Drago Vabec
Photo:©70's Vintage football
Drago Vabec
Dragutin Vabec (Драго Вабец)
Né le 26 octobre 1950 à Zagreb (YOU)
Croate, Ailier gauche, 1m73
Surnom: "Bobek", "Of"
7 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 4 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
(Qualif Euro: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 26 septembre 1973 contre la Hongrie (1-1)
Dernière sélection : le 24 avril 1976 contre le Pays de Galles (2 buts à 0)
1966/68 NK Sloga Čakovec (YOU)
1968/77 Dinamo Zagreb (YOU) 271 matchs, 54 buts
(Championnat de Yougoslavie: 230 matchs, 45 buts)
(Coupe de Yougoslavie: 26 matchs, 7 buts)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 11 matchs, 2 buts)
1977 Toronto Metros-Croatia (CAN) 17 matchs, 11 buts
(Championnat des Etats-Unis: 15 matchs, 11 buts)
(Playoffs: 2 matchs)
1977/79 Dinamo Zagreb (CRO) 29 matchs, 10 buts
(Championnat de Yougoslavie: 28 matchs, 10 buts)
(Coupe de Yougoslavie: 1 match)
1979/83 Stade Brestois (FRA) 130 matchs, 64 buts
(Championnat de France: 90 matchs, 46 buts)
(Championnat de France de D2: 28 matchs, 14 buts)
(Finale D2: 2 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 10 matchs, 1 but)
1983/84 Dinamo Zagreb (YOU) 7 matchs, 1 but
Légende du Dinamo Zagreb et du Stade Brestois, Drago Vabec demeure, pour beaucoup, le meilleur joueur de l’histoire du club pour les supporters finistériens.
L'ailier gauche croate possédait toutes les qualités: technique, vision du jeu, frappe puissante et précise du pied droit comme du pied gauche, sens du dribble, vitesse, explosivité... Il avait tout et pouvait également évoluer à tous les postes. Ses crochets courts et tranchants et sa vitesse d'exécution rendaient fous les défenseurs adverses. Il était capable de gagner un match à lui tout seul. Il avait un caractère aussi fort que son talent hors-norme. Totalement imprévisible, il était toujours sincère, toujours vrai.
Photo: ©DR
Né en 1950 à Zagreb, le jeune Dragutin grandit à Čakovec, situé à 20 kilomètres, où il pratique de nombreux sports (gymnastique, athlétisme, handball...). C'est néanmoins le football qui occupe principalement ses pensées et il est rare de ne pas le voir un ballon au pied. Après avoir rejoint les rangs du NK Sloga Čakovec à l'âge de 14 ans, il débute en équipe première en 1966 en 3ème division yougoslave. Avant-centre prolifique en équipe de jeune, il est alors placé au poste d'ailier gauche, ce qui oblige ce droitier naturel à travailler son pied faible. Appelé rapidement avec la sélection juniors de Croatie où il est repéré, celui qui est surnommé "Bobek" depuis l'enfance (en référence à la figure emblématique du Partizan Belgrade Stjepan Bobek) signe au Dinamo Zagreb à l'été 1968. Neuf saisons fait de hauts et de bas. En 1971-72, son avenir s'assombrit après un incident lors de la dixième journée du championnat à Kragujevac. Après une dispute sur le terrain avec son coéquipier Josip Gucmirtl, il est accusé publiquement par son entraîneur Zlatko Čajkovski d'avoir "saboté le match", ce qui lui vaut d'être pris en grippe par le public du Stade Maksimir toute la saison qui suit. Très affecté sur le plan psychologique, le jeune joueur perd son football et rate sa saison. Soutenu par son nouvel entraîneur Domagoj Kapetanović, il remonte la pente lors de l'exercice suivant. Auteur d'un excellent début de saison 1973-1974 au poste de numéro 10, il connaît ses premières sélections avec la Yougoslavie. En très grande forme, il n'est pourtant pas sélectionné pour la Coupe du Monde 1974. Stabilisé en tant qu'ailier gauche en 1975, il effectue une saison pleine et brillante, faisant taire tous ses détracteurs qui voyaient en lui un joueur doué mais trop inconstant. Après avoir assisté sur le banc des remplaçants à la douloureuse défaite des Yougoslaves en demi-finale de l'Euro 1976, Vabec entre en conflit avec ses dirigeants qu'il juge "pas suffisamment ambitieux". Lors de l'été 1977, il est autorisé à jouer pour le Toronto Metros-Croatia, vainqueur du championnat de NASL l'année précédente. Il s'y montre à son avantage marquant 11 buts en 15 rencontres. Après cette parenthèse américaine, il rentre à Zagreb auprès de sa femme et ses deux jeunes enfants. Il effectue son service militaire et ne participe qu'à une poignée de matchs de la saison 1977-78. Il retrouve les terrains à la fin du mois de septembre et démontre un niveau de jeu remarquable.
