Espagne
Raul Gonzalez
photo: ©Steve Mitchell/EMPICS
Raúl González
Raúl González Blanco
Né le 27 juin 1977 à Madrid (ESP)
Surnoms: l'ange de Madrid, Raulito, El Flaco, Il Ferrari
(Matchs amicaux: 35 sélections, 11 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 29 sélections, 9 buts)
(Coupe du Monde: 11 sélections, 5 buts)
(Qualif Euro: 20 sélections, 18 buts)
(Euro: 7 sélection, 1 but)
1ère sélection : le 9 octobre 1996 contre la Rep. Tchèque (0-0)
Dernière sélection : le 6 septembre 2006 contre l'Irlande du Nord (2-3)
olympique : 4 sélections, 2 buts
espoirs : 9 sélections, 8 buts
1994/95 Real Madrid C (ESP) 9 matchs, 16 buts
(Championnat d'Espagne de D3: 9 matchs, 16 buts)
1995 Real Madrid Castilla (ESP) 1 match
(Championnat d'Espagne de D2: 1 match)
1994/2010 Real Madrid (ESP) 741 matchs, 323 buts
(Championnat d'Espagne: 550 matchs, 228 buts)
(Coupe d'Espagne: 37 matchs, 18 buts)
(Supercoupe d'Espagne: 12 matchs, 7 buts)
(Ligue des Champions: 132 matchs, 66 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 3 matchs, 1 but)
(Coupe intercontinentale: 7 matchs, 3 buts)
2010/12 FC Schalke 04 (ALL) 98 matchs, 40 buts
(Championnat d'Allemagne: 66 matchs, 28 buts)
(Coupe d'Allemagne: 7 matchs, 3 buts)
(Supercoupe d'Allemagne: 3 matchs)
(Ligue des Champions: 12 matchs, 5 buts)
(Ligue Europa: 11 matchs, 4 buts)
2012/14 Al-Sadd SC (QAT) 61 matchs, 16 buts
(Championnat du Qatar: 39 matchs, 11 buts)
(Coupe du Qatar: 17 matchs, 5 buts)
(Ligue des Champions d'Asie: 5 matchs)
2015 New York Cosmos (USA) 32 matchs, 9 buts
(Championnat des Etats-Unis: 28 matchs, 8 buts)
(Coupe des Etats-Unis: 2 matchs)
(Play-offs: 2 matchs, 1 but)
Matchs non-officiels:
1990/92 Atletico Madrid (ESP) Infantil et Cadete 67 matchs, 146 buts
1992/94 Real Madrid (ESP) Cadete et Juvenil 83 matchs, 132 buts
1994/2010 Real Madrid (ESP) 115 matchs, 35 buts
2010/12 FC Schalke 04 (ALL) 12 matchs, 3 buts
2012/14 Al-Sadd SC (QAT) 16 matchs, 8 buts
2015 New York Cosmos (USA) 5 matchs, 1 but
1995/97 Sélection LFP 2 matchs, 1 but
2003/08 Matchs de charité 5 matchs, 7 buts
Matchs officiels: 942 matchs, 404 buts
Matchs non-officiels: 305 matchs, 333 buts
Total: 1247 matchs, 737 buts
Sans doute le meilleur attaquant que l'Espagne ait jamais produit, devant les Butragueno, Morientes et Villa. En seize saisons au Real Madrid, Raúl Gonzalez a planté 230 buts en Liga (soit une moyenne supérieure à 14 buts) et signé huit exercices à plus de quinze pions, avec une pointe à 25 unités en 1998-99.
Précoce et efficace au plus haut niveau jusqu'à ses trente-cinq ans, il a collectionné les records: meilleur buteur de l'histoire du Real avec 323 buts, toutes compétitions confondues, meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des Champions avec 71 buts, joueur ayant disputé le plus grand nombre de matches de championnat et européens sous le maillot merengue. il n’y a que Cristiano Ronaldo et Messi qui sont arrivés à le dépasser. Physiquement quelconque et d'apparence plutôt gracile, Raúl se distinguait par son sens du jeu, son flair et sa précision chirurgicale devant les cages. Au delà d’être un buteur hors-norme, l’espagnol est surtout devenu au fur et à mesure de sa carrière une machine de travail, à l’hygiène de vie irréprochable. Castillan pur jus et fils d'un électricien. L'enfance et l'adolescence rappellent celles de Diego Maradona, son idole de toujours.
