Football-the-story

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Kubilay Turkyilmaz

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photo: ©DR

 

Kubilay Türkyılmaz

 

Né le 4 mars 1967 à Bellinzone (SUI)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5338114_201512090350163.png Suisse, Attaquant, 1m82

Surnom: "Kubi"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5338114_201512090350163.png 62 sélections, 34 buts

(Matchs amicaux: 25 sélections, 8 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 19 sélections, 17 buts)

(Qualif Euro: 15 sélections, 8 buts)

(Euro: 3 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 2 février 1988 contre la France (1-2)

Dernière sélection : le 5 septembre 2001 contre le Luxembourg (3-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5338114_201512090350163.png olympique: 1 sélection, 1 but

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5338114_201512090350163.png espoirs: 1 sélection

 
1986/89 AC Bellinzone (SUI) 79 matchs, 46 buts
1989/90 Servette Genève (SUI) 46 matchs, 25 buts
1990/93 Bologne (ITA) 88 matchs, 25 buts
(Championnat d'Italie: 83 matchs, 24 buts)
(Coupe d'Italie: 3 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs, 1 but)
1993/95 Galatasaray (TUR) 62 matchs, 23 buts
(Championnat de Turquie: 43 matchs, 16 buts)
(Coupe de Turquie: 1 match)
(Supercoupe de Turquie: 1 match)
(Coupe du Premier ministre: 1 match, 1 but)
(Ligue des Champions: 14 matchs, 6 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1995/98 Grasshopper Zurich (SUI) 84 matchs, 51 buts
1998 FC Locarno (SUI) 12 matchs, 6 buts
1999 FC Lucerne (SUI) 14 matchs, 6 buts
2000 AC Bellinzone (SUI) 13 matchs, 15 buts
2000/01 Brescia (ITA) 11 matchs
(Championnat d'Italie: 9 matchs)
(Coupe d'Italie: 2 matchs)
2001 FC Lugano (SUI) 9 matchs, 3 buts
2001/02 FC Lucerne (SUI) 6 matchs, 3 buts
 
Placé parmi les meilleurs buteurs de l'histoire de l'équipe nationale, Kubilay Türkyilmaz est en effet devenu un personnage à part dans le microcosme du football suisse.
 
Hors normes même. Pendant plus de quinze ans, Kubi et ses frasques, Kubi et ses blessures plus ou moins imaginaires, Kubi et son charme "d'homme le plus sexy de Suisse" ont donné des couleurs à l'univers helvétique du ballon rond. Une tendance naturelle à l'exhibitionnisme qui lui a permis d'apparaître régulièrement dans la presse où il a étalé au fil des ans une vie affective dissolue. Cette volonté constante de devenir quelqu'un remonte à son enfance. Fils d'émigrés turcs, né le 4 mars 1967 au Tessin, il est en effet confronté à la misère dès ses premiers pas. "Nous étions l'une des premières familles turques. À l'école, quand je disais mon prénom, tout le monde se retournait comme si j'étais malade." Une manière d'affirmer que le racisme, il connaît depuis toujours. Il trouve pourtant très vite un moyen d'égayer son quotidien en jouant au football et en marquant des buts, encore des buts, toujours des buts. Mais, malgré ses exploits sur les pelouses tessinoises, cet enfant sensible et fragile continue à souffrir dans sa chair et dans son cœur. Il a dû apprendre la xénophobie quotidienne, les petites vexations, les remarques qui blessent, les gestes qui humilient. Petit à petit, à force d'aligner les réussites, Türkyilmaz devient "Kubi", l'attaquant de classe qu'il a toujours rêvé d'être.

