Jean Baeza
Photo: ©RedStar.fr
Jean Baeza
Né le 20 août 1942 à Alger (ALG)
Décédé le 21 février 2011 à Cannes (FRA)
Français, Défenseur central, 1m76
Surnom: Jeannot
8 sélections
(Matchs amicaux: 3 sélections)
(Qualif Euro: 5 sélections)
1ère sélection : le 17 septembre 1967 contre la Pologne (4-1)
Dernière sélection : le 17 octobre 1968 contre l'Espagne (1-3)
1962/66 AS Cannes (FRA) 118 matchs, 2 buts
(Championnat de France: 25 matchs)
(Championnat de France de D2: 86 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 6 matchs, 1 but)
(Coupe Charles Drago: 1 match)
1966/68 AS Monaco (FRA) 65 matchs, 1 but
(Championnat de France: 59 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 6 matchs)
1968/69 Red Star (FRA) 31 matchs, 4 buts
(Championnat de France: 27 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 4 matchs, 1 but)
1969/74 Olympique Lyonnais (FRA) 192 matchs, 12 buts
(Championnat de France: 159 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 28 matchs, 3 buts)
(Challenge des Champions: 1 match)
(Coupe des Coupes: 4 matchs)
1974/78 AS Cannes (FRA) 81 matchs, 4 buts
(Championnat de France de D2: 72 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 9 matchs)
Boucher parmi les bouchers, Jean Baeza était de la défense de fer de l'OL des années 70. Il reste d'ailleurs dans l'histoire comme étant le dernier joueur du Red Star à avoir porté le maillot de l’équipe de France.
Né en Algérie le 20 août 1942, le jeune Baeza commence à pratiquer le football dans sa ville natale. D'abord gardien de but au RU Alger, il débarque en France en 1962 pour trouver un club. Après une touche avec l’US Albi, c’est finalement à l'AS Cannes qu’il pose ses valises après un stage de 20 jours non-concluant au Racing Club de Paris. Positionné en défenseur central, très polyvalent, il devient un joueur complet grâce à sa souplesse, sa rapidité et surtout un très bon jeu de tête. Sur la Croisette, il fait ses débuts en D2 et devient un titulaire indiscutable.
Relégué au bout de sa quatrième saison, il rejoint l’AS Monaco et reste parmi l’élite. Intraitable et redouté, sa bonne situation lui permet d'attaquer une carrière en Bleu, repéré déjà par le sélectionneur Louis Dugauguez lors de son passage à Cannes. Pour sa première sous le maillot frappé du coq, le 17 septembre 1967, Jean affronte la Pologne à Varsovie en match de qualification pour l'Euro. Titulaire sur le flanc gauche de la défense aux côtés de Jean Djorkaeff, Roland Mitoraj et Bernard Bosquier, il participe ce jour-là à la large victoire française 4 buts à 1 devant 80 000 spectateurs. Appelé à six reprises lorsqu'il joué sous le maillot monégasque, il s'épanouira pleinement deux belles années sur le Rocher avant de choisir de quitter la Turbine à l’été 1968. L’ancien pensionnaire de la Côte d’Azur débarque alors dans la banlieue parisienne au Red Star. Ce fils de maçon d’origine espagnole qui a sans doute eu du mal avec l’atmosphère sulfureuse de la Principauté s'acclimate très vite. À Saint-Ouen, il renoue même avec ses racines. Malheureusement, sur le terrain les résultats ne sont pas au rendez-vous et il quitte la capitale au bout d'un exercice. Celui que ses coéquipiers qualifiaient de "redoutable fantassin" y avait honoré sa dernière cape devenant ainsi le dernier international français sélectionné alors qu’il jouait pour le club Audonien.
Photo: ©RedStar.fr
"Jeannot" rejoint donc l’Olympique Lyonnais qui s'imposera comme ''son'' club. La défense à 4 avec Raymond Domenech, Ljubomir Mihajlovic et Bernard Lhomme restera dans les annales comme une des plus rugueuses de première division. L’OL, anonyme club de milieu de tableau, brille surtout en coupe de France grâce à son trio d'attaque Serge Chiesa – Fleury Di Nallo – Bernard Lacombe. Finaliste malheureux en 1971 face au Stade Rennais, Jean Baeza remporte le trophée en 1973 contre Nantes sans la disputer en raison d’une exclusion injuste reçu en demi-finale. S’il a perdu sa place en équipe de France lors de son passage au Red Star, Jean Baeza n’en demeure pas moins un des meilleurs défenseurs du championnat et l'un des plus violents, du moins c’est ce qu’en dit la légende. En effet, Bernard Lacombe, qui a joué avec, confirme: "C'était un tueur à gage. Pas un n'a fait ce qu'il a fait. Même nous, parfois, il voulait nous choper..." Le 12 août 1970, Baeza casse la jambe d'Helmut Metzler, l'attaquant autrichien de l'OGC Nice. Avec comme épitaphe: "C'est lui qui m'avait frappé." Pourtant, c'est Domenech qui prendra à sa place. Le pauvre Raymond est qualifié d'assassin et de boucher par les journalistes durant toute l'année. Il affirmera plus tard que grâce à cette affaire il est entré dans la lumière. Comme quoi, dans la vie, une mauvaise publicité reste une publicité malgré tout.
Après cinq ans chez les Gones, il redescend sur Cannes où il termine sa carrière tranquillement en 1977. Il disparaît le 21 février 2011, à la suite d'une longue maladie. Il avait 68 ans. Après avoir raccroché les crampons, il avait créé au bord de la Méditerranée, où il vivait, une société de produits ménagers et de travaux d'entretien dont ses enfants ont repris les rênes.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe de France en 1973 (finale non-jouée) (Olympique Lyonnais)
Finaliste de la Coupe de France en 1971 (Olympique Lyonnais)
Vainqueur du Challenge des champions en 1973 (Olympique Lyonnais)
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