Football-the-story

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Algérie


Saïd Brahimi

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Photo: ©Fonds André Cros/Archives municipales de Toulouse

 

Saïd Brahimi

 

Né le 14 mars 1931 à Bône (ALG)

Décédé le 27 décembre 1997 à Annaba (ALG)

Algerie.png Algérien/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Ailier droit

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 2 sélections, 1 but

(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)

 

Algerie.png 40 sélections, ? but

 

1ère sélection : le 2 juin 1957 contre l'Islande (8-0)

Dernière sélection : le 27 octobre 1957 contre la Belgique (0-0)

 

1950/54 JAC Bône (ALG)
1954/55 FC Sète (FRA) 46 matchs, 10 buts
1956/58 Toulouse FC (FRA) 84 matchs, 15 buts
(Championnat de France: 72 matchs, 11 buts)
(Coupe de France: 12 matchs, 4 buts)
1958/60 JSM Skikda (ALG)
 
Premier buteur algérien en équipe de France, Saïd Brahimi a ébloui le TéFéCé de son talent à la fin des années 50.
 
Après des débuts timides à la Jeunesse sportive de Bône, le gamin âgé de 23 ans part faire ses gammes au FC Sète, terre d’accueil des footballeurs maghrébins. Deux saisons dans l'antichambre de l'élite avant de prendre la direction du Toulouse FC, où il rejoint son compatriote Bouchouk Abdelhamid. Sous les ordres de Jules Bigot, il devient alors la pièce maîtresse de la plus belle période de l'histoire du club de la Ville Rose en première division. Le talent de l'ailer aux dribbles fantastiques l'amène directement en équipe de France, afin de disputer deux matchs décisives comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 1958. Avant le nul contre la Belgique (0-0), il plante un but lors du festival offensif contre l'Islande (8 buts à 0) au stade Malakoff de Nantes, devenant par la même occasion le premier buteur algérien de l'histoire des Bleus. Pourtant en superbe forme, il ne sera plus jamais appelé sous le maillot frappé du Coq à cause d'une concurrence monstrueuse devant, avec Raymond KopaRoger Piantoni, Maryan Wisniewski ou encore Just Fontaine.
 
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Photo: ©FFF
 
Il se réconforte cette année-là en remportant la Coupe de France face à Angers (6 buts à 3), la seule du club toulousain. Durant la finale joué au stade Yves-du-Manoir de Colombes, il clôt la marque à la dernière minute, par un but extraordinaire en partant du milieu de terrain et en dribblant plusieurs joueurs dont le portier angevin Eugène Fragassi. Mais la réalité des conséquences des événements d’Algérie (qu’on ne nomme pas encore guerre) occulte très rapidement le cadre sportif. Le redoutable finisseur décide de rejoindre avec son coéquipier toulousain Bouchouk le "onze de l'indépendance". Il dit adieu comme Mustapha Zitouni et Rachid Mekhloufi à l'équipe de France et au Mondial 58. Il a préféré la fierté et l'honneur qu'au joli jackpot que lui aurait apporté plusieurs grands clubs français intéressés.
 
Ce n'est que lorsque l'Algérie acquiert l'indépendance, le 5 juillet 1962, au terme de huit ans de guerre sanglante, que la FIFA reconnaît l'équipe du FLN, devenant sélection nationale. Au final, il retrouve l'Hexagone mais les Pitchounes lui tourne le dos définitivement. Sa fin de carrière reste un mystère. Il raccroche les crampons à la fin des années 1960 dans la modeste équipe de Skikda. Il réapparaît de temps à autre lors des festivités avec les anciens de l’équipe de la Liberté. Retourné à Annaba, il décède dans sa ville natale le 27 décembre 1997. Il avait 66 ans.
 