À l'image du "Pibe de oro", le petit Gonzalez ne vit que pour le foot, dort avec un ballon près de l'oreiller et, surtout, connaît une ascension fulgurante. Dans le club du quartier, il inscrit une telle avalanche de buts que les dirigeants de l'Atletico Madrid, dont son père est supporter, ne tardent pas à le faire jouer. C'est d'ailleurs bien chez les Colchoneros qu'il a remporté ses deux premiers titres de champion d'Espagne, en cadets, en 1991 et 1992. Mais Raul, frustré de ne pas évoluer parmi l'équipe première, signera pour le grand rival, le Real Madrid. Jorge Valdano, lui, a eu l'oeil: en quelques semaines, le jeune Castillan fait oublier Emilio Butragueño, le buteur de référence d'une génération victorieuse connue sous le nom de "Quinta del buitre". Astucieux, rapide, très efficace, Raul reçoit vite ses premières ovations à Santiago Bernabeu, l'antre du Real.
photo: ©DR
Sous le maillot merengue, le buteur espagnol collectionne les titres. En seize saisons, il a notamment remporté six titres de champion, 3 Ligues des Champions en cinq ans et 4 Supercoupes d'Espagne. Après avoir planté quarante buts en Liga en deux saisons entre 1995 et 1997, Raúl se montre au sommet de son art entre 1998 et 2003, période faste pendant laquelle ses statistiques forcent l'admiration: 96 buts en 173 matches de Liga et 39 en 69 rencontres européennes. Malgré ce palmarès extraordinaire, il quittera la capitale espagnole avec deux grands regrets. Aussi improbable que cela puisse paraître, Raúl n'a jamais gagné la Coupe d'Espagne. En 2002 et 2004, le Real échoue en finale face au Deportivo La Corogne et contre le Real Saragosse. Au début de la saison 2003-04, il hérite du brassard de capitaine à la place de Fernando Hierro. Ces dernières années, l'emblématique défenseur central a emmené les Merengues vers les sommets européens. Raúl espère en faire de même. Il échouera à cause de la fameuse malédiction des huitièmes de finales qui frappent le Real Madrid six fois de suite, de 2004 à 2010, année de son départ.
Au-delà des nombreux records établis tout au long de sa carrière, les grandes récompenses individuelles ont toujours échappé à l'attaquant légendaire du Real Madrid. Sa meilleure performance en la matière date de 2001, où il est arrivé à la deuxième place du Ballon d'Or derrière l'Anglais Michael Owen. Raúl rejoint alors les allemands du FC Schalke 04. Il veut faire taire ses détracteurs et prouver qu'à 33 ans, il est encore assez jeune pour séduire à nouveau. Sous les couleurs du club de la Ruhr, le bilan personnel de l'Espagnol est excellent : 40 buts en 98 matches. Il y reste deux ans, et même s'il ne remporte aucun titre, le pari est réussi: son équipe dispute en effet la Ligue des champions. Suffisant pour que le club allemand annonce que le numéro 7 est définitivement rangé au placard. Le temps est donc venu pour lui, à 35 ans, d'abandonner le haut niveau. Direction le Qatar en 2012. Avec Al-Sadd, il est sacré champion dès la première saison. En 2015, il privilégie un projet de vie en signant au Cosmos de New-York. Enfin, il reste à évoquer le parcours de Raúl avec l'équipe nationale.
