Football-the-story

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Mágico Gonzalez

Jorge Magico Gonzalez.jpg
photo: ©Icon Sport

 

Mágico González

 

Jorge Alberto González Barillas

Né le 13 mars 1958 à San Salvador (SLV)

Salvador.png Salvadorien, milieu offensif, 1m76

Surnom: "El Magico"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5055334_201508155753220.png 62 sélections, 21 buts

(Matchs amicaux: 26 matchs, 9 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 31 matchs, 12 buts)

(Coupe du Monde: 3 matchs)

(Gold Cup: 2 matchs)

 

1ère sélection : 1er décembre 1976 contre le Costa Rica (1-1)

Dernière sélection : 9 février 1998 contre la Jamaïque (0-2)

 

1975/76 ANTEL (SLV)

1976/77 Independiente National (SLV)

1977/82 CD FAS (SLV)

1982/84 Cadiz (ESP) 77 matchs, 30 buts

(Championnat d'Espagne: 31 matchs, 14 buts)

(Championnat d'Espagne de D2: 44 matchs, 16 buts)

(Coupe de la ligue espagnole: 2 matchs)

1985 Valladolid (ESP) 10 matchs, 3 buts

(Championnat d'Espagne: 9 matchs, 2 buts)

(Coupe de la ligue espagnole: 1 match, 1 but)

1985/91 Cadiz (ESP) 120 matchs, 28 buts

(Championnat d'Espagne: 118 matchs, 27 buts)

(Match de barrage: 2 matchs, 1 but)

1991/2000 CD FAS (SLV)

 

Les avis divergent quant à savoir qui est le meilleur joueur de tous les temps. Certains répondent PeléPlatini ou encore Maradona. Selon Diego, justement, il s’agit de Jorge González, "El Mágico".

 

Si personne ne se souvient de lui, c'est principalement à cause d'un défaut: il est salvadorien. Pas évident d'entrer dans l'histoire quand on n'a pas de palmarès international. Né le 13 mars 1958 dans une famille modeste du quartier Luz, Jorge Alberto González Barillas est le dernier d’une fratrie de huit enfants. Durant sa plus tendre enfance, il joue au ballon toute la journée avec ses frères ainés. Son père, Óscar Ernesto González, et son oncle sont eux des anciens joueurs pro d’un club nommé Hércules, champion à six reprises dans les années 30. Issu donc d'une famille de footballeurs, le jeune et frêle Jorge débute sa carrière à l'âge de 17 ans au sein du club de l'administration nationale des télécommunications. Pétri de qualités, il ne met pas longtemps à se faire remarquer et rejoint l'Independiante National, club de moindre mesure mais où il devient international en décembre 1976. Après des essais au Mexique suite à ses performances en sélection, il signe au CD FAS, équipe la plus titrée du Salvador. Nous sommes en 1977 et c'est à cette époque qu'on commence à l'appeler "le magicien".

 

Avec son club, il décroche deux titres nationaux, une Coupe des Champions de la CONCACAF et dispute une finale de coupe Interamericana face au géant paraguayen Olimpia. Dribbleur hors pair, son génie et son talent servent rapidement à tirer l'équipe nationale vers le haut. Et c'est presque à lui seul qu'il qualifie le Salvador pour le Mondial 1982, en battant notamment le Mexique en qualifications dans un match où il signe un sublime raid sur la moitié du terrain pour offrir le but à son avant-centre. C'est la deuxième fois que la sélection participe au tournoi majeur, déjà présent en 1970. Pourtant le Mondial en Espagne commence mal. Le premier match est en fait un désastre. Dans la nuit chaude d'Elche, la Hongrie explose le Salvador 10 buts à 1, record en Coupe du Monde qui tient toujours. C'est pourtant un match où Jorge González a brillé, obligeant le gardien hongrois Mészaros à faire des arrêts incroyables. Invérifiable aujourd’hui, la légende raconte même qu'il a été élu homme du match. Les deux autres rencontres où il brille aussi contre la Belgique et l'Argentine se solderont également par une défaite. Il n'aura donc jamais marqué dans un match de Coupe du Monde. Malgré cela, il laisse l'image d'un joueur hors normes à la conduite de balle léchée et maîtrisée. Logiquement, plusieurs clubs européens s'intéressent à lui. Malgré le prestige plus important de l’Atlético Madrid, González choisit l’Andalousie et le FC Cadix, tout juste relégué en deuxième division. Une longue histoire d'amour débute.

