Football-the-story

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René Higuita, le coup du Scorpion

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photo: ©David Cannon

 

René Higuita

 

José René Higuita Zapata

Né le 27 août 1966 à Medellin (COL)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5498620_20160224122592.png Colombien, gardien de but, 1m75

Surnoms: "El Loco", "Le roi Scorpion"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5498620_20160224122592.png 68 sélections, 3 buts

(Matchs amicaux: 31 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections)

(Coupe du Monde: 4 sélections)

(Copa America: 22 sélections, 1 but)

(Rous Cup: 2 sélections)

(US Cup: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 11 juin 1987 contre l'Equateur (1-0)

Dernière sélection : le 7 juillet 1999 contre l'Equateur (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5498620_20160224122592.png non-officiel 5 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5498620_20160224122592.png olympique: 7 sélections

 

1985 Millonarios (COL) 16 matchs, 5 buts

1986/92 Atlético Nacional (COL) 112 matchs, 1 but

1992/93 Real Valladolid (ESP) 19 matchs

(Championnat d'Espagne: 15 matchs)

(Coupe d'Espagne: 4 matchs)

1994/97 Atlético Nacional (COL) 69 matchs, 3 buts

1997/98 Veracruz (MEX) 30 matchs, 2 buts

1999/2000 Independiente Medellin (COL) 20 matchs, 4 buts

2000/01 Real Cartagena (COL) 21 matchs, 2 buts

2001/02 Atletico Junior (ARG) 4 matchs

2002/03 Deportivo Pereira (COL) 13 matchs

2004 Aucas (EQU) 35 matchs

2005 Bajo Cauca FC (VEN) 13 matchs, 1 but

2007 Guaros (VEN) 10 matchs

2008 Deportivo Rionegro (COL) 10 matchs, 2 buts

2008/10 Deportivo Pereira (COL) 12 matchs, 5 buts

 

Les années 90 ont vu naître pas mal de gardiens fantasques (Campos, Chilavert, Olmeta...), René Higuita en fait partie. Le portier colombien est une figure clé dans l'essor de la sélection colombienne à l'échelle internationale avec une belle génération composé de Carlos Valderrama et Freddy Rincon.

 

Gardien de génie, il est le reflet de ce pays trop méconnu dans les clichés d’un passé peu glorieux. Né en Colombie dans un quartier pauvre de la ville de Medellin, d’une mère célibataire qui décède peu de temps après, il est élevé par sa grand-mère. René passe son enfance dans un contexte économique et social très compliqué. Il exerce le métier de vendeur de journaux entre autres, pour gagner sa vie. Selon la légende, il serait devenu gardien de but par hasard. René est à la base un grand buteur avec son équipe. Dans un match de son école, le gardien se blesse dans un choc. Sans personne pour le remplacer, ils choisissent entre eux au hasard parmi les joueurs de champ. René est désigné pour le remplacer dans les cages, et le match qu’il effectue démontre qu'il doit rester à ce poste pour le restant de sa vie. Un rôle de buteur qu’il n’abandonnera pas vraiment puisque René Higuita est également réputé pour avoir marqué plus de 40 buts dans sa carrière professionnelle. La plupart sur coup-franc.

 

Il joue la meilleur partie de sa carrière en Colombie avec le club de l'Atlético Nacional où il remporte le championnat de Colombie à plusieurs reprises et d'offrir également pour la première fois la Copa Libertadores et la Copa Interamericana. Il fait parler de lui pour la première fois à 20 ans quand Francisco Maturana lui fait confiance à la surprise générale comme gardien de l'équipe nationale lors de la Copa America en 1987. Rien de probant. Car sa notoriété s'est faite lors d'un match amical entre l'équipe d'Angleterre et la Colombie à Wembley en septembre 1995. Sur un centre raté de l'Anglais Redknapp et alors que le ballon se dirige vers son but, Higuita plonge en avant, à l'horizontale, en posant les mains sur le gazon et l'écarte, sans vision, grâce à ses talons! Cette figure n’est évidemment pas décisive car le tir anglais n’était pas dangereux et que l’arbitre avait sifflé un hors-jeu mais elle est si difficile à réaliser que, sur le moment, tous les amateurs de foot sont restés bouche-bée. Un coup de folie, un coup du scorpion que personne auparavant n'avait même jamais osé imaginer. Tout "Higuita" est résumé dans cette action.

