Fernando Hierro
photo: ©Stuart Franklin/2002 Getty images
Fernando Hierro
Fernando Ruiz Hierro
Né le 23 mars 1968 à Velez-Malaga (ESP)
Espagnol, défenseur central, 1m88
Surnom: "El Gran Capitan"
(Matchs amicaux: 29 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 24 sélections, 10 buts)
(Coupe du Monde: 12 sélections, 5 buts)
(Qualif Euro: 18 sélections, 10 buts)
(Euro: 6 sélections)
1ère sélection : le 20 septembre 1989 contre la Pologne (1-0)
Dernière sélection : le 22 juin 2002 contre la Corée du Sud (0-0)
1986/87 Velez CF (ESP)
1987/89 Valladolid (ESP) 58 matchs, 3 buts
(Championnat d'Espagne: 58 matchs, 3 buts)
1989/03 Real Madrid (ESP) 601 matchs, 127 buts
(Championnat d'Espagne: 439 matchs, 102 buts)
(Coupe d'Espagne: 43 matchs, 7 buts)
(Supercoupe d'Espagne: 9 matchs, 1 but)
(Ligue des Champions: 77 matchs, 8 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 20 matchs, 7 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
(Coupe Intercontinentale: 7 matchs, 1 but)
2003/04 Al Rayyan (QAT) 19 matchs, 3 buts
2004/05 Bolton Wanderers (ANG) 29 matchs, 1 but
Considéré comme l'un des meilleurs défenseurs de l'histoire du Real Madrid et du football espagnol, Fernando Hierro combinait un jeu défensif solide avec une belle qualité de passe et surtout un talent de buteur rare pour un défenseur.
Grâce à sa taille, le joueur costaud et dur pouvait facilement anticiper et mieux se placer. Il avait aussi une bonne qualité de frappe, puissante, et tirait également les penaltys et les coups-francs. Originaire de Velez-Malaga, village situé près de Malaga, le jeune Fernando Ruiz Hierro fait ses classes dans les équipes de jeunes des Boquerones. Mais les dirigeants lui font comprendre qu’il n’a pas le niveau pour être pro. Il retourne alors dans le club de son village qui joue à l'époque en division régionale. En 1987, il finit par rejoindre le Real Valladolid sur les conseils de son frère Manolo, déjà présent comme joueur au club. Le 4 octobre de la même année, il débute en Liga contre le Deportivo La Corogne. Impressionnant, il devient très vite indéboulonnable chez les Violets. Au bout de deux saisons complètes, il dispute en point d'orgue la finale de la Coupe du Roi contre le Real Madrid. Impressionnant tout au long de la rencontre malgré la défaite, l’Espagnol se consolera avec son ticket d'entrée chez les Merengues.
Avec la Maison Blanche, Fernando Hierro inscrit 7 buts en 37 rencontres pour sa première saison ce qui pousse son entraîneur, Radomir Antić, à lui donner une position plus avancée sur le terrain. Il poursuit ses bonnes performances en inscrivant de nouveaux buts: en trois saisons, il plante le nombre incroyable de 44 buts en championnat dont 21 rien que lors de la saison 1991-92 finissant à la deuxième place du classement des meilleurs buteurs de Liga. Ce n'est qu'à l'arrivée de Valdano, en 1994, que la question du poste de Hierro est définitivement tranchée. Il devient le numéro 4 aux côtés de Manuel Sanchis et jouera stoppeur jusqu'à la fin de sa carrière. Cette charnière défensive va faire les beaux jours du club pendant de nombreuses années. Hierro hérite même du brassard de capitaine après le départ à la retraite de son coéquipier. Élément clé adoré par les socios madrilènes pour sa mentalité de compétiteur et pour son leadership, l'un de ses meilleurs souvenirs sous les couleurs du Real reste la finale de la Ligue des Champions en 1998. Le club madrilène avait alors vaincu la Juve d'un but de Predrag Mijatovic, et Hierro, a complètement neutralisé le meneur italien Alessandro Del Piero, la pépite de l'attaque turinoise. Le défenseur madrilène a ainsi soulevé la huitième et la neuvième Coupe d'Europe du club. Ses quatorze saisons avec les Merengues lui ont permis de remporter une grande quantité de titres.
