France
Lucien Gamblin
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Lucien Gamblin
Lucien Victor Gamblin
Né le 22 juillet 1890 à Ivry-sur-Seine (FRA)
Décédé le 30 août 1972 à Paris (FRA)
Français, Défenseur gauche, 1m72
Surnom: "Lulu la Matraque"
17 sélections
(Matchs amicaux: 17 sélections)
1ère sélection : le 23 avril 1911 contre la Suisse (2-5)
Dernière sélection : le 10 mai 1923 contre l'Angleterre (1-4)
Mythique joueur du grand Red Star des années 20, Lucien Gamblin a été le capitaine de la première sélection Tricolore vainqueur de la grande équipe des Three Lions de l'époque.
Ce défenseur dur sur l'homme, rigoureux, rapide et sans faiblesse issu des faubourgs de Paris ne quittera jamais sa ville natale et connaîtra le succès escompté. Après avoir touché ses premiers ballons à l'US Saint-Mandé, il signe au Red Star et restera fidèle au club de son cœur durant toute sa carrière, malgré l'interruption des compétitions en raison de la Première Guerre Mondiale. D'ailleurs c'est après avoir servi sous les drapeaux et la trentaine dépassé que sa carrière commence à prendre de l'ampleur. Sélectionné dès 1911, finaliste des Jeux Interalliés de 1919, l'arrière mastoc fait surtout partie de l'équipe de France qui terrasse pour la première fois le géant anglais, le jour des 100 ans de la mort de Napoléon. Une victoire 2 buts à 1 face à des Rosbifs soi-disant amateurs. Appelé à 17 reprises, il ne marquera jamais en sélection. Le seul qu'il inscrit est un but contre son camp contre nos amis belges en 1919, le tout premier de l'histoire des Bleus. Avec le club de Saint-Ouen, celui qu'on surnomme "Lulu la Matraque" succombe aux joies de la Coupe de France et la remporte trois fois consécutivement entre 1921 et 1923, un record. À la fois joueur, trésorier, secrétaire et directeur sportif de la formation audonienne, le parisien se reconvertit en fin de carrière dans le journalisme, travaillant notamment à L’Auto, l'ancêtre de L'Équipe. Il y parle notamment de son insolence qui lui a permis de déstabiliser Jules Devaquez, qui loupera un penalty dans les dernières secondes de la finale de la coupe nationale en 1921. Du grand Lulu.
PALMARÈS
Finaliste des Jeux interalliés en 1919 (France)
Vainqueur de la Coupe de France en 1921, 1922 et 1923 (Red Star)
René Masclaux
Photo: ©DR
René Masclaux
Né le 22 décembre 1945 à Reims (FRA)
Français, Défenseur droit, 1m72
1963/64 Stade de Reims B (FRA)
1964/79 Stade de Reims (FRA) 566 matchs, 4 buts
(Championnat de France: 319 matchs, 1 but)
(Barrages: 4 matchs)
(Championnat de France de D2: 155 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 69 matchs, 1 but)
(Coupe Charles Drago: 1 match)
(Challenge des Champions: 1 match)
(Coupe des Alpes: 17 matchs)
Latéral droit correct, capitaine charismatique du Stade de Reims, René Masclaux a fait toute sa carrière sous les couleurs champenoises, où il est arrivé en 1963. Fidèle à la longévité exceptionnelle, il passera seize ans au haut niveau dans un seul club.
Immédiatement promu en équipe première après sa victoire en Coupe Gambardella, ce joueur formé à Reims découvre les joutes de la D2 et tente de soigner les blessures d'une formation relégué en 1963 qui a dominé les débats du championnat de France époque Raymond Kopa durant une quinzaine d'années. Un joueur puissant et combatif, qui ne lâchait rien et se défonçait pendant 90 minutes, avec ses interminables montées dans le couloir. Né trop tard pour disputer les deux finales de la C1, il va connaître les aller-retours entre l'élite et la seconde division avant de se stabiliser durant toute la décennie 70 en D1. Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1977, ce rémois pur souche chouchou du stade Auguste Delaune est présent lors de la demi-finale de coupe de France en 1972 perdue aux tirs aux buts face à Marseille au Vélodrome et la finale 1977 face à St Etienne où il est fautif et accroche Gérard Farison dans les 16 mètres, offrant un pénalty aux Verts transformé par Dominique Bathenay (victoire de l'ASSE 2 buts à 1). Son histoire avec les Rouge et Blanc se termine sur une relégation, celle de 1979 qui scelle le sort du club pour les 30 années à venir. Au final, le recordman de matchs disputés avec l’équipe première toutes compétitions confondues (566 rencontres) met un terme à sa carrière de joueur sur cette mauvaise note. Son fils Christophe, également arrière latéral, sera joueur du club dans les années 80 en D2.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1977 (Stade de reims)
Finaliste de la Coupe de France en 1977 (Stade de Reims)
Championnat de France de D2 en 1966 (Stade de Reims)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1966 (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1964 (Stade de Reims)
Eugène Maës, le premier "grantatakan" des Bleus
Photo: ©Agence Rol
Eugène Maës
Eugène Marin Maës
Né le 15 septembre 1890 à Paris (FRA)
Décédé le 30 mars 1945 à Ellrich (ALL)
Français, Attaquant, 1m80
11 sélections, 15 buts
(Matchs amicaux: 11 sélections, 15 buts)
1ère sélection : le 1er janvier 1911 contre la Hongrie (0-3)
Dernière sélection : le 20 avril 1913 contre le Luxembourg (8-0)
Grande figure du foot français d'avant-guerre, Eugène Maës est le tout premier buteur emblématique des Bleus.
