Football-the-story

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Tchécoslovaquie (disparu)


Frantisek Planicka

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Photo: ©DR

 

František Plánička

 

Né le 2 juin 1904 à Prague (AUT-HON)

Décédé le 20 juillet 1996 à Prague (RTC)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png Tchécoslovaque/Autriche-Hongrie.png Austro-Hongrois, Gardien de but, 1m72

Surnom: Le chat de Prague

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png 73 sélections

(Matchs amicaux: 43 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)

(Coupe du Monde: 6 sélections)

(Coupe Internationale: 22 sélections)

 

1ère sélection : le 17 janvier 1926 contre l'Italie (1-3)

Dernière sélection : le 12 juin 1938 contre le Brésil (1-1)

 

1923/39 Slavia Prague (TCH) 196 matchs

 

Considéré comme le meilleur portier de tous les temps de la Tchécoslovaquie, Frantisek Planicka est le gardien le plus capé de l'histoire de l'ex pays d'Europe centrale avec 73 sélections.

 

Joueur très talentueux avec un style assez acrobatique, il compense sa petite taille pour ce poste (1,72 m) par une vivacité et une détente impressionnante qui lui a valu le surnom du "chat de Prague". Il n'aura connu qu'un seul club durant toute sa carrière, le Slavia Prague avec lequel il a disputé 196 matches de championnat entre 1923 et 1939 et a remporté huit titres de champion, une des époques les plus réussis dans l'histoire du club de Prague. Il s'offre son premier titre de champion en 1925, date à laquelle le championnat Tchécoslovaque débute dans le professionnalisme. Sur la scène européenne, il remporte la coupe Mitropa en 1938 face au club hongrois du Ferencvaros qui reste le seul trophée hors du territoire Tchécoslovaque remporté par le gardien. Fidèle au Slavia Prague jusqu'au bout de sa carrière et à sa ville quasiment toute sa vie, il était aussi un modèle pour sa modestie et son courage.


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photo: ©Slavia Praha

 

Il a surtout atteint le sommet de son art sous les couleurs de sa sélection nationale, en 1934. La deuxième édition de la Coupe du Monde restera à jamais marquée du sceau du gardien tchécoslovaque. Grâce à ces performances et ces réflexes remarquables durant le tournoi, Planicka a ainsi multiplié les interventions décisives. Entourés de Antonin Puc et de Oldrich Nejedly, ils perdent en finale face à l'Italie de Giuseppe Meazza (2 buts à 1). "Nous avions perdu mais nous avons été accueillis en héros à notre retour", racontait le dernier rempart tchécoslovaque qui portait ce soir-là à Rome un maillot col roulé en laine. "Nous étions revenus en train et, à chaque station, des milliers de supporters venaient nous applaudir." Quatre ans plus tard, "Le chat" a eu l'occasion de démontrer l'étendue de son courage à l'occasion d'un fameux quart de finale contre le Brésil. Le gardien tchécoslovaque a ainsi participé à la "bataille de Bordeaux" jusqu'au terme de la prolongation (1-1) avec une fracture de la clavicule! Il ne jouera pas la revanche deux jours plus tard et mettra un terme définitive à sa carrière après cette blessure. Le natif de Prague s'était déjà taillé la réputation d'un solide gaillard quelques années plus tôt. Touché à la tête par un jet de projectile en provenance des tribunes, il avait refusé de quitter ses coéquipiers, disputant ainsi l'intégralité de la demi-finale de la Coupe Mitropa en 1932 avec le Slavia Prague. Sur ses 73 rencontres internationaux, Frantisek Plánička a porté le brassard de capitaine à 37 reprises.

