Portugal
Rogério Pipi
Photo: ©Mundo Portugues
Rogério Pipi
Rogério Lantres de Carvalho
Né le 7 décembre 1922 à Lisbonne (POR)
Décédé le 8 décembre 2019 à Lisbonne (POR)
Portugais, Ailier gauche
15 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 14 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
1ère sélection : le 14 avril 1946 contre la France (2-1)
Dernière sélection : le 22 novembre 1953 contre l'Afrique du Sud (3-1)
1939/42 Chelas FC (POR)
1942/47 Benfica Lisbonne (POR) 76 matchs, 57 buts
1947 Botafogo (BRE)
1947/54 Benfica Lisbonne (POR) 136 matchs, 68 buts
1954/58 Oriental Lisbonne (POR)
Icône du Benfica, Rogério Pipi était un buteur de renom dans les années 40 et 50, première grande star des Águias avant Eusébio.
Rogério Lantres de Carvalho, surnommé "Pipi", est le capitaine du premier trophée international du club remporté, la coupe Latine en 1950. À la même époque, il évoluait au côté de l'avant-centre Julinho. C'est d'ailleurs ce dernier qui marque le but vainqueur de cette finale européenne face à Bordeaux (à la 146ème minute, ils avaient créé une mort subite de 30 minutes supplémentaires après les 120 minutes jouées...). Le duo de choc formait avec Mário Rui, Espírito Santo et Arsénio Duarte une ligne d'attaque nommée "Diabos Vermelhos", les "Diables Rouges". Ils étaient en concurrence avec le Sporting Portugal et son quintet offensif appelée "Cinco Violinos", les "Cinq Violons", menée par la star Fernando Peyroteo. Sous le maillot des Encarnados, le pur lisboète a planté 210 buts en 310 rencontres et s'est offert trois titres de champion ainsi que six coupes du Portugal, devenant le "Rei do Jamor" avec un record de quinze buts inscrit en finale, dont un quintuplé historique en 1944 face à l'Estoril Praia (8 buts à 0). L'élégant ailier gauche est aussi le premier footballeur portugais à tenter le pari fou de jouer au Brésil. Entre l'exigence du foot professionnel carioca, son appartement situé en pleine avenue de Copacabana avec l'ambiance chaude qui va avec, sa femme qui ne s'adapte pas à la vie à Rio de Janeiro, qui tombe enceinte et de plus qui veut l'avoir au Portugal, c'est un fiasco total... Résultat: une douzaine de matchs, aucun but marqué. En Février 1947, en plein carnaval, lui et sa compagne prennent le premier bateau direction Lisbonne. Et en 1954, Rogerio Pipi doit encore changer de club car il ne voulait pas quitter son job, le mythique coach brésilien du Benfica Otto Gloria exigeant un professionnalisme et un dévouement total au football. Il raccroche les crampons en 1958 à l'Oriental Lisbonne, un petit club local fondé par son père. Il disparaît le 8 décembre 2019, le lendemain de son 97ème anniversaire.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe Latine en 1950 (Benfica)
Champion du Portugal en 1943, 1945 et 1950 (Benfica)
Vice-champion du Portugal en 1944, 1946, 1947, 1948, 1949, 1952 et 1953 (Benfica)
Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1943, 1944, 1949, 1951, 1952 et 1953 (Benfica)
Champion du Portugal de D2 en 1956 (Oriental Lisbonne)
Rui Águas
Photo: ©DR
Rui Águas
José Rui Lopes Águas
Né le 28 avril 1960 à Lisbonne (POR)
Portugais, Attaquant, 1m79
31 sélections, 10 buts
(Matchs amicaux: 11 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 1 sélection)
(Qualif Euro: 8 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 3 avril 1985 contre l'Italie (0-2)
Dernière sélection : le 17 novembre 1993 contre l'Italie (0-1)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1988 (Benfica)
Champion du Portugal en 1987, 1991, 1994 (Benfica) et 1990 (FC Porto)
Vice-champion du Portugal en 1986, 1988, 1992, 1993 (Benfica) et 1989 (FC Porto)
Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1986, 1987 et 1993 (Benfica)
Vainqueur de la Supercoupe du Portugal en 1985 (Benfica)
Finaliste de la Supercoupe du Portugal en 1986, 1987, 1993 (Benfica) et 1988 (FC Porto)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1988 (4 buts) (Benfica)
Meilleur buteur du championnat du Portugal en 1991 (25 buts) (Benfica)
Emilio Peixe
Photo: ©Conversas Redondas
Emilio Peixe
Emílio Manuel Delgado Peixe
Né le 16 janvier 1973 à Nazaré (POR)
Portugais, Milieu défensif, 1m77
12 sélections
(Matchs amicaux: 6 sélections)
(QUalif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Qualif Euro: 2 sélections)
(US Cup: 2 sélections)
1ère sélection : le 12 octobre 1991 contre le Luxembourg (1-1)
Dernière sélection : le 13 octobre 1993 contre la Suisse (1-0)
olympique: 6 sélections
espoirs: 15 sélections
U20: 11 sélections
U18: 18 sélections
U17: 6 sélections
U16: 16 sélections, 1 but
4ème des Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 (Portugal)
Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1991 (Portugal)
Finaliste du Championnat d'Europe des moins de 18 ans en 1990 (Portugal)
3ème de la Coupe du Monde des moins de 16 ans en 1989 (Portugal)
