Matthias Sammer
photo: ©DDR
Matthias Sammer
Né le 5 septembre 1967 à Dresde (ALL)
Allemand, milieu puis libéro, 1m80
Surnoms: le Kaiser de Dortmund, "Der roter Baron"
(Matchs amicaux: 15 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 19 novembre 1986 contre la France (0-0)
(Matchs amicaux: 25 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Coupe du Monde: 4 sélections)
(Qualif Euro: 9 sélections, 2 buts)
(Euro: 10 sélections, 2 buts)
Dernière sélection : le 7 juin 1997 contre l'Ukraine (0-0)
Juniors: 15 sélections, 13 buts
1985/90 Dynamo Dresde (RDA) 140 matchs, 55 buts
(Championnat de RDA: 102 matchs, 39 buts)
(Coupe de RDA: 18 matchs, 14 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs)
1990/92 VfB Stuttgart (ALL) 72 matchs, 23 buts
(Championnat d'Allemagne: 63 matchs, 20 buts)
(Coupe d'Allemagne: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs, 1 but)
1992 Inter Milan (ITA) 12 matchs, 4 buts
(Championnat d'Italie: 11 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Italie: 1 match)
1993/98 Borussia Dortmund (ALL) 177 matchs, 23 buts
(Championnat d'Allemagne: 141 matchs, 21 buts)
(Coupe d'Allemagne: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue allemande: 1 match)
(Ligue des Champions: 12 matchs)
(coupe de l'UEFA: 15 matchs)
Si le Borussia Dortmund est parvenu à franchir un palier dans le milieu des années 1990 et à aller chercher la Ligue des champions, c'est grâce à la présence dans ses rangs de Matthias Sammer. Pas forcément le joueur le plus aimé du côté de Dortmund, mais incontestablement le plus fort qui ait revêtu la tunique jaune et noir.
Il fait partie sans contexte des plus grands footballeurs allemands aux côtés des Rummenigge, Matthäus ou encore Beckenbauer, joueur avec lequel il présente un grand nombre de similitude en tant que libéro. En dehors de cette élégance qui n'appartenait qu'au Kaizer, Matthias Sammer se rapproche beaucoup de lui grâce à sa faculté, depuis la position de libéro qu'il a réussi à redonner les lettres de noblesse, d'agir sur le destin d'un match, de le prendre à son compte, de le tenir dans le creux de sa main. Cette qualité réservée aux joueurs d'exception, et rarissime chez les défenseurs, le meilleur rouquin du monde l'a démontré plusieurs fois. Lorsque l'Allemagne tanguait, qu'elle était en difficulté, qu'elle avait du mal à imposer sa méthode, il passait au milieu pour orienter le jeu, voire même en attaque pour faire la différence, et cela marchait. Pour se permettre de telles audaces à ce niveau de la compétition, il faut un éventail de qualités hors du commun, et Sammer les possède.
Formé à la rude école de l'Est, c'est-à-dire forcément au-dessus de tout soupçon sur le plan physique, ce joueur hyper endurant perfectionniste et bosseur possédait une technique à la fois fine et solide, comme les meilleurs joueurs allemands contemporains, et une parfaite intelligence du jeu. Il débute au Dynamo Dresde à 18 ans mais ses premiers pas sont difficiles. Il remporte son premier trophée le 8 juin 1985, la Coupe de RDA, face au Dynamo Berlin (3 buts à 2). En parallèle, il devient champion d'Europe des moins de 19 ans, en octobre 1986, avec la sélection est-allemande face aux italiens de Lentini (3 buts à 1), où il inscrit le second but allemand de cette finale. Il connaît le mois d'après sa première sélection avec l'équipe A de la RDA le 19 novembre 1986, à Leipzig face à la France de Michel Platini, lors des éliminatoires de l'Euro 88. Après cinq saisons de qualité, il doit attendre la chute du mur de Berlin pour pouvoir signé de l'autre côté, au VfB Stuttgart. Durant sa première saison, il dispute également son dernier match avec la RDA (2 buts à 0 à Bruxelles contre la Belgique) où le milieu de terrain inscrit les deux derniers buts qui permet à leur équipe nationale d'achever son existence la tête haute.
