Allemagne/RFA/RDA
Marvin Compper
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Marvin Compper
Né le 14 juin 1985 à Tübingen (ALL)
Allemand, Défenseur central, 1m85
1 sélection
(Match amical: 1 sélection)
1ère et dernière sélection: le 19 novembre 2008 contre l'Angleterre (1-2)
U20: 3 sélections
Mario Götze
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Mario Götze
Né le 3 juin 1992 à Memmingen (ALL)
Allemand, Milieu offensif, 1m76
63 sélections, 17 buts
Le "petit Mozart" du football. Mario Götze fait partie pour l'éternité de la caste des buteurs victorieux en finale de Coupe du Monde. Une grande finesse dans la lecture du jeu, un toucher de balle soyeux et une finition au dessus de la moyenne pour un milieu offensif.
Mais l'allemand a vécu une carrière en dent de scie avec des hauts et des bas. En l’espace d’une dizaine d’années, il a tutoyé les sommets. Il enchante le Borussia Dortmund grâce à son talent précoce aux côtés de Reus et Lewandowski sous la houlette de Klopp. Il effectue ses premiers pas en sélection douze mois après ses débuts en pro à l’occasion d’un match amical face à la Suède. Il devient le plus jeune international allemand depuis Uwe Seeler en 1954. Le 10 avril 2011, face au Brésil, Götze fait encore mieux. En ouvrant son compteur but, le milieu de terrain égale, à 19 ans et 68 jours, le record de Klaus Stürmer, plus jeune buteur de l’Allemagne de l’après-guerre. On retiendra surtout de lui avec la Mannschaft son but dans les derniers instants de la finale de la Coupe du Monde 2014 face à l’Argentine, offrant une quatrième étoile sur le maillot de l’Allemagne. Le natif de Memmingen avait déjà réalisé des débuts probants sous le maillot du Bayern Munich, qu'il avait rejoint en 2013 pour 37 millions d'euros, devenant alors le joueur allemand le plus cher de l'histoire, avant d'être "détrôné" quelques semaines plus tard par Mesut Özil, qui passe du Real Madrid à Arsenal pour 50 millions d'euros pendant le même été. Malheureusement, il connaît un inexorable déclin, alternant entre le banc et l'infirmerie. En 2016, le Golden Boy 2011 quitte les Bavarois et revient au BvB, sur les terres de son éclosion. Il veut redevenir le chouchou du Signal Iduna Park. Mais une myopathie, maladie qui empêche la régénération des fibres musculaires, freine son retour. Revenu guéri, il ne fait plus d'étincelles avec Dortmund. Quelque part le feu est éteint. À l'été 2020, il quitte le club libre et s'engage au PSV Eindhoven. Débarrassé de ses pépins physiques, le droitier d’1m76 enchaîne les titularisations et brille de mille feux en pointe haute du milieu des Rood-Witten.
Toni Turek
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Toni Turek
Anton Turek
Né le 18 janvier 1919 à Duisbourg (ALL)
Décédé le 11 mai 1984 à Neuss (ALL)
Allemand, Gardien de but, 1m80
20 sélections
(Matchs amicaux: 11 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe du Monde: 5 sélections)
1ère sélection : le 22 novembre 1950 contre la Suisse (1-0)
Dernière sélection : le 16 octobre 1954 contre la France (1-3)
Si Toni Turek est le pionnier des meilleurs gardiens allemands de l'histoire, il est surtout le héros dans ce qui deviendra le "Miracle de Berne".
Face aux Magiques Magyars invincible, Anton Turek fait le match de sa vie en finale de la Coupe du Monde 1954, qui se joue en Suisse. Pourtant, tout avait mal débuté. Ferenc Puskás ouvre le score, très vite suivi par Zoltan Czibor, ce dernier profitant d’une mésentente entre Toni et Werner Kohlmeyer. L'Allemagne ne fléchit pas et recolle au score grâce à Max Morlock et Helmut Rahn. Très vite, le match s'intensifie. Le portier qui a remplacé Henrich Kwiatkowski qui, quelques jours plus tôt, avait déjà encaissé 8 buts au premier tour (défaite 8 buts à 3) face à ces mêmes Hongrois, multiplie les exploits. Jusqu'à la 84ème et ce magnifique but de Rahn qui se joue de deux défenseurs hongrois. Sur une dernière manchette décisive de Turek en fin de match, l'Allemagne remporte sa première Coupe du Monde, aux dépens du onze d'or hongrois qui n'avait plus perdu le moindre match depuis le 14 mai 1950, restant sur une série de 23 rencontres sans défaite (97 buts marqués pour 24 encaissés). La boue, les crampons vissés Adidas, le but refusé sur hors-jeu du Major galopant, la boîte à pharmacie de Sepp Herberger auront raison des Hongrois. Incroyable exploit, Herbert Zimmermann, le légendaire reporter qui couvre la rencontre, exulte: "Turek, du bist ein Teufelskerl! Turek, du bist ein Fußballgott! Entschuldigen Sie die Begeisterung, die Fußballlaien werden uns für verrückt erklären…" ("Turek, tu es un champion! Turek, tu es un dieu du football! Pardonnez l’excitation, les profanes du football vont nous dire fous..."). Car oui l’église exigera bien entendu des excuses publiques le lendemain. Mais qu'importe, les allemands se sont enfin trouvé un tout premier modèle, repéré dès ses 17 ans et devenu boulanger durant la période de guerre, où ce rescapé du front russe a conservé d'ailleurs un éclat d’obus dans le crâne. Passé par Duisbourg, Ulm et l'Eintracht Francfort, il doit attendre son 31ème anniversaire et ses cinq saisons au Fortuna Düsseldorf pour fêter ses débuts sous le maillot d'une Mannschaft reconstruite sur les ruines du IIIème Reich. Pas mal pour le "Fussballgott" du Mondial 1954 qui s'est éteint en 1984 à l'âge de 65 ans, quelques semaines avant le 30ème anniversaire du "Wunder von Bern".
