Algérie
Ali Bouafia
Photo: ©Onze Mondial n°24, janvier 1991


Saïd Brahimi
Photo: ©Fonds André Cros/Archives municipales de Toulouse
Saïd Brahimi
Né le 14 mars 1931 à Bône (ALG)
Décédé le 27 décembre 1997 à Annaba (ALG)
Algérien/
Français, Ailier droit
2 sélections, 1 but
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)
40 sélections, ? but
1ère sélection : le 2 juin 1957 contre l'Islande (8-0)
Dernière sélection : le 27 octobre 1957 contre la Belgique (0-0)

Alim Ben Mabrouk
Photo: ©Onze
Alim Ben Mabrouk
Abdelhalim Benmabrouk (عبد الحميد حليم بن مبروك)
Né le 25 juin 1960 à Lyon (FRA)
Algérien, Milieu défensif, 1m80
? sélections
Milieu récupérateur infatigable, Alim Ben Mabrouk est un joueur emblématique du Racing Club de Paris.
Né dans la banlieue lyonnaise, il grandit à Vénissieux au sein du quartier des Minguettes, en même temps qu'un certain Luis Fernandez. Devenu très proche, ils vont apprendre les rudiments du foot dans le club local avant d'être formé à la célèbre école de l'AS Saint-Priest. Recalé par l'OL, c'est dans la capitale que Alim réalisera l'essentiel de sa carrière, sans jamais porter les couleurs du Paris SG. En effet, il signe un contrat avec le Paris-FC avant que celui-ci ne fusionne avec le Racing, repris par l’homme d’affaires Jean-Luc Lagardère ambitieux de faire un second grand club à Paris. Une formation qui se transforme au fil des années en équipe cinq étoiles avec Pierre Littbarski, Maxime Bossis, Enzo Francescoli, Pascal Olmeta ou encore son ami d'enfance Luis Fernandez. Milieu physique et combatif, l'homme aux trois poumons et au mental d'acier dispute huit saisons pleines jusqu'à la chute des Ciel et Blanc, participant à sa dernière épopée en Coupe de France en 1990 avec l'élimination de Bordeaux et Marseille avant de chuter en finale face à Montpellier. Le Matra n'arrivera jamais à avoir les résultats escomptés, le projet démesuré se termine sur une relégation. Parti une saison aux Girondins de Bordeaux, le guerrier au crâne chauve raccroche les crampons dans son club de cœur l’Olympique Lyonnais, là où il idolâtrait plus petit les Chiesa, Lacombe et autre Di Nallo. Au total, le Gone des Minguettes aura disputé près de 300 rencontres au niveau professionnel. International algérien, il dispute avec les Vert les trois rencontres du Mondial au Mexique en 1986, éliminé dès le premier tour de la compétition. Depuis la fin de sa carrière de joueur, il exerce toujours dans le milieu du ballon rond.
PALMARÈ
Finaliste de la Coupe de France en 1990 (Racing Club de Paris)
Champion de France de D2 en 1986 (Racing Club de Paris)
Faouzi Mansouri
Photo: ©DR
Faouzi Mansouri
فوزي منصوري
Né le 17 janvier 1956 à Menzel Bourguiba (TUN)
Algérien, Défenseur gauche, 1m76
21 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 4 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 6 sélections)
(Coupe d'Afrique des Nations: 4 sélections)
1ère sélection : le 10 octobre 1981 contre le Nigeria (2-0)
Dernière sélection : le 12 juin 1986 contre l'Espagne (0-3)
Olympique: 1 sélection
Arrière latéral algérien, Faouzi Mansouri avait fait partie des deux Coupes du monde disputées par l'Algérie en 1982 et 1986.
