Football-the-story

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Abderrahman Mahjoub

Abderrahmane Mahjoub.jpg
photo: ©AFP
 
Abderrahman Mahjoub
 
عبد الرحمن بلمحجوب
Né le 25 avril 1929 à Casablanca (MAR)
Décédé le 31 août 2011 à Casablanca (MAR)
https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4823080_201505155546743.png Marocain/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Milieu offensif/Attaquant, 1m80
Surnoms: Le Prince du Parc, Belmahjoub
 
https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 7 sélections
(Matchs amicaux: 5 sélections)
(Qualif Coupe du monde: 1 sélection)
(Coupe du monde: 1 sélection)
 
1ère sélection : le 17 décembre 1952 contre le Luxembourg (8-0)
 
https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4823080_201505155546743.png 4 sélections
(Matchs amicaux: 2 sélections)
(Qualif Coupe du monde: 2 sélections)
 
Dernière sélection : le 15 avril 1962 contre la Pologne (1-3)
 
1948/51 US Marocaine (MAR)
1951/53 RC Paris (FRA) 60 matchs, 14 buts
(Championnat de France: 52 matchs, 14 buts)
(Coupe de France: 4 matchs)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs)
1953/54 OGC Nice (FRA) 38 matchs, 6 buts
(Championnat de France: 30 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 3 buts)
1954/60 RC Paris (FRA) 95 matchs, 15 buts
(Championnat de France: 86 matchs, 15 buts)
(Coupe de France: 6 matchs)
(Coupe Charles Drago: 3 matchs)
1960/63 SO Montpellier (FRA) 107 matchs, 41 buts
(Championnat de France: 63 matchs, 22 buts)
(Championnat de France de D2: 35 matchs, 17 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe Charles Drago: 1 match)
1963/64 RC Paris (FRA) 23 matchs, 4 buts
(Championnat de France: 15 matchs, 3 buts)
(Barrages: 4 matchs)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Coupe d'Europe des Villes de foires: 2 matchs, 1 but)
1964/68 WAC Casablanca (MAR)
 
Séduisant milieu de terrain des années 50, Abderrahman Mahjoub fait partie des meilleurs joueurs de l'histoire du foot nord-africain. L'un des premiers marocains, après Larbi Ben Barek, a écrire ses plus belles pages dans le championnat de France.
 
Né le 25 avril 1929 à Casablanca, le jeune Abdou fait ses classes à l’US Marocaine, l’une des formations phares du pays. Il verra notamment éclore le redoutable buteur Just Fontaine. Grâce à de brillantes performances individuelles, il débarque en Métropole à 22 ans et signe au Racing Club Paris en 1951, une saison après son frère Mohamed qui avait atterri du côté de l'Olympique de Marseille. Milieu offensif, meneur de jeu ou attaquant de pointe, Mahjoub est capable d’évoluer partout devant. Agile et costaud, c’est un virtuose du ballon rond qui débarque en première division. Et il ne va pas tarder à s‘imposer sous le maillot ciel et blanc. Pour sa première saison, il plante 11 buts et devient selon la presse "le Prince du Parc". Malgré de bonnes stats, la coqueluche de Colombes ne peut empêcher la dégringolade de son équipe qui finit la saison dans la deuxième partie du classement. L’année suivante, avec les arrivées du charmant brésilien Yeso Amalfi et le redoutable avant-centre franco-polonais Thadée Cisowski, il recule sur le terrain pour s'installer dans l'entrejeu. Il marque nettement moins. Le Racing va vivre une saison cauchemar, malgré un effectif de qualité, pour terminer relégable. Pas vraiment motivé à l’idée de jouer dans l'antichambre de l'élite, Mahjoub s’envole pour la Côte d’Azur.
 
Abderrahmane Mahjoub.jpg
Photo: ©DR
 
Sous ses nouvelles couleurs, il retrouve alors Just Fontaine à Nice. Leur entente mène les Aiglons au sacre en Coupe de France le 23 mai 1954, contre l'Olympique de Marseille du tout aussi brillant Ben Barek. Il explose littéralement sur la promenade des Anglais, et ses bonnes prestations lui ouvrent directement les portes de l’équipe de France. Appelé pour la première fois en match de qualif contre le Luxembourg en décembre 1953 pour une victoire 8 buts à 0, il devient le second joueur marocain après la "Perle Noire" à porter le maillot frappé du coq. Sélectionné pour disputer la Coupe du Monde 1954 en Suisse, les Tricolores se feront sortir dès le premier tour, mais il jouera la seconde rencontre face au Mexique pour une victoire inutile 3 buts à 2. Par la suite, il mouillera le maillot Bleu encore trois fois jusqu’en 1955 avant de disparaître définitivement de la sélection. En effet, le Maroc devient indépendant. Il va guider la sélection nationale lors de ses premières échéances. Il écrit notamment une des premières pages de son histoire. C'était face à l'Espagne d’Alfredo Di Stefano lors d'un barrage Afrique/Europe comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 1962. En effet, malgré l'élimination, beaucoup d'observateurs ont admiré le style de jeu des jeunes de l'Atlas.
 
Entre temps, il rentre dans la capitale, dans son club de cœur, le Racing. L’équipe est assez irrégulière, capable du meilleur comme du pire. Sa situation personnelle va se détériorer au fil des saisons, la faute à de nombreuses blessures. Il joue de moins en moins et son influence s’amenuise. Trop vieux à 31 ans selon ses dirigeants, il claque la porte en 1960 pour rejoindre Montpellier en D2. À l’échelon inférieur, il retrouve la joie de vivre et le chemin des filets. Fort de ses 17 buts, la vedette emmène les Pailladins au titre de champion de D2. C’est en attaque qu’il donne la pleine mesure de son talent, dans un trident offensif irrésistible avec l’Ivoirien Sékou Touré et le Camerounais Frédéric N’Doumbé. Mais si les héraultais se maintiennent haut la main en 1962, ils le doivent en grande partie aux 13 buts de Mahjoub. Malheureusement, il ne pourra éviter la relégation en 1963. Il repart alors chez les Racingmen, où il ne va pas énormément joué, barré par Guy Van Sam et François Heutte. Pour sa dernière saison en France, il connaît une nouvelle relégation, sa troisième à titre personnel. Il rentre au Maroc et termine tranquillement sa carrière au WAC Casablanca, avec lequel il sera champion en 1966. Devenu entraîneur, la fédération marocaine le sollicite à maintes reprises pour prendre en main la sélection, notamment en 1967 et en 1973. Il répond avec dévouement et compétence, tente de mettre sur la bonne voie le football de sa patrie mais se heurte à chaque fois au conservatisme des dirigeants. Homme de cœur, loyal et honnête, il ne cède pas aux arrangements. Alors, il s’éloigne des terrains, se consacre à sa famille et s’occupe de son petit restaurant à Casablanca. Le 31 août 2011, on apprend la disparition de l'ancien petit prince de Paris, à la suite d'une longue maladie, dans sa ville natale. Il avait 82 ans.
 
PALMARÈS
 
Champion du Maroc en 1966 (Wydad Casablanca)
Vainqueur de la Coupe de France en 1954 (OGC Nice)
Champion de France de D2 en 1961 (SO Montpellier)


08/12/2022
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