Thomas NKono
Photo: ©DR
Thomas NKono
Né le 20 juillet 1956 à Dizangue (CAM)
Camerounais, gardien de but, 1m83
Surnom: "Tommy","El rey negro"
(Matchs amicaux: 11 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 12 sélections)
(Coupe du Monde: 8 sélections)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 12 sélections)
(Coupe d'Afrique des Nations: 12 sélections)
(Jeux Africains: 3 sélections)
(Jeux d'Afrique Centrale: 5 sélections)
1ère sélection : le 13 avril 1975 contre le Togo (3-0)
Dernière sélection : le 3 mai 1994 contre la Corée du Sud (1-2)
1972/74 Eclair de Douala (CAM)
1974 Canon Yaoundé (CAM) 3 matchs
1975 Tonnerre Yaoundé (CAM) 17 matchs
1976/82 Canon Yaoundé (CAM) 102 matchs
1982/91 Espanyol Barcelone (ESP) 270 matchs
(Championnat d'Espagne: 210 matchs)
(Championnat d'Espagne: 31 matchs)
(Coupe de la ligue espagnole: 19 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 10 matchs)
1991/93 CE Sabadell (ESP) 77 matchs
(Championnat d'Espagne de D2: 70 matchs)
(Coupe d'Espagne: 7 matchs)
1993/94 L’Hospitalet (ESP) 20 matchs
1994/97 Bolivar (BOL) 92 matchs
Thomas NKono est le gardien camerounais le plus connu et le plus populaire du continent africain. S'il a pu atteindre une telle notoriété, c'est grâce à ses dons naturels: audacieux dans ses sorties, décontracté, sûr de ses forces, sans mépris ni provocation. Cette classe l’accompagnera toute sa carrière. Le tout en pantalon de survêtement.
Né à Dizangue le 20 juillet 1956, Thomas, fils d’une famille de huit enfants, trouve un petit boulot dans un atelier de confection de chaussures. Sa carrière commence à l'âge de 17 ans où il est remarqué par un connaisseur qui l'envoie dans un petit club local, l'éclair de Douala. Mais c'est avec le club mythique du Canon Yaoundé qu'il va briller. Avec ce club, il va remporter pas moins de deux finales de Coupe d'Afrique des clubs champions. Les médias internationaux courent alors assez peu l'Afrique. Les chasseurs de talents n'y voient que les buteurs. L'arrivée de Nkono à l'Espanyol est donc un événement. Le deuxième club de Barcelone est le premier en Europe à engager un gardien de but noir africain. Il met ainsi fin au mythe selon lesquels les gardiens africains seraient incapables de réussir au plus haut niveau. C’est le début d’une envolée fulgurante pour le gardien camerounais.
Il gardera les buts de l'Espanyol Barcelone pendant près d'une dizaine d'années, sans jamais être remplaçant, avec en point d'orgue une finale de Coupe UEFA. Elle sera perdue face aux allemands du Bayer Leverkusen aux tirs aux buts. À force d'arrêts époustouflants et de sorties audacieuses, il a réussi à se faire un nom dans le football européen. Après avoir monnayé son talent dans d’obscurs clubs de seconde zone en Espagne, Nkono file se finir en Amérique du Sud, où il décroche tout de même deux titres de champion de Bolivie avec le club de La Paz Bolívar en 1996 et 1997.
Photo: ©Futbolretro
Mais Thomas NKono, c'est aussi le Cameroun. Il sera international pendant près de deux décennies. Après une Coupe du monde 1982 étincelante où, nommé capitaine, il se révèle aux yeux du Monde avec les Lions Indomptables, le natif de Dizangué prend le numéro un devant les légendes Joseph-Antoine Bell et Jacques Songo’o. En 1990, le Cameroun atteint les quarts de finale lors du Mondial en Italie, une première pour une Nation africaine. Durant la compétition, on aura vu le coup de tête de François Omam-Biyik contre l’Argentine, les buts de Roger Milla contre la Colombie et les arrêts de Thomas Nkono... Mais la belle histoire s’arrête le 1er juillet à Naples quand Gary Lineker bénéficie de deux penalties pour battre le gardien et des Camerounais euphoriques (2 buts à 3). Les lauriers sont pour Roger Milla et lui. Il figure encore sur la liste du parcours décevant en 1994. Décembre 1997, fin de parcours.
Le footballeur devient entraîneur. Il s'occupe des gardiens de but de l’Espanyol et devient un membre du staff des Lions Indomptables du Cameroun. C’est d’ailleurs lui qui est à l’origine de la venue de Carlos Kameni, ancien numéro 1 camerounais, chez les Perruches de l’Espanyol. Le double Ballon d’Or africain a marqué à jamais l’histoire d’un poste qu’il a révolutionné avec un jeu à l’instinct, comme il le définit lui-même. "Je jouais selon l'aspiration", assure-t-il.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1984 (Cameroun)
Finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations en 1986 (Cameroun)
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1978 et 1980 (Canon Yaoundé)
Vainqueur de la Coupe des coupes en 1979 (Canon Yaoundé)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1988 (Espanyol Barcelone)
Champion du Cameroun en 1974, 1977, 1979, 1980 et 1982 (Canon Yaoundé)
Champion de Bolivie en 1996 et 1997 (Bolivar)
Vainqueur de la Coupe du Cameroun en 1977 et 1978 (Canon Yaoundé)
Finaliste de la Coupe du Cameroun en 1974 et 1980 (Canon Yaoundé)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur Africain de l’année en 1979 et 1982
DIVERS
- Gianluigi Buffon, le gardien de but international italien, avouera plus tard: "C'est en voyant jouer Nkono, que j'ai eu envie de devenir gardien de but. Il me fascinait et j’étais dans l’admiration devant son aura, son style de jeu et son talent. Il était beau à voir, folklorique. Il dégageait une telle passion. Il portait un long pantalon et j’étais dans l’admiration." Plus tard, il donnera à son fils le prénom du gardien de but camerounais.
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