Football-the-story

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Haim Revivo

Haim Revivo.jpg

photo: ©Getty images

 

Haim Revivo

 

Haïm Michael Revivo

Né le 22 février 1972 à Ashdod (ISR)

 Israel.png Israélien, Ailier gauche/attaquant, 1m78

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4959680_201507035045781.png 67 sélections, 15 buts

(Matchs amicaux: 26 sélections, 5 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 16 sélections, 2 buts)

(Qualif Euro: 25 sélections, 8 buts)

 

1ère sélection : le 5 août 1992 contre les Iles Féroé (1-1)

Dernière sélection : le 11 octobre 2003 contre la France (0-3)

 

Israel.png espoirs: 9 sélections, 5 buts

Israel.png U18: 1 sélection

 

1990/93 Bnei Yehoudah (ISR) 76 matchs, 20 buts

1993/94 Hapoël Tel-Aviv (ISR) 36 matchs, 12 buts

1994/96 Maccabi Haïfa (ISR) 57 matchs, 45 buts

1996/2000 Celta Vigo (ESP) 153 matchs, 30 buts

(Championnat d'Espagne: 124 matchs, 23 buts)

(Coupe d'Espagne: 16 matchs, 4 buts)

(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 3 buts)

2000/02 Fenerbahçe (TUR) 68 matchs, 30 buts

2003 Galatasaray (TUR) 12 matchs, 5 buts

2003/04 FC Ashdod (ISR) 10 matchs, 3 buts

 

Haïm Revivo aura marqué l’histoire du football d'Israël. Étant l’un des premiers israéliens d’origine marocaine à s’expatrier dans plusieurs championnats étrangers durant sept saisons, il a pu montrer ainsi la voie et garder en dépit de l’internationalisation du football, toute son identité et ses valeurs.

 

Repéré par l’Hapoel Ashdod à l'âge de 16 ans, le jeune Haïm Michael Revivo poursuit son apprentissage dans les clubs de Bnei Yehoudah de 1990 à 1993 et de l’Hapoël Tel Aviv durant la saison 1993-1994. Le tournant de sa carrière correspond au transfert vers le club du Maccabi Haïfa. Arrivé à l'été 1994, Haïm Revivo accomplit des performances remarquées, en devenant meilleur buteur du championnat des saisons 1994-1995 et 1995-1996. Placé sur le côté gauche de l’attaque, il est rapidement adulé par les supporters. Il sait aussi se faire remarquer en célébrant chacun de ses buts par une acrobatie, ce qui apporte une dimension originale au personnage. Sous la conduite du manager Giora Spiegel, Revivo progresse énormément sur le plan technique et devient un grand spécialiste des coups de pied arrêtés. Au cours de sa seconde saison à Haïfa, il impose ses vues sur la stratégie de l’équipe, en jouant au poste de meneur de jeu. Son repositionnement n’altère en aucun cas ses performances, au contraire, Revivo confirme son statut de meilleur buteur et ne tarde pas à se faire remarquer auprès des clubs européens.

 

Légitimement, le joueur s’interroge sur un possible transfert vers un championnat plus huppé mais avec l’incertitude d’être titulaire et surtout de perdre son statut de star nationale. À ce titre, les raisons qui poussent un joueur à s’exiler sont diverses. Entrent en jeu d’une part les perspectives de carrière et la médiatisation, ainsi qu’une rémunération plus attractive. Transféré au Celta Vigo en Liga, Haim Revivo découvre l’un des championnats les plus médiatisés sur le vieux continent. Attirés par son jeu vif et technique, les dirigeants du club galicien, le recrutent suite au visionnage d’une simple cassette vidéo. Cependant, au moment des négociations préliminaires à la signature du contrat, Revivo pose ses conditions. Très respectueux des principes du judaïsme, le joueur demande son retrait lors des matchs se jouant durant les fêtes religieuses juives. Ce cas de figure se présente en 1996 lors d’un match de championnat entre le Bétis Séville et le Celta Vigo. Le match étant prévu la veille au soir du "Yom Kippour", Revivo demande à son club d’effectuer les démarches auprès de la Liga pour avancer le match et lui permettre ainsi de se rendre à la synagogue. Dans les médias, l’évènement fait la une. Dans une tribune au quotidien anglais, Revivo rappelle les termes de son contrat, lui autorisant à s’absenter lors des fêtes religieuses. Etant confronté pour la première fois à cette situation, Revivo qui a pris conseil auprès d’un rabbin, déclare également "qu’il est important de respecter ce que ses parents lui ont appris." Ce fait permet de mesurer l’importance que l'israélien accorde au respect des traditions, ciment de la culture judéo-marocaine. Ainsi, du statut de star adulée dans son pays, il débarque tel un inconnu dans la Liga.