 

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photo: ©DR

 

Il est immédiatement adopté par les supporters, au point d’être rebaptisé "Mágico" González par la presse espagnole. Pour sa première saison en Espagne, il inscrit 14 buts en 33 matchs. Même score la saison suivante, cette fois-ci en 31 apparitions. Cadix, qui fait l’ascenseur entre première et seconde divisions, n’a pas d’ambition; ça tombe bien, lui non plus. Plusieurs clubs le courtisent dont la Fiorentina et le Paris SG. Mais il reste pour le plus grand bonheur des andalous, qu’ils soient amateurs de football ou… de soirées arrosées! En effet, le style de vie du Salvadorien réputé fêtard n’a rien à voir avec celui des autres footballeurs. Et quand il parlait de ruiner la chance de sa vie… En 1984, Diego Maradona insiste auprès des dirigeants du FC Barcelone pour qu’ils recrutent "El Mágico", mais ces derniers ne sont pas vraiment enthousiastes. En effet, à l’occasion d’une rencontre entre le Barça et le Cádiz FC, González oublie de se réveiller pour le match, ayant passé la nuit en discothèque. À la mi-temps, lorsqu’il arrive enfin, son équipe est menée 1 but à 0. 45 minutes, deux buts d’anthologies et deux passes décisives plus tard (victoire 4 buts à 1), il quitte le terrain et retourne se coucher. Quoi qu'il en soit, sa nuit prolongée a bien refréné la motivation des dirigeants barcelonais. Le peu d'envie de l'engager est réduit à néant quelques jours plus tard lors de son essai aux Etats-Unis pour une tournée amicale. L'équipe se trouve dans un hôtel californien lorsque l'alarme incendie retentit en pleine soirée. Tout le monde quitte la chambre, sauf l'indiscipliné Gonzalez qui, en compagnie d'une prostituée locale, est tellement obnubilé qu'il n'a pas entendu l'alarme. C'est l'écart de trop. Il ne rejoindra jamais Barcelone et retourne à Cadix. Il ne fera que la première partie de la saison, avec seulement 2 buts en 11 apparitions. Souvent remplaçant, il quitte le club en milieu de saison en raison de problèmes avec le manager de l’époque, Benito Joanet, irrité par son comportement, et fait ses bagages pour Valladolid. Il ne restera que quelques mois, le temps de planter 2 buts en 9 matchs. Une expérience ratée dans un club où il a reconnu qu’on... surveillait beaucoup trop sa vie privée (il devait par exemple se rendre régulièrement chez un psychologues et prendre part à des séances d'acupuncture).

 

Il retourne à Cadix et retrouve la flamme. Lors de l'exercice 1987-88, omniprésent, il va mener son club à la douzième place finale de la Liga, record historique du club qui tient toujours. Après une dernière saison où la fête prend trop le pas sur le foot, jusqu'au sombre puisqu'il sera accusé de viol (acquitté), Magico rentre au pays en 1991. C'est à FAS de Santa Ana, club de ses débuts, qu'il revient. Il y reste jusqu'en 2000 et décroche deux titres nationaux bien qu’évoluant à un niveau bien éloigné de ses performances espagnoles. Ça ne l’empêche pas d’être rappelé en sélection tout de même. Il conclut son aventure sous le maillot national lors de la Gold Cup en 1998, après plus de vingt années de services pour la patrie (62 sélections, 21 buts). Lorsqu'il prend sa retraite, "El Magico" a 42 ans. Il devient alors adjoint de l'entraîneur au Dynamo de Houston, mais aussi chauffeur de taxi durant son temps libre, avant de revenir une nouvelle fois au Salvador. Deux matchs en son honneur sont disputés en 2001 et 2004, le second à l’initiative de Diego Maradona lui-même. Mágico González marque trois buts dans ce match. Preuve de son niveau exceptionnel, le gouvernement lui décerne le titre prestigieux d'enfant de la patrie (Hijo Meritísimo) et le stade national Flor Blanca devient le stade Mágico González. Autre exemple, l'écrivain salvadorien Geovani Galeas a écrit une oeuvre théâtrale en 2006 basée sur la vie de Jorge Gonzalez et intitulée "San Mago, patron del estadio".

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe des champions de la CONCACAF en 1979 (CD FAS)

Finaliste de la Copa Interamericana en 1979 (CD FAS)

Champion de Salvador en 1978, 1981, 1995 et 1996 (CD FAS)

Vice-champion de Salvador en 1994, 1998 et 1999 (Clausura) (CD FAS)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

À reçu le "Hijo Meritismo" ("enfant de la patrie"), la plus haute distinction du pays, en 2003

 

SOURCES/RESSOURCES

 

Jorge Mágico González, le génie méconnu - Lucarne opposée

- RMC Sport/Parlonsfoot/So Foot

 

VIDÉO

 



15/08/2015
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