C’est peut-être le seul reproche qu’on peut lui faire. Il n’a jamais réellement brillé sous le maillot rouge et jaune. Avec celle-ci, il participe à 3 Coupes du Monde (1998, 2002 et 2006) et à 2 Euro (2000 et 2004). Ses statistiques restent plus que correctes (44 buts en 102 sélections), mais il n’a jamais été en mesure de marquer ce but décisif qui l’aurait définitivement fait entrer au panthéon du football. Et quand la génération dorée voit le jour lors de l'Euro 2008, Luis Aragones décide de ne pas l'appeler. La Roja remporte son premier titre depuis 1964 et sonne définitivement le glas de sa carrière internationale. Et si Raul Gonzalez n’a jamais rien remporté avec la sélection espagnole, il est considéré à l’unanimité comme l’un des meilleurs joueurs espagnols de tous les temps.
PALMARÈS
Finaliste du Championnat d’Europe Espoirs en 1996 (Espagne)
Vainqueur de la Ligue des champions en 1998, 2000 et 2002 (Real Madrid)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 2002 (Real Madrid)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1998 et 2000 (Real Madrid)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1998 et 2002 (Real Madrid)
Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 2000 (Real Madrid)
Champion d’Espagne en 1995, 1997, 2001, 2003, 2007 et 2008 (Real Madrid)
Vice-champion d’Espagne en 1999, 2005,2006, 2009 et 2010 (Real Madrid)
Champion du Qatar en 2013 (Al-Sadd)
Vainqueur de la NASL en 2015 (Cosmos New-York)
Vainqueur de la saison printanière de NASL en 2015 (Cosmos New-York)
Vainqueur de la Woosnam Cup en 2015 (Cosmos New-York)
Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 2011 (FC Schalke 04)
Finaliste de la Coupe d’Espagne en 2002 et 2004 (Real Madrid)
Vainqueur de la Coupe du Qatar en 2014 (Al-Sadd)
Finaliste de la Coupe du Qatar en 2013 (Al-Sadd)
Vainqueur de la Supercoupe d’Allemagne en 2011 (FC Schalke 04)
Finaliste de la Supercoupe d’Allemagne en 2010 (FC Schalke 04)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1997, 2001, 2003 et 2008 (Real Madrid)
Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1995 et 2007 (Real Madrid)
Vainqueur de la Supercoupe du Qatar en 2014 (Al-Sadd)
Finaliste de la Supercoupe du Qatar en 2012 (Al-Sadd)
Finaliste de la Coupe Crown Prince du Qatar en 2013 (Al-Sadd)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’argent en 2001
3ème meilleur footballeur de l’année FIFA en 2001
Élu meilleur attaquant de l’année UEFA en 2000, 2001 et 2002
Élu meilleur joueur espagnol de l’année en 1997, 1999, 2000, 2001 et 2002
Élu révélation de l'année du championnat espagnol en 1995
Vainqueur du Trophée Alfredo Di Stefano en 2008
Élu homme du match de la Coupe Intercontinentale en 1998
Meilleur buteur mondial de l’année en 1999 (14 buts)
Meilleur buteur du championnat d’Espagne en 1999 (25 buts) et 2001 (24 buts) (Real Madrid)
Meilleur buteur de la Ligue des champions en 2000 (10 buts) et 2001 (7 buts) (Real Madrid)
Nommé dans l'équipe type de l'Euro 2000
Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1997, 1999 et 2000
Nommé au FIFA 100
Nommé parmi les légendes du sport du magazine espagnol "Marca" en 2009
À reçu la Médaille d'or de la ville de Madrid en 2009
À recu l'Ordre du Mérite du Royaume d'Espagne en 2006
VIDÉO
Quini
Photo: ©FCBarcelona
Quini
Enrique Castro González
Né le 23 septembre 1949 à Oviedo (ESP)
Décédé le 27 février 2018 à Gijon (ESP)
Surnom: "El Brujo" ("Le sorcier")