PALMARÈS
 
Vainqueur de la Coupe de France en 1957 (Toulouse FC)
Finaliste du Challenge des Champions en 1957 (Toulouse FC)

27/12/2022
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Alim Ben Mabrouk

Alim Ben Mabrouk.jpg
Photo: ©Onze

 

Alim Ben Mabrouk

 

Abdelhalim Benmabrouk (عبد الحميد حليم بن مبروك)

Né le 25 juin 1960 à Lyon (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png Algérien, Milieu défensif, 1m80

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png ? sélections

 

1979/81 AS Saint-Priest (FRA) 39 matchs, 10 buts
1981/82 Paris FC (FRA) 22 matchs, 1 but
1982/90 RC Paris (FRA) 232 matchs, 20 buts
(Championnat de France: 127 matchs, 9 buts)
(Championnat de France de D2: 79 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 26 matchs, 2 buts)
1990/91 Bordeaux (FRA) 19 matchs, 1 but
(Championnat de France: 17 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 1 match)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
1991/93 Olympique Lyonnais (FRA) 15 matchs
(Championnat de France: 13 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1992/93 Olympique Lyonnais B (FRA) 7 matchs

 

Milieu récupérateur infatigable, Alim Ben Mabrouk est un joueur emblématique du Racing Club de Paris.

 

Né dans la banlieue lyonnaise, il grandit à Vénissieux au sein du quartier des Minguettes, en même temps qu'un certain Luis Fernandez. Devenu très proche, ils vont apprendre les rudiments du foot dans le club local avant d'être formé à la célèbre école de l'AS Saint-Priest. Recalé par l'OL, c'est dans la capitale que Alim réalisera l'essentiel de sa carrière, sans jamais porter les couleurs du Paris SG. En effet, il signe un contrat avec le Paris-FC avant que celui-ci ne fusionne avec le Racing, repris par l’homme d’affaires Jean-Luc Lagardère ambitieux de faire un second grand club à Paris. Une formation qui se transforme au fil des années en équipe cinq étoiles avec Pierre LittbarskiMaxime BossisEnzo FrancescoliPascal Olmeta ou encore son ami d'enfance Luis Fernandez. Milieu physique et combatif, l'homme aux trois poumons et au mental d'acier dispute huit saisons pleines jusqu'à la chute des Ciel et Blanc, participant à sa dernière épopée en Coupe de France en 1990 avec l'élimination de Bordeaux et Marseille avant de chuter en finale face à Montpellier. Le Matra n'arrivera jamais à avoir les résultats escomptés, le projet démesuré se termine sur une relégation. Parti une saison aux Girondins de Bordeaux, le guerrier au crâne chauve raccroche les crampons dans son club de cœur l’Olympique Lyonnais, là où il idolâtrait plus petit les ChiesaLacombe et autre Di Nallo. Au total, le Gone des Minguettes aura disputé près de 300 rencontres au niveau professionnel. International algérien, il dispute avec les Vert les trois rencontres du Mondial au Mexique en 1986, éliminé dès le premier tour de la compétition. Depuis la fin de sa carrière de joueur, il exerce toujours dans le milieu du ballon rond.

 

PALMARÈ

 

Finaliste de la Coupe de France en 1990 (Racing Club de Paris)

Champion de France de D2 en 1986 (Racing Club de Paris)


06/12/2022
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Faouzi Mansouri

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Photo: ©DR

 

Faouzi Mansouri

 

فوزي منصوري

Né le 17 janvier 1956 à Menzel Bourguiba (TUN)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png Algérien, Défenseur gauche, 1m76

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png 21 sélections, 1 but

(Matchs amicaux: 4 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 6 sélections)

(Coupe d'Afrique des Nations: 4 sélections)

 

1ère sélection : le 10 octobre 1981 contre le Nigeria (2-0)

Dernière sélection : le 12 juin 1986 contre l'Espagne (0-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4946155_201506280357969.png Olympique: 1 sélection

 

1973/76 Nîmes Olympique B (FRA) 17 matchs, 5 buts
1975/80 Nîmes Olympique (FRA) 65 matchs, 3 buts)
(Championnat de France: 58 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 1 but)
1980/81 AS Béziers (FRA) 25 matchs, 5 buts
(Championnat de France de D2: 24 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 1 match, 1 but)
1981/83 Montpellier (FRA) 43 matchs, 1 but
1983/85 FC Mulhouse (FRA) 58 matchs
(Championnat de France de D2: 47 matchs)
(Coupe de France: 11 matchs)
1985/86 Montpellier (FRA) 16 matchs

 

Arrière latéral algérien, Faouzi Mansouri avait fait partie des deux Coupes du monde disputées par l'Algérie en 1982 et 1986.

