Alexander Frei
Photo: ©DR
Alexander Frei
Né le 15 juillet 1979 à Bâle (SUI)
Suisse, Attaquant, 1m79
84 sélections, 42 buts
(Matchs amicaux: 38 sélections, 17 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 25 sélections, 17 buts)
(Coupe du Monde: 6 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 12 sélections, 5 buts)
(Euro: 3 sélections)
1ère sélection : le 24 mars 2001 contre la Yougoslavie (1-1)
Dernière sélection : le 26 mars 2011 contre la Bulgarie (0-0)
espoirs: 19 sélections, 9 buts
U19: 4 sélections, 3 buts
U18: 5 sélections, 1 but
1997/98 FC Bâle (SUI) 11 matchs, 1 but
1998/99 FC Thoune (SUI) 34 matchs, 6 buts
(Championnat de Suisse: 32 matchs, 6 buts)
(Coupe de Suisse: 2 matchs)
1999/2000 FC Lucerne (SUI) 58 matchs, 22 buts
(Championnat de Suisse: 53 matchs, 17 buts)
(Coupe de Suisse: 5 matchs, 5 buts)
2001/03 Servette Genève (SUI) 80 matchs, 44 buts
(Championnat de Suisse: 64 matchs, 36 buts)
(Coupe de Suisse: 4 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 6 buts)
2003/06 Rennes (FRA) 117 matchs, 52 buts
(Championnat de France: 100 matchs, 48 buts)
(Coupe de France: 9 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 2 buts)
2006/09 Borussia Dortmund (ALL) 83 matchs, 37 buts
(Championnat d'Allemagne: 74 matchs, 34 buts)
(Coupe d'Allemagne: 7 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
2009/13 FC Bâle (SUI) 158 matchs, 106 buts
(Championnat de Suisse: 103 matchs, 72 buts)
(Coupe de Suisse: 15 matchs, 12 buts)
(Ligue des Champions: 20 matchs, 12 buts)
(Ligue Europa: 20 matchs, 10 buts)
Figure majeure du ballon rond helvétique durant les années 2000, Alexander Frei, longtemps sous les couleurs Rennaises, a été une fine gâchette du championnat de France. Véritable buteur et renard des surfaces à l’ancienne, le buteur Suisse aura illuminé la Ligue 1 de son talent.
Né dans une famille alémanique, il a grandi jusqu’à l’âge de 7 ans en Suisse romande. Passionné par le football grâce à son oncle ancien joueur pro, Alex Frei débute sa carrière professionnelle en 1997 dans sa ville natale, à Bâle. Après des passages réussis du côté de Thoune et de Lucerne, il rejoint le Servette Genève en 2000. Il y restera trois saisons, et va se révéler aux yeux du public avec 36 buts marqués en 64 matches. Son sens du placement lui permet de prendre en défaut les lignes adverses, sa qualité de frappe et de finisseur hors pair font le reste. Les recruteurs rennais décident d’enrôler le Suisse lors de la trêve hivernale de 2003. Sans le savoir, ils viennent de mettre la main sur une perle rare. Alexander Frei sera le digne successeur de Marco Grassi. Pourtant, le Suisse ne paye pas de mine.
À son arrivée en Ille-et-Vilaine, rien ne laisse supposer aux amateurs de la Piverdière des qualités hors-norme du buteur. Le Stade Rennais aura d'ailleurs mis quelques mois à s'en apercevoir. Entre lenteur et physique commun, l'ancien joueur du Servette FC n'a impressionné personne lors de ses six premiers mois. Un petit but en 13 matches. Rien de bien excitant. Mis à l’écart par Vahid Halilhodzic, Frei est titularisé sous l’ère László Bölöni et commence à devenir une machine à scorer. Au grand bonheur de tous les fans Rouge et Noir. Reprises de volée, frappes puissantes, buts de renard de surface, il aura tout réussi en Bretagne. Pendant deux saisons, Alexander Frei va affoler les compteurs. Et les défenses du championnat français. Son instinct du buteur fait des ravages. Déjà auteur de 19 réalisations en 28 matches lors de la saison 2003-04, il signe vingt buts en 2004-05 pour s'offrir le titre de meilleur buteur du championnat. C'est simple: il est le symbole de la montée en puissance du Stade Rennais, qui termine 9ème puis 4ème de L1. Les images de son passage sont encore vives sur les bords de la Vilaine.