(Matchs amicaux: 13 sélections, 5 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Coupe du Monde: 4 sélections)
(Qualif Euro: 13 sélections, 2 buts)
(Euro: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 28 octobre 1970 contre la Grèce (2-1)
Dernière sélection : le 2 juillet 1982 contre la RFA (1-2)
olympique: 2 sélections, 5 buts
1967/68 CD Ensidesa (ESP) 22 matchs, 17 buts
1968/80 Sporting Gijon (ESP) 421 matchs, 243 buts
(Championnat d'Espagne: 381 matchs, 214 buts)
(Coupe d'Espagne: 50 matchs, 29 buts)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)
1980/84 FC Barcelone (ESP) 142 matchs, 77 buts
(Championnat d'Espagne: 100 matchs, 54 buts)
(Coupe d'Espagne: 19 matchs, 17 buts)
(Coupe de la ligue espagnole: 7 matchs)
(Supercoupe d'Espagne: 1 match)
(Coupe des Coupes: 11 matchs, 5 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
1984/87 Sporting Gijon (ESP) 78 matchs, 32 buts
(Championnat d'Espagne: 62 matchs, 17 buts)
(Coupe d'Espagne: 11 matchs, 9 buts)
(Coupe de la ligue espagnole: 10 matchs, 6 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
Immense buteur du Sporting Gijon et du Molinon, également passé par le FC Barcelone, Enrique Castro González, dit Quini, a remporté à cinq reprises le titre de Pichichi, meilleur buteur de la Liga, en 1974, 1976, 1980, 1981 et 1982.
Ancien international espagnol confirmé aux 35 capes, le natif d'Oviedo a notamment participé à deux Coupes du Monde en 1978 et en 1982 et à l'Euro en 1980. Arrivé en Catalogne sur le tard, à l'âge de 30 ans, moyennant un beau chèque pour l'époque de 82 millions de pesetas après avoir mené le club asturien sur le podium de la Liga deux saisons consécutives (2ème en 1979 puis 3ème en 1980), il était aussi connu pour l'enlèvement dont il avait été victime en mars 1981 alors qu'il terrorisait les défenses de Liga. Ses kidnappeurs, au nombre de trois, réclamaient à l'époque 100 millions de pesetas. Sa captivité durera 25 jours, durant lesquels un Barca traumatisé enchaîne les défaites (Bernd Schuster refusera même de jouer tant que son buteur et ami n'était pas libéré). Résultat: le Barca rate le titre, mais Quini, malgré son enlèvement, continue à faire trembler les filets et termine encore Pichichi, pour la 4ème fois. Il sera d'ailleurs l'acteur décisif de la victoire des Blaugrana en finale de la Coupe du Roi (3 buts à 1). Face au Sporting Gijón, son club de cœur, qui disputait la première finale de son histoire, il plante les deux premiers buts des siens. Homme apprécié de tous et attaché à son Asturie natale, il affiche à son palmarès deux Coupes du Roi, une défunte coupe de la ligue et une Coupe des coupes. Cité parmi les meilleurs joueurs de l’autre côté des Pyrénées, Quini est décédé le 27 février 2018 à l'âge de 68 ans des suites d'une crise cardiaque.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1982 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1981 et 1983 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1983 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe de la ligue espagnole en 1983 (FC Barcelone)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur espagnol de l’année en 1979
Meilleur buteur du championnat d’Espagne en 1974 (20 buts), 1976 (21 buts), 1980 (24 buts) (Sporting Gijon), 1981 (20 buts) et 1982 (26 buts) (FC Barcelone)
Meilleur buteur du championnat d'Espagne de D2 en 1970 (24 buts) et 1977 (27 buts) (Sporting Gijon)
Isidro Langara
Isidro Langara
Isidro Lángara Galarraga
Né le 25 mai 1912 à Pasaia (ESP)
