Roumanie
Progresul Bucarest
Progresul Bucarest
Asociația Sportivă Progresul Bucureşti, fondé le 10 mai 1944
Anciens noms: BNR Bucurest (1944-1948), Spartac Banca RPR (1949-1952),
Spartac Finanţe Banci (1953), Progresul Finanţe Banci (1954-1957),
Progresul Vulcan Bucurest (1978-1988); Progresul Energia Bucurest (1988-1989),
Progresul Soimii IMUC (1989-91), Naţional Bucurest (1994-2006)
Surnoms: Bancarii, Frizerii
Couleurs: bleu et blanc
Stade: Viitorul (100 places)
L'HISTOIRE
Le club est fondé le 10 mai. Les bombardements américains sur Bucarest poussent la Banque Nationale Roumaine (BNR) à déménager la fabrique des billets de banque. C’est dans ce contexte qu’un groupe de typographes fonde le "BNR Bucureşti", qui deviendra donc le Progresul. Le BNR ne sera cependant officiellement inscrit à la fédération roumaine de football qu’en 1946. Et c’est de là que les joueurs du club tiennent leur surnom de Bancari (les banquiers). À cause de graves problèmes financiers, le club est rétrogradé et repart en amateur.
Dan Petrescu
Photo: ©DR
Dan Petrescu
Daniel Vasile Petrescu
Né le 22 décembre 1967 à Bucarest (ROU)
Roumain, Défenseur droit, 1m77
Surnoms: Super Dan, "Bursucul", The Ledge
95 sélections, 12 buts
(Matchs amicaux: 34 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 21 sélections, 4 buts)
(Coupe du Monde: 9 sélections, 3 buts)
(Qualif Euro: 25 sélections, 1 but)
(Euro: 6 sélections)
1ère sélection : le 29 mars 1989 contre l'Italie (1-0)
Dernière sélection : le 7 octobre 2000 contre l'Italie (0-3)
Dan Petrescu a occupé pendant cinq saisons et de façon continue le poste de latéral droit des Blues, enrichissant au passage son palmarès d'une Coupe des coupes, d'une Supercoupe de l'UEFA et d'une Coupe d'Angleterre.
Toujours au charbon dans les duels et premier contre-attaquant, le défenseur roumain a toujours était un des joueurs les plus réguliers du club. Avec la sélection nationale, il marque lors de son premier match en Coupe du Monde. Après avoir manqué le Mondial 90 en Italie pour cause de blessure, Petrescu est appelé pour celle de 1994 aux Etats-Unis au sein d'un effectif qui comprend notamment dans ses rangs le capitaine Gheorghe Hagi. Au coup d'envoi de la dernière journée de la phase de poules, la Roumanie sait que pour rester en vie dans cette compétition, elle doit absolument battre le pays hôte, qui de son côté est toujours invaincu dans le tournoi. Dans un Rose Bowl plein comme un œuf, Petrescu inscrit le seul but de la partie à la 18ème minute, propulsant la Roumanie en huitièmes de finale. Les "Tricolorii" enchaînent par un exploit retentissant en battant l'Argentine, double championne du Monde, 3 buts à 2. En quart de finale pour la première fois de son histoire, la Roumanie s'incline finalement aux tirs au but face à la Suède, Petrescu manquant sa tentative. Quatre ans plus tard, lui et les siens allaient prouver que leur parcours aux États-Unis ne devait rien au hasard. Lors de France 98, celui qui évolue alors à Chelsea depuis quatre saisons inscrit un but contre l'Angleterre, offrant une nouvelle fois la victoire à la Roumanie. C'est son deuxième but en Coupe du Monde et il a une saveur particulière, car il s'offre une réalisation face à des joueurs qui évoluent tous, comme lui, sur le sol britannique. Celui qui a nommé sa fille aînée Chelsea se comportait comme un infatigable piston et ses montées dans le couloir droit faisaient le plaisir de Stamford Bridge. Dommage. À la suite d'une brouille avec l'italien Gianluca Vialli, il est transféré illico à Bradford. Sélectionné parmi l'équipe type des joueurs étrangers de la décennie 1993-2003 de Premier League, il prend sa retraite en 2003 et débute une carrière d'entraîneur.
