâtre d’une action qui fera entrer un ouvrier de l’Est de la France dans la postérité.
 
PALMARÈS
 
Finaliste de la Coupe de France en 1928 (CA Paris)
Vainqueur de la Coupe Peugeot en 1931 (FC Sochaux-Montbéliard)
 
SOURCES/RESSOURCES
 
- FranceTV Info/Le Monde

05/04/2020
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Jérôme Rothen

Jerome Rothen.jpg
Photo: ©DR

 

Jérôme Rothen

 

Jérôme René Marcel Rothen

Né le 31 mars 1978 à Châtenay-Malabry (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Milieu gauche/central, 1m77

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 13 sélections, 1 but

(Matchs amicaux: 8 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)

(Qualif Euro: 2 sélections, 1 but)

(Euro: 1 sélection)

(Coupe des Confédérations: 1 match)

 

1ère sélection : le 29 mars 2003 contre Malte (6-0)

Dernière sélection : le 13 octobre 2007 contre les Iles Féroé (6-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png A': 2 sélections, 1 but

 

1997/2000 SM Caen (FRA) 104 matchs, 11 buts
(Championnat de France de D2: 98 matchs, 11 buts)
(Coupe de France: 3 matchs)
(Coupe de la ligue: 3 matchs)
2000/02 Troyes (FRA) 68 matchs, 6 buts
(Championnat de France: 46 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 6 matchs)
(Coupe de la ligue: 4 matchs)
(Coupe Intertoto: 8 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)
2002/04 AS Monaco (FRA) 106 matchs, 6 buts
(Championnat de France: 82 matchs, 5 buts)
(Coupe de France: 7 matchs)
(Coupe de la ligue: 5 matchs)
(Ligue des Champions: 12 matchs, 1 but)
2004/10 Paris SG (FRA) 180 matchs, 13 buts
(Championnat de France: 139 matchs, 10 buts)
(Coupe de France: 13 matchs)
(Coupe de la ligue: 10 matchs, 1 but)
(Trophée des Champions: 2 matchs, 1 but)
(Ligue des Champions: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 14 matchs, 1 but)
2009 Rangers (ECO) (Prêt) 8 matchs
(Championnat d'Écosse: 4 matchs)
(Coupe d'Écosse: 1 match)
(Ligue des Champions: 3 matchs)
2010 Ankaragücü (TUR) (Prêt) 12 matchs
2011/13 Bastia (FRA) 65 matchs, 8 buts
(Championnat de France: 28 matchs, 3 buts)
(Championnat de France de D2: 32 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 2 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue: 3 matchs)
2013 SM Caen (FRA) 10 matchs, 1 but
(Championnat de France de D2: 8 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue: 2 matchs)
 
Surement la plus belle patte gauche d'Europe dans les années 2000. De Monaco à Paris, en passant par l'équipe de France ou même Bastia et Ankaragücü, Jérôme Rothen s’est amusé avec toutes les défenses du Vieux Continent.
 
Tour à tour chouchou et bouc émissaire des supporters, Jérôme Rothen n'a laissé personne indifférent tout au long de sa carrière surtout lors de son passage dans la capitale, entre 2004 et 2010. Dans ses interviews, Paris revient souvent au cœur du sujet. Notamment lorsqu’il évoque son club favori, son stade et le but qui l’a le plus marqué: "Paris! j’y suis né. Je supporte Paris depuis tout petit, puis j’ai eu la chance d’y évoluer et de gagner des trophées. Pour le stade – pour changer un peu, parce que je dis à chaque fois le Parc des Princes –  je vais dire l’Ibrox Stadium en Écosse. Une fois de plus parce que j’y ai évolué et c’est une enceinte avec une ambiance extraordinaire. Et le but que j’ai en tête, c’est mon premier coup-franc contre le Paris Saint-Germain avec Troyes. C’est mon premier but en Ligue 1, et en plus c’est contre Paris. Un signe du destin." Son passage dans l'Aube, parlons-en justement. Lui qui avait intégré le centre de formation de Clairefontaine en 1991 aux côtés de William Gallas et Thierry Henry, se retrouve dix ans plus tard à l’ESTAC en Ligue 1, après avoir été refusé dans plusieurs centres de formation pour trouver refuge au SM Caen. Malgré son niveau de jeu, le jeune joueur entame en l'an 2000 sa toute première saison dans l'élite. Il n’oublie pas son entraîneur cette année-là, Alain Perrin, qui lui a permis de sortir de l’ombre: "Alain est venu me chercher en Ligue 2 pour évoluer à l’échelon supérieur à l’époque avec Troyes. Même si je n’ai fait qu’un an et demi dans l’Aube sous ses ordres, il m’a vraiment fait passer un cap, de passer de la Ligue 2 à la Coupe d’Europe (avec Monaco, ndlr). En plus, c’est un mec qui, tactiquement m’a beaucoup appris car j’ai évolué à plusieurs positions et ça m’a servi tout au long de ma carrière." détaille-t-il.  Sa technique fait tellement merveille qu'il débarque à Monaco à l'âge de 24 ans. L’épopée de l’équipe du Rocher lors de la saison 2003-04 va donner à ce gaucher imprévisible une nouvelle dimension. Il quitte ensuite la Principauté après la finale perdue à Gelsenkirchen pour le club de son cœur, le PSG où il gagne la Coupe de France et la Coupe de la Ligue. Il fait étape ensuite à Bastia et au Glasgow Rangers avant un retour à Caen, dans le club qu'il lui à donner la chance d'être pro. Il y termine sa carrière riche également de 13 sélections en équipe de France. Il est aujourd’hui un consultant télévisé apprécié. Joueur de caractère, l'ancien milieu de terrain gauche a trouvé, depuis qu'il a raccroché les crampons en 2014, un nouveau terrain de jeu pour exprimer sa personnalité: les médias. Il a notamment collaboré avec Canal + et beIN Sports. Il est également un intervenant régulier de l'After Foot, sur RMC et BFM Sport, en compagnie de Gilbert Brisbois et Daniel Riolo.
 
