Viktor Ponedelnik
photo: ©Sputnik/Alamy images
Viktor Ponedelnik
Viktor Vladimirovitch Ponedelnik
Né le 22 mai 1937 à Rostov-sur-le-Don (URSS)
Russe, Attaquant, 1m81
Surnom: "l'enfant"
29 sélections, 20 buts
(Matchs amicaux: 16 sélections, 10 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections, 2 buts)
(Coupe du Monde: 4 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 2 sélections, 3 buts)
(Euro: 4 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 19 mai 1960 contre la Pologne (7-1)
Dernière sélection : le 23 octobre 1966 contre la RDA (2-2)
1956/58 Torpedo/Rostselmash (RUS) 58 matchs, 32 buts
1959/60 SKA Rostov-on-Don (RUS) 45 matchs, 17 buts
1961 CSKA Moscou (RUS)
1961/65 SKA Rostov-on-Don (RUS) 114 matchs, 37 buts
1966 Spartak Moscou (RUS)
En 1960, le premier Euro de l'histoire a été remporté par l'Union Soviétique. Et parmi les joueurs évoluant sous le maillot "rouge", on comptait notamment Viktor Ponedelnik.
Retour sur son histoire. Il y a d'abord ce patronyme, si singulier. Son nom de famille remonte au XIXème siècle lorsque l'empereur Alexandre II abolissait le servage en Russie. Les noms d'anciens serfs étaient consignés dans un grand livre mais un clerc en état d'ivresse se serait trompé de colonne et aurait écrit le jour de la semaine au lieu du nom de famille. La dynastie des Ponedelnik (littéralement "Lundi") débutait. Il grandit dans un pays en guerre, la grande guerre patriotique, contre l’Allemagne. Pourtant, cela ne l’empêche pas, lui, l’enfant de Rostov-sur-le-Don, de grandir paisiblement. Il vit les dernières heures de la guerre à Tbilissi avant de rentrer chez lui après la capitulation allemande. Après avoir déjà touché le cuir au collège militaire, il commence à faire partie des jeunes joueurs scrutés par les plus grands clubs de la République Socialiste. Et, lui qui est très attaché à sa ville natale, ne se fait pas beaucoup prier. Il devient professionnel à 19 ans au FC Rostselmash, l'équipe corpo d'une usine de moissonneuses-batteuses. Le club évolue dans la large quatrième division du système de championnat soviétique, mais son talent ne passe pas inaperçu auprès des sélectionneurs nationaux.
photo: ©Yuriy Somov/RIA Novosti
Juste avant son vingt et unième anniversaire, Viktor Ponedelnik est invité à rejoindre l'équipe nationale pour préparer en Chine la Coupe du Monde de 1958. Mais celui que Gavril Katchaline, le sélectionneur, surnomme "l'enfant", que l'idole Lev Yachine prend sous son aile, doit être opéré d'un genou. Même blessé, il est transféré dans le prestigieux club de l'armée, le SKA Rostov. De 1958 à 1965, il écrit sa légende sous le maillot de "l’Armeytsy". De 1960 à 1963, il sera d’ailleurs élu meilleur attaquant de l’Union Soviétique. Si son palmarès reste vierge avec les Pony, tout comme il l’avait été avec le Rostselmash, il marque à de nombreuses reprises. 54 fois en un peu plus de 150 apparitions toutes compétitions confondues, avec notamment ses premiers matches de coupe d’Europe. Il fréquente l'équipe nationale de plus en plus assidûment, devient titulaire en inscrivant un triplé lors d'un match amical face à la Pologne (7 buts à 1), au début de 1960, et arrive en pointe de l'attaque pour le premier Championnat d'Europe des Nations. Et il marque à de nombreuses reprises durant la compétition. Ces buts lui offrent d’ailleurs le titre de meilleur buteur de l’Euro. Mais le plus important est en finale. À sept minutes de la fin du temps réglementaire face à la Yougoslavie en finale et alors que le score était de 1-1, le joueur de 23 ans scelle le sort de la rencontre de la tête. Un peuple et une foule entière exultent. L'URSS remporte le 1er Euro, et chaque joueur victorieux de l'Union soviétique en 1960 a reçu 200 dollars.
La suite est un peu moins prolifique. Après une défaite prématuré en quart de finale de la Coupe du Monde 1962 contre le Chili, pays organisateur, il figure encore dans l'équipe quatre ans après l'Euro victorieux lorsque l'Union soviétique s'incline cette fois-ci face à l'Espagne lors de la finale 1964. Il continue également ses apparitions avec Rostov mais est de plus en plus courtisé par le club de la capitale, le Spartak Moscou. Il y signera finalement en 1966, pour ne jamais y évoluer. En effet, du fait de sa prise de poids et d’une opération de l’appendicite, le joueur de 29 ans arrête sa carrière pour se consacrer à ses loisirs. Cet arrêt brutal et imprévu dans sa carrière l'empêchera sans doute de briller plus haut. Il aurait sans aucun doute pu enrichir son palmarès de quelques lignes mais ses 29 buts en 20 rencontres internationales suffisent à assurer sa légende. Il finit par suivre les traces de son père et devient un journaliste et un auteur respecté (sa mère était infirmière). Même s’il est peu connu à l’Ouest, il est considéré comme un des meilleurs joueurs de l’histoire du football soviétique. La preuve avec l'image de son but en 1960 qui restera à jamais gravée dans les esprits russes.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro 1960 (URSS)
Finaliste de l'Euro 1964 (URSS)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur attaquant de l'année d'URSS en 1960, 1961, 1962 et 1963
Meilleur buteur de l'Euro 1960 (2 buts) (URSS)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1964
À reçu l'Ordre de l'Insigne d'Honneur en 1980
À reçu l'Ordre de la Loyauté en 1997
À reçu l'Ordre pour services rendues à l’Oblast de Rostov en 2013
Nommé Maître émérite du sport de l'URSS
Nommé Cavalier de l’Ordre de la Ruby League du Mérite en 2009
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