Joao Pinto
photo: ©Andreas Rentz
Joao Pinto
João Manuel Vieira Pinto
Né le 19 août 1971 à Porto (POR)
Portugais, Milieu offensif, 1m71
Surnoms: "Menino de Ouro", "Pai da equipa"
81 sélections, 23 buts
(Matchs amicaux: 29 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 24 sélections, 7 buts)
(Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Euro: 17 sélections, 12 buts)
(Euro: 8 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 12 octobre 1991 contre le Luxembourg (1-1)
Dernière sélection : le 14 juin 2002 contre la Corée du Sud (0-2)
espoirs: 16 sélections, 5 buts
U20: 18 sélections, 3 buts
U18: 22 sélections, 11 buts
U16: 15 sélections, 5 buts
João Vieira Pinto est une légende du football portugais. Au même titre que les Figo, Rui Costa, Paulo Sousa et consorts, l’attaquant de poche faisait partie de la génération dorée qui a remporté les titres de champion du monde junior en 1989 et 1991.
Victime de l’émergence de Pauleta au début des années 2000, son tempérament de feu finira par le griller au niveau international. Familier des coups de sang, le "Menino de Ouro" ("gamin en or") aura connu une carrière en dessous des espoirs placés en lui. Formé à Boavista, il débute en première division à l'âge de 17 ans. Après trois saisons passées dans l’autre club de Porto, le jeune homme tente une aventure peu fructueuse à l’Atlético Madrid. De retour au pays dans son club formateur (1991-92), il séduit Benfica avec qui il s’engage à l’issue de la saison après un titre en Coupe du Portugal. Une compétition que l’attaquant portugais remportera de nouveau l’année suivante avec le SLB, cette fois-ci, en marquant en finale contre son ancien club de Boavista.
Capable de jouer en pointe comme en position plus reculé derrière un attaquant, João Pinto prouve très vite ses talents de buteur en inscrivant un quadruplé lors de ses premiers pas chez les Águias pour un amical en Suède. Celui qui sera élu joueur portugais de l’année à trois reprises entre 1992 et 1994 fera en sorte d’entrer définitivement dans le coeur des supporters benfiquistas en inscrivant un triplé décisif dans la course au titre sur la pelouse du Sporting Portugal le 14 mai 1994. Promu capitaine du club lisboète après la retraite d’António Veloso en 1995, l’homme à la chevelure parfaite et au pansement sur le nez sera de nouveau le bourreau des Leões en finale de Coupe du Portugal 1996 avec un doublé pour offrir la victoire au Benfica Lisbonne. Les histoires d’amour finissant parfois mal, après neuf saisons et 90 buts marqués, João Pinto quitte le SLB suite à un clash avec son président João Vale e Azevedo quelques jours avant l’Euro 2000 et rejoint les rangs de l’ennemi du Sporting CP.
photo: ©Getty images
D'ailleurs c’est en tant que joueur libre qu’il participe à l’Euro avec le Portugal qui sort le grand jeu mais qui bute malheureusement sur la France championne du monde en titre en demi-finale. Le début de la fin. Si João Pinto était un excellent attaquant, il était aussi un personnage très impulsif et sanguin. Comme son tacle assassin sur Park Ji-Sung lors du terrible Mondial 2002. Frustré que les choses tournent au vinaigre pour la Seleçao, João Pinto pète les plombs face au pays hôte. En se faisant expulser, le Portugais participe activement au naufrage. Fâché, il n’en reste pas là et s’en prend physiquement à l’arbitre argentin. Un coup de poing dans le ventre qui lui vaudra une suspension de quatre mois. Défaite 1 but à 0, retour à la maison. João ne retrouvera jamais le maillot de l'équipe nationale (81 sélections pour 23 buts). À plus de 30 ans, ça sera son dernier coup de sang.
Car l'attaquant en a livré, des batailles. Dont une mémorable contre Paulinho Santos, coéquipier en sélection, en plein Classico contre Porto. Le verdict est sans appel: João Pinto prend un coup de coude et s'en sort avec le nez cassé et la mâchoire endommagée. Victime de son caractère bouillant, sous le feu des projecteurs, il a fait également les gros titres de la presse people pour sa vie sentimentale. Après un retour encore à Boavista en 2004 pour donner un coup de main à son club formateur suivi d'un dernier challenge national avec le Sporting Braga de deux saisons, João Pinto prend une retraite bien méritée. Sa fin de carrière, en 2008, marque également la fin de cette génération dorée portugaise, qui n’aura, hélas, jamais connu la gloire qui lui était promise.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1989 et 1991 (Portugal)
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