Henrik Agerbeck
photo: ©DR
Henrik Agerbeck
Henrik Herbert Agerbeck
Né le 10 septembre 1956 à Frederiksberg (DAN)
Danois, Attaquant/Ailier, 1m76
Surnom: "Tintin"
(Matchs amicaux: 2 sélections)
(Qualif Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 28 juin 1978 contre l'Islande (0-0)
Dernière sélection : le 27 juin 1979 contre l'URSS (1-2)
1975/78 IFK Malmö (SUE) 71 matchs, 26 buts
(Championnat de Suède de D2: 64 matchs, 23 buts)
(Coupe du Danemark: 7 matchs, 3 buts)
1978 KB Copenhague (DAN) 15 matchs, 13 buts
(Championnat du Danemark: 15 matchs, 13 buts)
1978/80 Hertha Berlin (ALL) 70 matchs, 14 buts
(Championnat d'Allemagne: 55 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Allemagne: 10 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 1 but)
1980/83 FC Nantes (FRA) 55 matchs, 17 buts
(Championnat de France: 47 matchs, 13 buts)
(Coupe de France: 6 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 1 match)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
1983/86 FC Sochaux (FRA) 107 matchs, 22 buts
(Championnat de France: 92 matchs, 16 buts)
(Coupe de France: 15 matchs, 6 buts)
1986/88 US Orléans (FRA) 71 matchs, 13 buts
(Championnat de France de D2: 67 matchs, 12 buts)
(Coupe de France: 4 matchs, 1 but)
1988/90 USL Dunkerque (FRA)
(Championnat de France de D2: 58 matchs, 8 buts)
(Coupe de France: 6 matchs, 1 but)
1990/93 Calais RUFC (FRA) 78 matchs, 11 buts
(Championnat de France de D3: 78 matchs, 11 buts)
1993/94 Stade Portelois (FRA)
Petit attaquant aux cheveux d'or venu du grand froid Danois, Henrik Agerbeck aura fait l'essentiel de sa carrière en France. Après un crochet par l'Allemagne, il fréquentera Nantes, Sochaux, Orléans, avant de sillonner le Nord de la France...
Natif de Frederiksberg, au Danemark, le jeune Henrik Herbert aime courir derrière les ballons. Il faut croire qu'il a du talent pour ça, car après un test il est intégré dans le centre de formation du KB Boldklub, un des plus grands clubs du pays. Assez talentueux balle au pied, le danois se démarque grâce à une rage de vaincre hors du commun et une bonne pointe de vitesse. Petit et râblé, il déboule sur son aile pour envoyer des centres au cordeau. Logiquement, sa réputation franchit les frontières, et il quitte son pays natal pour commencer son long périple, non sans avoir accroché un titre de champion du Danemark à son palmarès. Il s'expatrie à côté en Suède au sein de l'IFK Malmö où il dispute trois saisons pleines en D2. Après un retour dans son club de formation en 1978, il rejoint l'année suivante le Hertha Berlin à l'âge de 22 ans.
En Allemagne, Henrik découvre le haut niveau. Sans être un cador, le Hertha se bat pour les places européennes, et se hisse en finale de la Coupe d'Allemagne, perdue face à Dusseldörf. S'il n'a pas marqué les esprits lors de sa première saison au club, il a en revanche explosé lors de la seconde, avec 9 buts inscrits. Pas si mal pour un ailier! C'est donc un néo-international qui s'envole vers la France. Car Henrik vient d'être débauché par le grand FC Nantes, celui des années 80, qui paraît tellement loin pour les supporters d'aujourd'hui... À la lutte avec Bruno Baronchelli, Fabrice Picot ou encore Loïc Amisse, Henrik n'apparaît pas comme un titulaire en puissance. Pourtant, son caractère de battant en faisait un joueur apprécié par les habitués de Marcel-Saupin, faisant honneur à son maillot et se sacrifiant pour l'équipe. Il en héritera d'ailleurs d'un surnom: Tintin, en référence à ses cheveux presque blancs tellement ils étaient clairs. Troisième du championnat, les Canaris peuvent compter sur une belle équipe articulée autour de Jean-Paul Bertrand-Demanes, Henri Michel, Gilles Rampillon et le fantasque José Touré. La saison suivante, c'est un concurrent supplémentaire qui débarque sur les bords de l'Erdre: Patrice Lecornu. Tintin commence à comprendre qu'il n'a pas beaucoup de chance de s'imposer dans cette équipe, alors il se laisse traîner de poste en poste pour tout simplement jouer. Après une vingtaine de rencontres, il pense mériter sa place dans le groupe, mais non. Jean-Claude Suaudeau ne compte absolument pas sur lui, alors il quitte le club avec ses neuf petites apparitions... Et son titre de champion de France! C'est dans le Doubs, à Sochaux, qu'il compte se refaire une santé.
