Football-the-story

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Harald Schumacher, le boucher de Séville

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photo: ©Bob Thomas Sports Photography

 

Harald Schumacher

 

Harald Anton Schumacher

Né le 6 mars 1954 à Düren (ALL)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png Allemand, Gardien de but, 1m86

Surnom: "Toni", le boucher de Séville

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png 76 sélections

(Matchs amicaux: 30 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 15 sélections)

(Coupe du Monde: 14 sélections)

(Qualif Euro: 8 sélections)

(Euro: 7 sélections)

(Petite Coupe du Monde: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 26 mai 1979 contre l'Islande (3-1)

Dernière sélection : le 15 octobre 1986 contre l'Espagne (2-2)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png B: 3 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4834810_201505191806193.png espoirs: 6 sélections

 

1972/87 FC Cologne (ALL) 541 matchs
(Championnat d'Allemagne: 422 matchs)
(Coupe d'Allemagne: 52 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs)
(Coupe des Coupes: 6 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 53 matchs)
1987/88 FC Schalke 04 (ALL) 34 matchs
(Championnat d'Allemagne: 33 matchs)
(Coupe d'Allemagne: 1 match)
1988/91 Fenerbahçe (TUR) 71 matchs
(Championnat de Turquie: 65 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
1991/92 Bayern Munich (ALL) 8 matchs
1995/96 Borussia Dortmund (ALL) 1 match
 
L'ancien gardien Harald Schumacher, surnommé le "boucher de Séville" en France après son agression sur Patrick Battiston en demi-finale du Mondial 1982, a aussi eu une réputation sulfureuse en Allemagne, où ses déclarations tapageuses ont souvent fait scandale.
 
L'Allemagne se souvient de lui comme du "méchant Boche" qui a fortement contribué à raviver le ressentiment anti-allemand en France. Qualifié dans l'hexagone de "Schumacher SS" ayant commis "un attentat", il avait contraint les dirigeants français et allemand de l'époque, François Mitterrand et Helmut Kohl, à une déclaration commune pour apaiser les esprits.
 
Surnommé "Toni", Harald Anton Schumacher voit le jour en 1954 à Düren, non loin de Cologne, sa ville d'adoption. Issu d'une famille très modeste, le jeune bambin vit dans une HLM et partage sa chambre avec sa sœur jusqu'à ses 18 ans. Gardien de l'équipe nationale espoirs, il est transféré au FC Cologne en 1972, où il passera les quinze années suivantes. Il y remportera un titre de champion (1978) et trois coupes d'Allemagne (1977, 1978, 1983), devenant l'un des meilleurs gardiens du football mondial durant les années 80.

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photo: ©Imago
 
En 1979, le portier effectue ses débuts en équipe d'Allemagne en tant que successeur du légendaire Sepp Maier. Moins d'un an après, il soulève le trophée de l'Euro à Rome. Deux titres de vice-champion du Monde suivront en 1982 et 1986. Doté d'un tempérament de feu, réputé pour son sale caractère, mais d'une réelle exigence physique et technique, Schumacher va entrer dans la légende du ballon rond. Pas pour son palmarès exceptionnel, mais pour l'une des plus atroces agressions jamais perpétrées sur un terrain… La demi-finale de la coupe du Monde 1982 restera à jamais marquée par le télescopage entre le gardien allemand et Patrick Battiston. 57ème minute d’un match électrique: le portier de la RFA fauche en plein vol le défenseur. Le Français titube dans la panique du Sánchez Pizjuán. Perd connaissance. Se fuit sur un brancard. Et Schumacher regarde en l’air, fait les cent pas sur son côté, mâchant un chewing-gum dans un cynisme inouï. Verdict: deux dents cassées, trois côtes brisées et une vertèbre déplacée. L'arbitre de la rencontre, Charles Corver, ne siffle même pas faute et ne brandit aucun carton. Sans doute la plus grosse injustice de l'histoire de l'équipe de France. Le public sévillan prend ensuite fait et cause pour les Bleus, huant Schumacher à chacune de ses interventions. Mais la fin, on la connaît, les allemands gagnent toujours. Pourtant les Français ont mené 3 buts à 1 pendant les prolongations. Ils perdront finalement lors de la première séance de tirs au but dans une phase finale de Coupe du Monde. La scène est restée dans les mémoires, et le reste de la belle carrière de l’Allemand ne semble qu’une anecdote.
 
