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Diego Maradona, la Main de Dieu

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Diego Armando Maradona

Né le 30 octobre 1960 à Buenos Aires (Argentine)

Décédé le 25 novembre 2020 à Tigre (ARG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin, milieu offensif, 1m64, Numéro 10

Surnoms: El Pibe de Oro, El Diez, Pelusa, El 10

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png 91 sélections, 34 buts

(Matchs amicaux: 40 sélections, 17 buts)

(Coupe du Monde: 21 sélections, 8 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 3 buts)

(Copa America: 12 sélections, 4 buts)

(Autres tournois: 10 sélections, 2 buts)

 

1ère sélectionle 27 février 1977 contre la Hongrie (5-1)

Dernière sélectionle 25 juin 1994 contre le Nigéria (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png U20: 24 sélections, 13 buts

 

1976/81 Argentinos Juniors (ARG) 166 matchs, 116 buts

1981/1982 Boca Juniors (ARG) 40 matchs, 28 buts

1982/84 FC Barcelone (ESP) 58 matchs, 38 buts

(Championnat d'Espagne: 36 matchs, 22 buts)

(Coupe d'Espagne: 9 matchs, 4 buts)

(Coupe de la ligue espagnole: 6 matchs, 4 buts)

(Coupe des Coupes: 7 matchs, 8 buts)

1984/91 SSC Naples (ITA) 259 buts, 115 buts

(Championnat d'Italie: 188 matchs, 81 buts)

(Coupe d'Italie: 45 matchs, 29 buts)

(Supercoupe d'Italie: 1 match)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs, 2 buts)

(Coupe UEFA: 19 matchs, 3 buts)

1992/93 FC Séville (ESP) 29 matchs, 8 buts

(Championnat d'Espagne: 26 matchs, 5 buts)

(Coupe d'Espagne: 3 matchs, 3 buts)

1993/95 Newell’s Old Boys (ARG) 5 matchs

1995/97 Boca Juniors (ARG) 31 matchs, 7 buts

(Championnat d'Argentine: 30 matchs, 7 buts)

(Supercopa Sudamericana: 1 match)

 

Diego Maradona a été l'un des meilleurs techniciens du football. Certains disent même qu'il était le meilleur. Dribbleur hors-pair capable de mystifier les meilleurs défenseurs de son époque, il pouvait compter sur un toucher de balle particulièrement fin. Il avait une envie de gagner aussi démesurée que son orgueil.

 

Pour le meilleur et pour le pire

 

Son profil était celui d'un meneur, ou alors d'un attaquant, ou alors des deux, ou encore un joueur libre. Sa petite taille était loin d'être un défaut car elle lui permettait de rapidement changer de direction et de le rendre quasiment insaisissable grâce à son toucher de balle. Le but qu'il marque contre l'Angleterre en quart de finale de Coupe du Monde est à ce titre très représentatif de son style et de sa classe. Buteur génial, capable de marquer les buts les plus improbables, avec un certain sens du spectacle, il était aussi un remarquable passeur qui pouvait à l'occasion devenir un stratège. Maradona maîtrisait tout le registre du parfait joueur offensif. Néanmoins, si l'argentin laisse l'image d'un joueur controversé, c'est en partie dû au fait qu'il était capable du meilleur comme du pire. Capable de réaliser des gestes extraordinaires, mais aussi de sombrer dans la violence et de ne plus se contrôler, de se laisser aller, de tricher, et aussi, chose qui finalement reste comme le point noir de sa carrière, de se droguer. Toutes ces facettes expliquent pourquoi, sa carrière est à la fois brillante (Coupe du Monde 1986) et pathétique (suspension lors du Mondial 1994), à l'image du joueur.

 

Le gamin en or

 

Né le 30 octobre 1960, la famille Maradona vit dans le bidonville de Villa Fiorito situé dans la banlieue de Buenos Aires. Après avoir joué sur le "potrero", ce fameux terrain qui a formé plusieurs légendes du football argentin, le jeune bambin débute sa carrière dans son pays avec le club d'Argentinos Juniors, dans le quartier de La Paternal de la capitale. Le 20 octobre 1976, il est pour la première fois sur le banc lors d’un match officiel dix jours avant son seizième anniversaire. Opposé à Talleres, ils sont menés 1 but à 0 avant l’entrée en jeu de "Dieguito" au milieu de la seconde mi-temps. La suite du récit raconte que sur son premier ballon, Maradona réussit à faire passer la balle entre les jambes de son adversaire direct, Juan Cabrera. Malgré la défaite pour son premier match, l'argentin s’installe définitivement dans le groupe professionnel. Il inscrit ses deux premiers buts lors de sa cinquième apparition contre San Lorenzo. Son ascension ne fait que commencer.