Vainqueur du Championnat d’Europe des moins de 16 ans en 1989 (Portugal)
Champion du Portugal en 1998 et 1999 (FC Porto)
Vice-champion du Portugal en 1995, 1997 (Sporting CP), 2000, 2001 (FC Porto) et 2003 (Benfica)
Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1995 (Sporting CP), 1999 (finale non-jouée), 2000 et 2001 (FC Porto)
Vainqueur de la Supercoupe du Portugal en 1999 (FC Porto)
Finaliste de la Supercoupe du Portugal en 2001 (FC Porto)
Vitor Baptista
Vitor Baptista
Vítor Manuel Ferreira Baptista
Né le 18 octobre 1948 à Setúbal (POR)
Décédé le 1er janvier 1999 à Setúbal (POR)
Portugais, Attaquant, 1m78
Surnom: "O Maior", "O Rapaz do Brinco", Gargantas
11 sélections, 2 buts
(Match amical: 1 sélection)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Qualif Euro: 7 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 17 février 1971 contre la Belgique (0-3)
Dernière sélection : le 17 novembre 1976 contre le Danemark (1-0)
Acteur majeur du Benfica Lisbonne au début des années 70, Vitor Baptista était le George Best portugais. Un crack du ballon rond qui a connu une ascension fulgurante, le vertige de la fortune, puis une chute tout aussi rapide. Il avait tout pour être un top attaquant au niveau européen. Symbole de transgression, il était un homme libre avant tout dans une époque "militaro-salazarisme" proche de son terme. Une belle et grande gueule que les gens aimait vraiment, malgré ses frasques.
Né en 1948 dans une famille très pauvre, le jeune taquine le cuir dans les rues de Setúbal. Après avoir commencé à travailler dans une épicerie à l'âge de 13 ans, il est repéré par le club local lors d'un tournoi futsal. Passé pro, il devient le talentueux buteur explosif du Vitória Setúbal. En 1971, il signe avec le grand Benfica et devient le plus gros transfert à l'époque. En effet, le club d'Eusébio débourse alors 3 000 contos (environ 15 000 euros) plus trois joueurs pour l'enrôler. Le début des strass et paillettes. L'homme s'offre une Jaguar avec chauffeur juste pour le conduire de Setubal à Lisbonne. Durant les entraînements, il emmène son chien avec lui et l'accroche au poteau du but pour le surveiller. Un mec un peu fou style dandy avec la panoplie complète: chemise à fleurs, jeans arrachés, claquette-chaussette et chaînes en or qui brillent. Justement un de ces bijoux lui a valu un des épisodes les plus improbables du foot portugais: sa boucle d'oreille.
Photo: ©DR
12 février 1978, derby contre les rivaux du Sporting. En seconde période, il plante un but d'anthologie et le fête. Catastrophe. Durant la célébration avec ses coéquipiers, il perd sa boucle d'oreille fétiche. Il la cherchera durant toute la partie jusqu'au coup de sifflet final, même après la rencontre. Selon la légende, il aurait même obliger l'arbitre à interrompre le match pour que tout le monde se mettent à la recherche du bijou perdu. Sans la retrouver. Il recevra seulement ce jour-là un nouveau surnom: "O Rapaz do brinco", le garçon à la boucle d'oreille! Un évènement facilement pardonné puisque durant cette période, il plante but sur but avec le club de la capitale (63 réalisations en 150 rencontres). Un homme du peuple, généreux, qui ramenait des choux et des patates de sa propriété pour les distribuer à ses collègues. Des fans qui, au fil des années, ont raconté des histoires les plus folles les unes que les autres. Une rencontre où Vitor aurait inscrit un doublé au bout d'une demie heure de jeu et serait rentré direct au vestiaire juste après le second but. Un autre où il aurait refusé de jouer face à une équipe russe car il trouvait que les joueurs ressemblaient à des amateurs. Où encore un entraînement en sélection qu'il aurait abandonné après avoir vu l'état déplorable du terrain.
La chute est toute aussi brutale. Extraverti et fantasque, il dilapide tout son argent dans la drogue et le monde de la nuit. En voulant toujours plus, il demande même une Porsche à ses dirigeants. Refus catégorique. Offensé, il se permet de signer au Vitoria Setúbal sans les prévenir et se fait donc virer par le club lisboète en 1978 après sept saisons. Viré également de l'équipe nationale par Juca, le sélectionneur de l'époque, qui préfère se passer de ce joueur trop insolent à son goût. C'est le début de la fin. Accro à l'héroïne, on lui diagnostique un trouble de la personnalité. En 1980, il débarque aux USA et côtoie George Best au San José Earthquakes. Rentré aussitôt, il termine sa carrière dans l'anonymat après six saisons dans des clubs amateurs portugais. Complètement ruiné, passé par la case prison après plusieurs petits vols, il retourne dans sa ville natale et devient l'homme à tout faire d'un cimetière. Il disparaît le 1er janvier 1999 à l'âge de 50 ans. Une fin tragique pour le plus grand rebelle du football portugais. Un Zlatan avant l'heure qu'on surnommait aussi "O Maior", le plus grand.