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photo: ©DR

 

Mais il parvient tout de même à s'imposer et devient l'une des idoles du club espagnol, notamment lors d’un match de coupe de l’UEFA, où il permet de qualifier son équipe face à Liverpool pour les quarts de finale. Au bout de trois saisons, il s’engage en Turquie, dans l’un des deux clubs de la capitale, Fenerbahçe. Le style, la personnalité et les buts de Revivo enchantent le public stambouliote. Le joueur est en grande partie l’élément moteur dans la conquête du titre de champion de Turquie en 2001 et celui qui mène les "Kanaryalar" dans le gotha des compétitions, la Ligue des Champions. À 29 ans, il devient le premier footballeur israélien à jouer ce prestigieux tournoi et s’impose même comme capitaine de l’équipe. Le titre de meilleur joueur du championnat turc lui est même attribué. Cependant, suite aux déboires financiers du club, et à la non qualification pour le tour préliminaire de la C1, la star de la Terre sainte s’engage pour deux ans et demi chez l’ennemi juré, le Galatasaray. Avec les "Lions" d'Istanbul, sa première saison est difficile, notamment en raison de blessures récurrentes. Ses statistiques sont en berne et les relations tendues avec son entraîneur Fatih Tarim, ne lui facilitent pas la tâche. La concurrence à son poste semble l’avoir aussi convaincu qu’il n’était plus aussi indiscutable dans les choix tactiques de l’entraîneur. Finalement, Haïm Revivo choisit de rompre son contrat à l’amiable.

 

Après sept années passées dans les championnats européens, Revivo éprouve à l'âge de 31 ans le besoin de retourner en Israël, auprès de sa famille et de son club de cœur, le SC Ashdod. Il prend des parts et s’investit durablement dans le club. Finalement, au bout de 12 matchs, il raccroche les crampons à 32 ans. Avant d’annoncer sa retraite sportive, le joueur s’assure du maintien du club au sein de la Ligat. En Israël, le départ de Revivo ne laisse pas indifférent le public qui n’oublie pas aussi son rôle joué aussi au sein de l’équipe nationale. Membre incontournable de l’équipe, il sera capé à 67 reprises. Retirés des terrains de football, Haïm Revivo prend néanmoins le temps occasionnellement de participer à des matchs de charité, notamment en 2006, à l’occasion d’une levée de fond pour le "Centre Osim Haim", à destination des enfants cancéreux. Attaché à ces causes nobles, Revivo ne ménage pas son physique devenu lourd, pour régaler les jeunes amateurs de football. En collaboration avec la FIFA, il contribue également à faciliter l’insertion des enfants pauvres en Israël.

 

PALMARÈS

 

Champion de Turquie en 2001 (Fenerbahçe)

Vice-champion de Turquie en 2002 (Fenerbahçe) et 2003 (Galatasaray)

Vice-champion d’Israël en 1992 (Bnei Yehoudah), 1995 et 1996 (Maccabi Haifa)

Finaliste de la Coupe de Turquie en 2001 (Fenerbahçe)

Vainqueur de la Coupe d’Israël en 1995 (Maccabi Haifa)

Finaliste de la Coupe d’Israël en 1994 (Hapoël Tel-Aviv)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue israélienne en 1992 (Bnei Yehuda)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur buteur du Championnat d’Israël en 1995 (17 buts) et 1996 (26 buts) (Maccabi Haïfa)

Élu footballeur de l’année du championnat d’Israël en 1995 et 1996

Intronisé au Hall of Fame du football israélien



SOURCES/RESSOURCES

 

Haim Revivo - Le poids de l’héritage socio-culturel face à l’identité sportive - We Are Football

↑ Auteur: Jean Paul Derai

 

VIDÉO

 



03/07/2015
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