 

Diego Maradona

©Bob Thomas Sports Photography

 

En terre catalane

 

Entre 1976 et 1981, il n’a remporté aucun titre collectif avec cette équipe mais a tout de même marqué de son empreinte les compétitions argentines en devenant rapidement le meilleur joueur du pays. En 1981, il est recruté par Boca Juniors où il joue seulement une saison. 40 matchs, 28 buts ainsi que le titre de champion d’Argentine pour marquer au fer rouge le cœur des supporters des Xeneizes. Transféré au FC Barcelone dans le cadre d'un transfert record de 6 millions d'euros, Diego remporte une coupe du Roi dès sa première année en 1983 avec les Blaugrana. Si son séjour n'est pas une grande réussite, il aura néanmoins été à l'origine de quelques coups d'éclat grâce à son talent unique. En huitièmes de finale de la Coupe des Coupes en 1983, l'Argentin inscrit un doublé face à l'Étoile Rouge de Belgrade pour permettre au Barça de s'imposer 4 buts à 2. Avec un but mémorable à la clé. Parti depuis la droite, il repique dans l'axe pour effacer un joueur adverse et lâche un lob puissant à l'entrée de la surface qui termine directement dans les filets, laissant le gardien yougoslave impuissant. Son passage est aussi marqué par sa grave blessure infligée par le Basque Andoni Goikoetxea et par une bagarre générale lors de leurs retrouvailles sept mois après. Après deux saisons en demi-teinte chez les Catalans et son agression lors de la Coupe du Monde 1982 sur le brésilien Batista qui lui a valu un carton rouge, il rejoint le Napoli et devient le joueur le plus cher de l’histoire (plus de dix millions de dollars).

 

Diego Maradona

Photo: ©Michel Barrault/Onze/Icon Sport

 

En terre italienne

 

C'est en Campanie que l'argentin va écrire sa légende. Sans lui, cette équipe n'aurait jamais connu la gloire. Incarnant la revanche du Sud pauvre de l'Italie contre le Nord riche, il hisse le club à un niveau qu'il n'avait jamais atteint. Le 10 mai 1987, le Napoli remporte le premier Scudetto de son histoire, devant la Juve de Michel Platini et Michael Laudrup. Summum du triomphe, les napolitains battent les Bianconeri 2 buts à 1 au San Paolo et surtout 3 buts à 1 au Stadio Comunale. Il ajoute ensuite un deuxième titre de champion, une coupe et une supercoupe d'Italie en 1990, ainsi qu'une coupe de l'UEFA en 1989. En finale contre le VfB Stuttgart, Maradona inscrit un but et délivre une passe décisive à Careca lors de la victoire 2 buts à 1 au match aller avant d’offrir une nouvelle passe décisive pour Ciro Ferrara lors du match retour (3-3). Avant de soulever la C3 en 1989, Diego Maradona croise la route du Bayern Munich en demi-finale. Pour l’une des séquences mythiques du football mondial. La sono du stade Olympique crache le célèbre air ''Live Is Life'' du groupe autrichien Opus et Maradona s’échauffe en dansant, dans une tenue mal ajustée et les lacets défaits. C'est ensuite le début du déclin.

 

Diego Maradona

Photo: ©DR

 

Le début de la fin

 

La saison 1990-1991 du Napoli de Maradona n’est pas aussi bonne que la précédente. Le club est dans le ventre mou du classement. Après une victoire 1 but à 0 face à Bari, le 17 mars, Diego est contrôlé positif à la cocaïne. Une addiction qui le suit depuis le début des années 1980. Il est suspendu quinze mois. Une sanction dont il prend connaissance depuis l’Argentine où il s’est réfugié après l’annonce du contrôle positif, le 29 mars. Il ne reportera plus le maillot du Napoli. Mais le pire est encore à venir: le 26 avril 1991, il est arrêté chez son beau-frère à Buenos Aires. Les policiers, qui surveillaient l’appartement, découvrent 500 grammes de cocaïne. Maradona est arrêté et fait la une de tous les journaux. Après de longues heures d’interrogatoire, il est libéré sous caution le 28 avril. "El Pibe de Oro" tentera ensuite un retour en Europe, au FC Séville, mais ne retrouvera plus jamais son niveau d’origine malgré quelques buts des plus spectaculaires. Il rentre en Argentine aux Newell's Old Boys puis à Boca Juniors dans son club de coeur pour finir sa carrière.

