Saïd Brahimi
Photo: ©Fonds André Cros/Archives municipales de Toulouse
Saïd Brahimi
Né le 14 mars 1931 à Bône (ALG)
Décédé le 27 décembre 1997 à Annaba (ALG)
Algérien/ Français, Ailier droit
2 sélections, 1 but
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)
40 sélections, ? but
1ère sélection : le 2 juin 1957 contre l'Islande (8-0)
Dernière sélection : le 27 octobre 1957 contre la Belgique (0-0)
1950/54 JAC Bône (ALG)
1954/55 FC Sète (FRA) 46 matchs, 10 buts
1956/58 Toulouse FC (FRA) 84 matchs, 15 buts
(Championnat de France: 72 matchs, 11 buts)
(Coupe de France: 12 matchs, 4 buts)
1958/60 JSM Skikda (ALG)
Premier buteur algérien en équipe de France, Saïd Brahimi a ébloui le TéFéCé de son talent à la fin des années 50.
Après des débuts timides à la Jeunesse sportive de Bône, le gamin âgé de 23 ans part faire ses gammes au FC Sète, terre d’accueil des footballeurs maghrébins. Deux saisons dans l'antichambre de l'élite avant de prendre la direction du Toulouse FC, où il rejoint son compatriote Bouchouk Abdelhamid. Sous les ordres de Jules Bigot, il devient alors la pièce maîtresse de la plus belle période de l'histoire du club de la Ville Rose en première division. Le talent de l'ailer aux dribbles fantastiques l'amène directement en équipe de France, afin de disputer deux matchs décisives comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 1958. Avant le nul contre la Belgique (0-0), il plante un but lors du festival offensif contre l'Islande (8 buts à 0) au stade Malakoff de Nantes, devenant par la même occasion le premier buteur algérien de l'histoire des Bleus. Pourtant en superbe forme, il ne sera plus jamais appelé sous le maillot frappé du Coq à cause d'une concurrence monstrueuse devant, avec Raymond Kopa, Roger Piantoni, Maryan Wisniewski ou encore Just Fontaine.
Photo: ©FFF
Il se réconforte cette année-là en remportant la Coupe de France face à Angers (6 buts à 3), la seule du club toulousain. Durant la finale joué au stade Yves-du-Manoir de Colombes, il clôt la marque à la dernière minute, par un but extraordinaire en partant du milieu de terrain et en dribblant plusieurs joueurs dont le portier angevin Eugène Fragassi. Mais la réalité des conséquences des événements d’Algérie (qu’on ne nomme pas encore guerre) occulte très rapidement le cadre sportif. Le redoutable finisseur décide de rejoindre avec son coéquipier toulousain Bouchouk le "onze de l'indépendance". Il dit adieu comme Mustapha Zitouni et Rachid Mekhloufi à l'équipe de France et au Mondial 58. Il a préféré la fierté et l'honneur qu'au joli jackpot que lui aurait apporté plusieurs grands clubs français intéressés.
Ce n'est que lorsque l'Algérie acquiert l'indépendance, le 5 juillet 1962, au terme de huit ans de guerre sanglante, que la FIFA reconnaît l'équipe du FLN, devenant sélection nationale. Au final, il retrouve l'Hexagone mais les Pitchounes lui tourne le dos définitivement. Sa fin de carrière reste un mystère. Il raccroche les crampons à la fin des années 1960 dans la modeste équipe de Skikda. Il réapparaît de temps à autre lors des festivités avec les anciens de l’équipe de la Liberté. Retourné à Annaba, il décède dans sa ville natale le 27 décembre 1997. Il avait 66 ans.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe de France en 1957 (Toulouse FC)
Finaliste du Challenge des Champions en 1957 (Toulouse FC)
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