 

Né en 1956 à Menzel Bourguiba en Tunisie, sa famille débarque en France pour des raisons économiques. Installé au Chemin-Bas d'Avignon, il joue dans son quartier avant d'intégrer le Nîmes Olympiques à l'âge de 14 ans. Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1977, il découvre le monde pro chez les Crocos. De 1974 à 1980, le fougueux et solide défenseur difficilement franchissable enfile le maillot gardois à 65 reprises sous les ordres de son entraîneur de cœur, Kader Firoud, puis d’Henri Noël. Il y côtoie aussi son frère Abla, joueur et éducateur du club. Après une saison en D2 à Béziers, il file à Montpellier, durant trois saisons, d'abord entre 1981 et 1983 pour la première apparition dans l'élite du club pailladin, puis en 1985-86 à l'étage inférieur, lorsqu'il a raccrocher les crampons. Entre-temps, il avait enchaîné deux exercices à Mulhouse coaché à l'époque par Raymond Domenech, qui débutait pour la première fois sur le banc. International DZ, il prend part à deux Coupes du monde avec les Fennecs en 1982 et 1986, et fait partie de la première équipe algérienne à gagner une rencontre au Mondial, titulaire sur le flanc gauche aux côtés de Rabah MadjerMustapha Dahleb et Lakhdar Belloumi. C’était lors de l'édition espagnole à Gijón, une victoire historique 2 buts à 1 face à l’Allemagne de l’Ouest, finaliste cette année-là. Après la fin de sa carrière, Loulou Nicollin lui avait proposé d'entraîner une équipe de jeunes ou d'être cadre dans sa société. N'ayant jamais eu la fibre d'un formateur, il avait choisi la seconde option. L'ancien joueur de devoir et homme de cœur disparaît le 18 mai 2022 à l'âge de 66 ans des suites d'une longue maladie.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1977 (Nîmes Olympique)

Vice-champion de France de D2 (groupe A) en 1985 'FC Mulhouse)


08/10/2022
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Mustapha Zitouni

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Photo: ©La Gazette du Fennec

 

Mustapha Zitouni

 

مصطفى زيتوني

Né le 19 octobre 1928 à Alger (ALG)

Décédé le 5 janvier 2014 à Nice (FRA)

Algerie.png Algérien/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Défenseur central, 1m75

Surnom: Monsieur Football

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 4 sélections

(Matchs amicaux: 3 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 6 octobre 1957 contre la Hongrie (2-0)

 

Algerie.png 7 sélections

(Matchs amicaux: 7 sélections)

 

Dernière sélection : le 4 novembre 1964 contre l'URSS (2-2)

 

Algerie.png FLN: 80 sélections, 4 buts

 

1950/53 OM Saint-Eugène (ALG)
1953/54 AS Cannes (FRA) 38 matchs, 4 buts)
(Championnat de France de D2: 36 matchs, 4 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
1954/58 AS Monaco (FRA) 152 matchs, 2 buts
(Championnat de France: 136 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 12 matchs)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs)
1964/67 RC Kouba (ALG)

 

Passé par Cannes et Monaco dans les années 50, Mustapha Zitouni a été probablement le meilleur défenseur du Monde à son époque et celui, aussi, dont le grand Alfredo Di Stefano avait reconnu, après un France-Espagne (2-2) disputé à Paris le 13 mars 1958, comme étant le plus brillant arrière central qu'il ait jamais rencontré. Il l'avait même invité à rejoindre le Real Madrid. Zitouni a gentiment refusé, préférant rejoindre la naissante équipe du Front de Libération Nationale (FLN) au printemps 1958.

 

Né le 19 octobre 1928 à Alger, Mustapha Zitouni commence à tâter le ballon dès son plus jeune âge, sur les terrains vagues et les ruelles de son quartier de Saint Eugène. Il traverse la Méditerranée quelques mois avant le déclenchement de la guerre de Libération nationale. Arrivé sur le tard en France, il démarre son parcours pro à l’AS Cannes, club qui formera plus tard un certain Zinedine Zidane, un autre génie lui aussi d’origine Algérienne. Nous sommes en 1953 et Zitouni a 25 ans. Pionnier de la défense moderne "en zone", il possédait un formidable coup d’œil qui lui permettait d’anticiper sur de nombreuses actions et un placement sans égal qui l'aidé à ne pas courir dans le vide.