Décédé le 25 août 1992 à Andoain (ESP)
Surnom: "Le tank"
(Matchs amicaux: 8 sélections, 8 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 7 buts)
(Coupe du Monde: 2 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 24 avril 1932 contre la Yougoslavie (2-1)
Dernière sélection : le 3 ami 1936 contre la Suisse (3-2)
Pays Basque: 44 sélections
1930/36 Real Oviedo (ESP) 155 matchs, 215 buts
(Championnat d'Espagne: 71 matchs, 81 buts)
(Championnat d'Espagne de D2: 52 matchs, 61 buts)
(Championnat régional d'Asturies: 32 matchs, 73 buts)
1937 Sélection Basque
1938/39 CD Euzkadi (MEX) entre 7 et 12 matchs, 19 buts
1939/43 San Lorenzo (ARG) 130 matchs, 112 buts
(Championnat d'Argentine: 121 matchs, 110 buts)
(Copa Adrian Escobar: 8 matchs, 1 but)
(Copa de Confraternidad Escobar - Gerona: 1 match, 1 but)
1943/46 Real Club España (MEX) 98 matchs, 120 buts
(Championnat du Mexique: 80 matchs, 105 buts)
(Coupe du Mexique: 18 matchs, 15 buts)
1946/48 Real Oviedo (ESP) 33 matchs, 26 buts
(Championnat d'Espagne: 29 matchs, 23 buts)
(Coupe d'Espagne: 4 matchs, 3 buts)
Avant-centre espagnol et militant de la cause républicaine, Isidro Langara a fait partie des meilleurs buteurs des années 30. Triple Pichichi d’affilé en Liga à seulement 24 ans avant de partir enfiler des pions en Argentine puis au Mexique avec le même bonheur et la même orgie de buts.
Un attaquant très puissant (1m77, 85 kg) avec une finition devant le but incroyable. Pas un joueur distingué, mais une machine à marquer des pions. Le tank ne brillait pas par sa vélocité, mais par sa résistance, son sens du placement et sa sobriété. Il débute d'abord dans des petites équipes espagnoles avant de rejoindre le Real Oviedo en deuxième division en 1930. Lors de la montée du club en première division en 1933, il remporte trois titres consécutifs de meilleur buteur lors de ses trois premières saisons. Durant la saison 1933-34, Lángara inscrit 60 buts en 32 matchs officiels, un record qui tiendra durant 78 ans battu lors de la saison 2011-12 par le prodige argentin Lionel Messi.
Photo: ©AS
La guerre civile démarre en 1936, le football ne reprend sa place qu’à partir de 1937. Au Pays Basque, le ballon rond s’organise pour récolter de l’argent et aider la cause basque. Dans le même temps, le gouvernement basque pense à monter une sélection pour jouer à l’étranger. La sélection “Euzkadi” est désormais une réalité et la mission de ces joueurs est double. La délégation s’envole de Bilbao direction Paris le 24 avril 1937. Elle doit disputer deux rencontres et rentrer au Pays Basque, mais le périple va durer deux ans. Le premier match se déroule au Parc des princes contre le Racing, champion de France en titre. Le triplé d'Isidro Langara permet aux Basques de l’emporter 3 buts à 0. Après quelques mois de tournée en Europe, cette sélection opte pour le Mexique, dont le gouvernement sympathise avec la cause républicaine. L'accueil mexicain est généreux, mais le football y est encore amateur. La sélection va y disputer une compétition officielle: le championnat de première division aztèque lors de la saison 1938-39. L’équipe porte le nom de “Club Deportivo Euzkadi” et termine vice-champion. Au terme de la guerre civile, la défaite du camp républicain actée, les meilleurs éléments de la sélection filent en Argentine, convertie au professionnalisme depuis 1931. Il débarque à San Lorenzo et veut gagner sa vie. Logique pour celui qui joue pour la bonne cause depuis 1936.
