Football-the-story

Football-the-story

Obdulio Varela

Obdulio-Varela--2-.jpg

 photo: ©EMPICS

 

Obdulio Varela

 

Obdulio Jacinto Muiñoz Varela

Né le 20 septembre 1917 a Paysandu (URU)

Décédé le 2 août 1996

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4871386_201505314320474.png Uruguayen, milieu défensif, 1m78

Surnom: El negro Jefe (le chef noir)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4871386_201505314320474.png 45 sélections, 9 buts

(Matchs amicaux: 6 sélections, 2 buts)

(Coupe du Monde: 7 sélections, 2 buts)

(Copa America: 20 sélections, 3 buts)

(Championnat Panaméricain: 3 sélections)

(Copa Rio Branco: 5 sélections, 1 but)

(Copa Lipton: 2 sélections, 1 but)

(Copa Newton: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 29 janvier 1939 contre le Chili (3-2)

Dernière sélection : le 26 juin 1954 contre l'Angleterre (4-2)

 

1938/43 Montevideo Wanderers (URU)

1943/55 CA Peñarol (URU)

 

Obdulio Varela restera à jamais comme le capitaine emblématique de la Celeste qui réalisera l'impensable lors de la Coupe du Monde 1950: battre le Brésil chez lui et soulever le trophée dans un Maracana médusé.

 

L'expérimenté milieu de terrain a joué un rôle décisif dans la victoire de son équipe, en ne marquant pourtant qu'un seul but lors du tournoi. Assumant à la perfection ses responsabilités de capitaine, il a eu un véritable impact psychologique sur l'une des rencontres les plus dramatiques dans l'histoire de la compétition. Véritable force de la nature, "El Negro Jefe" (le chef noir) incarnait le symbole de la "Garra Charrua".

 

Né dans un milieu pauvre, il est élevé par sa mère Juana, blanchisseuse. Ses premiers ballons, il les pousse sur les potreros de son quartier, comme tout gamin du Rio de La Plata. Beaucoup plus persévérant sur les terrains de football que dans les salles de classe, Varela débute au Club Deportivo Juventud avec qui il fait ses premiers pas. À son poste de demi-centre, il se distingue déjà par un caractère bien trempé, qui a vite attiré l'attention des plus grands clubs uruguayens. C'est ainsi qu'il évoluera aux Montevideo Wanderers, puis au Peñarol, deux équipes dont il sera capitaine. Chef devant la défense, il en est le bouclier protecteur mais par sa vista et son intelligence, il est aussi celui qui dicte le match, le régulateur du jeu. Sa personnalité impressionne. 


https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4466395_201501180359619.jpg

photo: ©DR

 

Même scénario en sélection, où il portera le brassard de capitaine de 1941 à 1954. "El Negro Jefe" a revêtu le maillot ciel plus de 50 fois, mais sa légende est véritablement née le 16 juillet 1950 au Maracana. Après une parenthèse de douze ans due aux conflits internationaux, la Coupe du Monde reprend ses droits au Brésil. Dans la seule édition ou aucune finale à proprement parlé ne sera joué, les Brésiliens jouent leur dernier match de poule et partent favoris face à la Celeste car ils évoluent d'une part à domicile et n'ont besoin que d'un match nul pour être titrés, puisque l'Uruguay a concédé un point face à l'Espagne. Les Brésiliens abordent la rencontre comme une formalité. Depuis des semaines déjà les joueurs auriverde ont préparé une chanson de victoire. Le jour de la confrontation, le journal "O Mundo" titre en première page "voici les champions du Monde" au-dessus d’une photo de la sélection brésilienne. Fou de rage, Varela éparpille une vingtaine d’exemplaires sur le sol des toilettes de l'hôtel Paysandu. Le milieu uruguayen inscrit à la craie sur les miroirs: "Piétinez et urinez sur ces journaux." Une fois retourné au restaurant de l'hôtel, il oblige ses coéquipiers d'aller faire un tour dans les toilettes. Une motivation qui sera payante. 16 juillet 1950, les deux équipes débutent la rencontre devant pas moins de 173 850 spectateurs. Rien en première mi-temps, la pause est sifflée sur le score de 0-0. Au retour des vestiaires, l'ouverture de la marque par Friaça semble définitivement enterrer les espoirs uruguayens. Mais les Bleu Ciel parviennent à trouver les ressources pour inscrire deux buts par Juan Alberto Schiaffino puis Alcides Ghiggia pour s'imposer ainsi sur le fil 2 buts à 1 plongeant le stade dans un silence de morgue. De ce fait, au coup de sifflet final, le cérémonial traditionnel de remise du trophée au vainqueur est bouleversé. Le président de la FIFA, Jules Rimet, est même contraint de descendre seul sur la pelouse pour remettre la coupe du Monde à Obdulio Varela.

 

Quatre ans plus tard, en Suisse, il est de nouveau au rendez-vous et contribue largement à la quatrième place obtenue par l'Uruguay. Avec Varela sur le terrain, la Celeste n'a tout simplement jamais perdu un match de coupe du Monde (blessé, il sera absent lors de la demi-finale de 1954 face à la Hongrie). La carrière éblouissante de Varela n'a eu aucune espèce d'influence sur son style de vie. Au contraire. Comme d'autres joueurs légendaires de l'époque (on pense notamment à Garrincha), le capitaine "charrúa" n'a jamais profité des fruits du succès. À l'image de "l'Alegria do Povo" ("la Joie du Peuple"), Varela est né, a grandi et disparu dans le dénuement le plus complet. Il est décédé le 2 août 1996, à l'âge de 78 ans. Considéré comme l'un des plus grands sportifs de tous les temps dans son pays, il a eu droit à des funérailles spéciales, organisées par l'État uruguayen.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1950 (Uruguay)

4ème de la Coupe du Monde en 1954 (Uruguay)

Vainqueur de la Copa America en 1942 (Uruguay)

Finaliste de la Copa America en 1939 et 1941 (Uruguay)

4ème de la Copa America  en 1945 et 1946 (Uruguay)

Vainqueur de la Copa Rio Branco en 1946 et 1948 (Uruguay)

Finaliste de la Copa Rio Branco en 1950 (Uruguay)

Finaliste de la Copa Lipton en 1942 et 1945 (Uruguay)

Finaliste de la Copa Newton en 1942 et 1945 (Uruguay)

Champion d’Uruguay en 1944, 1945, 1949, 1951, 1953 et 1954 (CA Peñarol)

Vice-champion d’Uruguay en 1973, 1946, 1947, 1948, 1950, 1952 et 1955 (CA Peñarol)

Vainqueur du Torneo de Honor en 1944, 1945, 1947, 1949, 1950, 1951, 1952 et 1953 (CA Peñarol)

Vainqueur du Torneo Competencia en 1943, 1946, 1947, 1949, 1951 et 1953 (CA Peñarol)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur de la Copa America en 1942

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1950

À reçu l’Ordre du Mérite de la FIFA en 1994

 

DIVERS

 

- Avec l'argent que lui a rapporté le sacre de la coupe du Monde en 1950, Obdulio Varela a tout juste pu se payer une voiture. Le modèle datait de 1931, mais a été dérobé au bout d'une semaine.



18/01/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 1324 autres membres