Né en 1956 à Menzel Bourguiba en Tunisie, sa famille débarque en France pour des raisons économiques. Installé au Chemin-Bas d'Avignon, il joue dans son quartier avant d'intégrer le Nîmes Olympiques à l'âge de 14 ans. Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1977, il découvre le monde pro chez les Crocos. De 1974 à 1980, le fougueux et solide défenseur difficilement franchissable enfile le maillot gardois à 65 reprises sous les ordres de son entraîneur de cœur, Kader Firoud, puis d’Henri Noël. Il y côtoie aussi son frère Abla, joueur et éducateur du club. Après une saison en D2 à Béziers, il file à Montpellier, durant trois saisons, d'abord entre 1981 et 1983 pour la première apparition dans l'élite du club pailladin, puis en 1985-86 à l'étage inférieur, lorsqu'il a raccrocher les crampons. Entre-temps, il avait enchaîné deux exercices à Mulhouse coaché à l'époque par Raymond Domenech, qui débutait pour la première fois sur le banc. International DZ, il prend part à deux Coupes du monde avec les Fennecs en 1982 et 1986, et fait partie de la première équipe algérienne à gagner une rencontre au Mondial, titulaire sur le flanc gauche aux côtés de Rabah Madjer, Mustapha Dahleb et Lakhdar Belloumi. C’était lors de l'édition espagnole à Gijón, une victoire historique 2 buts à 1 face à l’Allemagne de l’Ouest, finaliste cette année-là. Après la fin de sa carrière, Loulou Nicollin lui avait proposé d'entraîner une équipe de jeunes ou d'être cadre dans sa société. N'ayant jamais eu la fibre d'un formateur, il avait choisi la seconde option. L'ancien joueur de devoir et homme de cœur disparaît le 18 mai 2022 à l'âge de 66 ans des suites d'une longue maladie.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1977 (Nîmes Olympique)
Vice-champion de France de D2 (groupe A) en 1985 'FC Mulhouse)
Mustapha Zitouni
Photo: ©La Gazette du Fennec
Mustapha Zitouni
مصطفى زيتوني
Né le 19 octobre 1928 à Alger (ALG)
Décédé le 5 janvier 2014 à Nice (FRA)
Algérien/
Français, Défenseur central, 1m75
Surnom: Monsieur Football
4 sélections
(Matchs amicaux: 3 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
1ère sélection : le 6 octobre 1957 contre la Hongrie (2-0)
7 sélections
(Matchs amicaux: 7 sélections)
Dernière sélection : le 4 novembre 1964 contre l'URSS (2-2)
FLN: 80 sélections, 4 buts
Passé par Cannes et Monaco dans les années 50, Mustapha Zitouni a été probablement le meilleur défenseur du Monde à son époque et celui, aussi, dont le grand Alfredo Di Stefano avait reconnu, après un France-Espagne (2-2) disputé à Paris le 13 mars 1958, comme étant le plus brillant arrière central qu'il ait jamais rencontré. Il l'avait même invité à rejoindre le Real Madrid. Zitouni a gentiment refusé, préférant rejoindre la naissante équipe du Front de Libération Nationale (FLN) au printemps 1958.
Né le 19 octobre 1928 à Alger, Mustapha Zitouni commence à tâter le ballon dès son plus jeune âge, sur les terrains vagues et les ruelles de son quartier de Saint Eugène. Il traverse la Méditerranée quelques mois avant le déclenchement de la guerre de Libération nationale. Arrivé sur le tard en France, il démarre son parcours pro à l’AS Cannes, club qui formera plus tard un certain Zinedine Zidane, un autre génie lui aussi d’origine Algérienne. Nous sommes en 1953 et Zitouni a 25 ans. Pionnier de la défense moderne "en zone", il possédait un formidable coup d’œil qui lui permettait d’anticiper sur de nombreuses actions et un placement sans égal qui l'aidé à ne pas courir dans le vide.
