Abdelmajid Dolmy
Photo: ©DR
Abdelmajid Dolmy
عبد المجيد الظلمي
Né le 20 août 1953 à Casablanca (MAR)
Décédé le 27 juillet 2017 à Casablanca (MAR)
Marocain, Milieu central, 1m69
76 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 16 sélections)
Inoxydable milieu relayeur, Abdelmajid Dolmy est un monument du foot marocain qui a fait les beaux jours du Raja de Casablanca et des Lions de l'Atlas.
Excellent récupérateur qui ne jouait pas des coudes, il taclait peu, interceptait et grattait beaucoup de ballons sur tout le terrain à chaque rencontre. Et quelle conservation de balle, quel jeu épuré sans perte de ballons pratiquement et toujours en relançant vers l'avant avec des décalages judicieux. Un mélange de Tigana, Verratti et Xavi, une endurance de marathonien qui court 90 ou 120 minutes sans arrêt avec en plus des qualités techniques incroyables. Originaire du quartier populaire de Derb Sultan, le gamin a trempé dans les milieux gauchos, le rock et les chansons populaires engagées. Arrivé dans le monde du foot presque par hasard, il aura été fidèle à la ville de Casablanca durant toute sa carrière, essentiellement au Raja (1970-1991), excepté un intermède de trois ans au CLAS Casablanca entre 1987 et 1990. Vainqueur de trois coupes du Trône, ce joueur par excellence avait refusé de s'exiler en Europe et avait dit non au Bayern Munich et à l'Inter Milan. Très discret, reconnu pour son humilité, ce champion restera comme le maître à jouer de la sélection du Maroc qui a remporté la Coupe d'Afrique des Nations en 1976 et atteint les huitièmes de finale de la Coupe du Monde en 1986, éliminé de justesse par l'Allemagne (défaite 1 but à 0). Une première pour une nation africaine! Véritable taulier aux côtés des deux globe-trotters de la D1 française Merry Krimau et Mustapha El-Haddaoui, il avait lors de la rencontre contre l’Angleterre (0-0) obtenu la note de 9/10 attribuée par le quotidien français "L’Équipe". En vingt ans de carrière, celui qu’on surnommait le "maestro" a été un joueur exemplaire et n'a jamais reçu le moindre carton rouge. En 1992, il obtient même le "prix du fair-play" décerné par l’UNESCO qui récompense alors un "joueur dont la moralité et la courtoisie exemplaires le font unanimement considérer par ses partenaires ou adversaires comme un ambassadeur du football." Un an tout juste après avoir raccroché définitivement les crampons. Il disparaît le 27 juillet 2017 à l'âge de 64 ans, suite à un malaise cardiaque. On évoque encore aujourd'hui Abdelmajid Dolmy à n'importe quel terrasse de café au Pays du Couchant Lointain. Un caractère et une époque qui laissera une image impérissable dans la conscience des Marocains.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations en 1976 (Maroc)
4ème de la Coupe d'Afrique des Nations en 1986 et 1988 (Maroc)
Vice-champion du Maroc en 1974 et 1986 (Raja Casablanca)
Vainqueur de la Coupe du Maroc en 1974, 1977 et 1982 (Raja Casablanca)
Finaliste de la Coupe du Maroc en 1983 (Raja Casablanca)
DIVERS
- Dolmy était connu pour son amour pour le cinéma. Cette passion lui a valu une sa place à la CAN 1980. Dans sa biographie “El Maestro”, Dolmy avoue avoir été écarté de la participation à la Coupe d’Afrique des Nations au Nigeria, après avoir déserté le rassemblement pour aller voir le film "Midnight express", dans une salle du septième art à Rabat.
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