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1954 (Allemagne)
Vainqueur de la Gauliga Niederrhein en 1944 (TuS Duisburg 1848/99)
Finaliste de la Gauliga Niederrhein en 1937 (TuS Duisburg 1848/99)
Joachim Streich
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Joachim Streich
Né le 13 avril 1951 à Wismar (RDA)
Décédé le 16 avril 2022 à Leipzig (ALL)
Est-Allemand, Attaquant, 1m73
98 sélections, 53 buts
(Matchs amicaux: 62 sélections, 28 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 15 sélections, 14 buts)
(Coupe du Monde: 4 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 17 sélections, 9 buts)
1ère sélection : le 8 décembre 1969 contre l'Irak (1-1)
Dernière sélection : le 20 octobre 1984 contre la Yougoslavie (2-3)
B: 1 sélection, 1 but
olympique: 11 sélections, 8 buts
U23: 11 sélections, 1 but
U18: 15 sélections, 5 buts
Hans-Jurgen Dörner
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Hans-Jürgen Dörner
Né le 25 janvier 1951 à Görlitz (RDA)
Décédé le 19 janvier 2022 à Dresde (ALL)
Est-allemand, Libéro, 1m75
Surnom: "Le Beckenbauer de l'Est"
100 sélections, 9 buts


1968/85 Dynamo Dresde (RDA) 552 matchs, 96 buts
(Championnat de RDA: 392 matchs, 65 buts)
(Coupe de RDA: 95 matchs, 24 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 17 matchs, 2 buts)
(Coupe des Coupes: 14 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 34 matchs, 5 buts)
Surnommé le "Beckenbauer de l'Est" par les médias occidentaux, même s'il n'aimait pas trop la comparaison ("On jouait au même poste, mais on ne jouait pas de la même manière "), Hans-Jürgen Dörner est considéré comme l'un des meilleurs footballeurs de la RDA. Un grand joueur, pourtant méconnu.
Libéro très élégant sur le terrain, il a effectué toute sa carrière au Dynamo Dresde, entre 1968 et 1986. Au total, l'ancien coéquipier de Klaus Sammer, le père de Matthias, est apparu 552 fois sous le maillot du SGD, pour 96 buts. Au niveau européen, il a disputé une soixantaine de rencontres, dont certaines inoubliables. Comme cette qualification au premier tour de sa première C1 en 1974 face aux italiens de la Juventus Turin, avant de donner du fil à retordre au Bayern Munich au tour suivant qui frôle l'élimination (match aller 4 buts à 3 pour le Bayern, Retour 3-3). Ou encore sa dernière rencontre disputé en coupe d'Europe lors du "Wunder von der Grotenburg" ("le miracle du Grotenburg"). Après une victoire à domicile de Dresde 2 buts à 0, son équipe mène 3 buts à 1 à la mi-temps au retour en quarts de finale de la Coupe des Coupes contre le Bayer Uerdingen. Mais en seconde période, l'autre équipe sponsorisé par l'entreprise Bayer entame une "remontada" en offrant six réalisations pour s'imposer finalement 7 buts à 3. Un exploit encore gravé dans les mémoires. Mais bien plus que cette défaite, celui qui est aussi connu sous le nom de “Dixie” reste comme l’un des joueurs les plus titrés du football est-allemand. Cinq fois champion d'ex-RDA et quatre fois vainqueur de la Coupe, il a également été élu trois fois meilleur joueur de l'Oberliga – seul le gardien Jürgen Croy a fait aussi bien. Pilier de l'équipe nationale, il est l'unique joueur de l'Allemagne de l'Est à avoir atteint les 100 capes internationales. Vainqueur des Jeux olympiques de Montréal en 1976 (avec 4 pions inscrits dont 3 penaltys), son seul regret est sa non-participation à la Coupe du Monde 1974, durant laquelle l'escouade Bleu et Blanc avait crée la surprise en battant sur ses terres 1 but à 0 son frère ennemi de la RFA. Tout ça à cause d'une jaunisse. Devenu par la suite entraîneur, Dörner est le premier ancien joueur est-allemand après la chute du mur de Berlin à diriger un club de Bundesliga – c'était avec le Werder Brême de 1996 à 1997. En octobre 2019, l'ancien défenseur a été intronisé au "Hall of Fame" du football allemand en même temps que Jürgen Klinsmann, Helmut Schön, Oliver Kahn et Wolfgang Overath. Depuis avril 2021, le Dynamo a renommé l’une de ses tribunes à son nom. Il est décédé le 19 janvier 2022 à l’âge de 70 ans après une longue et grave maladie.
PALMARÈS
Médaille d'Or aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976 (RDA)
Vainqueur du Championnat d'Europe juniors en 1969 (RDA)
Champion de RDA en 1971, 1973, 1976, 1977 et 1978 (Dynamo Dresde)
Vice-Champion de RDA en 1979, 1980, 1982, 1984 et 1985 (Dynamo Dresde)
Vainqueur de la Coupe de RDA en 1971, 1977, 1982, 1984 et 1985 (Dynamo Dresde)
Finaliste de la Coupe de RDA en 1972, 1974, 1975 et 1978 (Dynamo Dresde)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu footballeur est-allemand de l’année en 1977, 1984 et 1985
Intronisé au Hall of Fame du football allemand en 2019