 

La main de Dieu

 

Avec la sélection Albiceleste où il compte 91 sélections et 34 buts, Diego Maradona remporte la Coupe du Monde 1986 battant en finale la RFA (3 buts à 2). En quart de finale contre les Anglais, il inscrit l'un des plus beaux buts de l'histoire. L'ex-joueur de Boca Juniors récupère le ballon depuis le rond central, se retourne et accélère sur le côté droit. Lancé dans une foulée incroyable, le numéro 10 efface un troisième adversaire, avant de prendre de vitesse un quatrième Anglais et arrive dans la surface pour dribbler Peter Shilton et envoyer le ballon au fond des filets d'une frappe du gauche. Ce "but du siècle" est cependant terni par le premier but marqué par l'argentin au cours de ce match où il s'aide de la main pour tromper le gardien anglais à la 51ème minute. Sur une remise de Valdano, Maradona, sans doute hors-jeu, se présente devant Shilton. Les deux joueurs sautent pour s'emparer de la balle, l'un avec les mains, l'autre avec la tête. Dans une intuition machiavélique, il touche le ballon de sa main gauche qui lobe le portier des Three Lions. Les Anglais protestent et se dirigent vers le juge de touche, qui, situé à quinze mètres de l'action, déclare qu'il n'a rien vu tandis que les Argentins fêtent ce qui n'est en fait qu'une méprisable tricherie. Pour tous les Sud-Américains, c'est en effet ce que Maradona appellera, quelques instants après le match, "La main de Dieu", une formule magique qui fera le tour du Monde. Une formule destinée à effacer dans la mémoire du peuple argentin la honte de la tricherie au nom de la vengeance de la défaite humiliante blanche et azul infligée par la Dame de fer Margaret Thatcher lors de la guerre des Malouines. Il conduit ensuite l'équipe d'Argentine à une deuxième finale de Coupe du monde en 1990, mais s’incline au cours d'une rencontre bien terne face aux Allemands, qui prennent leur revanche sur 1986, grâce à un penalty généreux sifflé à la 85ème minute. En 1994, il participe à sa dernière Coupe du Monde aux États-Unis mais, après deux matches, il est rapidement exclu de la compétition après avoir été contrôlé positif à l’éphédrine, un produit dopant.

 

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Photo: ©David Cannon/Allsport/Getty Images

 

Pris dans le Tourbillon

 

Son après-carrière sera marqué par des problèmes de santé dus à des excès. En avril 2004, il est victime d'un malaise cardiaque. Il se fait alors poser un anneau gastrique qui lui permet de perdre 40 kilos. Le 28 octobre 2008, il est nommé sélectionneur de l'équipe d'Argentine. Pour son premier match, il obtient une victoire (1 but à 0) face a l'Écosse. Très critiqué a cause des performances de la sélection argentine, il sera finalement écarté au mois de juillet 2010 après s'être incliné en quart de finale du mondial sud-africain face a l'Allemagne. Malgré ses erreurs, le peuple argentin ainsi que les Napolitains lui sont encore infiniment reconnaissants pour ses exploits en tant que joueur. Hospitalisé le 2 novembre 2020 pour de l'anémie et de la déshydratation à La Plata, l'ancien n° 10 avait passé un scanner, qui avait révélé la présence d'un hématome au cerveau. L'opération, très délicate, avait eu lieu dans la foulée dans une clinique privée d'Olivos, dans la banlieue de Buenos Aires. Elle s'était déroulée avec succès. Cependant, pendant la période post-opératoire, Maradona avait connu des difficultés liées à un syndrome d'abstinence, en lien avec sa consommation d'alcool et de somnifères, justifiant la durée d'hospitalisation de son patient malgré une guérison "étonnante" après l'intervention. Il disparaît le mercredi 25 novembre 2020, à l'âge de 60 ans, des suites d'une insuffisance cardiaque congestive chronique qui a généré un œdème pulmonaire aigu. L'annonce du décès de l'ancien footballeur, idôlatré en l'Argentine, suscite une émotion intense dans son pays, où trois jours de deuil national ont été décrétés.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe du Monde en 1986 (Argentine)

