Tarak Dhiab, l'empereur des Aigles de Carthage
Photo: ©DR
Tarak Dhiab
طارق ذياب
Né le 15 juillet 1954 à Tunis (TUN)
Tunisien, Milieu Offensif, 1m73
Surnom: L'empereur du football tunisien
(Matchs amicaux: 39 sélections, 5 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 19 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 17 sélections, 5 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 7 sélections)
(Jeux Méditerranéens: 6 sélections)
(Qualif Jeux Arabes: 1 sélection, 1 but)
1ère sélection : le 2 juin 1974 contre l'Irak (2-1)
Dernière sélection : le 2 juin 1990 contre l'Angleterre (1-1)
olympique: 11 sélections, 4 buts
1972/78 Espérance Tunis (TUN) 155 matchs, 43 buts
1978/80 Al-Ahli (ARS)
1980/90 Espérance Tunis (TUN) 272 matchs, 84 buts
Le maître à jouer de la génération 1978, et le meilleur meneur de jeu que la Tunisie ait jamais eu. Homme au caractère bien trempé, Tarek Dhiab est le seul joueur des Aigles de Carthage à remporter le trophée du ballon d’or africain. C'était en 1977
À 23 ans, il comptait déjà plus de 50 sélections. Vrai gaucher, cet athlète trapu a animé le jeu avec beaucoup de lucidité. Très habile et possédant une couverture du ballon impressionnante, on parlait déjà à l'époque en long et en large du petit génie qui s'annonçait. Tarak est d'abord l'enfant d'un club banlieusard, l'AS Ariana, où il se révèle avant de rejoindre l'armada des Sang et Or espérantistes. Le maghrébin écrit sa légende sous le maillot de l'Espérance de Tunis, contribuant à la domination sur le football tunisien dans les années 1970 et 1980 (six titres de champion en 1975, 1976, 1982, 1985, 1988 et 1989 ). Cela lui vaut le surnom d’"empereur du football tunisien". Repu de titres, il s'exile temporairement à Al-Ahly de Djeddah, en Arabie Saoudite. Il y remporte le Ballon d’Or africain en 1977, grâce notamment à ses excellentes prestations lors des qualifications pour la Coupe du Monde 1978.
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Extrêmement populaire à Tunis et dans tout le monde arabe, il aura aussi l’occasion de montrer son talent sur la scène internationale lors de ce Mondial. Le 2 juin 1978, la Tunisie affronte le Mexique pour son premier match dans une phase finale. Tout au long de la partie, Dhiab n’a eu de cesse de tirer les ficelles au milieu de terrain avec l’habileté consommée d’un grand marionnettiste. Omniprésent dans la récupération, il fait parler son excellente vision du jeu et sa technique individuelle sans faille pour toujours servir ses coéquipiers dans les meilleures conditions. Preuve en est sa passe décisive pour Ali Kaabi à la 55ème minute du match, qui permet aux Aigles de Carthage, menés à l’issue de la première mi-temps, de revenir dans la partie. Au final, la Tunisie s’impose 3 buts à 1 et devient ainsi le premier pays africain à remporter un match de Coupe du Monde. Tombée dans un groupe difficile, outre les mexicains habitués à disputer ce genre de compétition, la Tunisie a affronté les champions du Monde en titre, la RFA et la Pologne, troisième de la précédente édition de 1974. Ils finiront troisième du groupe, et termine sur une défaite étriquée face à la Pologne (1 but à 0). En équipe nationale, Dhiab ne parviendra toutefois pas à écrire de ligne sur son palmarès. Disputant plusieurs phases finales de la Coupe d’Afrique des nations, le numéro 10 n’a disputé qu’une seule demi-finale en 1978. Sur la fin de sa carrière, il a aussi qualifié son pays pour les Jeux Olympiques de Séoul en 1988, auxquels il a pris part. Tout au long sa carrière internationale, Dhiab a marqué les esprits, notamment parmi ses plus prestigieux adversaires.
En janvier 1992, à l'occasion d'un match de charité opposant l'Espérance de Tunis à la Juventus, il participe aux premières 35 minutes du match et fait une dernière fois étalage de son talent. Après s'être retiré des terrains, Tarak est devenu homme d'affaires et dirigeant. Il a ouvert son propre magasin d'articles de sport, et présidé l'AS Ariana, son club d'enfance. En mai 2008, il est nommé vice-président de l’Espérance Sportive de Tunis, responsable de la section football avant d’être démis de ses fonctions le 12 juillet après avoir refusé de serrer la main au ministre des Sports Abdallah Kaâbi lors de la remise de la Coupe de Tunisie, après avoir émis des critiques quant à la gestion du sport en Tunisie. Il est brièvement arrêté le 14 juillet. Aujourd’hui, "l’empereur" est consultant pour Al Jazeera Sport. Le meilleur joueur tunisien du 20ème siècle est ainsi aux premières loges pour voir émerger ses dignes successeurs.
PALMARÈS
4ème de la Coupe d’Afrique des Nations en 1978 (Tunisie)
Finaliste du Championnat arabe des clubs en 1986 (Espérance Tunis)
Champion de Tunisie en 1975, 1976, 1982, 1985, 1988 et 1989 (Espérance Tunis)
Vice-champion de Tunisie en 1974, 1986 et 1990 (Espérance Tunis)
Vainqueur de la Coupe de Tunisie en 1986 et 1989 (Espérance Tunis)
Finaliste de la Coupe de Tunisie en 1976 (Espérance Tunis)
Vainqueur de la Coupe d'Arabie Saoudite en 1979 (Al-Ahli)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or Africain en 1977
Élu Meilleur footballeur tunisien de l'année en 1982
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