Le 21 mai 1939, la star espagnole débarque à Buenos Aires et joue son premier match sous les couleurs des Matadores. Il arrive du Mexique en bateau. Six jours de traversée. À la sortie de son périple, Langara est fatigué et manque sérieusement d'entrainement. Qu'à cela ne tienne. Il joue, plante quatre buts en l'espace de 28 minutes et permet au "Ciclón" de l'emporter 4 buts à 2. Avec le club argentin, le Basque a inscrit au total 110 buts en 121 matches. Avec l'émergence du professionnalisme au pays du sombrero, il s'engage avec le Real Club España en 1943. Il y reste trois saisons avec à la clé encore deux titres de meilleur buteur, un championnat et une coupe du Mexique. Il revient à 34 ans sur ses terres et dans le club de ses débuts, le Real Oviedo. Il y dispute ses deux dernières saisons en tant que joueur. L'Espagnol a pérennisé ses glorieux débuts en marquant plus de 100 buts en championnat à la fin de sa carrière. Avec la sélection espagnole, très peu de succès bloqué par les événements marquants de l'époque. Une place de quart-finaliste de la coupe du Monde en 1934 battu par le futur vainqueur l'Italie et l'un des meilleurs ratios but/match de la "Roja" avec 17 buts inscrits en seulement 12 sélections. Après sa carrière de joueur, il retourne sur le continent Sud-Américain et fait ses premiers pas d'entraîneur. Il a tout de même une place de choix parmi les meilleurs buteurs de l'histoire du football avec 397 buts en 343 matchs. Il décède le 25 août 1992 à l'âge de 80 ans.
PALMARÈS
Champion du Mexique en 1945 (Real Club España)
Vice-champion du Mexique en 1939 (CD Euzkadi)
Vice-champion d’Argentine en 1941 et 1942 (San Lorenzo)
Champion d’Espagne de D2 en 1933 (Real Oviedo)
Vice-champion d’Espagne de D2 en 1932 (Real Oviedo)
Vainqueur de la Coupe du Mexique en 1944 (Real Club España)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu Joueur de l'année CONCACAF en 1946
Meilleur buteur du championnat d’Espagne en 1934 (27 buts), 1935 (26 buts) et 1936 (27 buts) (Real Oviedo)
Meilleur buteur du championnat d’Argentine en 1940 (33 buts) (San Lorenzo)
Meilleur buteur du championnat du Mexique en 1944 (27 buts) et 1946 (40 buts) (Real Club España)
SOURCES/RESSOURCES
- Isidro Langara - quatre à la suite à Buenos Aires - So Foot
↑ Auteur: Marcelo Assaf et Thomas Goubin
VIDÉO
Rafael Gordillo
photo: ©Camisetas de la selección.es
Rafael Gordillo
Rafael Gordillo Vasquez
Né le 24 février 1957 à Almendralejo (ESP)
Espagnol, défenseur/ milieu gauche, 1m80
Surnom: Le toréro de Séville
75 sélections, 3 buts
(Matchs amicaux: 45 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 5 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 6 sélections)
(Qualif Euro: 9 sélections, 1 but)
(Euro: 10 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 29 mars 1978 contre la Norvège (3-0)
Dernière sélection : le 17 juin 1988 contre la RFA (0-2)
1976/85 Bétis Séville (ESP) 333 matchs, 29 buts
(Championnat d'Espagne: 238 matchs, 16 buts)
(Championnat d'Espagne de D2: 38 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Espagne: 45 matchs, 5 buts)
(Coupe de la ligue espagnole: 3 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 5 matchs)
(Coupe de l'UEFA 4 matchs)
1985/92 Real Madrid (ESP) 254 matchs, 27 buts
(Championnat d'Espagne: 182 matchs, 20 buts)
(Coupe d'Espagne: 25 matchs, 3 buts)
(Supercoupe d'Espagne: 2 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 29 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 16 matchs, 4 buts)
1992/95 Bétis Séville (ESP) 81 matchs, 13 buts
(Championnat d'Espagne: 9 matchs)
(Championnat d'Espagne de D2: 59 matchs, 8 buts)
(Coupe d'Espagne: 13 matchs, 5 buts)
1995/96 Écija (ESP) 20 matchs, 1 but
(Championnat d'Espagne de D2: 18 matchs, 1 but)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs)
Rafael Gordillo appartient au monde très restreint des footballeurs au palmarès impressionnant.
