Afrique du Sud
Siyabonga Nomvethe
Photo: ©DR
Siyabonga Nomvethe
Siyabonga Eugene Nomvethe
Né le 2 décembre 1977 à Durban (AFS)
Sud-Africain, Attaquant, 1m78
Surnom: "Bhele"
82 sélections, 16 buts

Benedict McCarthy
Photo: ©Phil Cole
Benedict McCarthy
Benedict Saul McCarthy
Né le 12 novembre 1977 à Le Cap (AFS)
Sud-Africain, Attaquant, 1m83
Surnom: "Benni"
79 sélections, 31 buts*
(Matchs amicaux: 35 sélections, 14 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 12 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 6 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 9 sélections, 3 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 12 sélections, 8 buts)
(US Cup: 3 sélections, 1 but)
(Coupe COSAFA: 1 sélection)
(Coupe Afro-Asiatique: 1 sélection)
*32 buts selon certaines sources
1ère sélection : le 4 juin 1997 contre les Pays-Bas (0-2)
Dernière sélection : le 27 mai 2010 contre la Colombie (2-1)
olympique: 3 sélections, 1 but
espoirs: 3 sélections
Joueur sud-africain emblématique, Benedict McCarthy a illuminé les stades en Europe. L’ancien international des Bafana-Bafana est certes l’un des attaquants qui ont tout donné pour leurs nations, mais également à leurs clubs par lesquels ils sont passés.
Rapide, efficace, possédant une bonne technique, il a été l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération. Dans son pays, alors que le Rugby occupe une place importante dans le cœur des populations, "Benni" a contribué à rendre plus populaire le football en Afrique du Sud. Pourtant sa trajectoire tient d’autant plus du miracle, lui qui a grandi dans un quartier du Cap ravagé par la guerre des gangs et le trafic de drogue. Victime d'une attaque à main armée à Johannesburg quand il était jeune, le mec était destiné à résister à tout. "Je suis en vie. J'ai eu des amis qui n'ont pas cette chance et qui sont morts. Ils ont pris ma montre, mes bijoux, mon argent, j'ai tout donné. La vie est plus importante. " Une bonne raison qu'il a saisit.
Photo: ©Getty images
Après des débuts flamboyants avec les Seven Stars, "Benni" passe dans le tout nouveau club sud-africain: l’Ajax Cape Town. Un passage de quelques mois puisqu'il rejoint ensuite un autre Ajax, celui d’Amsterdam. Deux petites saisons et 20 buts plus tard, il est recruté par le Celta Vigo, où il ne parvient pas à s'imposer. En décembre 2001, il revit grâce à un prêt au FC Porto de l'entraîneur José Mourinho. Malheureusement, le club portugais n'a pas les moyens de conserver le Sud-Africain, qui repart pour une saison galère en Galice. Mais le "Spécial One" n'a pas oublié le buteur et le recrute à l'été 2003. Vainqueur de la Ligue des champions en 2004, Il s'agit de la meilleure saison de sa carrière sur le plan personnel, notamment en championnat, où il inscrit 20 buts et termine meilleur buteur. Il s'éclate et devient peu à peu un élément clé chez les "Dragões", mais toute histoire a une fin. Le Sud-Africain prend la direction de l'Angleterre et s'engage avec les Blackburn Rovers, avec qui il terminera second meilleur buteur de Premier League (18 buts) lors de la saison 2006-2007 derrière un certain Didier Drogba. Il aura toutefois davantage de difficultés à partir de 2009. Son prêt à West Ham marque le début du déclin. Il termine par un retour au pays chez les Orlando Pirates couronné par un titre de champion en 2012.