photo: ©Ligne 7
À 26 ans, Henrik n'est plus un gamin, et va le prouver en s'installant directement dans le onze. À ses côtés, Philippe Anziani, qui explose littéralement, et Jean-Santos Muntubila, qui galère un peu plus... Équipe bancale, le FC Sochaux est à la croisée de deux générations; l'une quitte le club après l'avoir presque emmené sur le toit de l'Europe, et l'autre semble partie pour relever le défi de faire aussi bien... L'avenir prouvera la déchéance des jeunes Lionceaux. Mais pour l'heure, Henrik boucle sa première saison, et c'est plutôt pas mal: 8 buts en 37 matchs, voilà qui pourrait lui rouvrir les portes de sa sélection, fermées depuis son départ de l'Allemagne. Mais pas suffisant... Et oui, les Lionceaux voguent dans le ventre mou du classement, et les jeunes tardent à confirmer. Pour preuve: Muntubila a laissé la place au goléador allemand Uwe Krause, échangé à Monaco contre Anziani, qui peinera à réaliser le même tableau que le jeune échevelé. Pour sa dernière saison, une soirée le marque. Lors d'une victoire à Marseille (2 buts à 1), son père fait le déplacement pour venir le voir mais est victime d'un grave accident de la route. Il finira cette soirée du 12 janvier 1986 à l'hôpital, à son chevet. Agerbeck refait ensuite ses valises, direction Orléans. Dans le Loiret, Henrik arrive dans une équipe ambitieuse. Pascal Janin dans les cages est bien défendu par Jean-Luc Arribart, et en attaque avec Christophe Solomenko et Milan Calasan. Malgré tout ces noms ronflants, le club ne fait pas mieux qu'une piètre onzième place. Henrik se laisse convaincre de repartir pour un tour, malgré les départs de ses collègues d'attaque. Il compose avec Gérard Soler le trentenaire une attaque expérimentée pour les joutes musclées de la D2. Insuffisant toutefois pour monter en D1, malgré une honorable cinquième place. Henrik, toujours en quête de challenge, accepte la proposition qui lui est faite. Rejoindre l'USL Dunkerque. Quelle drôle d'idée lorsqu'on est en fin de carrière! Alors que tout le monde se bat pour rejoindre le Sud, Henrik arrive dans le Nord pour encadrer les jeunes pousses locales, les Nicolas Huysman, Philippe Schuth ou autres Mario Tannaï... Pas facile, mais ils réussiront tous à stabiliser le club à la huitième place; pas si mal, finalement. Le rajeunissement de l'effectif est continué à l'intersaison, et après une année délicate où il se fait titiller par Michel Furic ou Alain Zemb, il décide de quitter le club.
Après tout, il a 33 ans, et une belle carrière derrière lui. Mais le ballon lui manque. Il reprend une licence, à Calais cette fois-ci. Il y jouera pendant trois ans, côtoyant d'autres anciennes gloires en pré-retraite, telles le buteur marocain Mustapha Merry ou encore Werner Licka le Tchèque... Mais à 36 ans, son physique commence à lui jouer des tours, et même s'il n'est "que" en D3, il préfère quitter le monde pro et son purgatoire... Il prendra encore un peu de plaisir au Portel, avant de raccrocher définitivement, à l'âge de 37 ans, avec des souvenirs plein la tête. Par la suite, il se reconvertit dans l'import-export de poissons. Pour autant, Henrik Agerbeck n’en a pas coupé avec le football. En effet, l’ancien Canaris jouera parfois avec l’équipe C de Boulogne-sur-Mer (Promotion de deuxième division de District). Drôle de parcours quand même…
PALMARÈS
Champion de France en 1983 (FC Nantes)
Vice-champion de France en 1981 (FC Nantes)
Finaliste de la Coupe de France en 1983 (FC Nantes)
Finaliste de la Coupe d’Allemagne en 1979 (Hertha Berlin)
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