Rudi Völler
photo: ©STAFF/AFP
Rudi Völler
Rudolf "Rudi" Völler
Né le 13 avril 1960 à Hanau (ALL)
Surnom: Le renard des surfaces, Tante Käthe
(Matchs amicaux: 42 sélections, 21 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 12 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 15 sélections, 8 buts)
(Qualif Euro: 13 sélections, 8 buts)
(Euro: 8 sélections, 4 buts)
espoirs: 19 sélections, 10 buts
1ère sélection : le 17 novembre 1982 contre l'Irlande du Nord (0-1)
Dernière sélection : le 10 juillet 1994 contre la Bulgarie (1-2)
1977/80 Kickers Offenbach (ALL) 79 matchs, 23 buts
(Championnat d'Allemagne de D2: 73 matchs, 19 buts)
(Coupe d'Allemagne: 6 matchs, 4 buts)
1980/82 TSV Munich 1860 (ALL) 74 matchs, 49 buts
(Championnat d'Allemagne: 70 matchs, 46 buts)
(Coupe d'Allemagne: 4 matchs, 3 buts)
1982/87 Werder Brême (ALL) 160 matchs, 107 buts
(Championnat d'Allemagne: 137 matchs, 97 buts)
(Coupe d'Allemagne: 11 matchs, 5 buts)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 5 buts)
1987/92 AS Roma (ITA) 195 matchs, 68 buts
(Championnat d'Allemagne: 142 matchs, 45 buts)
(Coupe d'Allemagne: 30 matchs, 11 buts)
(Supercoupe d'Italie: 1 match)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 18 matchs, 12 buts)
1992/94 Olympique de Marseille (FRA) 73 matchs, 28 buts
(Championnat de France: 58 matchs, 24 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 2 buts)
(Ligue des Champions: 8 matchs, 2 buts)
1994/96 Bayer Leverkusen (ALL) 71 matchs, 29 buts
(Championnat d'Allemagne: 62 matchs, 26 buts)
(Coupe d'Allemagne: 6 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)
Attaquant roublard, rusé et d'un réalisme chirurgicale, Rudi Völler est le buteur allemand numéro un des années 80. Véritable terreur pour les gardiens, il était à l'affût de la moindre erreur ou opportunité lui permettant d'aller inscrire un but. Également dribbleur et pourvu d'une frappe précise, il régnait en maître dans les surfaces de réparation.
Fils d'ouvrier, il est repéré en 1977 par Hermann Nuber et ne tarde guère de rejoindre le club des Kickers Offenbach. Trois saisons, 79 matchs et 23 buts plus tard, il est recruté par le Munich 1860 avec qui il inscrit la bagatelle de 49 buts en 74 rencontres. Auréolé d'un titre de meilleur buteur de seconde division, Rudi Völler s'envole alors pour un club plus en rapport avec ses ambitions: le Werder de Brême. Dauphin du rival Hambourg à la différence de buts lors du championnat 1982, il obtient tout de même le titre de meilleur buteur de la Bundesliga avec 23 buts inscrits. Il fait logiquement ses débuts en équipe nationale allemande face à l'Irlande du Nord le 17 novembre 1982 et remplace à cette occasion l'intraitable Lothar Matthäus. Il dispute sa première grande compétition à l'occasion de l'Euro 84. En dépit de ses 2 buts, la RFA ne passe pas le premier tour. Appelé à participer à la Coupe du Monde 1986, il inscrit 3 buts malgré son statut de remplaçant, dont un en demi-finale contre la France et un en finale contre l'Argentine (la RFA s'incline cependant).
Après avoir fait parlé de lui dans son propre championnat, il est transféré lors de l'été 87 en Italie, à l'AS Roma, suivant ainsi dans ce championnat les traces de son compatriote Karl-Heinz Rummenigge, ancien joueur de l'Inter de Milan de 1984 à 1987. En 1988, il est éliminé en demi-finale de l'Euro par les futurs vainqueurs du tournoi, les Pays-Bas de Marco Van Basten et Ruud Gullit. Il inscrit 2 buts au cours de la compétition. Élément prépondérant de son équipe, il participe au Mondial italien de 1990 au cours duquel il inscrit encore 3 buts. Exclu en huitièmes de finale, contre les Pays-Bas, à la suite d'une altercation avec Frank Rijkaard, il refait surface quelques jours plus tard en finale provoquant le penalty de la victoire. Sacré champion du Monde à Rome dans le stade Olympique où il évolue en club, l'homme qui reste dans les mémoires capillaires et sportives comme le plus beau des mulets est alors à son apogée.
