Andrzej Szarmach
photo: ©Peter Robinson/EMPICS
Andrzej Szarmach
Né le 3 octobre 1950 à Gdansk (POL)
Surnom: Le diable
(Matchs amicaux: 29 sélections, 13 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 13 sélections, 7 buts)
(Qualif Euro: 6 sélections, 3 buts)
*Les sélections de Szarmach aux Jeux Olympiques ne sont pas considéré
comme officiel par la FIFA mais seulement par la fédération polonaise.
1ère sélection : le 1er août 1973 contre le canada (3-0)
Dernière sélection : le 10 juillet 1982 contre la France (3-2)
non-officiel: 1 sélections, 2 buts
olympique: 5 sélections, 6 buts
1969/72 Arka Gdynia (POL) 74 matchs, 45 buts
(Championnat de Pologne de D2: 67 matchs, 39 buts)
(Coupe de Pologne: 7 matchs, 6 buts)
1972/76 Gornik Zabrze (POL) 124 matchs, 57 buts
(Championnat de Pologne: 105 matchs, 49 buts)
(Coupe de Pologne: 13 matchs, 6 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 4 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1976/80 Stal Mielec (POL) 110 matchs, 62 buts
(Championnat de Pologne: 102 matchs, 60 buts)
(Coupe de Pologne: 7 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
1980/85 AJ Auxerre (FRA) 157 matchs, 100 buts
(Championnat de France: 148 matchs, 94 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 4 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs, 2 buts)
1985/87 Guingamp (FRA) 69 matchs, 36 buts
(Championnat de France de D2: 64 matchs, 33 buts)
(Barrage D1 : 1 match)
(Coupe de France: 4 matchs, 3 buts)
1987/89 Clermont-Ferrand (FRA) 33 matchs, 20 buts
(Championnat de France de D2: 9 matchs, 3 buts)
(Championnat de France de D3: 23 matchs, 17 buts)
(Coupe de France: 1 match)
Andrzej Szarmach restera à jamais le buteur prolifique de la mythique équipe polonaise de l'âge d'or dans les années 70, dont le jeu léché et offensif la conduise à une médaille d'argent aux JO de Montréal en 1976 et à deux troisièmes places lors des coupes du Monde 1974 et 1982.
Né le 10 mai 1950, son avenir s'annonçait tout tracé sur les chantiers navals de sa ville natale de Gdansk. À 19 ans, bac pro en poche, le jeune Andrzej joue de la clé et du marteau sur le grand port de la Baltique et marque le week-end pour le club de ses débuts l'Arka Gdynia. Remarqué très tôt, il signe en 1972 au Gornik Zabrze alors qu'il séduit déjà l'étranger. Mais le régime communiste interdit aux polonais de quitter leur pays avant leur trentième anniversaire. Tant pis pour la carrière de Szarmach qui attend tranquillement ses trente bougie pour goûter aux grands championnats occidentaux. L'attaquant racé et complet rejoint alors sur ses terres à 25 ans le Stal Mielec et y remporte son seul titre de champion de Pologne en 1976. Buteur prolifère, il marque pas moins de 150 buts en 279 matchs de première division polonaise. Mais c'est bien sur la scène internationale qu'il va se montrer particulièrement efficace.
Avec Grzegorz Lato et Kazimierz Deyna, la Pologne va connaître ses plus belles années de football. Szarmach profite de la grave blessure au genou de Wlodzimierz Lubanski pour conduire l'attaque polonaise, la meilleure du Mondial 1974 (16 buts marqués) à une troisième place méritée. Andrzej, avec cinq réalisations, marque la compétition de son empreinte. Il confirme deux ans plus tard aux Jeux Olympiques de Montréal en décrochant la médaille d'argent et le titre de meilleur buteur du tournoi avec neuf pions plantés. La Pologne est alors une des nations majeures en football. C'est donc en 1980 que l'attaquant polonais est enfin autorisé à quitter son pays. Et encore le gouvernement polonais rechignait à le libérer. C'est l'AJ Auxerre de Guy Roux qui parvient à séduire l'attaquant polonais grâce à une négociation conclue avec l’aval du ministre des Sports et quelques caisses de chablis en guise de monnaie d'échange...
Photo: ©Alamy
La première vraie star recrutée par le club, bien avant Enzo Scifo ou Laurent Blanc, et qui marque dès son premier match face à Lyon. Pendant cinq saisons, l'homme à l'inoubliable moustache fait les beaux jours du club qui joue le ventre mou de la division 1 à l'époque. Les Bourguignons décroche même un podium en 1984 et l’apport du polonais n’est pas étranger à cette évolution. Son bilan sur les bords de l’Yonne est éloquent avec 94 buts en 148 matchs de première division: 16 buts la première saison, puis 24 et encore 24, 20 la quatrième et enfin 10 la dernière. Il est toujours le meilleur buteur de l’histoire de l’AJ Auxerre dans l'élite française. Altruiste malgré lui, il permet, de par le fait que les défenseurs soient focalisés sur lui, à Patrice Garande de finir meilleur buteur en 1983/1984. "C’est le plus grand attaquant avec qui j’ai joué.", s’enthousiasme Daniel Dutuel, ancien coéquipier qui a pourtant côtoyé Sonny Anderson ou Rudi Völler.
Pour autant le polonais ne raccroche pas les crampons au stade de l'Abbé Deschamps et prépare sa reconversion, en évoluant d'abord en deuxième division à Guingamp puis à Clermont-Ferrand en D3, où il termine entraîneur-joueur. L'homme de Gdansk a donc contribué à faire de l'AJ Auxerre un incontournable du football français. Drôle de destin… Et tant pis si la reconversion a été moins glorieuse, avec une courte et discrète carrière d'entraîneur, Andrzej Szarmach reste l'incarnation vignette Panini du football à papa de la Guerre froide et de l'avant-Bosman.
PALMARÈS
3ème à la Coupe du Monde en 1978 et 1982 (Pologne)
Médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976 (Pologne)
Champion de Pologne en 1976 (Stal Mielec)
Vice-Champion de Pologne en 1974 (Gornik Zabre)
Finaliste de la Coupe des Alpes en 1983 (AJ Auxerre)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur étranger du Championnat de France en 1981 et 1982
Meilleur buteur des Jeux Olympiques de Montréal en 1976 (6 buts)
Meilleur buteur du Championnat de Pologne de Division 2 en 1972 (33 buts) (Arka Gdynia)
Meilleur buteur de l’histoire de l’AJ Auxerre toutes compétitions confondues (100 buts)
À reçu la Croix de Chevalier de L'ordre Polonia Restituta en 2005
VIDÉO
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