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Tous les fans bretons se remémorent encore la soirée du 21 mars 2004 lors d'un inoubliable Rennes-Marseille. Fabien Barthez est alors dans le but marseillais. Le portier de l'équipe de France ira chercher à quatre reprises le ballon au fond de ses filets. Et les quatre fois, c'est Frei qui est venu tromper le Divin Chauve pour un quadruplé historique (4 buts à 3). Mais les amateurs de galette-saucisse se souviennent aussi de son entente avec Olivier Monterrubio. Les deux forment un duo magique. Avec l'ancien Nantais, Frei a trouvé sa rampe de lancement idoine. Leur complicité nouée sur et en dehors du terrain permet au Suisse de crever l'écran. Un régal pour les Rennais. Mais, l'histoire entre le Suisse et le Stade Rennais va toutefois finir en eau de boudin. Sa saison 2005-06 est proche du néant. Sept petits buts en tout et pour tout, une pubalgie et une opération le 20 février ont coupé les ailes du leader offensif de la "Nati", qui partira à Dortmund.
Sur les bords du Ruhr, il revient sur les chapeaux de roues et montre tout son talent dès sa première saison en terminant deuxième meilleur buteur avec 16 réalisations en 32 matches, soit un but tous les deux matches. Les lecteurs du journal Bild élisent le Suisse comme joueur de l'année. Après trois saisons et une Supercoupe en poche, l’attaquant quitte l’Allemagne pour retrouver son club formateur de Bâle. Ses prestations restent de haute volée. Il y accumule les buts et les titres, brillant au passage en Ligue des champions. Sa dernière sortie face au FC Zurich le 14 avril 2013 est une forme d'apothéose. Commencée par des pleurs au moment de prendre la parole face au public, elle s'achève par un somptueux coup franc permettant au FCB d'égaliser à 1-1, avant de s'imposer 3 buts à 1. Il quitte les terrains définitivement à la 64ème minute de jeu remplacé par son pote Marco Streller. En revanche, la carrière de Frei avec la sélection helvète a été loin d’être un long fleuve tranquille.
Coupable d’un crachat sur Steven Gerrard, l’attaquant avait été suspendu 3 matches, et n’avait pas pu disputer l’Euro 2004. En 2008, alors que l’Euro se disputait en Suisse, chez lui, Frei allait connaître l’un des pires moments de sa carrière. Lors du match d’ouverture, sur une mauvaise reprise d’appuis, il se blesse gravement au genou et doit abandonner ses partenaires. Il quittera d’ailleurs le terrain aidé de béquilles et totalement effondré. Dernier épisode de cette histoire tumultueuse entre Frei et l'équipe nationale, et non des moindres. En octobre 2010, la veille d’une rencontre face au Pays de Galles, le capitaine essuie une vague de critiques sans précédent, l’accusant d’être égoïste, d’être un mauvais capitaine. Le jour du match, alors que son pays remporte la rencontre facilement (4 buts à 1), il est sifflé par le public. Face à cette avalanche d’événements, il décide alors quelques mois plus tard de prendre sa retraite internationale (en avril 2011). Considéré tantôt comme le plus grand footballeur suisse de l’histoire, tantôt comme un paria, Alexandre Frei reste tout de même le meilleur buteur de la Nati avec 42 buts en 84 sélections. Depuis qu’il a raccroché les crampons, enfin ceux du monde pro, en juin 2013, Alex Frei a privilégié la vie de famille. Le bilan du canonnier suisse est pharaonique : 127 buts en 219 matchs de championnat suisse, 48 buts en 100 matchs de Ligue 1, 34 buts en 74 matchs de Bundesliga, 32 buts en 60 matchs de coupes d'Europe et 42 buts en 84 sélections nationales. Alexandre Frei a démontré année après année un sens du but hors du commun. Merci à celui qui nous a fait aimer le Stade Rennais.
PALMARÈS
Champion de Suisse en 2010, 2011, 2012 et 2013 (FC Bâle)
Vainqueur de la Coupe de Suisse en 2001 (Servette Genève), 2010 et 2012 (FC Bâle)
Finaliste de la Coupe de Suisse en 2013 (finale non-jouée) (FC Bâle)
Finaliste de la Coupe d'Allemagne en 2008 (Borussia Dortmund)
Vainqueur de la Supercoupe d'Allemagne en 2008 (Borussia Dortmund)
Vainqueur de l'Uhrencup en 2011 (FC Bâle)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu footballeur de l'année en Suisse en 2011 et 2012
Élu joueur de l'année de l'équipe nationale Suisse en 2004, 2005 et 2007
Meilleur buteur du championnat de France en 2005 (20 buts) (Stade Rennais)
Meilleur buteur du championnat de Suisse en 2011 (27 buts) et 2012 (24 buts) (FC Bâle)
Nommé dans l'équipe type du championnat de France en 2005
DIVERS
- En Suisse, il enregistrera un immonde clip de hip-hop. C'était à l'occasion de la coupe du Monde 2010. Pour une marque de chips, l'attaquant a en effet repris l'hymne national helvète... en le tournant en mode rap.
SOURCES/RESSOURCES
- Eurosport/Ouest-France/Le Figaro
VIDÉO
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