Baptisé le "toréro" de Séville, peut être pour faire référence à un rôle joué au cinéma par le passé, l'espagnol n'a connu que deux grands clubs dans sa carrière (trois si on compte son passage éclair en deuxième division à Écija). Le Bétis Séville, celui avec lequel il a entamé sa carrière professionnelle en 1976. Puis le Real Madrid, dont il a porté la casaque blanche de 1985 à 1992. Ses qualités, son dévouement et son charisme sur et hors du terrain ont charmé tous ses admirateurs, charmés par sa silhouette anormal, et sa manière si particulière de se déplacer.
photo: ©As
Il débute donc avec les "Verdiblancos" en 1977 et remporte la Coupe d'Espagne pour sa première saison, son seul trophée avec le club même si il est resté sur le banc des remplaçants. Très rapide et inlassable sur son côté gauche, il quitte le club sévillan pour des raisons financières au bout de neuf saisons. À l'âge de 28 ans, il débarque alors le Real Madrid et côtoie la légendaire "Quinta del Buitre". Cependant, sa première saison n'est pas à la hauteur de ses attentes. Le malheur s'est en effet abattu sur l'espagnol à coup de blessures qui l'ont éloigné des terrains. Après s'être remis de ses pépins physiques, Gordillo a pu pleinement s'illustrer dans une équipe de vainqueur, l'une des meilleurs de l'histoire du club. Les prémices d'un groupe qui allait conquérir le football espagnol en remportant cinq titres de Liga consécutifs. Il gagne aussi une coupe de l'UEFA en 1986, une coupe du Roi et trois Supercoupes d'Espagne. En juin 1992, il quitte la Maison-Blanche pour revenir dans son club d'origine, le Bétis, afin de l’aider à retrouver l’élite.
Considéré en Espagne comme un bon joueur, pas comme une star, Gordillo a pourtant marqué le football espagnol et international d'une empreinte profonde. Il fait ses débuts en équipe nationale le 29 mars 1978 face à la Norvège (3 buts à 0). Retenu pour les coupes du Monde 1982 et 1986 et les éditions de l'Euro 1980, 1984 et 1988, il a toujours réussi à faire l'unanimité chez les sélectionneurs. Kubala, Santamaria et Munoz n'ont, à leur époque respective, jamais hésité à le retenir. Son plus grand succès en tant qu’international reste la qualification pour le Championnat d'Europe des nations en 1984, obtenue à l'issue d'un match contre Malte, qui s'est soldé sur un score sans appel de 12 buts à 1. Avec au total 75 sélections pour 3 pions inscrits, le précurseur du rôle de latéral très offensif reste l'un des joueurs le plus sélectionné du Bétis. Toujours présent grâce à une condition physique irréprochable, il prend sa retraite à l'âge de 39 ans à Écija, un club local de Balompié. Il sera par la suite président de son club formateur durant un peu plus de six mois.
PALMARÈS
Finaliste de l'Euro en 1984 (Espagne)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 1986 (Real Madrid)
Champion d’Espagne en 1986, 1987, 1988, 1989 et 1990 (Real Madrid)
Vice-champion d’Espagne en 1992 (Real Madrid)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1977 (finale non-jouée) (Bétis Séville) et 1989 (Real Madrid)
Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1990 et 1992 (finale non-jouée) (Real Madrid)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1988, 1989 et 1990 (finale non-jouée) (Real Madrid)
Vice-champion d’Espagne de D2 en 1994 (Bétis Séville)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur espagnol de l’année en 1980
À reçu la médaille de l'Andalousie en 1991
SOURCES/RESSOURCES
- Real Madrid/Onze/So Foot
VIDÉO
Xavi, le cerveau catalan
Xavi
Xavier Hernández i Creus
Né le 25 janvier 1980 à Terrassa (ESP)
Espagnol, milieu de terrain, 1m70
Surnoms: Pelopo, Maqui
(Matchs amicaux: 51 sélections, 5 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 27 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 15 sélections)
(Qualif Euro: 21 sélections, 5 buts)
(Euro: 11 sélections, 1 but)
(Coupe des Confédérations: 8 sélections)
1ère sélection : le 15 novembre 2000 contre les Pays-Bas (1-2)
Dernière sélection : le 13 juin 2014 contre les Pays-Bas (1-5)
Catalogne: 12 matchs, 2 buts
olympique: 6 sélections, 2 buts
espoirs: 25 sélections, 7 buts
1997/99 FC Barcelone B (ESP) 61 matchs, 2 buts
1998/2015 FC Barcelone (ESP) 767 matchs, 85 buts
(Championnat d'Espagne: 505 matchs, 58 buts)
(Coupe d'Espagne: 70 matchs, 9 buts)
(Supercoupe d'Espagne: 14 matchs, 4 buts)
(Ligue des Champions: 157 matchs, 12 buts)
(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 1 but)
(Supercoupe de l'UEFA: 3 matchs)
(Coupe du Monde des clubs: 5 matchs, 1 but)
2015/19 Al Sadd (QAT) 117 matchs, 25 buts
(Championnat du Qatar: 82 matchs, 21 buts)
(Coupe du Qatar: 18 matchs)
(Ligue des Champions asiatiques: 17 matchs, 4 buts)
Joueur magnifique à la passe de velours et au timing parfait, Xavi est l’architecte des grands succès du FC Barcelone et de la sélection espagnole.