Mais l'attaquant a surtout frappé les esprits en sélection. Avec les "Bafana-Bafana", McCarthy a atteint la finale de la Coupe d'Afrique des Nations en 1998, une CAN lors de laquelle il a terminé meilleur buteur (7 buts) avec la légende égyptienne Hossam Hassan. Lors des phases de poules, il a bluffé tout le monde en plantant quatre pions en seulement 13 minutes contre la Namibie. S’il n’a rien remporté avec sa sélection, il peut se targuer d’avoir participé à deux Coupes du Monde, deux éditions des Jeux olympiques et trois CAN. La grande déception de McCarthy restera sa non-convocation sous les couleurs de la Rainbow Nation pour la Coupe du Monde 2010, organisée au pays. Pré-convoqué par Carlos Alberto Parreira, il ne sera pas retenu dans la liste finale en raison de sa méforme et de quelques écarts de conduite, notamment son surpoids qui a fini par susciter les railleries. Il annonce sa retraite internationale en 2011. Sélectionné à 79 reprises, McCarthy reste à ce jour le recordman absolu de buts marqués avec l'Afrique du Sud (31 buts). Au final, "Benny" a été une boussole pour le football sud-africain, son rayonnement au plan international à montrer la voie aux générations suivantes de la nation. Il mérite donc sa place au panthéon du football sud-africain.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations en 1998 (Afrique du Sud)
Vainqueur de la Coupe Afro-asiatique des nations en 1999 (Afrique du Sud)
Vainqueur de la Ligue des champions en 2004 (FC Porto)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 2004 (FC Porto)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 2003 et 2004 (FC Porto)
Champion du Portugal en 2004 et 2006 (FC Porto)
Vice-champion du Portugal en 2005 (FC Porto)
Champion des Pays-Bas en 1998 (Ajax Amsterdam)
Champion d’Afrique du Sud en 2012 (Orlando Pirates)
Vainqueur de la Coupe du Portugal en 2006 (FC Porto)
Finaliste de la Coupe du Portugal en 2004 (FC Porto)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1998 et 1999 (Ajax Amsterdam)
Finaliste de la Coupe d'Espagne en 2001 (Celta Vigo)
Vainqueur de la Supercoupe du Portugal en 2003 et 2004 (FC Porto)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de la Coupe d'Afrique des Nations en 1998 (7 buts)
Meilleur buteur du championnat du Portugal en 2004 (20 buts) (FC Porto)
Élu talent de l'année de l'Ajax Amsterdam en 1998
VIDÉO
Jomo Sono
photo: ©DR
Jomo Sono
Ephraim Matsilela Sono
Né le 17 juillet 1955 à Johannesburg (AFS)
Surnoms: Jomo, le prince noir
1972/76 Orlando Pirates (AFS)
1977 New York Cosmos (USA) 12 matchs, 1 but
1978 Colorado Caribous (USA) 30 matchs, 8 buts
1979 Atlanta Chiefs (USA) 29 matchs, 5 buts
1980/82 Toronto Blizzard (CAN) 57 matchs, 22 buts
Véritable mythe du football sud-africain, qui a côtoyé Pelé et Beckenbauer au Cosmos de New York, Jomo Sono a connu une trajectoire sinueuse qui colle à l’histoire de son pays.
Originaire du township de Soweto, plus précisément du quartier d'Orlando East, il est considéré par beaucoup comme le père spirituel du football sud-africain. À Orlando, il s'était fait une réputation avant même de devenir un joueur renommé. L'une de ses anciennes institutrices au début des années 1970 se souvient d'un Sono plutôt "remuant" en classe. Tout dans l’histoire de cet homme respire la légende à commencer par ses débuts dans le football.
Né Ephraïm Matsilela Sono dans la township de Soweto, en 1955, il connait une enfance difficile. Son père, talentueux milieu de terrain des Orlando Pirates, l’un des deux principaux clubs de Soweto, meurt dans un accident de voiture lorsque Jomo à 8 ans. Abandonné par sa mère, il est laissé aux soins de ses grands-parents dans une minuscule maison du quartier. L'histoire raconte qu'un jour, il était présent dans le stade pour vendre des pommes aux spectateurs. Avant le match, les Pirates réalisent qu'il leur manque un joueur. Jomo était connu grâce à son père. On lui demande s'il peut enfiler les crampons et vous devinez la suite...
photo: ©Lyn Alweis
Engagé par les Pirates, il devient le plus jeune professionnel sud-africain. Les fans lui inventent de multiples surnoms, dont Jomo, qui signifie la lance enflammée. Durant l’apartheid, Noirs et Blancs ne jouent pas côte à côte, mais s’affrontent parfois. Le jour de son mariage, son équipe doit disputer un match crucial contre les Blancs de Highlands Park. Mais à la mi-temps les Pirates perdent 2 buts à 0. Lorsqu’il entend le score à la radio, Jomo quitte les festivités. Entré sur le terrain, Il marque deux fois et procure deux occasions décisives à ses coéquipiers. Score final: 4 buts à 2. La légende est en marche! Il est alors un joueur complet qui contrôle le jeu au milieu, soit en délivrant des passes lumineuses à ses coéquipiers ou soit en perforant les défenses balle au pied. Sa polyvalence est aussi visible devant le but. Il est capable de placer une frappe subtile hors de portée du gardien ou de le transpercer d’un tir puissant.