PALMARÈS
 
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2003 (France)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 2001 (Troyes)
Finaliste de la Ligue des champions en 2004 (AS Monaco)
Champion d'Écosse en 2010 (Rangers)
Vice-champion de France en 2003 (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe de France en 2006 (Paris SG)
Finaliste de la Coupe de France en 2008 (Paris SG)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2003 (AS Monaco) et 2008 (Paris SG)
Finaliste du Trophée des champions en 2004 et 2006 (Paris SG)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
Nommé dans l'équipe type du championnat de France en 2003
Nommé dans l'équipe type du championnat de France de Ligue 2 en 2000 et 2012

01/04/2020
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Roland Guillas

Roland Guillas.jpg
Photo: ©DR

 

Roland Guillas

 

Né le 23 septembre 1936 à Lorient (FRA)

Décédé le 9 novembre 2022 à Merignac (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Meneur de jeu, 1m66

Surnom: "le petit Kopa"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 9 sélections, 1 but

(Matchs amicaux: 6 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)

(Qualif Euro: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 3 décembre 1958 contre la Grèce (1-1)

Dernière sélection : le 11 avril 1962 contre la Pologne (1-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 5 sélections, 1 but

 
1951/54 FC Lorient (FRA)
1954/60 Girondins de Bordeaux (FRA) 175 matchs, 39 buts
(Championnat de France: 156 matchs, 36 buts)
(Coupe de France: 16 matchs, 2 buts)
(Coupe Charles Drago: 3 matchs, 1 but)
1960/62 Saint-Étienne (FRA) 80 matchs, 15 buts
(Championnat de France: 67 matchs, 14 buts)
(Coupe de France: 12 matchs, 1 but)
(Coupe Charles Drago: 1 match)
1962/63 FC Grenoble (FRA) 42 matchs, 5 buts
(Championnat de France: 25 matchs, 1 but)
(Championnat de France de D2: 13 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 1 match)
(Coupe Charles Drago: 3 matchs, 1 but)
1963/64 FC Rouen (FRA) 26 matchs, 3 buts
(Championnat de France: 21 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 5 matchs)
1964/67 Girondins de Bordeaux (FRA) 102 matchs, 13 buts
(Championnat de France: 89 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 3 matchs)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 6 matchs, 1 but)
1967/71 FC Lorient (FRA) 131 matchs, 13 buts
1971/73 AS Angoulême (FRA) 37 matchs, 3 buts
(Championnat de France: 26 matchs, 2 buts)
(Championnat de France de D2: 11 matchs, 1 but)
1973/81 AS Saint-Médard (FRA)

 

Au cours de sa carrière, Roland Guillas a porté dans son cœur deux maillots: le marine au scapulaire des Girondins de Bordeaux et plus particulièrement le tango des Merlus.

 

En effet, celui qui est surnommé comme tant d'autres "le petit Kopa" fait partie de ces rares personnages à avoir vu grandir le FC Lorient, en plus d'avoir marqué à jamais l'histoire du club. Né en 1936, il va être plongé dans l'univers des Merlus dès son plus jeune âge par l'intermédiaire de son père. À force d'écumer les pelouses bretonnes aux basques de son paternel, c'est donc tout naturellement qu'il enfile le maillot lorientais à l'âge de 12 ans, en 1948 avant d'être lancé en équipe première trois années plus tard par Georges Girot à tout juste 15 ans. Transféré aux Girondins de Bordeaux à seulement 18 ans, il connaîtra la Coupe d'Europe et ses premières sélections en équipe de France. Ce petit joueur au grand talent disputera six saisons en Gironde de 1954 à 1960 puis y reviendra pour trois ans de plus, de 1964 à 1967, après un intermède par Saint-Étienne, où il remporte notamment une Coupe de France en 1962, puis à Grenoble et Rouen. En 1967, il revient à Lorient et participe à l’aventure de la première équipe professionnelle sous les ordres d’Antoine Cuissard. C'est là que Roland Guillas va écrire les premières lignes d'un nouveau chapitre dans l'histoire du club. Le 19 août 1967, le FC Lorient faisait ses débuts en deuxième division face à Boulogne-sur-Mer. Un moment historique qu'il marque d'une pierre blanche en inscrivant le premier but en professionnel du FCL... dès la première minute. L'international français raconte: "Je me souviens avoir lancé Mahi Khennane sur le côté droit. Il m'a alors adressé un centre en retrait que j'ai repris de la tête pour ouvrir le score. Pourtant, j'étais loin d'être le plus grand et je n'avais pas tellement l'âme d'un buteur. D'habitude, c'était plutôt le contraire qui se passait, car j'adorais faire marquer mes coéquipiers. Le début d'une longue histoire pour celui qui venait alors de poser les fondations du FC Lorient dans le monde professionnel. La fin de la sienne a lieu le 9 novembre 2022, à l'âge de 86 ans.

 

PALMARÈS

 

Vice-champion de France en 1965 et 1966 (Bordeaux)

Vainqueur de la Coupe de France en 1962 (Saint-Etienne)

Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1965 (Bordeaux)

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- Ouest France/Le télégramme


03/03/2020
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