Finaliste de la Coupe du Monde en 1990 (Argentine)

3ème de la Copa America en 1989 (Argentine)

4ème de la Copa America en 1987 (Argentine)

Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1979 (Argentine)

Finaliste du Championnat d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en 1979 (Argentine)

Vainqueur du Trophée Artemio Franchi en 1993 (Argentine)

Vainqueur de la 75th anniversary FIFA Cup en 1979 (Argentine)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 1989 ( Naples)

Champion d’Argentine en 1981 (Met.) (Boca Juniors)

Vice-champion d’Argentine en 1980 (Met.) (Argentinos Juniors) et 1997 (Ap.) (Boca Juniors)

Champion d’Italie en 1987 et 1990 (SSC Naples)

Vice-champion d’Italie en 1988 et 1989 (SSC Naples)

Vainqueur de la coupe d’Espagne en 1983 ( FC Barcelone)

Finaliste de la coupe d’Espagne en 1984 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue espagnole en 1983 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1983 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1987 (SSC Naples)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1990 (SSC Naples)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu joueur du 20ème siècle par un vote Internet organisé par la FIFA

Élu footballeur argentin de tous les temps par l'IFFHS

2ème meilleur joueur France Football du 20ème siècle

Onze d’or en 1986 et 1987

Onze de bronze en 1985 et 1988

Élu meilleur joueur sud-américain en 1979, 1980, 1986, 1989, 1990 et 1992

Élu meilleur joueur de la coupe du Monde en 1986

3ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1990

Élu meilleur joueur argentin de l’année en 1979, 1980, 1981 et 1986 

Élu meilleur joueur du championnat d’Italie (Guerin d'or) en 1985

Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1979

Meilleur buteur du championnat d’Italie en 1988 (15 buts) (Naples)

Meilleur buteur du championnat d’Argentine en 1978 (Met.) (22 buts), 1979 (Met.) (14 buts), 1979 (Nac.) (12 buts), 1980 (Met.) (25 buts) et 1980 (Nac.) (17 buts) (Argentinos Juniors)

2ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1986 (5 buts)

2ème meilleur buteur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1979 (6 buts)

Élu sportif argentin de l'année (Olimpia de Oro) en 1979 et 1986

Élu joueur de l’année par le magazine "World soccer" en 1986

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1986 et 1990

Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle

Nommé dans l’équipe type Sud-Américaine du 20ème siècle

Nommé dans l’équipe historique de la Copa America

Nommé au FIFA 100

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013

Nommé dans la Dream-Team Sud-Américaine 1958-2008

Ballon d’Or d'honneur en 1995 reçu par France Football pour l'ensemble de sa carrière

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2003

Élu "Champion des Champions" par l'Equipe en 1986

Élu "but du siècle" par la FIFA en 2002 (second but inscrit face à l'Angleterre lors des quarts de finale de la Coupe du Monde 1986)

Élu meilleur joueur du 20ème siècle par "Globe Soccer" en 2012

2ème meilleur joueur de l’histoire du continent sud-américain par le magazine "L'Équipe" en 2015

Élu athlète de l'année par l'United Press International en 1986

Élu légende sportif du journal espagnol Marca en 1999

Élu athlète du siècle par le journal argentin Clarin en 1999

Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2014

À reçu le diplôme du mérite par la fondation argentine "Konex" en 1980 et 1990

À reçu le prix Konex de Platine et Konex de diamant par la fondation argentine "Konex" en 1990

Nommé citoyen d'honneur de la ville de Buenos Aires en 1986

Ambassadeur de l'UNICEF en 1985

Prix "Domingo Faustino Sarmiento" attribué par le Sénat d'Argentine

 

DIVERS

 

- Pour la Coupe du Monde en Allemagne en 2006, il est commentateur sportif pour la chaîne de télévision espagnole Cuatro (ex-Canal+ Espagne), sauf les jours de match de l'Argentine, car il a exigé de ne pas travailler lorsque son équipe nationale joué. 

- Un film retraçant son parcours, intitulé "Maradona" et réalisé par le serbe Emir Kusturica sera présenté au Festival de Cannes en mai 2008.

 

VIDÉO

 



21/12/2014
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