photo: ©DR
Après avoir perdu la finale de la Coupe de l'UEFA en 1991, joué 142 rencontres et marqué la bagatelle de 44 buts avec les Giallorossi en championnat, il s'envole pour Marseille avec qui il est officieusement sacré champion de France (titre retiré par la suite) et vainqueur de la Coupe d'Europe des champions en 1993. "Le renard des surfaces" a réussi à imposer son style sur la Canebière, inscrivant tout de même 28 buts en 74 rencontres disputées et formant avec le croate Alen Boksic l'une des attaques les plus redoutées du continent européen. Malgré un effectif toujours plus pléthorique, l'année suivante restera à jamais comme l'une des plus sombres de l'histoire du club marseillais. L'affaire VA/OM secouant les coulisses de l'équipe, les olympiens terminent second du championnat, sont exclus des Coupes d'Europe et relégués en Division 2 à l'issue de la saison. Rudi Völler claque seulement 6 buts en 25 matchs, se sacrifiant notamment pour son nouveau partenaire d'attaque, le jeune brésilien Sonny Anderson, et quitte un club en dépression, lors de l'été suivant.
Il défend une nouvelle fois les couleurs de son pays à l'occasion de la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis mais le duo Riedle/Klinsmann lui est souvent préféré. Il inscrit de nouveau 2 buts lors de l'épreuve. Toujours en 1994, il rejoint le Bayer Leverkusen dont il porte le maillot durant ses deux ultimes saisons en tant que joueur. Dans la foulée, il se reconvertit directeur sportif mais surtout prend la tête de la Mannschaft durant quatre ans. Expérience au terme de laquelle il compte prendre du recul: "J'avais quitté la Mannschaft après l'Euro 2004, et je voulais me reposer un peu, seules deux équipes pouvaient me faire changer d'envie, le Bayer et la Roma. Fin août, Prandelli démissionne pour rester au chevet de sa femme. Totti, entre autres, m'a appelé pour venir, je devais décider rapidement, je ne pouvais pas amener mon assistant allemand et je n'étais pas compétent sur le foot italien, différent de l'époque où j'y jouais." Une victoire contre la Fiorentina pour débuter, puis trois revers (Dynamo Kiev en Ligue des champions, Messine, Bologne) et un nul (Lecce) pour finir: "C'est uniquement de ma faute si ça s'est mal passé. Le club pensait voir débarquer l'Allemand qui fait le dur, mais je n'en étais pas capable. J'étais la mauvaise personne au mauvais endroit et moment", reconnaît-il avec honnêteté. Delneri puis Conti lui succéderont au cours de cette folle saison conclue par un maintien à l'avant-dernière journée. Un retour raté, mais vite pardonné.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1990 (ex-RFA)
Finaliste de la Coupe du Monde en 1986 (ex-RFA)
Finaliste de l'Euro en 1992 (finale non-jouée) (Allemagne)
Finaliste du Championnat d'Espoirs en 1982 (ex-RFA Espoirs)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1993 (Olympique de Marseille)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1991 (AS Roma)
Vice-Champion d’Allemagne en 1983, 1985 et 1986 (Werder Brême)
Vice-champion de France en 1994 (Olympique de Marseille)
Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1991 (AS Roma)
Finaliste de la Supercoupe d'Italie en 1991 (AS Roma)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur du Championnat d’Europe Espoirs en 1982
Élu footballeur allemand de l’année en 1983
Élu attaquant de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1985 et 1986
Meilleur buteur de la Coupe UEFA en 1991 (10 buts) (AS Roma)
Meilleur buteur du championnat d’Allemagne en 1983 (23 buts) (Werder Breme)
Meilleur buteur du championnat d’Allemagne de D2 en 1982 (37 buts) (TSV Munich 1860)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1984
Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma en 2014
Citoyen d'honneur de la ville de Hanau en 2002
À reçu la Croix de Chevalier de l'ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne en 2002
À reçu l'Ordre du Mérite de Rhénanie du Nord-Westphalie en 2008
À reçu le prix "Bambi" en 2002
Élu athlète de l'année de la ville de Brême en 1982 et 1986
Homme de l'année du football allemand en 2000
À reçu le "Lion de Bronze" de Leverkusen en 2006
À reçu le prix "Egidius Braun" en 2010
SOURCES/RESSOURCES
- Völler, le retour de l'allemand Volant - So Foot
↑Auteur: ©Follow @vpauluzzi
VIDÉO
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