photo: ©DR
Il est libéré de ses engagements à l'issue de la saison 2002-03 en même temps que l'entraîneur Vicente del Bosque: des rumeurs de conflits en interne avec le président Florentino Pérez semblent être à l'origine de ce départ. Un crève-coeur pour les supporters qui ont eu du mal à digérer le coup. Car Hierro au Real, c’est 601 matchs disputés pour 106 buts marqués et une conception de l’élégance balle au pied. Bref, Hierro est une légende vivante. Il choisit alors d'enrichir son compte en banque au Moyen-Orient, dans le club qatari d'Al Rayyan. Cependant au bout d'une saison, Hierro revient en Europe et s'engage avec le club anglais de Bolton Wanderers sur les conseils de l'un de ses anciens coéquipiers, Steve McManaman, retrouvant également en défense son coéquipier espagnol Iván Campo qu'il avait côtoyé à la Casa Blanca. Lors de la saison 2004-05, il marque un seul but pour les "Trotters", lors d'une défaite face à Norwich City en décembre 2004. Malgré les demandes des fans et de son entraîneur Sam Allardyce qui souhaitaient qu'il joue une saison supplémentaire, il annonce la fin de sa carrière professionnelle le 10 mai 2005.
Côté sélection espagnole, il obtient sa première convocation le 20 septembre 1989, alors qu'il venait tout juste de s'engager au Real Madrid, lors d'un match amical contre la Pologne (1 but à 0), à La Corogne. Entre 1989 et 2002, il a ainsi participé à quatre Coupes du Monde (1990, 1994, 1998 et 2002) et deux Euro (1996 et 2000). Son seul fait d'arme avec la Roja reste son but de la qualification pour le Mondial américain face au Danemark lors du dernier match en phase de poule. Alors que l'équipe espagnole est en infériorité numérique suite à l'expulsion de Andoni Zubizarreta, Fernando Hierro offre le but victorieux d'une tête rageuse sur corner. Malgré tout, il restera orphelin d’un succès international suprême, toujours maudit en quarts de finale. International à 89 reprises pour 29 buts inscrits, il fait ses adieux à la sélection lors du Mondial 2002 en Corée et au Japon. Si Hierro impose encore le respect grâce à son CV de joueur, il est aussi et surtout reconnu pour ses qualités en tant que directeur technique de la sélection espagnole. Un poste qu’il occupe de 2007 jusqu’en 2011. Soit peu ou prou l’âge d’or de la Roja. Il entame ensuite une carrière d'entraîneur. En 2018, il a été nommé sélectionneur de l'Espagne un mois avant le début de la Coupe du Monde, remplaçant Julen Lopetegui qui s'était engagé avec le club merengue (pour après le Mondial) sans le feu vert de sa fédération.
PALMARÈS
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1998, 2000 et 2002 (Real Madrid)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 2002 (Real Madrid)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1998 et 2000 (finale non-jouée) (Real Madrid)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1998 et 2002 (Real Madrid)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 2000 (Real Madrid)
Champion d’Espagne en 1990, 1995, 1997, 2001 et 2003 (Real Madrid)
Vice-Champion d’Espagne en 1992, 1993 et 1999 (Real Madrid)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1993 (Real Madrid)
Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1989 (Valladolid), 1990, 1992 et 2002 (Real Madrid)
Vainqueur de la Coupe du Qatar en 2004 (Al-Rayyan)
Vainqueur de la Supercoupe de l’Espagne en 1990, 1993, 1997 et 2001 (Real Madrid)
Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1995 (Real Madrid)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur défenseur de l’année UEFA en 1998
Nommé dans l'équipe type de la Coupe du Monde 2002
Nommé dans l'équipe type de l'association ESM en 1997 et 1998
Inclus parmi les légendes sportives du journal "Marca" en 2011
À reçu la Médaille d'or de l'Ordre royal du mérite sportif en 2002
VIDÉO
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