Kobi Kuhn
Photo: ©Bluewin
Köbi Kuhn
Jakob Kuhn
Né le 12 octobre 1943 à Zurich (SUI)
Décédé le 26 novembre 2019 à Zollikerberg (SUI)
Suisse, Milieu de terrain, 1m75
Surnom: "Köbi"
(Matchs amicaux: 30 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 19 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 2 sélections)
(Qualif Euro: 13 sélections)
1ère sélection : le 11 novembre 1962 contre les Pays-Bas (1-3)
Dernière sélection : le 8 septembre 1976 contre la Norvège (0-1)
1954/59 FC Wiedikon (SUI)
1960/77 FC Zurich (SUI) 554 matchs, 103 buts
(Championnat de Suisse: 398 matchs, 79 buts)
(Coupe de Suisse/ Coupe de la ligue Suisse: 69 matchs, 17 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 23 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 11 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 10 matchs, 1 but)
(Coupe Intertoto/Coupe des Alpes: 43 matchs, 5 buts)
Meneur de jeu fin et élégant du FC Zurich et de l'équipe de Suisse des années 60 et 70, Köbi Kuhn n'a jamais quitté le Monde du football pour autant. Entraîneur des juniors de son club de toujours puis des espoirs de la Nati, il a été le sélectionneur de l'équipe A de la Suisse durant près de sept ans (2001 à 2008).
Né le 12 octobre 1943 à Zurich, Jakob Kuhn a effectué l'intégralité de sa carrière de footballeur en Suisse (le FC Wiedikon, un club de quartier où il débute à l'âge de 17 ans, de 1954 à 1959 et le FC Zurich de 1960 à 1977). Avec le FCZ, il remporte six titres de champion et cinq fois la Coupe de Suisse. Il a également disputé deux demi-finales de Coupe d'Europe des clubs champions face au club espagnol du Real Madrid (en 1964) et contre les anglais de Liverpool (en 1977). Sélectionné à 63 reprises en équipe nationale, il dispute la Coupe du Monde 1966 en Angleterre. La Suisse n’y fera pas de miracles, battu trois fois par la RFA, l’Espagne et l’Argentine. Le dernier grand tournoi pour la sélection à croix blanche avant... 1994. Pourtant l’équipe de Suisse fait partie des grandes nations du football jusqu'au milieu des années 60. La Nati se qualifiait presque à chaque fois à la coupe du Monde. Elle ne manque qu’une seule des sept éditions organisées entre 1934 et 1966.
Photo: ©STR/Keystone
Lorsqu’il est convoqué pour la première fois, au lendemain du Mondial 1962 au Chili, Köbi Kuhn n’a que 19 ans. Il honore sa première cape internationale face aux Pays-Bas le 11 novembre 1962 à Amsterdam (défaite 3 buts à 1). Un petit prodige du ballon rond, technicien malin d'une rare élégance et agréable à voir. Le Zurichois ne le sait pas encore, mais il va vivre la fin d’une époque dorée pour la Suisse. On ne retiendra alors que deux épisodes vécus en Nati par le Zurichois à cette époque. Le premier lors du Mondial sur le sol anglais. Avant le premier match de la compétition contre l'Allemagne, Köbi Kuhn et le défenseur Werner Leimgruber sont de sortie et rentrent bien trop tard à l'hôtel. C'est le scandale de Sheffield. Tous deux sont suspendus pour la rencontre qui sera finalement perdue 5 buts à 0 face aux Allemands. Rebelote douze ans plus tard en Norvège. Une nouvelle fois coupable de n'avoir pas respecté le couvre-feu, Köbi Kuhn, accompagné cette fois de Joko Pfister, sera exclu de la sélection avant d'être finalement réhabilité. Cet épisode reste dans les mémoires comme la "Nuit d'Oslo". Sa culpabilité n'a jamais été entièrement démontrée. Kuhn s'est prétendu toujours innocent. En 1977, il met un terme à sa carrière de joueur à l'âge de 34 ans après dix-sept ans de bons et loyaux services au FC Zurich.
Durant toute ces années, le nom de Köbi Kuhn est resté associé à celui de son président, Erwin Naegeli. Le talent du premier, le savoir-faire du second ont hissé le club suisse à la première place du football helvétique. Directeur sportif puis entraîneur intérim de son club de toujours (1983-1984), il prend les rênes de l'équipe nationale en 2001 en incarnant une figure paternelle au sein de son équipe et dispute trois phases finales consécutives de grands rendez-vous (Euro 2004, Mondial 2006 et Euro 2008). Sans grand succès, il quitte le poste après l'Euro disputé à domicile en 2008, au terme du match Suisse-Portugal (2 buts à 0). Longuement malade, il disparaît le 26 novembre 2019 à l'âge de 76 ans à l'hôpital de Zollikerberg à cause de troubles pulmonaires. C'est son ami et compatriote Sepp Blatter, ancien président de la FIFA, qui l'a confirmé au quotidien Schweizer Illustrierte: "C'est vrai, il est parti après une longue maladie." L'ex-entraîneur de la Nati souffrait des poumons depuis déjà plusieurs mois. Il avait d'ailleurs dû effectuer un séjour à l'hôpital en 2018, où en plus on lui avait diagnostiqué une leucémie liée à l'âge. Après une chimiothérapie, il avait affirmé se sentir mieux. Le Zurichois a également dû faire face à deux coups du destin: il a perdu son épouse Alice emportée par la maladie en 2014 et sa fille unique Viviane en proie à la drogue en 2018. Et dans une autobiographie publiée en 2019, il a même raconté avoir été abusé sexuellement pendant sa jeunesse par un camarade de club un peu plus âgé. Cela ne l’a pas empêché de devenir l’une des personnalités les plus marquantes du football suisse.
PALMARÈS
Champion de Suisse en 1963, 1966, 1968, 1974, 1975 et 1976 (FC Zurich)
Vice-champion de Suisse en 1964, 1967 et 1972 (FC Zurich)
Vainqueur de la Coupe de Suisse en 1966, 1970, 1972, 1973 et 1976 (FC Zurich)
Finaliste de la Coupe de la ligue suisse en 1975 et 1976 (FC Zurich)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu footballeur de l’année en Suisse en 1976
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