Né à Paris, ce fils d'artisan touche ses premiers ballons dans le jardin du Luxembourg, situé dans le 6ème arrondissement. Prodige de sa génération, sa carrière de footballeur débute à l'âge de 15 ans dans la capitale française, au Patronage Olier, une sympathique formation catholique. Vainqueur deux fois du championnat des patronages et de l'ancêtre de la Coupe de France, le prestigieux Trophée de France, le puissant avant-centre avare de charge sur le gardien (autorisé à l'époque) est recruté dans la foulée par le Red Star en 1910, alors l’un des meilleurs clubs français de l’époque. Adulé par les supporters audoniens, ce joueur technique et talentueux devient à la fois le buteur et le chouchou des Redstarmen. Du haut de son mètre 80, Maës survole carrément les débats dans le jeu aérien. Aux côtés de Pierre Chayriguès et Lucien Gamblin, celui qu'on surnommait "Tête d’or" enfile les buts comme des perles et remporte le championnat LFA en 1912.
Photo: ©RedStar.fr
Appelé en équipe de France, il obtient sa première cape contre la Hongrie au nouvel an 1911 puis débute de nouveau face à l'Angleterre chez lui, dans le tout nouveau stade de Saint-Ouen. Muet devant le but, battu facilement 3 buts à 0 pour ses deux premières sorties, il doit attendre sa troisième convocation contre l'Italie pour enfin ouvrir son compteur sous le maillot frappé du coq. Un doublé contre l’Italie, le 9 avril 1911, et le début de la renommée. Il plantera au moins un pion lors des six matchs des Bleus qui suivront. Grâce à lui, la France est désormais placé sur la carte du football. Après une nouvelle performance de haut vol contre la Suisse (4 buts à 1), un journaliste de L’Auto ose même déclaré qu'il est "l'avant-centre européen du moment." Mais le meilleur reste à venir. Le 17 mars 1912 pour la revanche à Turin, il s'offre un mémorable triplé face à la Squadra Azzurra (4 buts à 3). La toute première victoire contre les voisins transalpins. Historique. Et dire qu'il était arrivé le jour-même à cause de ses obligations militaires. L'année suivante, il se permet aussi d'inscrire tout simplement le premier quintuplé de l'histoire de l'équipe de France face au Luxembourg (8 buts à 0). Pour en voir un nouveau, il faudra attendre quarante-cinq ans et un match de qualif pour la Coupe du Monde 1958 face aux Diables Rouges. L'œuvre est cette fois-ci signée Thadée Cisowski. À seulement 24 ans, ce match face au Grand-Duché est pourtant le dernier d'Eugène sous le maillot Tricolore. La raison? Une opération à cause d'une blessure aux adducteurs. Rétabli, le début de la Première Guerre Mondiale brise d'un coup tout ses espoirs de laisser définitivement une grande empreinte en équipe de France. Avec quinze réalisations en onze sélections, les statistiques auraient pu être plus conséquentes sans l'arrêt des compétitions.
Mais le sort en a décidé autrement. Soldat de formation, il est mobilisé et envoyé directement au coeur du conflit. Revenu blessé du front, il débarque en Normandie pour effectuer sa convalescence et rejoint par la même occasion le SM Caen. Resté malgré tout compétitif en amateur comme entraîneur-joueur, le capitaine des "Rouge et Bleu" foulera les terrains jusqu’à ses 40 ans, avant de se consacrer à une autre passion: la natation. Adepte du plongeon, il ouvre sa propre école sur les bords de l'Orne. Un lieu où il forme des des nageurs brevetés et organise des compétitions sportifs parfois spectaculaires (comme la traversée de Caen à la nage). Malheureusement, son caractère bien trempé lui fera du tort. Durant la Seconde Guerre mondiale, la Gestapo avait emménagé son siège local dans le château de la Motte. Son établissement se situe alors juste en face du refuge de l'occupant allemand. Ce qui déplait fortement à Maës. De plus, le lieu est fréquenté par une certaine Marie-Clotilde de Combiens, la maîtresse d’Harald Heyns, le chef de la police politique caennaise du IIIème Reich. De quoi rendre fou Eugène qui aurait soi-disant proféré des insultes verbales à cet ange noir de la Gestapo. Des remarques désobligeantes qui lui seront fatales. Dénoncé pour "propos anti-Allemands" en juin 1943 par cette jeune femme âgée de 22 ans qui n'agissait que par intérêt personnel, Eugène Maes est incarcéré à la prison de Caen, puis transféré à Compiègne avant d'être déporté au camp de concentration de Dora. Il y perd la vie le 31 mars 1945, à l'âge de 51 ans. Un destin tragique pour cet héros oublié qui est tout de même le deuxième meilleur ratio de l'histoire de l'équipe de France, derrière Just Fontaine (1,36 contre 1,43).
