Dejan Stankovic
Photo: ©DR
Dejan Stanković
Né le 11 septembre 1978 à Belgrade (YOU)
Serbe, Milieu central/offensif, 1m81
Surnoms: Deki, "Il Drago"
103 sélections, 15 buts
(Yougoslavie: 39 sélections, 8 buts)
(Serbie-et-Monténégro: 22 sélections, 4 buts)
Dejan Stankovic fait sans aucun doute partie des plus grands joueurs de l'histoire du football serbe. Milieu de terrain très polyvalent, le gladiateur s'est forgé entre rage de vaincre, chaudes émotions ainsi qu'avec sa petite collection de missiles et fusées en tous genres.
Né à Belgrade en 1978, le jeune joueur débute sa carrière en 1994 à l’Étoile Rouge et va rapidement grimper les échelons. Devenu le plus jeune capitaine du club à l'âge de 19 ans, son habileté balle au pied ne laisse pas les recruteurs insensibles. En particulier ceux de la Lazio de Rome, qu’il rejoint en traversant l'Adriatique pour 12 millions d’euros. Pour sa toute première apparition avec le club laziale en 1998, Dejan envoie déjà sa première frappe lourde de 30 mètres. C'est de cette manière qu'il se présente au football italien. Avec 208 matchs au compteur, il va permettre au "Biancocelesti" de tout gagner entre 1998 et 2000 (Scudetto, C2...). Quand les stars de la Lazio des années d'or (Crespo, Veron, Salas, Nesta, Nedved) partent, lui reste et connaît un début de nouveau millénaire en demi-teinte. Deki boucle alors son aventure dans la capitale italienne en décembre 2003 et rejoint l'Inter Milan.
Longtemps sollicité par la brillante Juventus de Fabio Capello, il choisit finalement le club nerazzurro de son ami Roberto Mancini, à l'époque en difficulté. Pourtant, il peine à s'imposer lors de ses premières années. Il faut attendre la saison 2006-07 pour qu'il devienne l'une des pièces maîtresse du club. Il contribue d'ailleurs largement au record de l'Inter (97 points) et au premier Scudetto gagné sur le terrain depuis 1989. Un chemin de gloire qui le mènera au triplé championnat-coupe-C1 en 2010, et à un quintuplé de Scudetti dont il restera l'un des plus grands protagonistes. Aussi élégant que combatif, on retiendra son caractère hors-norme mais surtout sa force de frappe impressionnante dont il avait le secret. Cette incroyable reprise de volée de 50 mètres face au FC Schalke 04 en 2011, dont la principale victime n’était autre que Manuel Neuer, est entré pour toujours dans l'histoire.
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Autre particularité, il est devenu le premier footballeur à disputer trois Coupes du Monde… sous trois tuniques différentes. Il n'avait pas encore 20 ans lorsque, en 1998, il avait contribué à faire de la Yougoslavie, huitième de finaliste, une des bonnes surprises du Mondial en France. Entré en jeu face à l'Iran lors du premier match de poules, il avait été titularisé lors des deux suivants (contre l'Allemagne et les Etats-Unis), avant de rester sur le banc face aux Pays-Bas en huitièmes (défaite 2 buts à 1). Huit ans plus tard, c'est sous la bannière de la Serbie-Monténégro que le joueur de l'Inter avait disputé la Coupe du Monde 2006. Mais en Allemagne, la désillusion avait été grande, avec trois défaites en autant de rencontres du premier tour, face aux Pays-Bas, à l'Argentine et à la Côte d'Ivoire. Séparée du Monténégro depuis juin 2006, la Serbie dispute son premier Mondial en Afrique du Sud en 2010. Avec toujours l'inusable Stankovic à la baguette. Malheureusement, ils finissent encore bon dernier malgré une belle victoire contre l'Allemagne. Il prend sa retraite internationale en 2013 après avoir dépassé le record de sélections de Savo Milosevic avec 103 capes, battu depuis par Branislav Ivanovic.
Fidèle, loyal, guerrier et souvent capitaine, il a incarné un symbole de la transition de son pays. Non seulement un exemple, mais aussi un repère. Stanković a été ainsi l'un des visages de cette Serbie qui a non seulement compris les codes de l'Europe occidentale, mais qui a su aussi se les réapproprier pour se forger une identité fascinante. Après avoir atteint le zénith de sa carrière, il honore trois dernières saisons compliquées par les blessures à répétition et l'arrivée de Mazzarri. Après plus de 10 ans d'une idylle en noir et bleu, le Serbe âgé de 34 ans raccroche les crampons en 2013. Et fait ses adieux dans une lettre: "Mes très chers tifosi nerazzurri, c'est votre Dragon qui vous parle, avec une grande émotion et un grand plaisir. […] J'ai eu l'honneur d'endosser des couleurs qui resteront à jamais sur ma peau. Jamais je ne pourrai les enlever. Personne ne pourra jamais les enlever. Avec tout mon amour, Dejan Stankovic." "Il Drago" part avec classe saluant le stade Giuseppe Meazza en larmes. Nerazzurro dans l’âme, Stankovic restera une légende du club.
PALMARÈS
Vainqueur de la Ligue des champions en 2010 (Inter Milan)
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