Rapid Bucarest
Rapid Bucarest
Fotbal Club Rapid București, Fondé le 25 juin 1923
Disparu en 2016, Repris en 2016
Anciens noms: Casa Feroviarului Rapid Bucarest (1923-1936),
Caile Ferate Române Bucureşti (1945-1949), Locomotiva Bucureşti (1949-1958), Mişcarea Feroviară CFR București (2016-2017), Academia Rapid București (2017-2018)
Surnoms: Vulturii vișinii, Giuleștenii, Feroviarii, Ceferiștii
Couleurs: Grenat et blanc
Clubs rivaux: Steaua Bucarest, Petrolul Ploiesti, Dinamo Bucarest, Universitatea Craiova
Stade: Giulești-Valentin Stănescu (19 100 places)
La création du club
Le club est fondé le 25 juin 1923 de la fusion de deux équipes, l’Atelierele et l’Excelsior, par des ouvriers du chemin de fer de la capitale travaillant dans le quartier Grivița. Le premier nom du club est donc le C.F. Rapid, reprenant les initiales CFR désignant la société de cheminots nationale roumaine. Relégués en 2014-2015, les "Giuleștenii" avaient fait faillite en 2016 avant de reprendre la compétition depuis les plus bas échelons roumains, en cinquième division. Six ans après sa descente aux enfers, l'historique rebelle et romantique de la capitale au sud des Carpates repointe le bout de son nez dans l'élite du football roumain en 2021.
1967, Premier titre de champion
- Le club remporte son premier titre de champion de Roumanie en 1967. Victoire permettant au Rapid de goûter à l’Europe avant d’être éliminé par la Juventus prématurément. Malheureusement, le Rapid ne reverra pas les coupes européennes avant les années 90.
Photo: ©1923.ro
Les années 90, Le renouveau
- À la chute du régime soviétique, le Rapid retrouve sa place dans le football roumain. Finaliste de la coupe de Roumanie en 1995, le Rapid remporte de nouveau le championnat en 1999, une équipe dirigé d'une main de fer par Mircea Lucescu, qui sort une belle génération roumaine (Razvan Rat, Bogdan Lobont, Ionel Ganea...). S'en suit un nouveau championnat en 2003 et quatre Coupes nationales jusqu’en 2007.
Photo: ©FCRapid
RAPID BUCAREST ALL-STAR
GARDIENS
Gheorghe Dungu (ROU)

Dinamo Bucarest
Dinamo Bucarest
Fotbal Club Dinamo București, fondé le 14 mai 1948
Surnoms: Dinamoviștii, Câinii roșii (Les chiens rouges), Alb-roșii
Couleurs: rouge et blanc
Ennemis jurés: Steaua Bucarest, Rapid Bucarest
Stade: Stadionul Dinamo (15 032 places)
L'HISTOIRE
Le club est fondé le 14 mai 1948 par fusion des clubs de l'Unirea Tricolor Mai et du Ciocanul Bucureşti et devient ainsi l’équipe représentant le Ministère de l’Intérieur. Bien que le nom Dinamo ait été utilisé pour la première fois le 1er mai, l’équipe ne joue son premier match officiel que le 14 juillet, face aux Tchèques de Zidnice, gagné 4 buts à 1 par les Chiens Rouges.
Viorel Moldovan
Photo: ©DR
Viorel Moldovan
Viorel Dinu Moldovan
Né le 8 juillet 1972 à Bistrita (ROU)
(Matchs amicaux: 31 sélections, 9 buts)
(Qualif Coupe du monde: 16 sélections, 7 buts)
(Coupe du Monde: 4 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 13 sélections, 6 buts)
(Euro: 6 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 22 septembre 1993 contre Israël (1-0)
Dernière sélection : le 30 mars 2005 contre la Macédoine (2-1)
1990/93 Gloria Bistrita (ROU) 90 matchs, 24 buts
(Championnat de Roumanie: 84 matchs, 22 buts)
(Coupe de Roumanie: 6 matchs, 2 buts)
1993/95 Dinamo Bucarest (ROU) 67 matchs, 22 buts
(Championnat de Roumanie: 60 matchs, 19 buts)
(Coupe de Roumanie: 5 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs, 2 buts)
1995/96 Neuchatel Xamax (SUI) 38 matchs, 20 buts
(Championnat de Suisse: 32 matchs, 19 buts)
(Coupe de Suisse: 3 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)
1996/98 Grasshopper Zurich (SUI) 66 matchs, 52 buts
(Championnat de Suisse: 51 matchs, 44 buts)
(Coupe de Suisse: 2 matchs, 3 buts)
(Ligue des Champions: 7 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 2 buts)
1998 Coventry City (ANG) 14 matchs, 3 buts
(Championnat d'Angleterre: 10 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Angleterre: 4 matchs, 1 but)
1998/2000 Fenerbahçe (TUR) 59 matchs, 34 buts
(Championnat de Turquie: 53 matchs, 33 buts)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 1 but)
2000/03 FC Nantes (FRA) 82 matchs, 40 buts