PALMARÈS
Vainqueur du Championnat de la LFA en 1912 (Red Star)
Finaliste du Championnat de la LFA en 1911, 1913 et 1914 (Red Star)
Championnat de France des patronages en 1908 et 1910 (Patronage Olier)
Vainqueur du Trophée de France en 1908 et 1910 (Patronage Olier)
Finaliste du Trophée de France en 1912 (Red Star)
Daniel Carpentier
Photo: ©DR
Daniel Carpentier
Daniel René Carpentier
Né le 19 février 1927 à Hirson (FRA)
Décédé le 18 octobre 2004 à Saint-Dizier (FRA)
Français, Arrière droit, 1m72
1 sélection
(Match amical: 1 sélection)
1ère et dernière sélection : le 30 mai 1954 contre la Belgique (3-3)
B: 1 sélection
amateur: 1 sélection
Thierry Laurey
Photo: ©Alain De Martignac/Icon Sport
Thierry Laurey
Né le 17 février 1964 à Troyes (FRA)
Français, Défenseur central/Milieu défensif, 1m86
1 sélection
(Qualif Coupe du monde: 1 sélection)
1ère et dernière sélection : le 8 mars 1989 contre l'Écosse (0-2)
A': 2 sélections
Natif de Troyes, le jeune Thierry fait ses gammes dans la section professionnelle du regretté TAF, qui disparaîtra à la fin des années 1970. Pas encore majeur, il décide alors de rejoindre une autre formation auboise, l’USM Romilly, qui évolue en D3. Repéré par Valenciennes, il s'exile dans le Nord et découvre la D2. D'abord joueur de complément, il va peu à peu se muer en titulaire au fur et à mesure des saisons. Très prometteur, c'est l'Olympique de Marseille qui jette son dévolu sur le joyau et le recrute à l'été 1986. S'il ne devient pas un cadre de l'équipe mêlant vedettes (Alain Giresse, Karl-Heinz Förster...) et jeunes espoirs des Bleus (Jean-Pierre Papin, Franck Passi...), il dispute 27 matchs, termine deuxième et perd une finale de Coupe de France. Pas assez performant pour le boss impatient de tout gagner Bernard Tapie qui l'envoie en prêt à Montpellier. Une bonne affaire pour Loulou Nicollin.
Photo: ©MHSCfoot
Installé dans un rôle plus avancé aux côtés de Laurent Blanc, Thierry casse la baraque avec dix pions inscrits dont un doublé lors de l’avant-dernière journée contre… l'OM! Désireux de rester à la Paillade, "Nanard" préfère l'envoyer à Sochaux et s’en sert comme monnaie d’échange dans le cadre du transfert de Franck Sauzée. Déçu, il ne se laisse pas abattre et s'impose comme un cadre indispensable chez les Lionceaux. Travailleur infatigable et doté d'une sacré frappe de balle, il aide une belle équipe sochalienne composé de Stéphane Paille, Franck Silvestre et du tandem yougoslave Faruk Hadzibegic et Mécha Bazdarevic à finir deux fois quatrième du championnat. Du coup, ses belles performances l'emmène directement en équipe de France. Convoqué par Michel Platini en mars 1989, il est titulaire d'entrée dans l'entrejeu face à l'Écosse, une rencontre décisive en vue de la qualification à la Coupe du Monde 1990. Sous une pluie incessante, à Hampden Park, les Tricolores perdent 2 buts à 0 et doivent dire adieu au Mondial italien. Thierry vit là son unique sélection. Encore présent sur le banc quelques semaines plus tard lors du match considéré comme celui de la dernière chance face à la Yougoslavie (0-0), Laurey disparait ensuite des petits papiers du sélectionneur qui préfère donner un nouvel élan aux Bleus.
En club, il connaît ensuite de courtes expériences au Paris SG et à Saint-Etienne. Mais en 1991, il va enfin trouver une stabilité qui lui aura finalement manqué tout au long de sa carrière. Il retrouve Montpellier et se fixe définitivement en charnière centrale, aux côtés de Michel Der Zakarian. Dans sa ville d'adoption, Thierry passera sept ans à essayer de trouver la quiétude et la stabilité, avant de raccrocher les crampons en toute discrétion à l'âge de 34 ans, en 1998. Reconverti entraîneur, il est désormais passé de l’autre côté de la barrière.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1997 (Montpellier HSC)
Vice-champion de France en 1987 (Olympique de Marseille)
Finaliste de la Coupe de France en 1987 (Olympique de Marseille) et 1994 (Montpellier HSC)
Finaliste de la Coupe d’été en 1994 (Montpellier HSC)