Ray Crawford est une légende locale à Ipswich Town. Car grâce au buteur anglais, les "Tractor Boys" perdent leur virginité plusieurs fois: première accession à l’élite, premier joueur sélectionné en équipe nationale et … premier titre de champion d’Angleterre. Quand le club est promu en 1962, les observateurs sont unanimes: ils lutteront pour éviter la relégation. 42 matchs plus tard, le petit club du Suffolk décroche le premier titre de son histoire devant Burnley et Tottenham. Premier joueur d’Ipswich Town sélectionné avec les "Three Lions", l'avant-centre Ray Crawford plante trente-trois buts pendant la saison et déjoue tous les pronostics. Une histoire qui fait écho à l’épopée héroïque du Leicester City de Claudio Ranieri en 2016.
Le buteur Luis Artime a fait le bonheur de l'Independiente, de River Plate, du Nacional et de la sélection Albiceleste dans les années 1960 et 1970. D'après le statisticien Eduardo Gutierrez Cortinas, "El Artillero" aurait marqué 148 fois en une seule année calendaire. Finalement, la FIFA ne reconnaît pas le record de l'argentin.
PALMARÈSFinaliste de la Copa America en 1967 (Argentine)
Arthur Chandler est le meilleur buteur de l'histoire toutes compétitions confondues de Leicester City. L'anglais a trouvé le chemin des filets 273 fois en 419 matchs entre 1923 et 1935. Son seul fait d'armes reste la deuxième place obtenue dans le championnat anglais avec les "Foxes" lors de la saison 1928/1929. Une performance due notamment à son légendaire buteur, auteur de 34 réalisations cette année-là.
Slobodan Santrac, ancien international yougoslave (8 sélections) et canonnier manifeste, notamment de l'OFK Belgrade et du Partizan Belgrade, fut quatre fois meilleur buteur du championnat de Yougoslavie, entre 1968 et 1973. Il détient le record de buts marqués (218) dans cette compétition. L'avant-centre a réussi à marquer 9 buts dans un même match à deux reprises. Devenu par la suite entraîneur, il a dirigé la Yougoslavie de 1994 à 1998, notamment lors du Mondial 98 organisé en France. Il a aussi été en charge de l’Arabie Saoudite, de la Macédoine et de plusieurs clubs chinois. Il est décédé le 13 février 2016 à l'âge de 69 ans à la suite d'une crise cardiaque.
14 championnats d'Égypte, 3 Coupe d'Afrique des Nations, 176 sélections, 67 buts avec son équipe nationale, Hossam Hassan a tout gagné, tout fait et tout connu. Il est l’un des rares joueurs à demeurer constant sur toute la durée de sa carrière professionnelle. Sur les trois CAN qu’il a remporté, la première a eu lieu en 1986 alors qu’il n’était âgé que de 20 ans, et la troisième date de 2006, il avait 39 ans. Né le 10 août 1966 à Helwan, ville située dans la périphérie sud du Caire, Hossam Hassan a un frère jumeau du nom d’Ibrahim Hassan. Très technique et prolifique à la fois, Hossan tape dans l’œil d’Al-Ahly du Caire qui le récupère et se charge de peaufiner son talent dans son centre de formation en 1982. Trois années plus tard (1985), il est intégré dans l’équipe professionnelle. Après une remarquable première saison couronnée par un doublé championnat-coupe d’Egypte, il est retenu l’année suivante dans le groupe pour la Coupe d’Afrique prévu à domicile. Il termine vainqueur à l’issue de la compétition et alignera par la suite les trophées avec son club. En Premier League égyptienne, il est donc couronné 11 fois. Hassan passe la période allant de 1990 à 1992 en Europe. Il joue notamment pour le club grec du PAOK Salonique et la formation suisse Xamax sans toutefois remporter le moindre trophée avant de retourner dans son club formateur. En 2000, il décide de changer d’air après être entré dans l’histoire du club avec un record de 25 trophées remportés : 11 championnats, 4 coupe d’Egypte, 1 Ligue des champions, 4 Coupe des coupes africaines, 1 Ligue des champions arabes, 1 coupe des coupes arabes, 2 Supercoupes arabe et 1 coupe afro-asiatique des clubs. Hassan quitte donc les Red Devils et s’envole pour Al-Ain aux Emirats Arabes Unis. Il arrive à une période où le championnat était assez avancé mais parvient à aider son club à gagner le championnat. À la fin de la saison, il regagne l’Egypte et