Après un passage réussi sur la Croisette, il acquiert une autre dimension qui aiguise l’appétit d’un autre club sudiste: l’AS Monaco. Attiré par ce défenseur hors du commun, les dirigeants de la Principauté tentent de le faire venir sur le Rocher. Mieux armé, plus puissant économiquement, avec d’énormes ambitions, le club asémiste attire donc la perle du voisin. Sous le maillot Rouge et Blanc, il explose et participe aux premières années de l'ASM en première division (1954-1958). S’affirmant au fil du temps comme le meilleur arrière central de D1 à bientôt 30 ans, il est en passe de pousser vers la sortie l’inamovible titulaire du poste: le grand Robert Jonquet, axial du grand Stade de Reims et capitaine des Bleus. Paul Nicolas, le sélectionneur français de l’époque, se presse de l’introniser au centre de la défense tricolore. En quatre apparitions avec les Bleus, respectivement contre la Hongrie, la Belgique, l’Angleterre et l’Espagne, il devient incontournable à son poste. On se rappelle encore du 13 mars 1958 où il a muselé le meilleur joueur de son temps, Alfredo Di Stefano, au Parc des Princes. Le génie défensif avait pris le pas sur celui de l’attaque. Sans doute un des plus grands moments footballistique du natif d'Alger, en équipe de France, qui avait remporté tous ses duels face au buteur espagnol.

 

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Photo: ©DR

Mais un mois plus tard, avant que ne débute la Coupe du Monde 1958 en Suède, Zitouni décide de quitter la France clandestinement et rejoint d’autres joueurs, comme Rachid MekhloufiSaïd Brahimi ou Abdelaziz Ben Tifour, pour constituer l’équipe du Front de Libération National (FLN), un mouvement de lutte pour l’indépendance de l’Algérie, tournant alors le dos à son pays d’adoption, l’argent et la renommée au profit de la voie de la raison et du cœur. Pour justifier son engagement, Zitouni dira ceci: "J’ai beaucoup d’amis en France, mais le problème est plus grand que nous. Que faites-vous si votre pays est en guerre et que vous êtes appelé?" Entre avril 1958 et novembre 1960, ils seront 32 joueurs à déserter la France et son championnat, partis rejoindre cette équipe du FLN qui tournera dans le monde lors de ces années de conflit, bien qu’elle n'a jamais été reconnue par la FIFA. Les footballeurs de la "Révolution" joueront de nombreuses rencontres et propageront à travers le ballon rond leur idée de la vie. Devenu un héros national, il portera à 80 reprises le maillot d'El-Khedra.

En 1962, au lendemain de l’indépendance de son pays, l’enfant d'Alger stoppe sa carrière au FLN et met sa riche expérience au service du RC Kouba en devenant entraîneur-joueur, lui qui ne pouvait plus revenir jouer en pro en France à cause de la limite d'âge. Sous ses ordres, la jeune garde koubéenne va écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du club avec comme apothéose une finale de Coupe d’Algérie, disputée et perdue 3 buts à 1 face au grand Chabab de l’époque emmené par son meneur Hacène Lalmas. En demi-finale, le défenseur de métier réalise une prouesse inoubliable. Mené 2 buts à 0, l’entraîneur-capitaine-joueur sonne la révolte et plante deux buts qui propulsent le RCK en finale à la faveur du goal-average. Après avoir prêté main forte à la révolution algérienne, il enfilera le maillot des Fennecs sept fois entre 1963 et 1964, dont un historique Algérie-RFA 2 buts à 0. Il raccroche les crampons en 1967, à 39 piges. Il dirige ensuite d'autres formations en Algérie et en Libye, puis s’installe à Nice où il travaille un temps pour la compagnie aérienne algérienne Air Algérie. "Monsieur Football" perd son dernier combat à l'âge de 86 ans le 5 janvier 2014 à Nice, des suites d'une longue maladie. Durant de longues années, beaucoup ont pensé qu'avec Zitouni, Ben Tifour et Mekhloufi, les Bleus auraient pu gagner la Coupe du Monde 1958 et rivaliser réellement avec le futur vainqueur de l'époque, le Brésil du roi Pelé...