 

Il a également été caractérisé par son esprit sportif pour n'avoir jamais été averti ni expulsé durant sa carrière. Il reçoit en reconnaissance de sa carrière le prix du Fair-play par l'UNESCO en 1985. Il restera tout de même comme l'un des meilleurs gardiens d'avant guerre avec l'Espagnol Ricardo Zamora et l'Italien Gianpiero Combi. Frantisek Planicka s'éteint paisiblement dans sa ville natale le 20 juillet 1996 alors que son pays - devenu la République tchèque - sort d'une finale d'Euro perdue 2 buts à 1 au but en or contre l'Allemagne. Il était le dernier survivant de l'équipe tchécoslovaque finaliste du Mondial 1934. La tristesse est telle pour les Tchèques que le milieu de terrain Karel Poborsky a même reporté sa signature à Manchester UTD, qui devait se produire le jour-même, pour assister à l'enterrement.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe du Monde en 1934 (Tchécoslovaquie)

Vainqueur de la coupe Mitropa en 1938 (Slavia Prague)

Champion de Tchécoslovaquie en 1925, 1929, 1930, 1931, 1933, 1934, 1935 et 1937 (Slavia Prague)

Vice-Champion de Tchécoslovaquie en 1926, 1927, 1928, 1932, 1936 et 1938 (Slavia Prague)

Vainqueur de la Coupe de Bohême en 1926, 1927, 1928, 1930, 1932 et 1935 (Slavia Prague)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur gardien de la Coupe du Monde en 1938

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1938

Prix UNESCO du joueur international le plus Fair-play en 1985

À reçu le Prix Václava Jíry en 1993


05/03/2015
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Josef Bican, le buteur méconnu

 FUT 22 - Record Breaker - PELÉ - 91 - BU.png

Josef Bican

 

Né le 25 septembre 1913 à Vienne (AUT)

Décédé le 12 décembre 2001 a Prague (RTC)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png Autrichien/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png Tchécoslovaque, attaquant, 1m78

Surnom: "Pepi"

 

Autriche.png 19 sélections, 14 buts

(Matchs amicaux: 8 sélections, 7 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)

(Coupe du Monde: 4 sélections, 1 but)

(Coupe Internationale: 6 sélections, 6 buts)

 

1ère sélection :

le 29 novembre 1933 contre l'Écosse (2-2)

 

 Rep tcheque.png 14 sélections, 12 buts

(Matchs amicaux: 13 sélections, 12 buts)

(Coupe Internationale: 1 sélection)

 

Dernière sélection :

le 4 septembre 1949 contre la Bulgarie (1-3)

 

 Bohême Moravie.png Bohême-Moravie: 7 sélections, 9 buts

Sélection de Prague: 12 sélections, 11 buts

Sélection Tchéquie: 8 sélections, 11 buts

Sélection d'Ostrava: 9 sélections, 10 buts

 

Officiels:

 

1928/29 Schustek (AUT) (entreprise) 

1929/31 Farbenlutz (AUT) (entreprise)

1931/35 Rapid de Vienne (AUT) 61 matchs, 69 buts

(Championnat d'Autriche: 49 matchs, 55 buts)

(Coupe d'Autriche: 9 matchs, 13 buts)

(Coupe Mitropa: 3 matchs, 1 buts)

1935/37 Admira Vienne (AUT) 34 matchs, 24 buts

(Championnat d'Autriche: 26 matchs, 17 buts)

(Coupe d'Autriche: 6 matchs, 5 buts)

(Coupe Mitropa: 2 matchs, 2 buts)

1937/48 Slavia Prague (TCH) 255 matchs, 504 buts

(Championnat de Tchécoslovaquie: 98 matchs, 170 buts)

(Championnat de Bohême et Moravie: 112 matchs, 229 buts)

(Championnat de Bohême: 9 matchs, 16 buts)

(Coupe de Tchécoslovaquie: 15 matchs, 30 buts)

(Coupe de Bohême Centrale: 21 matchs, 59 buts)

1949/51 Sokol Vítkovice Železárny (TCH) 58 matchs, 74 buts

(Championnat de Tchécoslovaquie: 41 matchs, 30 buts)

(Championnat de Tchécoslovaquie de D2: 17 matchs, 44 buts)

1952 FC Hradec Kràlové (TCH) 34 matchs, 60 buts

(Championnat de Tchécoslovaquie de D2: 26 matchs, 53 buts)