photo: ©DFB
Ensuite, il devient le tout premier allemand de l’Est d’une Nationalmannschaft unifiée lors d’une victoire 4 buts à 0 face à la Suisse. Après deux saisons, le tout premier championnat de l’Allemagne réunifiée en 1992 et une finale de l'Euro perdu la même année face aux Danish Dynamite (2 buts à 0), il quitte dès lors les Schwaben pour le Calcio, comme la plupart des internationaux allemands de son époque. Pourtant, son passage à l’ Inter n’est que de courte durée. Après 6 mois où il ne dispute que onze matchs (pour quatre buts), il décide de retourner en Allemagne. Il débarque alors au Borussia Dortmund. Pièce maîtresse tant dans son club du BVB qu'en équipe nationale, il est devenu un véritable électron libre entre l’attaque et la défense, il supplée Andreas Möller dans l’organisation du jeu à merveille et reste le grand artisan du titre obtenu en 1995 où il est élu meilleur joueur allemand de l’année. Ses infiltrations de la seconde ligne et ses nombreuses passes décisives ainsi que ses talents d'organisateur en font la nouvelle star du football allemand. Dans la foulée, il reçoit le Ballon d'or 1996 après remporté l'Euro anglais en tant que meilleur joueur du tournoi. À tout juste 29 ans, Sammer est à l’apogée de son talent et devient pour les supporters du Borussia Dortmund le plus grand joueur de l’histoire du club. Le plus doué des derniers Ossies est devenu un grand d'Europe. En 1997, il mène son club à la victoire en Ligue des Champions face à la Juventus Turin (3 buts à 1). C’est la consécration finale pour Sammer.
Quelques mois après, son genou lâche pour de bon. Saison 1997-98, Sammer ne joue que 3 matchs en début de saison et n'est pas présélectionné par Berti Vogts pour la Coupe du Monde en France. Le Borussia gagne certes la coupe intercontinentale face à Cruzeiro sans lui, mais plonge en championnat à la 10ème place et se fait sortir en demi-finale de la C1 par le Real Madrid futur vainqueur. Cette grave blessure, dont l'opération raté a failli le laisser pour mort, l'oblige à mettre fin à sa carrière de joueur à seulement 30 ans. Il commence deux ans après sa retraite une carrière d'entraîneur et devient l'un des plus jeunes coaches de l'histoire de la Bundesliga à seulement 33 ans.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro 1996 (Allemagne)
Finaliste de l'Euro 1992 (Allemagne)
Vainqueur de l'US Cup en 1993 (Allemagne)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Nations des moins de 19 ans en 1986 (RDA)
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1997 (Borussia Dortmund)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1997 (finale non-jouée) (Borussia Dortmund)
Finaliste de Supercoupe de l’UEFA en 1997 (Borussia Dortmund)
Champion d’Allemagne en 1992 (VfB Stuttgart), 1995 et 1996 (Borussia Dortmund)
Champion de RDA en 1989 et 1990 (Dynamo Dresde)
Vice-champion de RDA en 1987 (Dynamo Dresde)
Vice-champion d’Italie en 1993 (Inter Milan)
Vainqueur de la Coupe de RDA en 1985 et 1990 (Dynamo Dresde)
Vainqueur de la Supercoupe d’Allemagne en 1992, 1995 et 1996 (Borussia Dortmund)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1996
Onze de Bronze en 1996
Élu meilleur joueur Allemand de l’année en 1995 et 1996
Élu meilleur joueur de l’Euro 1996
Élu milieu de terrain de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1993
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1996
Nommé dans l'équipe type du championnat d'Allemagne en 1991 et 1995
Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1995
Intronisé au Hall of fame du football allemand en 2018
DIVERS
- Il a été le premier "Ossi" (Allemand de l'est) à avoir été sélectionné dans l'équipe d'Allemagne unifiée, c’était en décembre 1990.
- Il est le fils de Klaus Sammer, ex-joueur de l'Allemagne de l'Est dans les années 70.
SOURCES/RESSOURCES
- So Foot/France Football
VIDÉO
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