Faire briller les autres et rester dans l’ombre, c’était tout lui. Le lutin catalan était la pièce maîtresse du tiki taka mis en place par Pep Guardiola, jeu de possession fait de passes courtes et rapides. Il est le meilleur passeur de son temps, il est un régulateur au cœur du jeu blaugrana adepte des passes en profondeur et de gestes inimaginables. Son nom est associé à ceux de Sergio Busquets et Andrés Iniesta, trio magique formant alors le milieu de terrain le plus complet et performant au monde. Mieux, il est devenu le chef d’orchestre de cette symphonie fantastique. Arrivé au Barça à l'âge de 11 ans, il est un pur produit de la Masia, où ont été forgés son corps et son jeu. Où il s’est imprégné d’idées qui sont gravées à vie dans son disque dur. Xavi a tout assimilé, tout compris. Le milieu espagnol est un génie du football qui sublime le jeu et met en valeur ses partenaires. Car oui, Xavi n’est pas une idole, mais sans lui et sa qualité de passes décisives, Messi & Co ne seraient peut-être jamais devenus les joueurs qu’ils sont. Le petit maestro atteint son apogée en 2008, et règne alors au milieu de terrain pendant sept longues années. Déjà auréolé de trois victoires en championnat et d’une Ligue des champions, "Maqui" éclabousse les pelouses européennes de sa classe et ce n’est le rival honni du Real Madrid défait 6 buts à 2 au Bernabéu qui pourra dire le contraire. Dans ce Clásico entré dans la légende, le lutin prodigieux marche sur l’eau et adresse à ses partenaires quatre des six passes décisives. Champion d’Espagne 2009 suite à ce remarquable coup d’éclat, Xavi aboutit la saison en qualité de meilleur passeur de Liga avec vingt offrandes, et triomphe en Copa del Rey et en Ligue des champions. Meilleur passeur de la compétition européenne, encore, Xavi remporte un triplé historique avec le club catalan et se positionne pour la toute première fois sur le podium du Ballon d’or. La suite de l’aventure en Catalogne est tout aussi jalonnée de succès pour le maestro espagnol qui empile les trophées dans son armoire. Il est ainsi sacré huit fois roi d’Espagne, s'octroie quatre coupes du Roi et remporte quatre Ligue des champions avec les Blaugrana, il ajoute même un championnat du Qatar lors d’une ultime pige au Moyen-Orient en fin de carrière. Dans une sélection espagnole à l’ADN barcelonais prononcé, Xavi remporte la Coupe du monde 2010 et l'Euro en 2008 et 2012. Meilleur joueur du championnat d'Europe des Nations en 2008, celui que l’on qualifie de meilleur milieu relayeur de l’histoire aura tout gagné en club comme en sélection, mais n’aura injustement jamais pu remporter la couronne de Ballon d’or.