 

PALMARÈS

 

Vice-champion d'Algérie en 1967 (RC Kouba)

Finaliste de la Coupe d'Algérie en 1966 (RC Kouba)


14/12/2021
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Abdelaziz Ben Tifour

Abdelaziz Ben Tifour.jpg
Photo: ©La Gazette du Fennec

 

Abdelaziz Ben Tifour

 

عبدالعزيز بن طيفور

Né le 25 juillet 1927 à Hussein Dey (ALG)

Décédé le 19 novembre 1970 à Alger (ALG)

Algerie.png Algérien, Milieu offensif/Ailier gauche, 1m66

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 4 sélections

(Matchs amicaux: 3 sélections)

(Coupe du Monde: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 2 mai 1952 contre la Belgique (2-1)

Dernière sélection : le 6 octobre 1957 contre la Hongrie (0-2)

 

Algerie.png FLN

 

1945/46 Espérance Tunis (TUN)
1946/48 CS Hammam-Lif (TUN)
1948/53 OGC Nice (FRA) 145 matchs, 38 buts
(Championnat de France: 129 matchs, 34 buts)
(Coupe de France: 16 matchs, 4 buts)
1953/55 AS Troyes-Savinienne (FRA) 44 matchs, 18 buts
(Championnat de France: 31 matchs, 9 buts)
(Championnat de France de D2: 34 matchs, 6 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 3 buts)
(Coupe Charles Drago: 2 matchs, 1 but)
1955/58 AS Monaco (FRA) 98 matchs, 16 buts
(Championnat de France: 86 matchs, 13 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs, 1 but)
1962/63 USM Alger (ALG) (entraîneur-joueur)

 

Ailier de poche aux dribbles déroutants et au pied gauche unique, Abdelaziz Ben Tifour a été l’un des principaux artisans de la période faste de l'OGC Nice au début des années 50. Chez les Aiglons, il va remporter deux titres de champion et une coupe de France, qui lui ouvriront la porte des Bleus. Passé ensuite par Troyes et Monaco, il va surtout être emporté dans le tourbillon de l’histoire, faisant partie de l’équipe du FLN avant de connaître une fin tragique.

 

Natif d'un quartier pauvre d'Hussein Dey en Algérie où il joue dans les catégories jeunes de sa ville natale, le petit Abdelaziz émigre et débute sa carrière de footballeur à l’Espérance Tunis avec son frère Mustapha. Après une année en réserve, les deux joueurs évoluent avec les pros. Mais au bout d’un an seulement, ils sont approchés par le grand rival local d’Hammam Lif, qui met un paquet d’argent sur la table. Trahison pour les supporters, jackpot pour les deux jeunes. Sous leurs nouvelles couleurs, les Bentifour, comme on les appelé à l'époque, vont remporter deux coupes de Tunisie en 1947 et 1948. C’est à ce moment-là que les clubs français vont commencer à s’intéresser à Abdelaziz, le plus talentueux des deux.
 
Ainsi, à l’été 1948, celui qu'on a rebaptisé Ben Tifour, un diminutif francisé, plus facile pour s’intégrer socialement, plus classe pour un joueur très technique et élégant, débarque à Nice. Pour sa première saison en D1, il va mettre à profit sa polyvalence, capable d’évoluer en ailier comme au milieu, pour disputer 26 matchs, ce qui n’est déjà pas si mal. Nice termine 7ème du championnat et Ben Tifour inscrit 6 buts. La saison suivante sera un peu meilleure. Lors de la saison 1950-1951, Nice va remporter le championnat dans une saison rocambolesque. Après un début de saison calamiteux (Nice est dernier fin septembre), les azuréens vont entamer une folle remontée sur la seconde partie de saison, jusqu’à coiffer tout le monde au poteau. Pourtant, il participe d’assez loin au titre, même si avec ses 7 pions en 16 matchs, il présente un bilan très satisfaisant. La saison suivante, un Nice flamboyant conserve son titre dans un exercice plus maîtrisé. Ben Tifour réalise une saison pleine et franchit la barre des 10 buts en championnat. Le Gym va également glaner une Coupe de France, remportée face à Bordeaux sur le score de 5 buts à 3, durant laquelle il mettra d’ailleurs le quatrième pion, alors que le score était de 3-3. Il sera même appelé pour la première fois en équipe de France contre la Belgique le 22 mai 1952.
 