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Photo: ©Mark Sandten/Bongarts
 
Sa vitesse, sa technique en mouvement et son pied gauche en font, en quelques années, un attaquant prisé dans toute la Suisse. Il débute à l'âge de 19 ans à l'AC Bellinzone, sous la houlette de Peter Pazmandy, et brille très vite en LNA. Onze mois après ses débuts, Daniel Jeandupeux lui offre sa première sélection en équipe de Suisse, à l'occasion d'un match amical perdu 2 buts à 1 à Toulouse contre la France. Après un passage rapide par le Servette et un détour par Bologne où il essuie deux relégations successives, il débarque à Istanbul dans le plus grand club du pays, le Galatasaray, surement une envie de retour aux sources. Accueilli comme un dieu, les supporters l'adorent surtout après son exploit en Ligue des champions, lorsque deux de ses buts avaient éliminé Manchester United. Un statut qu'il aurait pu acquérir avec l'équipe suisse si le courant avait passé avec Roy Hodgson. En 1994, l'international Nati encaisse mal la plus grosse déconvenue de sa carrière. Le sélectionneur anglais ne le retient pas parmi les 22 joueurs appelés à prendre part à la phase finale de Coupe du Monde aux Etats-Unis. "Kubi" est barré en attaque par Knup et Chapuisat, mais aussi, de manière plus surprenante, par les remplaçants Subiat et Grassi. Tant pis, Türkyilmaz prend sa revanche deux ans plus tard lors du match d'ouverture de l'Euro 1996 à Wembley. L'hypersensible mais ô combien talentueux joueur marque contre l'Angleterre le but de l'égalisation (1-1). Il joue alors dans le club de Grasshopper et connaît sa meilleure saison.
 
En effet, il contribue à la brillante tenue du club zurichois dans la première phase de la Ligue des Champions 1996-97 et fête un titre de champion suisse en 1998. Doté d'une course balle au pied et d'une rapidité phénoménale, il a su profiter de la liberté que lui laissait son coach de l'époque Christian Gross pour exceller. Parfois accusé de faire du favoritisme avec son "pur-sang", l'entraîneur zurichois avait une réponse toute faite: "Il a marqué quinze fois et offert trente passes décisives. Sans lui, nous ne serions pas le meilleur club de Suisse." Étonnamment, Kubilay Türkyilmaz se retrouve à Brescia en juin 2000. Mais à nouveau, le Suisse d'origine turc ne parvient pas à s'imposer dans la très exigente Série A. En revanche, le coach national de l'époque, l'Argentin Enzo Trossero, se félicite de son apport lorsqu'il totalise cinq buts contre les îles Féroé et la Slovénie, en éliminatoires de Coupe de Monde 2002. Le 5 septembre 2001 face au Luxembourg, il détrône même Max Abegglen au classement du meilleur buteur de tous les temps de l'équipe de Suisse, en réussissant ses 33ème et 34ème buts (Dépassé depuis par Alexander Frei). Mais c'est aussi là que tout s'est terminé, lorsque le médecin lui annonce un trou béant dans le cartilage du genou droit et qu'il doit mettre un terme prématuré à sa carrière de footballeur. "Je me suis retrouvé face au vide, désemparé. Je n'ai pas pu dormir. Alors j'ai mis une cassette vidéo. De moi, lorsque je jouais en 5ème ligue. Personne ne l'a jamais vue." La boucle est bouclée. En définitive, Kubilay Türkyilmaz aura marqué le football européen de son empreinte et a surtout ouvert la voie à l'équipe nationale Suisse d'aujourd'hui, où se côtoient des joueurs naturalisés ou nés de parents émigrés, d'origine bosniaque, macédonienne, kosovare, croate ou encore turque comme lui.
 
PALMARÈS
 
Champion de Suisse en 1996 et 1998 (Grasshopper Zurich)
Vice-champion de Suisse en 1999 (Grasshopper Zurich) et 2001 (Lugano)
Champion de Turquie en 1994 (Galatasaray)
Champion de Suisse de D2 en 2000 (AC Bellinzone)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
Élu footballeur de l'année en Suisse en 1996, 1997 et 1998
 
VIDÉO
 


03/10/2019
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