PALMARÈS
Champion du Portugal en 1972, 1973, 1975, 1976 et 1977 (Benfica Lisbonne)
Vice-champion du Portugal en 1974 et 1978 (Benfica Lisbonne)
Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1972 (finale non-jouée) (Benfica Lisbonne)
Finaliste de la Coupe du Portugal en 1968 (finale non-jouée) (Vitoria Setubal), 1974 et 1975 (finale non-jouée) (Benfica Lisbonne)
Rui Barros
Photo: ©DR
Rui Barros
Rui Gil Soares de Barros
Né le 24 novembre 1965 à São Salvador de Lordelo (POR)
Portugais, Meneur de jeu, 1m59
Surnom: la fourmi atomique
36 sélections, 4 buts
(Matchs amicaux: 10 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 15 sélections, 3 buts)
(Qualif Euro: 11 sélections)
1ère sélection : le 29 mars 1987 contre Malte (2-2)
Dernière sélection : le 14 décembre 1996 contre l'Allemagne (0-0)
Olympique: 2 sélections
espoirs: 4 sélections, 2 buts
Petit meneur de jeu virevoltant au pied gauche soyeux, Rui Barros a été le meilleur joueur portugais de son époque.
Milieu de poche, le gamin de la freguesia de Lordelo explose aux yeux de tous au FC Porto, son club de cœur. Malgré sa petite taille, le mangeur de ballons a d'autres atouts en poche: son endurance, sa vitesse et sa technique. Et après un passage remarqué en Italie à la Juventus Turin, il est recruté par l’AS Monaco en 1990 à la demande d’Arsène Wenger. Dès sa première saison, il remporte avec le club de la Principauté la Coupe de France en 1991 face à l’Olympique de Marseille au Parc des Princes sur le plus petit des scores (1 but à 0) grâce à un but de Gérald Passi dans les derniers instants. Joueur de percussion et provocateur plutôt qu’organisateur, celui qu'on surnomme la "Fourmi atomique" se distingue comme un véritable distributeur de caviars pour George Weah ou encore Jürgen Klinsmann. D'ailleurs, il est un acteur majeur de la folle aventure européenne de l’AS Monaco en Coupe des Coupes 1992. L'international portugais (36 sélections, 4 buts) a régalé les supporters Rouge et Blanc grâce notamment à des matchs d’anthologie comme face à l'AS Roma de Rudi Völler. Pourtant favoris, les Italiens vont s’incliner au stade Louis-II. Luc Sonor déborde dans le couloir droit et centre pour Rui Barros. Du haut de son mètre 59, il ouvre le score de la tête. Score final 1 but à 0. C'est la première fois de son histoire que l'ASM va se défaire d'un club transalpin en compétitions européennes. À la suite de cet exploit, les Monégasques vont battre les néerlandais du Feyenoord, où Barros va encore marquer, avant de s’incliner en finale à Lisbonne face au Werder de Brême (2 buts à 0). Après trois saisons sur le Rocher, l'auteur de 21 réalisations en 106 rencontres avec la Diagonale décide de rejoindre l’Olympique de Marseille. Il pense atteindre le sommet de sa carrière dans une équipe qui vient de remporter la Ligue des Champions. Mais l’affaire "OM-VA" va passer par là. Il passe une saison galère avec son coéquipier Paulo Futre. Au bout d’un an, il décide de rentrer au Portugal où il signe au FC Porto. Il raccroche les crampons en 2000 après avoir remporter successivement cinq titres de champion du Portugal avec les Dragoes. Pour l’anecdote, il était l’entraîneur adjoint de José Mourinho en 2004, lors de la victoire du club portugais en Ligue des Champions face à Monaco.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1992 (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1990 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Supercoupe de l'UEFA en 1987 (FC Porto)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1987 (FC Porto)
Vice-champion de France en 1991, 1992 (AS Monaco) et 1994 (Olympique de Marseille)
Champion du Portugal en 1988, 1995, 1996, 1997, 1998 et 1999 (FC Porto)
Vice-champion du Portugal en 2000 (FC Porto)
Vainqueur de la Coupe d'Italie en 1990 (Juventus Turin)
Vainqueur de la Coupe de France en 1991 (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1988, 1998 (finale non-jouée) et 2000 (FC Porto)
Vainqueur de la Supercoupe du Portugal en 1994, 1996 et 1999 (FC Porto)
Finaliste de la Supercoupe du Portugal en 1995 et 1997 (FC Porto)
Vice-champion du Portugal de D2 en 1985 (Sporting Covilhã)
Champion du Portugal Juniors en 1984 (FC Porto)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu joueur de l'année du Portugal en 1988