passe sous la bannière du grand rival de Zamalek. Hossam ratisse large et peut revendiquer une appréciable popularité. Même son image de mauvais garçon, de "John McEnroe du football égyptien", comme l'écrivit un jour un journaliste, n'est jamais parvenue a entamer ce capital-sympathie. Il y reste de 2000 à 2004. Durant cette période, Hassan enchaîne les trophées. Il remporte encore 3 fois le championnat (2001, 2003 et 2004), 1 coupe d’Egypte (2002), 2 Supercoupes d’Egypte, 1 ligue des champions, 1 Supercoupe d’Afrique et 1 Ligue des champions arabes. L'attaquant cairote quitte ensuite les Dervishes pour trois autres clubs égyptiens. Il passe respectivement à Al-Masry, Tersana et Al-Ittihad Alexandrie sans connaitre la joie de remporter un trophée. Mais tout le temps qu’il évoluait en clubs, celui qu'on surnommé parfois le "Sniper" était régulièrement appelé en sélection au point de devenir le recordman de sélections avec 176 capes. Même s’il est depuis surclassé par Ahmed Hassan (184), il conserve néanmoins la palme du meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale d’Egypte avec son record de 67 réalisations. Lors de la Can 1998 organisée au Burkina-Faso, Hossam Hassan est le grand artisan de la victoire finale des pharaons. Tout au long de la compétition, l'avant-centre impressionne par son sens du but. Il fera mouche a sept reprises pendant le tournoi continental, dont il sera l’un des meilleurs buteurs en compagnie du Sud-Africain Benni McCarthy. Attaquant de petite taille, Hossam Hassan sait se faire oublier sur la pelouse avant de surprendre ses adversaires par des buts inattendus. Cette grande joie ne trouvera toutefois pas aux yeux des fervents supporters égyptiens la reconnaissance qu’elle méritait : bien que nomine, Hossam Hassan n’obtient pas cette année-la le titre de footballeur africain de l’année. Si l'on excepte cette déception, la carrière internationale d'Hossam Hassan compte bien davantage de hauts que de bas. De sa première Coupe d'Afrique en 1986 au titre de 1998, en passant par la Coupe du Monde en Italie (la deuxième disputée par les Pharaons), le buteur n'a pas souvent manque les grands rendez-vous. Mahmoud al-Gohary, sélectionneur "historique" des Pharaons des années 80 et 90 ne tarit pas d'éloges au sujet d'Hossam Hassan: "Il est le meilleur footballeur que j'ai dirigé. Buteur, passeur voire meneur de jeu, Hossam Hassan peut être tout cela a la fois, il sait tout faire. Il fait partie de ces joueurs capables de changer le cours d'un match a lui tout seul. C'est quelqu'un de rare et d'irremplaçable! " En 2008, ce "Cantona africain" décide de raccrocher les crampons. Il se ne s’éloignera toutefois pas du football et devient entraîneur. "Pour moi, le football, ce n'est ni un travail ni un hobby. Le football c’est ma vie, c'est mon monde! " affirme celui qu’on considère comme étant le meilleur joueur égyptien de tous les temps. Un monde au sein duquel Hossam Hassan y a inscrit sa légende en lettres indélébiles.
DIVERS-Hossam Hassan voulait toujours son frère Ibrahim comme compagnon de chambrée. D'où des transferts avortés. Ainsi, Hossam refusa de rejoindre le Sporting Lisbonne et, plus tard, quitta Al-Ahly qui cherchait à se débarrasser de son jumeau. "Notre relation est éternelle " disait-il.
- Lors de la révolte égyptienne, il soutient ouvertement le président Hosni Moubarak avant de tenter de se joindre aux manifestants de la place Tahrir quelques jours plus tard, mais ceux ci ne lui pardonnent pas son opportunisme et le chassent. Il s'en sort en vie. Un moindre mal.
Dimitris "Mimis" Domazos, surnommé "Le Général", a débuté sa carrière au Panathaïkos en 1959, avant de la terminer dans le même club en 1980. Hormis un court passage à l'AEK Athènes, il aura été fidèle tout au long de carrière au club au Trèfle. Il est parfois considéré comme le meilleur joueur grec de tous les temps, bien que la relative faiblesse de la sélection hellène ne lui ait jamais permis de briller au niveau international. Son plus haut fait d'armes restera la finale de la coupe d'Europe des clubs champions de 1971, perdue à Wembley face à l'Ajax Amsterdam (2 buts à 0).