Alexis Thépot
Photo: ©Bob Thomas/Popperfoto
Alexis Thépot
Alexis Armand Louis Thépot
Né le 30 juillet 1906 à Brest (FRA)
Décédé le 21 février 1989 à Quiberon (FRA)
Français, Gardien de but, 1m78
31 sélections
(Matchs amicaux: 25 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
(Coupe du Monde: 4 sélections)
(Jeux Olympiques: 1 sélection)
1ère sélection : le 26 mai 1927 contre l'Angleterre (0-6)
Dernière sélection : le 17 mars 1935 contre l'Allemagne (1-3)
1922/27 Armoricaine de Brest (FRA)
Alexis Thépot est la première grande star de l'histoire du football à Brest.
Il aura marqué son temps en révolutionnant le rôle du gardien de but. Il a été le premier à ne pas rester statique sur sa ligne de but, à bouger pour décontenancer l'adversaire, lui qui jouait les mains nues et portait systématiquement un maillot sombre. Tout était nouveau à l'époque pour un portier. Breton pur souche, ce fils de marin de la Royale défend dès ses 18 ans les cages de l'Armoricaine, l'ancêtre du Stade Brestois. Excellent lors d’un seizième de finale de Coupe de France en région parisienne face au Club Français en 1927, sa superbe prestation lui vaudra d’être retenu en équipe de France militaire d’abord puis en équipe A ensuite, devenant ainsi le premier joueur international brestois. Il honore sa première cape contre l’Angleterre le 26 mai 1927 à Colombes. Il en avait pris six, ce qui ne l’a pas empêché de faire une belle carrière en bleu par la suite.
Toutefois, à une époque où le football professionnel n’en est qu’à ses balbutiements, Alexis assure son avenir professionnel en réussissant le concours des douanes en 1925. Repéré pour ses performances, Alex, qui est affecté à Paris dans son nouveau métier, rejoint les rangs de Levallois puis quelques mois plus tard ceux du Red Star, succédant à la vedette de l'époque Pierre Chayriguès. Le club de Saint-Ouen est l’un des tous meilleurs dans les années 1920. Pour autant, ce statut ne lui permet pas de consacrer tout son temps à la pratique du football. Il ne s’entraîne que deux fois par semaine, après ses journées de travail dans l’administration des douanes. Le gardien de but breton y reste jusqu’en 1935.
photo: AFP
Côté sélection, il portera à 31 reprises le maillot frappé du coq entre 1927 et 1935, et participera notamment aux deux premières Coupes du Monde de l’histoire, en Uruguay en 1930, puis en Italie en 1934. Lors de son premier Mondial, il se voit accorder un congé exceptionnel par l’administration des douanes et embarque avec sa sélection sur le navire italien Conte-Verde pour une traversée de près de 15 jours vers l’Uruguay. Lors du match d'ouverture, le premier de l'histoire, les Bleus battent le Mexique (4 buts à 1) mais Alexis Thépot perd connaissance pendant 45 minutes à la suite d’un choc avec un attaquant mexicain qui l’a percuté violemment au niveau du crâne. Si il laisse sa place au milieu Augustin Chantrel (les remplacements n’étant pas autorisés à l'époque), il tient de nouveau sa place lors des matchs suivants. La France rencontre l’Argentine et le Chili. Même si le brestois s’illustre, il ne peut empêcher son équipe de s’incliner à deux reprises. L’aventure tricolore en Amérique du Sud prend fin dès la phase de groupe. Pour autant, le gardien tricolore repart avec un titre, celui de meilleur gardien du tournoi. Pour l’anecdote, il est le seul européen à figurer dans l’équipe type de la compétition. En Italie en 1934, les Français ne passent pas le premier tour, battus 3 buts à 2 par la Wunderteam de Mathias Sindelar. Il prend sa retraite internationale l'année suivante, à l’issue d’une défaite 3 buts à 1 contre l’Allemagne, au cours d’un match joué au Parc des Princes.
Toujours douanier, il poursuite ensuite sa carrière à Dunkerque avant de ranger les gants comme entraîneur-joueur à Saint-Malo en 1939. Dans les années 50, il croise à nouveau le chemin de l’équipe de France. Entre 1954 et 1960, il intègre le comité de sélection et encadre les Bleus, à une époque où il n’y avait pas de sélectionneur unique. Il participe ainsi à l’aventure suédoise de la Coupe du monde 1958, qui voit les Tricolores terminer à une inédite troisième place, grâce notamment aux 13 buts de Just Fontaine et aux exploits du madrilène Raymond Kopa. Il quitte ses fonctions de sélectionneur en 1960, avant de prendre également, en 1968, sa retraite professionnelle. Il revient alors dans sa région natale, à Quiberon, où il nous a quittés le 21 février 1989 à l'âge de 82 ans.
PALMARÈS
Champion de France de D2 en 1933 (Red Star)
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