Toni Turek
Photo: ©Horstmueller
Toni Turek
Anton Turek
Né le 18 janvier 1919 à Duisbourg (ALL)
Décédé le 11 mai 1984 à Neuss (ALL)
Allemand, Gardien de but, 1m80
20 sélections
(Matchs amicaux: 11 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)
(Coupe du Monde: 5 sélections)
1ère sélection : le 22 novembre 1950 contre la Suisse (1-0)
Dernière sélection : le 16 octobre 1954 contre la France (1-3)
Si Toni Turek est le pionnier des meilleurs gardiens allemands de l'histoire, il est surtout le héros dans ce qui deviendra le "Miracle de Berne".
Face aux Magiques Magyars invincible, Anton Turek fait le match de sa vie en finale de la Coupe du Monde 1954, qui se joue en Suisse. Pourtant, tout avait mal débuté. Ferenc Puskás ouvre le score, très vite suivi par Zoltan Czibor, ce dernier profitant d’une mésentente entre Toni et Werner Kohlmeyer. L'Allemagne ne fléchit pas et recolle au score grâce à Max Morlock et Helmut Rahn. Très vite, le match s'intensifie. Le portier qui a remplacé Henrich Kwiatkowski qui, quelques jours plus tôt, avait déjà encaissé 8 buts au premier tour (défaite 8 buts à 3) face à ces mêmes Hongrois, multiplie les exploits. Jusqu'à la 84ème et ce magnifique but de Rahn qui se joue de deux défenseurs hongrois. Sur une dernière manchette décisive de Turek en fin de match, l'Allemagne remporte sa première Coupe du Monde, aux dépens du onze d'or hongrois qui n'avait plus perdu le moindre match depuis le 14 mai 1950, restant sur une série de 23 rencontres sans défaite (97 buts marqués pour 24 encaissés). La boue, les crampons vissés Adidas, le but refusé sur hors-jeu du Major galopant, la boîte à pharmacie de Sepp Herberger auront raison des Hongrois. Incroyable exploit, Herbert Zimmermann, le légendaire reporter qui couvre la rencontre, exulte: "Turek, du bist ein Teufelskerl! Turek, du bist ein Fußballgott! Entschuldigen Sie die Begeisterung, die Fußballlaien werden uns für verrückt erklären…" ("Turek, tu es un champion! Turek, tu es un dieu du football! Pardonnez l’excitation, les profanes du football vont nous dire fous..."). Car oui l’église exigera bien entendu des excuses publiques le lendemain. Mais qu'importe, les allemands se sont enfin trouvé un tout premier modèle, repéré dès ses 17 ans et devenu boulanger durant la période de guerre, où ce rescapé du front russe a conservé d'ailleurs un éclat d’obus dans le crâne. Passé par Duisbourg, Ulm et l'Eintracht Francfort, il doit attendre son 31ème anniversaire et ses cinq saisons au Fortuna Düsseldorf pour fêter ses débuts sous le maillot d'une Mannschaft reconstruite sur les ruines du IIIème Reich. Pas mal pour le "Fussballgott" du Mondial 1954 qui s'est éteint en 1984 à l'âge de 65 ans, quelques semaines avant le 30ème anniversaire du "Wunder von Bern".
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1954 (Allemagne)
Vainqueur de la Gauliga Niederrhein en 1944 (TuS Duisburg 1848/99)
Finaliste de la Gauliga Niederrhein en 1937 (TuS Duisburg 1848/99)
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