Avec les Bleus, il connaitra une carrière un peu limitée, la faute à un concurrence féroce, à une époque, où les sélections comptaient plus de 10 attaquants (le WM étant gourmand en joueurs offensifs). Retenu pour la Coupe du monde 1954 en Suisse, il devient le premier Algérien à disputer une Coupe du monde avec la France aux cotés de Raymond Kopa. Il est de la seule victoire des Bleus contre le Mexique (3 buts à 2) où il offre une passe décisive à Jean Vincent. Il obtient sa dernière cape en 1957. Avec le club azuréen, il effectue un dernier exercice mais bien moins réussie. Nice termine 13ème du championnat. Arrivé en fin de contrat, Abdelaziz rejoint étrangement Troyes, qui évolue alors en D2. Il n’est d’ailleurs pas le seul à rejoindre l’Aube cette saison là puisque le gardien Pietro Landi et l’attaquant Georges Césari l’accompagnent. Dans un mano à mano avec Lyon, le club aubois va terminer 2ème du championnat, à 3 points des rhodaniens, la faute à une défaite à domicile contre Cannes à deux journées de la fin. EN D1, Troyes va lutter pour ne pas descendre et y parvenir en barrage.
 
Abdelaziz Ben Tifour.jpg
Photo: ©DR
 
Lassé de jouer le maintien, Abdelaziz retrouve la Méditerranée et rejoint l’AS Monaco en 1955. Sa première saison est une réussite, puisqu’il emmène le club à une belle troisième place. Il est même rappelé en équipe de France grâce à ses 8 buts. Au milieu des Raul Conti, François Ludo, Raymond Bellot, il s’épanouit pleinement, repositionné en ailier gauche. L'ASM va s’imposer comme une des bonnes équipes de D1 et pendant trois saisons se mêlera à la lutte pour le titre. Mais l’histoire va emporter Ben Tifour dans son tourbillon.
 
La guerre d’Algérie s’enfonce et l’issue du conflit semble inéluctable. En 1958, à la veille de la Coupe du Monde en Suède, il quitte précipitamment et clandestinement le Rocher pour rejoindre les rangs de la première équipe algérienne de football nommée FLN, avec l’espoir, un peu fou, de faire valoir la cause algérienne et sa guerre d'indépendance aux yeux du monde entier. Une armada où l'on retrouve la fine fleur des joueurs franco-algériens, comme Rachid Mekloufi et Mustapha Zitouni. À la surprise générale, cette équipe bat la Yougoslavie et tient en échec deux anciennes grosses nations: la Hongrie et la Tchécoslovaquie. Devenu capitaine de l’équipe, ce véritable leader endossera également un rôle d’organisateur des tournées en Extrême-Orient et en Europe orientale pendant quatre ans. En 1962, l’Algérie acquiert son indépendance. Alors que pas mal de joueurs de l’équipe du FLN retourne en France, Ben Tifour reste au pays et devient entraineur-joueur de l’USM Alger, avec laquelle il remporte le premier championnat algérien en 1963. Deux ans plus tard, il est nommé sélectionneur de l’équipe d’Algérie, un poste qu’il occupera jusqu’en 1969, ayant emmené les Fennecs à la CAN de 1968, avec un échec dès le premier tour. Ensuite, il prend la tête de la JS Kabylie mais connaîtra une fin tragique: il trouve la mort dans un accident de voiture le 19 novembre 1970. Trois semaines après, un match de mémoire est organisé: les neuf survivants de l'équipe historique du FLN sont réunis sur un terrain de football en Algérie une dernière fois.
 
PALMARÈS
 
Champion de France en 1951 et 1952 (OGC Nice)
Vainqueur de la Coupe de France en 1952 (OGC Nice)
Vice-champion de France de D2 en 1954 (AS Troyes Savinienne)

18/11/2021
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