Après un passage réussi sur la Croisette, il acquiert une autre dimension qui aiguise l’appétit d’un autre club sudiste: l’AS Monaco. Attiré par ce défenseur hors du commun, les dirigeants de la Principauté tentent de le faire venir sur le Rocher. Mieux armé, plus puissant économiquement, avec d’énormes ambitions, le club asémiste attire donc la perle du voisin. Sous le maillot Rouge et Blanc, il explose et participe aux premières années de l'ASM en première division (1954-1958). S’affirmant au fil du temps comme le meilleur arrière central de D1 à bientôt 30 ans, il est en passe de pousser vers la sortie l’inamovible titulaire du poste: le grand Robert Jonquet, axial du grand Stade de Reims et capitaine des Bleus. Paul Nicolas, le sélectionneur français de l’époque, se presse de l’introniser au centre de la défense tricolore. En quatre apparitions avec les Bleus, respectivement contre la Hongrie, la Belgique, l’Angleterre et l’Espagne, il devient incontournable à son poste. On se rappelle encore du 13 mars 1958 où il a muselé le meilleur joueur de son temps, Alfredo Di Stefano, au Parc des Princes. Le génie défensif avait pris le pas sur celui de l’attaque. Sans doute un des plus grands moments footballistique du natif d'Alger, en équipe de France, qui avait remporté tous ses duels face au buteur espagnol.
Photo: ©DR
Mais un mois plus tard, avant que ne débute la Coupe du Monde 1958 en Suède, Zitouni décide de quitter la France clandestinement et rejoint d’autres joueurs, comme Rachid Mekhloufi, Saïd Brahimi ou Abdelaziz Ben Tifour, pour constituer l’équipe du Front de Libération National (FLN), un mouvement de lutte pour l’indépendance de l’Algérie, tournant alors le dos à son pays d’adoption, l’argent et la renommée au profit de la voie de la raison et du cœur. Pour justifier son engagement, Zitouni dira ceci: "J’ai beaucoup d’amis en France, mais le problème est plus grand que nous. Que faites-vous si votre pays est en guerre et que vous êtes appelé?" Entre avril 1958 et novembre 1960, ils seront 32 joueurs à déserter la France et son championnat, partis rejoindre cette équipe du FLN qui tournera dans le monde lors de ces années de conflit, bien qu’elle n'a jamais été reconnue par la FIFA. Les footballeurs de la "Révolution" joueront de nombreuses rencontres et propageront à travers le ballon rond leur idée de la vie. Devenu un héros national, il portera à 80 reprises le maillot d'El-Khedra.
En 1962, au lendemain de l’indépendance de son pays, l’enfant d'Alger stoppe sa carrière au FLN et met sa riche expérience au service du RC Kouba en devenant entraîneur-joueur, lui qui ne pouvait plus revenir jouer en pro en France à cause de la limite d'âge. Sous ses ordres, la jeune garde koubéenne va écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du club avec comme apothéose une finale de Coupe d’Algérie, disputée et perdue 3 buts à 1 face au grand Chabab de l’époque emmené par son meneur Hacène Lalmas. En demi-finale, le défenseur de métier réalise une prouesse inoubliable. Mené 2 buts à 0, l’entraîneur-capitaine-joueur sonne la révolte et plante deux buts qui propulsent le RCK en finale à la faveur du goal-average. Après avoir prêté main forte à la révolution algérienne, il enfilera le maillot des Fennecs sept fois entre 1963 et 1964, dont un historique Algérie-RFA 2 buts à 0. Il raccroche les crampons en 1967, à 39 piges. Il dirige ensuite d'autres formations en Algérie et en Libye, puis s’installe à Nice où il travaille un temps pour la compagnie aérienne algérienne Air Algérie. "Monsieur Football" perd son dernier combat à l'âge de 86 ans le 5 janvier 2014 à Nice, des suites d'une longue maladie. Durant de longues années, beaucoup ont pensé qu'avec Zitouni, Ben Tifour et Mekhloufi, les Bleus auraient pu gagner la Coupe du Monde 1958 et rivaliser réellement avec le futur vainqueur de l'époque, le Brésil du roi Pelé...
PALMARÈS
Vice-champion d'Algérie en 1967 (RC Kouba)
Finaliste de la Coupe d'Algérie en 1966 (RC Kouba)