Pourtant, il continue son parcours avec brio, il a même été élu deux fois meilleur joueur de l'année en Bundesliga (1984 et 1986). Mais en 1987, il publie un livre, "Coup d'envoi", dans lequel il dénonce les pratiques de dopage dans la Bundesliga et le recours à des prostituées durant les stages de préparation. Il affirme ainsi que les joueurs - lui-même inclus - prennent des amphétamines et autres produits interdits, que l'un d'eux au sein de l'équipe d'Allemagne d'alors est surnommé "la pharmacie ambulante". Livre qui, incidemment, apporte également un autre éclairage sur "l'attentat" contre Battiston: les Allemands avaient en effet pris ce jour-là de l'éphédrine, un dopant stimulant l'agressivité! L'ouvrage a suscité un scandale monumental et sifflé la fin de la carrière de Schumacher, à la fois en équipe nationale et dans son club de Cologne. Il faut dire que le gardien de but était une grande gueule, un statut qu'il a assumé jusqu'au bout. Il part en exil en Turquie où il joue pendant trois ans à Fenerbahçe avant de terminer sa carrière de joueur sur le banc de touche du Bayern Munich.
 
Reconverti en tant qu'entraîneur des gardiens au Borussia Dortmund, il rechausse les crampons le temps d'un unique match de Bundesliga l'année du titre en 1996. Par la suite, il devient entraîneur du Fortuna Cologne, avant de repasser préparateur des gardiens au Bayer Leverkusen. Durant l'Euro 2012, il a officié comme consultant pour la deuxième chaîne publique, ZDF, livrant conseils et critiques sur la Mannschaft. Fidèle à sa réputation de bouillonnant sportif, il n'a d'ailleurs pas mâché ses mots concernant les choix opérés par le sélectionneur Joachim Löw, au lendemain de la défaite de l'Allemagne en demi-finale de la compétition face à l'Italie (2 buts à 1).
 
PALMARÈS
 
Finaliste de la Coupe du Monde en 1982 et 1986 (RFA)
Vainqueur de l'Euro 1980 (RFA)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1986 (FC Cologne)
Champion d’Allemagne en 1978 (FC Cologne) et 1996 (Borussia Dortmund)
Vice-champion d’Allemagne en 1973 et 1982 (FC Cologne)
Champion de Turquie en 1989 (Fenerbahçe)
Vice-champion de Turquie en 1990 (Fenerbahçe)
Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1977, 1978 et 1983 (FC Cologne)
Finaliste de la Coupe d’Allemagne en 1980 (FC Cologne)
Finaliste de la Coupe de Turquie en 1989 (Fenerbahçe)
Finaliste de la Supercoupe de Turquie en 1989 (Fenerbahçe)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
Élu Joueur de l'année d'Allemagne en 1984 et 1986
Élu Gardien de but de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1980, 1981, 1982, 1984, 1985 et 1986
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1984
 
DIVERS
 
- L'origine du surnom de Schumacher, "Toni", est un hommage à un autre gardien de Cologne Anton Schumacher qui a évolué dans le même club quelques années auparavant, de 1960 à 1968 et le surnom d'Anton Schumacher était également le même. Cependant tout se passe au début de sa jeune carrière à Cologne. Un de ses coéquipiers en défense se prénommant Harald (Harald Konopka). Pour ne pas les confondre, le reste de l'équipe appelle le portier allemand "Toni" à l'entraînement.
 
SOURCES/RESSOURCES
 
- FIFA/Foot123
 
VIDÉO
 


25/04/2018
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