 

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photo: ©alamy

 

Celui dont les crampons n'ont alors goûté les pelouses européennes qu'une seule petite saison (à Valladolid, en Espagne, en 1992-93). Aussi connu pour ses prises de risques inutiles et parfois compromettantes pour son équipe, la surface de réparation a toujours été beaucoup trop petite pour René Higuita qui ne pouvait s'empêcher d'aller dribbler un joueur, de placer une tête ou de tirer un coup franc à 35 mètres de ses buts. Ainsi, en huitième de finale du Mondial 1990 contre le Cameroun et alors que l'on dispute la prolongation, le colombien perd le ballon en dehors de sa surface de réparation. Roger Milla n'en demandait pas tant et s'en va marquer dans le but vide, donnant ainsi la qualification pour les quarts aux Lions indomptables (2 buts à 1). En 2004, il met sa carrière de joueur entre parenthèses pour entraîner les gardiens de la sélection colombienne et du club de Aucas de Quito, en première division équatorienne. Mais l’aventure est de courte durée. Si bien qu'en 2007, il rechausse les crampons pour devenir le nouveau gardien de Guaros de Lara, promu en première division vénézuélienne. Il poursuit ensuite en troisième division colombienne, au Deportivo Rionegro. Il a alors 41 ans. En tout, René Higuita a connu 12 clubs et raccroche définitivement les crampons le 25 janvier 2010, à l'âge de 43 ans.

 

Pas de quoi surpasser le souvenir du scorpion de Wembley. "Ce moment a été si important qu’il m’a rendu plus célèbre que le fait de jouer en sélection, de tirer les coups francs, de dribbler des adversaires jusqu’à l’autre bout du terrain, ou de faire un «relooking extrême». Le «Scorpion» m’a laissé une marque indélébile." Il célèbre son jubilé à Medellin devant plus de 20 000 spectateurs. Il gratifie ces derniers de deux de ses spécialités : un but sur coup-franc et, bien entendu, un dernier "Coup du Scorpion". Dans la vie, comme sur le terrain, "El Loco" se signale par son irrationalité. Contrôlé positif à la cocaïne, emprisonné plusieurs mois pour avoir servi de médiateur dans une affaire d'enlèvement touchant de près Pablo Escobar, relooké grâce à une opération de chirurgie esthétique afin de participer à une émission de télé-réalité, ce footballeur a bâti sa vie comme un roman. Mais il restera pour toujours dans la même lignée des personnalités les plus atypiques du football latino-américains.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Copa America en 1987 et 1995 (Colombie)

4ème de la Copa America en 1991 (Colombie)

Vainqueur de la Copa Libertadores en 1989 (Atlético Nacional)

Finaliste de la Copa Libertadores en 1995 (Atlético Nacional)

Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 1989 (Atlético Nacional)

Vainqueur de la Copa Interamericana en 1989 et 1997 (Atlético Nacional)

Champion de Colombie en 1991 et 1994 (Atlético Nacional)

Vice-champion de Colombie en 1988, 1990 et 1992 (Atlético Nacional)

Vice-champion de Colombie de D2 en 2005 (Bajo Cauca) et 2008 (Deportivo Rionegro)



DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

3ème meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1989 et 1990

Nommé dans l'équipe type sud-américaine de l'année en 1989 et 1990

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2009

 

DIVERS

 

- Il subit une opération de chirurgie plastique dans le cadre de l'émission de télé-réalité Cambio Extremo dans l'espoir de redémarrer sa carrière en 2005.

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- Football Anatomy/So Foot

 

VIDÉO

 



12/05/2015
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