Football-the-story

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Didier Otokoré

Didier Otokore.jpg
Photo: ©DR

 

Didier Otokoré

 

Né le 26 mars 1969 à Gagnoa (CIV)

 Ivoirien, Milieu central, 1m70

 

 8 sélections

(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)

(Coupe d'Afrique des Nations: 5 sélections)

 

1ère sélection : le 16 mars 1988 contre le RD Congo (1-1)

Dernière sélection : le 31 janvier 1993 contre le Niger (1-0)

 

1985 Stade Abidjan (CIV)
1985/91 AJ Auxerre B (FRA) 80 matchs, 17 buts 
1987/93 AJ Auxerre (FRA) 128 matchs, 21 buts
(Championnat de France: 97 matchs, 12 buts)
(Coupe de France: 17 matchs, 5 buts)
(Coupe de l'UEFA: 14 matchs, 4 buts)
1993 FC Sochaux (FRA) 11 matchs, 1 but
1993/94 AS Cannes (FRA) 11 matchs
1994/95 Guingamp (FRA) 15 matchs, 1 but
(Championnat de France de D2: 13 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue: 2 matchs)
1995/96 AJ Auxerre B (FRA) 26 matchs, 2 buts
1996/98 Louhans-Cuiseaux (FRA) 63 matchs, 2 buts
(Championnat de France de D2: 57 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Coupe de la ligue: 4 matchs)
1998/99 Al Wasl (EAU)
1999/2000 Al-Ahli Dubai (EAU)
2000/01 Bourg-Peronnas (FRA) 24 matchs, 3 buts

 

Didier Otokoré est l’exemple type du grand espoir qui a gâché son talent, faute de travail et de rigueur, malgré le patronage de Guy Roux. Après sa période auxerroise, il a erré de club en club jusqu’à sa fin de carrière…

 

Repéré très jeune, au Stade D’Abidjan, le grand rival de l’ASEC, le jeune Didier signe un contrat aspirant à Auxerre pour y parfaire sa formation. Guy Roux, qui s’y connaît en diamant brut, croit déceler chez ce jeune milieu de terrain central un grand avenir, à condition de travail et de persévérance. Petit à petit, il est donc intégré à l’équipe première mais peine à réellement s’imposer dans le 4-3-3 bourguignon, malgré des débuts très prometteur (5 buts en 10 matchs pour la saison 1987-88). Il tourne à une dizaine de matchs chaque saison jusqu’en 1989. Cette exercice, il réussit sa meilleure campagne notamment en Coupe d’Europe. Associé à Enzo Scifo dans l’entrejeu, il plante un doublé au tour préliminaire de la C3 contre le Dinamo Zagreb de Suker et Boban qui offre la qualif aux bourguignons. Révélé à 20 ans, la qualité des contrôles, la justesse des transmissions, la belle vision de jeu du natif de Gagnoa captivent et séduisent son nouveau monde. Guy Roux croit alors à l’avènement de son poulain, mais après cette saison plus rien…

 

Gros flemmard et fêtard, Didier Otokoré préfère s’amuser plutôt que de répéter ses gammes. Son statut de remplaçant de luxe dans la cité icaunaise lui suffit, car cela lui assure une place de titulaire en équipe nationale depuis plusieurs années déjà. C’est en 1990, lors d’un de ses voyages avec la sélection qu’il rencontre celle qui va devenir sa femme pendant plus de 10 ans, Safia, une femme politique au PS. En 1992, il est donc de l’équipe qui remporte la CAN contre le Ghana au terme d’une interminable séance de tir aux buts (11-10). Cette sélection ivoirienne, comprend bon nombre de pensionnaire de D1: Joël Tiehi, Abdoulaye Traoré, Youssouf Fofana… À son retour dans l'Yonne, pour sa dernière année de contrat, il participe à la fabuleuse campagne en coupe de l'UEFA, qui verra Auxerre sortir le grand Ajax Amsterdam, avant de buter face au Borussia Dortmund en demi, aux pénaltys…


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Photo: ©DR

 

Il quitte donc l'AJA pour Sochaux en 1993. Les Doubistes croient en leur capacité à faire vraiment exploser le talent de Didier. Après un début de saison médiocre, les sochaliens comprennent vite leur erreur de casting. Dès Octobre, ils refourguent leur désormais ex-international ivoirien à l’AS Cannes. Didier termine la saison sous le soleil de la Côte d’Azur, avec les risques que cela comporte en termes d’animation nocturne. Après un bout de saison assez moyen, il part pour Guingamp. L’air de la Bretagne ne lui est guère plus favorable, malgré la D2. Toujours aussi dilettante, Didier n’ambitionne rien d’autre que de cirer le banc de touche et de rentrer en fin de match pour apporter de temps en temps un peu de folie. Le football est un jeu et Dédé l’a bien compris. Après deux ans d’errance, il rentre à Auxerre. C’est un pur acte de charité de la part de Guy Roux, car Didier y vit une saison blanche. On ne peut même pas lui attribuer le titre de champion ni la Coupe de France. Il ne joue aucun matchs, à part avec la réserve, avec qui il est champion cette année là mais bon.

 

Remis à flot, il dépose ensuite ses valises à Louhans-Cuiseaux, qui est alors un solide club de D2. Il va y vivre ses deux saisons les plus pleines, avec 57 matchs pour 1 but. Sans doute la maturité qui arrive. C’est également cette même maturité qui lui fait opter pour une pige aux Emirats, à Al-Wasl puis Al-Ahli Club, histoire d’assurer ses arrières. Sa femme, trop indépendante à son gout et qui n’apprécie guère les déménagements à répétition se sépare. En 2000, il rentre en France pour une dernière Pige, à Bourg-Péronnas, en CFA. Didier tire alors un trait sur quinze ans de carrière, avec plus de bas que de haut, et un grand sentiment de gâchis… Seul point positif, l’ex-milieu des Éléphants a réussi sa reconversion professionnelle dans un secteur très éloigné du football: l’agriculture. Il s’est lancé dans la riziculture avec succès.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations en 1992 (Côte d'Ivoire)

Champion de France de D2 en 1995 (Guingamp)

Champion de France de National 2 en 1996 (AJ Auxerre)

Champion de France de D3 en 1990 (AJ Auxerre)



26/03/2021
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