(Coupe de Tchécoslovaquie: 8 matchs, 7 buts)

1953/56 Dynamo Prague (TCH) 32 matchs, 22 buts

1957 Jiskra Liberec (TCH) 1 match

1957 Spartak Brno (TCH) 4 matchs, 2 buts

 

Non-officiels:

 

1929/31 Farbenlutz (AUT) (entreprise) 2 matchs, 2 buts

1931 Rapid de Vienne-amateure (AUT) 2 matchs, 3 buts

1931/32 Rapid de Vienne-reserve (AUT) 13 matchs, 24 buts

1931/35 Rapid de Vienne (AUT) 84 matchs, 116 buts

1933 Favoritner AC (AUT) 1 match, 4 buts

1935/37 Admira Vienne (AUT) 60 matchs, 106 buts

1937/48 Slavia Prague (TCH) 194 matchs, 427 buts

(Coupe de la Libération: 6 matchs, 20 buts)

(Tournoi d'hiver: 30 matchs, 52 buts)

(Matchs amicaux: 158 matchs, 355 buts)

1938/48 Sélection de Prague: 1 sélection

1940/43 SK Banské a Hutni Olomouc (TCH) 8 matchs, 27 buts

1940/44 Sélection Tchéquie 1 sélection

 1949/51 Sokol Vítkovice Železárny (TCH) 37 matchs, 71 buts

1950/51 Sélection d'Ostrava 1 sélection

1952 FC Hradec Kràlové (TCH) 20 matchs, 33 buts

1953/56 Dynamo Prague (TCH) 53 matchs, 77 buts

1957 Spartak Brno (TCH) 1 match

1956/57 Sélection d'internationaux Tchécoslovaque: 7 sélections, 24 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png 3 sélections, 1 but

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png 10 sélections, 10 buts

 

Total:

 

Officiels: 548 matchs, 822 buts

Non-officiels: 521 matchs, 965 buts

Total: 1069 matchs, 1787 buts

 

Aussi méconnu soit-il dans le monde du ballon rond, Josef Bican demeure une véritable légende grâce à son titre de meilleur buteur de tous les temps.

 

Né à Vienne et issu d'une famille pauvre, l'autrichien a subi le conflit de la Première Guerre Mondiale de plein pied. Son père Frantisek, footballeur pour le Hertha Vienne, disparaît à l'âge de 30 ans après avoir refusé une opération suite à une blessure rénale subie lors d'un match. Sorti quasi indemne de cette tragédie, il commence à jouer au football dans les rues de Favoriten, quartier très populaire, peuplé majoritairement d'immigrés d'origine tchèque. La famille de Bican habite la même rue que celle de Sindelar et l'oncle de Josef était un ami de Matthias. Dès l'âge de 15 ans, il joue pour l'entreprise de Schustek puis celle de Farbenlutz et enfile les buts comme des perles. Il explose grâce à des capacités athlétiques exceptionnelles. Très habile des deux pieds avec une vision de jeu parfaite, il courait le 100 mètres en 10,8 secondes tout de même, ce qui était très rapide pour de nombreux sprinters de l'époque. Mais on se souvient surtout de la finesse de son jeu, de ses frappes placées et de ses jongles avant d'inscrire une réalisation.


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Photo: ©Slavia

 