(Championnat de France: 57 matchs, 20 buts)
(Coupe de France: 9 matchs, 8 buts)
(Coupe de la ligue: 7 matchs, 4 buts)
(Trophée des champions: 1 match)
(Ligue des Champions: 3 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 5 buts)
2003 Al Wahda Club (EAU) 1 match
2003/04 FC Nantes (FRA) 12 matchs, 11 buts
2004/05 Servette FC (SUI) 14 matchs, 3 buts
(Championnat de Suisse: 13 matchs, 3 buts)
(Coupe de Suisse: 1 match)
2005/06 Politehnica Timișoara (ROU) 26 matchs, 9 buts
(Championnat de Roumanie: 23 matchs, 8 buts)
(Coupe de Roumanie: 3 matchs, 1 but)
2006/07 Rapid Bucarest (ROU) 57 matchs, 21 buts
(Championnat de Roumanie: 40 matchs, 15 buts)
(Coupe de Roumanie: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 11 matchs, 4 buts)
Viorel Moldovan reste dans les mémoires pour son passage à Nantes au début des années 2000. Cet attaquant roumain, infatigable voyageur, a été en effet une des rares recrues étrangers réussi chez les canaris. Et si Nantes a été champion en 2001, elle le doit en grande partie à son buteur roumain…
Né à Bistrita, il démarre sa carrière de footballeur pro dans le club de sa ville de naissance au nom prédestiné, le CF Gloria. À 18 ans, l’attaquant est un grand espoir du club qui termine 3ème du championnat roumain en 1991. Avec 18 matchs disputés, Viorel s’installe dans l’équipe et devient titulaire à part entière la saison suivante. Néanmoins, il ne marque pas énormément (4 petits buts seulement). Doté d’un physique plutôt banal (1m77 pour 73 kg), plutôt lent, Moldovan est surtout très rusé. Pourtant il n'était pas seulement un renard des surfaces jaillissant à l’instant décisif, il détenait aussi l’art d’embarquer ses adversaires sur des fausses pistes pour mieux resurgir à l’endroit et à la seconde où il n’était plus guetté, il savait enfin se montrer très altruiste et marquait toujours plus. Étoile montant du foot roumain, il est recruté par le Dinamo Bucarest en 1993.
Enfin dans un grand club, il poursuit son ascension et reste régulier dans ses performances, claquant une dizaine de but par exercice. Il va y gagner un statut d’international, avec un premier match en 1993 contre l'Israël. Il s’installe tranquillement en sélection mais ne sera pas forcément titulaire indiscutable en attaque, barré par Florin Raducioiu. C’est ainsi dans un rôle de joker qu’il dispute la Coupe du monde 1994. Les roumains atteignent les quarts de finale, après avoir sorti l’Argentine, privée de Maradona, en huitièmes de finale. Viorel observe la compétition du banc de touche. Il disputera ensuite l’Euro 1996 comme remplaçant avant de s’imposer en attaque, à côté d’Adrian Ilie. Lors de la Coupe du Monde 1998, il inscrit 2 buts, contre l’Angleterre et la Tunisie. Les roumains se font éliminés en huitièmes par la Croatie (1 but à 0). Sa carrière internationale s’achèvera en 2005 après une dernière participation à l’Euro 2000 où la Roumanie s’arrête en quart.
Photo: ©DR
Entre temps, Moldovan a quitté son pays à 22 ans en 1995, direction le championnat Suisse et Neuchâtel. Dans un championnat assez faiblard, il empile but sur but sans atteindre pour autant le nirvana. Les Grasshoppers l’enrôle direct et Viorel se fait plaisir. Il marque 27 fois en 32 matchs. Malgré des stats dignes des années 70, cela ne suffit pas pour glaner le titre de champion. Après une première saison réussie, Moldovan confirme et fait parler la poudre, avec 17 buts sur les 19 premiers matchs. Il affole alors les recruteurs et s'envole au mercato pour l’Angleterre. Il pose ses valises à Coventry. Sauf que Moldovan n’a pas le jeu idoine pour le foot anglais: déficit de vitesse et de puissance, il se fait secouer par les rugueux défenseurs britanniques et ne marque pas. Barré par le duo Darren Huckerby - Dion Dublin, Viorel est cantonné au banc des remplaçants. Nouveau départ donc en 1998, où, après sa bonne coupe du Monde, Fenerbahçe se laisse tenter. Sur les rives du Bosphore, il retrouve le chemin des filets et plante de nouveau. Néanmoins, l’équipe ne parvient pas à remporter le titre, terminant 3ème puis 4ème. C’est donc en Turquie que Robert Budzynski va chercher notre homme pour renforcer des canaris qui peinent offensivement.