Arrivé à l'âge révolu de 28 ans, il choisit de rejoindre le Stade Brestois, modeste promu en D1, malgré des discussions avec Tottenham et le Bayern Munich en 1979: "Je trouvais le jeu allemand trop physique et je n’aurais pas aimé jouer dans ce championnat. Le mode de vie en Allemagne me semblait aussi trop austère." Pourtant ses débuts catastrophiques à l'Armoricaine face à Sochaux (défaite 2 buts à 1) laissent le public sur sa faim. Quinze jours plus tard, à l'issue de la seconde rencontre à domicile face à Monaco, le doute n'était plus permis. Il offre une démonstration éblouissante qui ferait presque oublier la nouvelle défaite 2 buts à 1 des Rouges. Il continuera à s'illustrer par la qualité de son jeu et son efficacité (il termine quatrième du classement des buteurs avec 17 buts). Dès sa première saison, le public brestois scandent son nom tous les soirs de match, friand de ses exploits techniques. Malheureusement, ils finissent bon dernier du championnat. Il reste tout de même à Brest pour aider le club à remonter immédiatement dans l'élite. Bien que peu motivé par les joutes de D2, le petit moustachu au sourire malicieux contribue à la réussite de cette mission et permet même à Brest de devenir champion de France grâce aux 3 buts qu'il inscrit face à Montpellier lors de la finale de D2. Il continue durant encore deux saisons à faire chavirer le stade de l'Armoricaine par ses buts et son sens du spectacle. On se souvient de cette rencontre contre le Paris SG, en octobre 1982: l'insolent Drago provoque Luis Fernandez au duel. Vexé, le jeune Parisien se jette dans les pieds de Vabec. Une esquive: Fernandez se retrouve couché dans les panneaux publicitaires et regarde l'artiste se diriger vers le but adverse, avant qu'il ne décide de stopper net sa course pour saluer la tribune Foucauld et recevoir une ovation. C'était ça aussi, Vabec. À l'issue de son séjour de quatre ans en terre bretonne, l'homme aux sept sélections seulement retrouve sa ville de naissance, Zagreb, où sa cote est resté élevée après 300 matchs et 64 buts signés pour le compte du Dynamo et avec qui il avait remporté la Coupe de Yougoslavie en 1969, seul trophée majeur inscrit à son palmarès. Il y raccroche les crampons en 1987 à l'âge de 37 ans. Né la même année que le Stade Brestois, il demeure, pour beaucoup, le meilleur joueur de l'histoire du club. Le numéro 11 de Drago est toujours présent, sur ce côté gauche où il était si fort ...
PALMARÈS
Vice-champion de Yougoslavie en 1969, 1977 et 1979 (Dinamo Zagreb)
Champion de France de D2 en 1981 (Stade Brestois)
Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie en 1969 (Dinamo Zagreb)
Finaliste de la Coupe de Yougoslavie en 1972 et 1976 (Dinamo Zagreb)
SOURCES/RESSOURCES
- Le Télégramme
- Drago Vabec - Ici c'est Brest
- Drago Vabec, l'idole de l'Armoricaine - Editions Johann Le Roux
- Et à un grand merci à Johann Le Roux dit Pilgrim
VIDÉO
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