Si son parcours semblait le mener vers l'Austria, c'est le plus grand club du pays, le prestigieux Rapid de Vienne, qui s’intéresse à ce phénomène et le signe rapidement à 18 ans. Il restera dans le club de la capitale jusqu'en 1937. Il trouve ainsi peu à peu la gloire en club et au niveau international en terre autrichienne. Effrayé par l’Anschluss qui s’annonce, il rejoint alors le pays de ses ancêtres, la Tchécoslovaquie et le club rouge et blanc du Slavia Prague. Malgré un début de carrière idyllique, les spectres du nazisme vont vite venir assombrir le destin du diamant brut. Pourtant, dans l'Europe dévasté par la guerre, certains grands clubs européens veulent le grand Bican. La Juventus Turin souhaite s'attacher ces services en lui offrant un pont d'or, après avoir accepté il se ravise à mi-chemin vers la Grande Botte, supposément après qu'il a été informé que les communistes pourraient prendre le relais en Italie. Revenu dans la ville de Prague où il va s’imaginer être en sécurité, les communistes arrivent au pouvoir en 1948. Pas de chance. Bican a toujours refusé d'adhérer au Parti communiste, tout comme il avait refusé de rejoindre le parti nazi en Autriche. Ostraciser dans son pays d’adoption, les journaux n’osent presque plus mentionner son nom. Malgré tout, ses statistiques avec le Slavia sont exceptionnelles, 504 buts en 255 matchs et cinq titres consécutifs de meilleur buteur européen, de 1939 à 1944. Bican tente ensuite d'améliorer sa position avec les communistes en rejoignant le Železárny Vítkovice. Il rejoint ensuite le FC Hradec Kralové en 1951, mais, le 1er mai 1953, le Parti communiste le force à quitter la ville et, par conséquent, le club.

 

Contraint de déménager et de retourner travailler à l’usine, il dit définitivement adieu à la postérité footballistique. Mais lors du défilé officiel pour saluer le triomphe du communisme tchèque, la foule l'a toujours reconnu à son égard. Les "Longue vie au président Zapotocky" du speaker ont été noyés par des "Longue vie à Bican" qui n'ont modérément pas été appréciés par le chef du gouvernement. Après avoir été jeté de force, il retourne s'installer à Prague, là où il retrouve le club du Slavia renommé Dynamo Prague à l'époque. Il prend finalement sa retraite au Spartak Brno en 1957 à l'âge de 44 ans. Il a été le plus vieux joueur en activité du championnat à cette époque là. "Pepi" de son doux surnom n’aura jamais joué dans l’un des cinq grands championnats européens. En plus de vingt ans de carrière, il a planté 822 buts en seulement 548 matchs, ce qu’il lui fait un ratio tout bonnement spectaculaire de 1,5 buts par match, largement plus que ceux dont les noms résonnent comme des références. Sur le plan international, ayant la double nationalité, le buteur a eu la particularité de jouer pour deux équipes nationales. Membre d'abord de la "Wunderteam" autrichienne, il dispute une demi-finale de Coupe du Monde en 1934, battu par les hôtes italiens 1 but à 0. Son seul but du tournoi a été inscrit lors d'un huitième de finale en prolongation qui donne la victoire autrichienne face aux Français de Jean Nicolas (3 buts à 2). À partir de 1938, son départ à Prague l'entraîne à jouer pour la sélection de la Tchécoslovaquie dont il a aussi la nationalité. Cependant, son succès a eu ses petits inconvénients. D'autres membres de l'équipe sont devenus jaloux du succès de Josef Bican. Il était souvent insulté par des noms de chien, tel que le "bâtard autrichienne". Il goûte aussi à une troisième sélection méconnue. Après le démembrement de sa nation par le IIIème Reich, l’équipe de Bohême et Moravie est créée par le régime nazi. Une sélection représentant une région austro-hongroise… Il honore sept sélections pour 9 buts inscrits. Sa toute première cape était exceptionnelle: Un triplé face à l’Allemagne à Wroclaw le 12 novembre 1939 dans un match nul avec un score fleuve (4-4). Une routine pour Josef Bican. Sa carrière internationale se termine le 4 septembre 1949 lors d’un revers face à la Bulgarie (3 buts à 1). Après une carrière d’entraîneur moins reluisante, Josef "Pepi" Bican a passé les derniers mois de sa vie à l'hôpital avec des problèmes cardiaques. Il décède en 2001 à l'âge de 88 ans. Questionné sur sa discrétion concernant ses exploits, lui qui affirme avoir marqué 5 000 buts dans sa carrière, il a simplement répondu: "Qui m’aurait cru si j’avais dit que j’avais marqué cinq fois plus de buts que Pelé ? "

 

PALMARÈS

 