Pour 30 millions de francs soit le transfert le plus cher de l'histoire de la Maison Jaune à l'époque, le 10ème roumain à venir jouer en France depuis 1945 n'inspire pas de suite confiance. Les observateurs sont un peu sceptiques et Viorel, malgré pas mal de blessures, va s’adapter parfaitement au système de jeu prôné par Denoueix. Bien servi par Eric Carrière, Frédéric Da Rocha et Stéphane Ziani, il se taille la part du lion devant. Il entre par la grande porte, sur un coup de tête, un soir d’août 2000. C’était match de gala à la Beaujoire, avec Marseille pour adversaire et des tribunes combles malgré le crachin distillé par le ciel depuis le début de l’après-midi. Un public nombreux donc, alléché par la réputation de l’adversaire et le bon départ effectué cette saison là par les Canaris (avec notamment une victoire 5 buts à 2 à Monaco). C'est un coup de foudre direct. Un trait d’amour immédiat entre d’un côté des spectateurs et une équipe cruellement déçus par les prétendants qui avaient précédé le Roumain, les pâles Javier Mazzoni, Diego Bustos et Gaetano Giallanza et de l’autre un Viorel heureux de découvrir un football susceptible de combler ses désirs trop longtemps inassouvis. À la surprise générale, après un finish ébouriffant, le FC Nantes remporte le titre de champion de France, après une victoire 1 but à 0 devant Saint-Etienne pour le compte de la 37ème journée. La saison suivante, les canaris démarrent très mal. Moldovan est constamment blessé et Denoueix se fait virer. C’est le début de la fin. À 30 ans, le roumain est moins efficace et commence à sentir le poids des années. La nouvelle direction ne compte plus sur lui et en 2003, il est quasiment viré du club.
Il signe un contrat juteux aux Emirats mais n’y reste que quelques mois. En janvier 2004, Nantes cherche désespérément un attaquant et rappelle le soldat Moldovan pour un come back plutôt réussi. Arrivé fin janvier, il va planter 11 buts en 12 matchs de championnat. Débarrassé de ses problèmes physiques, le talent est toujours là. Alors qu’il pensait sans doute terminer sa carrière sur les bords de Loire, un changement de direction à la tête des canaris a raison de son attachement au club. Foutu dehors pour un recrutement plus quantitatif que qualitatif, l’aventure s’arrête là. Il émigre de nouveau en Suisse, au Servette Genève avant de rentrer au pays au bout de quelques mois seulement. En janvier 2005, il rejoint Timisoara où il termine la saison, marquant seulement 2 buts. La saison suivante sera bien meilleure, avec 6 buts en 12 matchs, et au mercato, le Rapid Bucarest l’enrôle. Malgré un âge canonique, Viorel reste vaillant. Il va rater le titre de peu en 2006, mais au moins remporter une Coupe de Roumanie. Avec 8 buts en 13 matchs, il boucle une nouvelle bonne saison. Pour sa dernière année, Viorel remporte de nouveau une Coupe de Roumanie, histoire de valoriser un beau CV. Viorel Moldovan tourne donc la page en 2007, il n’a laissé que de bons souvenirs à Nantes, avec deux arrivées tonitruantes et deux départs, hélas, sur la pointe des pieds. Moldovan ça a le même gout qu'un amour d'été, c'est intense dès le début, c'est magique, et puis il faut se séparer bon gré mal gré, et puis ça recommence l'été suivant, et à nouveau les scènes d'adieux, et on ne se revoit plus, mais on oublie pas. Moldovan, on l'oublie pas.
PALMARÈS
Champion de France en 2001 (FC Nantes)
Champion de Suisse en 1998 (Grasshopper Zurich)
Vice-champion de Roumanie en 2006 (Rapid Bucarest)
Finaliste de la Coupe de la Ligue en 2004 (FC Nantes)
Vainqueur du Trophée des champions en 2001 (FC Nantes)
Vainqueur de la Coupe de Roumanie en 2006 et 2007 (Rapid Bucarest)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur étranger du championnat de Suisse en 1996 et 1997
Meilleur buteur du championnat de Suisse en 1996 (19 buts) (Neuchâtel Xamax) et 1997 (27 buts) (Grasshopper Zurich)
SOURCES/RESSOURCES