Pourtant Jomo fait partie de cette génération sacrifiée, qui n’a jamais pu s’exprimer dans les compétitions internationales, l’Afrique du Sud étant bannie de la FIFA durant l’apartheid. Son seul fait d’arme remonte à 1976, lorsque le gouvernement sud-africain sélectionne une des premières équipes mixtes pour un match amical contre l’Argentine. À cette occasion, Sono inscrit 4 buts et permet à l'Afrique du Sud de s'imposer 5 buts à 0. Mais la gloire l’attend ailleurs. Il quitte donc les Orlando Pirates pour tenter sa chance aux Etats-Unis. Il atterrit alors au New York Cosmos, où il compte parmi ses coéquipiers un certain Pelé. 12 matches, 1 but. Direction les moins rutilants Colorado Caribous la saison suivante (1978). Rebaptisé par la suite Atlanta Chiefs (1979), Jomo Sono effectue une saison en demi-teinte (29 matches, 5 buts) malgré la présence à ses côtés de l'autre star du football sud-africain: Kaizer Motaung.
À la fin de sa carrière en 1982, après un passage au Canada, le Prince noir revient au pays. Il rachète le club "blanc" de Highlands Park à Johannesburg, tout un symbole. Il le renomme Jomo Cosmos en hommage à son ancienne équipe et entame une seconde carrière en tant que manager et entraîneur. Président, entraîneur et joueur, il a parcouru les ghettos et les zones rurales du pays pour dénicher de jeunes talents, comme Mark Fish, passé par la Lazio, Phil Masinga, ancien de Leeds UTD et Bari, ou encore l'ancien capitaine Aaron Mokoena passé par Portsmouth. Beaucoup de ses protégés le suivront dans son aventure avec la sélection nationale qu’il emmènera en 1998 en finale de la CAN puis en Corée du Sud et au Japon pour la Coupe du Monde 2002. Le prince noir se voit plus comme un père que comme un coach, et les deux "métiers" ne lui sont pas étrangers puisqu’il a aussi coaché ses fils, tous deux joueurs professionnels. Le chemin qui a conduit Jomo Sono de Soweto à la renommée mondiale, grâce au football, est une source d'inspiration pour petits et grands dans toute l'Afrique du Sud.
PALMARÈS
Champion d'Afrique du Sud en 1973, 1975 et 1976 (Orlando Pirates)
Champion des Etats-Unis en 1977 (Cosmos new-York)
Vainqueur de la Coupe d'Afrique du Sud en 1973, 1974 et 1975 (Orlando Pirates)
Finaliste de la Coupe d'Afrique du Sud en 1976 (Orlando Pirates)
SOURCES/RESSOURCES
- FIFA/Afrik-foot
Jomo Cosmos
Jomo Cosmos
Jomo Cosmos Football Club, fondé le 29 janvier 1983
Reprise de Highlands Park FC
Ancien nom: Dion Cosmos (1983-1984)
Surnom: Ezenkosi
Couleurs: rouge et noir
Ennemis jurés: Orlando Pirates, Kaizer Chiefs
Stade: Edleen Makhulong (10 000 places)
L'HISTOIRE
Le club est fondé le 29 janvier 1983 par Jomo Sono, véritable mythe du football sud-africain, qui rachète le club des Higlands Park FC. Le club est renommé Jomo Cosmos en hommage à son ancienne équipe des Cosmos de New-York.
Orlando Pirates
Orlando Pirates
Orlando Pirates Football Club, Fondé en 1937
Ancien nom: Orlando Boys Club (1937-1944)
Surnoms: Buccaneers, Bucs, Ezikamagebhula, Sea Robbers, Happy People, Ezimnyama Ngenkani
Couleurs: noir et blanc
Clubs rivaux: Kaizer Chiefs
Stade: Orlando Stadium (37 139 places)
La création du club
Le club est fondé en 1937. Au début, on trouvait des fils de travailleurs migrants qui avaient quitté les zones rurales pour travailler dans les mines d'or du Gauteng, région dont Johannesburg est la capitale. À Orlando East, le quartier de Soweto où ils s'établissent, ces enfants et ces adolescents jouent dans les rues. Si bien qu'ils se font remarquer par un ancien organisateur de matchs de boxe, Andries Mkhwanazi. Flairant la bonne affaire, l'entrepreneur sportif monte un club de toutes pièces: les Orlando Boys Club. Les gamins jouent sans chaussures ni maillots, mais conquièrent rapidement les habitants de Soweto. Charmé, le public leur trouve alors deux surnoms qui collent encore au club aujourd'hui: "Happy People" et "Buccaneers".
ORLANDO PIRATES ALL-STAR
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GARDIENS