4ème de la Coupe du Monde en 1934 (Autriche)

Vainqueur de la Coupe Mitropa en 1938 (Slavia Prague)

Champion de Tchécoslovaquie en 1940, 1941, 1942, 1943 et 1947 (Slavia Prague)

Vice-champion de Tchécoslovaquie en 1938 et 1948 (Slavia Prague)

Champion d’Autriche en 1935 (Rapid de Vienne), 1936 et 1937 (Admira Wacker)

Vice-champion d’Autriche en 1933 et 1934 (Rapid de Vienne)

Finaliste de la Coupe d’Autriche en 1934 (Rapid de Vienne) 

Vainqueur de la Coupe de Bohème en 1941, 1943 et 1944 (Slavia Prague)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur buteur de l’histoire du football (923 buts)

Élu meilleur buteur du 20ème siècle en 1997 par l'IFFHS

2ème meilleur footballeur tchèque du 20ème siècle

Meilleur buteur de la Coupe Mitropa en 1938 (10 buts) (Slavia Prague)

Meilleur buteur du Championnat d’Autriche en 1934 (28 buts) (Rapid de Vienne)

Meilleur buteur du Championnat de Tchécoslovaquie en 1938 (22 buts), 1946 (31 buts), 1947 (43 buts), 1948 (21 buts) (Slavia Prague) et 1950 (22 buts) (FC Vitkovice)

Intronisé au Hall of Fame de la Rep. Tchèque en 2013

 

DIVERS

 

- Le 28 septembre 1999, un astéroïde (10634) est nommé d'après lui "Pepibican" en l'honneur pour sa longue carrière. Josef Bican était un passionné d'astronomie.

- Entré en cours de jeu lors d'un match avec Vienne, sa mère fait "intrusion" sur le terrain pour frapper un adversaire de Josef Bican avec son parapluie. La cause: le joueur avait tacler un peut trop sévèrement son petit génie du ballon rond alors encore à ses débuts.

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- Stats: RSSSF 

↑ Auteur stats: ©

- Autres stats: RapidArchiv/Documentation

 

VIDÉO

 


13/01/2015
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Antonin Panenka

Antonin Panenka.jpg

Photo: ©DR

 

Antonin Panenka

 

Né le 2 décembre 1948 à Prague (RTC)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png Tchèque, Milieu offensif, 1m78

Surnom: Le poète

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859506_201505274847180.png 59 sélections, 17 buts

(Matchs amicaux: 34 sélections, 6 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 2 buts)

(Coupe du Monde: 2 sélections, 2 buts)

(Qualif Euro: 7 sélections, 6 buts)

(Euro: 6 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 26 septembre 1973 contre l'Écosse (1-2)

Dernière sélection : le 24 juin 1982 contre la France (1-1)

 

1967/81 Bohemians Prague (TCH) 230 matchs, 76 buts

1981/85 Rapid de Vienne (AUT) 146 matchs, 74 buts

(Championnat d'Autriche: 127 matchs, 63 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs, 5 buts)

(Coupe des Coupes: 7 matchs, 5 buts)

(Coupe de l'UEFA: 2 matchs, 1 but)

1985/87 VSE St. Pölten (AUT)

1987/89 SK Slovan HAC (AUT)

 

Joueur élégant, Antonin Panenka est surnommé "le poète" par un journaliste français encore sous le charme de la finesse et de l'habileté technique dont le Tchèque a fait preuve pour inscrire un tir au but décisif, le 20 juin 1976 à Belgrade, en finale de l'Euro.

