Arsenio Erico
photo: ©El Grafico
Arsenio Erico
Arsenio Erico Pastor Martinez
Né le 30 mars 1915 à Asuncion (PAR)
Décédé le 23 juillet 1977 à Buenos Aires (ARG)
Surnoms: Le Cavalier Rouge, The Wicker man, The Aviator
1930/34 Nacional (PAR)
1934/42 Independiente (ARG) 221 matchs, 242 buts
1942 Nacional (PAR) 1 matchs, 2 buts
1943/46 Independiente (ARG) 104 matchs, 53 buts
1946/47 Huracan (ARG) 7 matchs
1947/49 Nacional (PAR) 9 matchs, 5 buts
Le plus grand joueur de l'histoire du Paraguay peut-être, Arsenio Erico est devenu une figure du championnat Argentin et reste une légende sur le continent sud-américain.
Né à Asuncion au Paraguay, il commence sa carrière au Club Nacional et fait ses débuts avec l'équipe première à l'âge de 15 ans. Par son élégance, il parvient à occuper une position de plus en plus avancée sur le terrain avant qu'une tragédie ne bouleverse son destin. Pendant les années 30, Erico quitte le Paraguay et rejoint la sélection de la Croix-Rouge paraguayenne qui part en tournée en Argentine afin de recueillir des fonds pour venir en aide au victime du conflit de la guerre du Chaco entre le Paraguay et la Bolivie. Cette formation va rencontrer la plupart des grandes équipes argentines et uruguayenne, disputant ainsi 25 matchs. Elle n’en perdra que sept. Dans ses rangs, Arsenio Erico éblouit les observateurs de son talent notamment contre River Plate. Les dirigeants du club ont le coup de foudre instantané pour le numéro 9, qui font tout pour le faire signer. C'est sans compter sur le coup de maître des dirigeants d'Independiente, eux aussi fascinés, qui négocient directement avec le ministère de la Défense paraguayen, profitant du fait qu'Erico est appelé sous les drapeaux dans un pays en guerre. Ils obtiennent ainsi la signature d'un joueur qui va garnir leur armoire à trophées.
photo: ©historiadeindependiente.blogspot.com
Le 6 mai 1934, Arsenio Erico fait ses grands débuts avec les Rojos face à Boca Juniors. La semaine suivante, il ouvre son compteur but face à Chacarita. Sa vitesse et sa technique émerveillent alors les stades argentins. Roi du dribble, doté d’une détente impressionnante, il devient rapidement une véritable machine à marquer. Il n'a pas encore 20 ans. Sa réputation grandit au fil des années jusqu'en 1937, qui marque un tournant. Cette saison-là, il inscrit 47 buts en 34 matches, un record qui tient encore en Argentine. Independiente voit naître une ligne d'attaque qui va révolutionner le football argentin et la vie du club. Elle est composée de José Vilarino, Vicente de la Mata, Antonio Sastre, José Zorrilla et lui même. En 1938 et 1939, cette équipe fantastique remporte le championnat en proposant un jeu spectaculaire qui ne laisse aucune chance à ses adversaires. Au total, il plante 293 buts en 332 rencontres. Il sera meilleur buteur du championnat en 1937 (47 buts), 1938 (43 buts) et 1939 (40 buts).
Conscients de ce que pourrait apporter Erico à l'Albiceleste, les dirigeants argentins vont faire le forcing pour enrôler le Paraguayen sous leurs couleurs pour la Coupe du Monde 1938. Mais l'homme en osier s'y refuse et gagne les éloges du public argentin, même si le fait d'évoluer à l'étranger lui interdit de défendre les couleurs de son pays de naissance. À Asunción, le surdoué ne s'éternisera pas. À peine revenu au pays, qu'il repart faire le bonheur d'Independiente. Mais ses ménisques récalcitrants minent le contorsionniste aux milles surnoms. Usé par les blessures, il fait une dernière pige à Huracán en 1947 avec qui il dispute sept matchs avant de retourner à Nacional. C'est donc dans son pays qu'il raccroche définitivement les crampons. Paradoxalement, cette légende n'a jamais joué une grande compétition pour la sélection du Paraguay. Lors du Mondial 1930, il avait tout juste 15 ans. Par la suite, il n'a pas pu être sélectionné car il évoluait à l'étranger. Après une courte carrière d’entraîneur, Erico quitte le monde du football, passant sa vie entre Buenos Aires et Asunción. Le 23 juillet 1977, amputé de la jambe gauche pour des complications sanguines, Erico s’éteint d’un arrêt cardiaque. Le lendemain de son décès, le 24 juillet 1977, Independiente l'emporte face à River Plate et le stade rend hommage à son idole en chantant "on le sent, on le sent, qu'Erico est présent." Arsenio Erico a été une inspiration pour le joueur Argentin Alfredo Di Stefano, qui le considérait comme l'un des plus grands joueurs de tous les temps.
PALMARÈS
Champion d’Argentine en 1938 et 1939 (Independiente)
Champion du Paraguay en 1942 (Nacional)
Vice-Champion d’Argentine en 1935, 1937 et 1940 (Independiente)
Vainqueur de la Copa Aldao en 1938 et 1939 (Independiente)
Vainqueur de la Copa Adrian Escobar en 1939 (Independiente)
Vainqueur de la Copa Ibarguren en 1939 (Independiente)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur du championnat d'Argentine en 1937 (47 buts), 1938 (43 buts) et 1939 (40 buts) (Independiente)
DIVERS
- Une tribune du Defensores del Chaco, le stade où le Paraguay joue ses rencontres, porte son nom, comme le stade du Nacional et une tribune du stade d'Independiente.
- En 2010, l'état paraguayen, après avoir bataillé plusieurs années, parvient à faire rapatrier les restes d'Erico, décédé à Buenos Aires. Sa dépouille est exposée dans un mausolée du musée présent sous le Defensores del Chaco, le stade paraguayen.
SOURCES/RESSOURCES
- So Foot
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