 

L'Allemagne et la Tchécoslovaquie sont ex aequo, 2 buts partout, après prolongation. Tous les tirs au but ont été transformés, jusqu'à l'échec de l'allemand Uli Hoeness qui envoie le ballon dans les nuages de Belgrade. Les Tchèques mènent 4 tirs à 3. L’ambiance est tendue comme de coutume face au voisin allemand, grand rival. Si Antonin Panenka marque, c'est la victoire. Faisant preuve d'un grand sang-froid, le milieu de terrain esquisse un tir puissant mais ne donne en réalité qu'un petit coup de patte placée au centre de la cage: le ballon entre dans les filets en douceur. À l’image de son équipe, le portier allemand Sepp Maier qui plonge énergiquement à gauche est mystifié et humilié. Les spectateurs cherchent à comprendre ce qu'il s'est passé, les télévisions réclament le ralenti. Pendant ce temps, Panenka fête son but avec ses coéquipiers. La Tchécoslovaquie est championne d'Europe. Le geste technique fera le tour du Monde, jusqu’au roi Pelé, qui parle de son auteur comme "d’un fou ou d’un génie." Le joueur des Bohemians Prague avait déjà marqué quelques penaltys de cette façon dans le championnat tchécoslovaque, surnommé alors − plus pour longtemps − "la pichenette de Vrsovice" mais son geste n'avait pas encore franchi les frontières de son pays. Depuis, ce geste téméraire s'appelle "une Panenka". Le moustachu récidivera d'ailleurs, avec succès, dans un autre match important, en 1979 à Bratislava, contre le français Dominique Dropsy, en éliminatoires de l'Euro 1980.


Antonin Panenka.jpg

Photo: ©Thesportster

 

Fragile à première vue, Panenka était pourtant un leader. Il s'imposait sur le terrain grâce à son excellente technique et à son aptitude à diriger la manoeuvre. De plus, il était un redoutable tireur de coups francs. Né en 1948, le petit Antonin est indissociable d'une équipe des quartiers ouvriers, les Bohemians de Prague, qui tentait de rivaliser avec les grandes formations de la capitale, le Sparta, le Slavia et le Dukla. Il commence à porter le maillot dès l'âge de 11 ans avant de le quitter qu'à 32 ans en 1981. En ces temps de Guerre Froide, les joueurs tchèques devaient attendre d'avoir dépassé la trentaine et les 50 sélections pour recevoir un billet de sortie et aller jouer de l'autre côté du Rideau de fer. Il se contentera de parcourir les 250 kilomètres qui séparent Prague de Vienne pour signer au Rapid, avec lequel il glanera deux championnats et trois coupes d'Autriche, entre 1982 et 1985, inscrivant un ultime but en finale de la Coupe des Coupes, perdue contre les anglais d'Everton en 1985. En sélection, Panenka a été un élément clef de 1973 à 1982 des bons résultats de la Tchécoslovaquie, lauréate de l'Euro en 1976 et troisième en Italie en 1980. Vieillissant, en 1985, Antonin joue deux saisons à Saint-Polten, club de deuxième division autrichienne, puis deux autres au Slovan HAC de Vienne, également en deuxième division, avant de prendre sa retraite. Par la suite, il est courtisé comme ambassadeur du bloc de l’Est dans la capitale autrichienne, encore au cœur de la Guerre froide au milieu des années quatre-vingt. Avec gentillesse et sens du devoir, il participe à de nombreuses cérémonies diplomatiques ou rencontres culturelles. Quoi qu'il en soit, aucun Tchèque n'oubliera jamais que, treize ans avant la "Révolution de Velours" du futur président Vaclav Havel, Antonin Panenka a inventé le penalty de velours un beau soir de juin 1976.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de l'Euro en 1976 (Tchécoslovaquie)

3ème de l'Euro en 1980 (Tchécoslovaquie)

Finaliste de la Coupe des Coupes en 1985 (Rapid Vienne)

Champion d’Autriche en 1982 et 1983 (Rapid Vienne)

Vice-champion d’Autriche en 1984 et 1985 (Rapid Vienne)

Vainqueur de la Coupe d’Autriche en 1983, 1984 et 1985 (Rapid Vienne)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1985 (5 buts) (Rapid Vienne)

Élu meilleur joueur tchécoslovaque de l’année en 1980

Nommé dans l'équipe type de l'Euro 1976

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2014

À reçu la Médaille du Mérite de la République Tchèque en 2008

À reçu le prix Vaclav Jira en 2008


04/01/2015
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