Roumanie
Rodion Camataru
Photo: ©DR
Rodion Cămătaru
Né le 22 juin 1958 à Strehaia (ROU)
Roumain, Attaquant, 1m90
Surnom: "Cami"
73 sélections, 21 buts
(Matchs amicaux: 38 sélections, 12 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 17 sélections, 5 buts)
(Qualif Euro: 14 sélections, 3 buts)
(Euro: 3 sélections)
(Coupe des Balkans des nations: 1 sélection, 1 but)
1ère sélection : le 13 décembre 1978 contre la Grèce (1-2)
Dernière sélection : le 12 septembre 1990 contre l'Écosse (1-2)
non-officiel: 2 sélections, 1 but
Olympique: 2 sélections
Espoirs: 3 sélections, 1 but
Puissant attaquant roumain, Rodion Cămătaru a remporté le Soulier d’Or européen en 1987 avec 44 buts inscrits. Toutefois, ce trophée individuel lui sera destitué par la suite pour tricherie...
Tout commence d'abord dans la rue pour ce jeune gamin de Strehai, sa ville natale. Formé chez les jeunes de Progresul, il part jouer à l'Universitatea Craiova à l'âge de 16 ans. Costaud, technique, bon dans le jeu aérien et rapide, le colosse des Carpates devient très vite un redoutable finisseur devant les cages. De 1974 à 1986, il remporte deux titres de champion et plante 122 buts en 288 rencontres. Désireux de rejoindre un plus grand club de Divizia A, il signe au Dinamo Bucarest à l'aube de la saison 1986-1987. Il sera chargé, évidemment, de marquer des buts. Pari validé dès son premier exercice. En effet, l'avant centre des "Câinii Roșii" enfile les pions comme des perles. 44 au total et le prestigieux Soulier d'Or européen dans la poche. Que demandait de mieux. Oui mais voilà, cette victoire fait polémique. Il faut dire qu’il n’a pas seulement marqué 44 buts: il en a inscrit 20 lors des six dernières journées de championnat! Juste après la trêve, il était encore à dix longueurs de son rival de l'Austria Vienne Anton Polster. Mais comment est-ce possible?
Photo: ©Universitatea Craiova
Tout est partie d'une idée supposé folle du dirigeant Nicolae Ceaușescu qui veut rehausser l’image de toute une nation. Le Steaua déjà champion, il n'y a plus rien à attendre en cette fin de saison. Seule la récompense du meilleur buteur de tous les championnats du Vieux continent est encore presque jouable. Il le sera. Le "Conducator" donne alors le feu vert et offre tout les droits pour que Cămătaru soit le grand vainqueur. La 25ème journée démarre en trombe pour le buffle qui signe, déjà, un quadruplé contre le Victoria Bucarest. En contrepartie, le club filiale du Dinamo a le droit exceptionnellement de partager les points (4-4). La suite est une fumisterie. Des scores improbables, des penalties offerts sur un plateau par des arbitres rémunérés par la Securitate et des victoires cadeaux à des formations au bord de la relégation. 26 réalisations lors des 10 dernières journées, dont un quintuplé, deux quadruplés et ce fameux triplé pour la dernière journée, le 25 juin 1987, dans l’antre du Rapid Bucarest. Ce derby est resté dans la mémoire des nostalgiques pour les réactions en tribunes. Dès le premier but de l’attaquant star, les spectateurs se mettent à chanter: "Cămătaru, hai pe noi, să ne dai şi golul doi!" ("Cămătaru, vient à nous, marque-nous un deuxième but!"). Pour le second: "Ța, ța, ța, căpriță ța, Cămătaru ia gheata!" ("Petite chèvre, Cămătaru, prends le soulier!") et quand arrive le hat-trick, les supporters de la tribune latérale se déchaussent, secouent leurs chaussures et scandent: "Cămătaru Rodion, nu iei gheată, iei șoșon!" ("Cămătaru Rodion, t’as pas le soulier, t’as le chausson!") avant de les jeter sur le terrain. Une autre chanson à la fin du temps réglementaire à la gloire du rival de Cămătaru pour le sacre européen, l’Autrichien Anton Polster, est entonné: "Toni Polster, unde eşti, să vezi circul din Giuleşti?!" ("Toni Polster, où es-tu, vois le cirque de Giuleşti!").
Les prestations de l’attaquant du Dinamo et la complicité bienveillante de ses adversaires lui apportent au final le convoité Soulier d’Or. Un titre retiré bien plus tard par le journal sportif français "l'Équipe" qui le réattribue au Bomber autrichien. Par la suite, le trophée disparaîtra durant quelques années à cause de ce type de pratique avant de subir un changement de règlement, avec notamment l’attribution de coefficients à chaque championnat. De son côté, Rodion Cămătaru ne brillera plus. Usé et handicapé par une énorme vis dans la clavicule, l'homme aux 22 buts en 75 sélections poursuit son chemin en Belgique à Charleroi puis aux Pays-Bas à Heerenveen. Sans grand succès et bien loin de son total de meilleur buteur européen de 1987...
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe des Balkans des nations en 1980 (Roumanie)
Champion de Roumanie en 1980 et 1981 (Universitatea Craiova)
Vice-Champion de Roumanie en 1982, 1983 (Universitatea Craiova), 1987, 1988 et 1989 (Dinamo Bucarest)
Vainqueur de la Coupe de Roumanie en 1977, 1978, 1981 et 1983 (Universitatea Craiova)
Finaliste de la Coupe de Roumanie en 1975, 1985 (Universitatea Craiova), 1987 et 1989 (Dinamo Bucarest)
Finaliste de la Coupe des Pays-Bas en 1993 (SC Heerenveen)
Vice-champion des Pays-Bas de D2 en 1993 (SC Heerenveen)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur du championnat de Roumanie en 1987 (44 buts) (Dinamo Bucarest)
Gheorghe Craioveanu
Photo: ©DR
Gheorghe Craioveanu
Né le 14 février 1968 à Hunedoara (ROU)
Roumain, Attaquant, 1m82
Surnom: Gica
25 sélections, 4 buts
(Matchs amicaux: 11 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 1 sélection)
(Qualif Euro: 5 sélections)
1ère sélection : le 8 septembre 1993 contre les Iles Féroé (4-0)
Dernière sélection : le 9 juin 1999 contre l'Azerbaïdjan (4-0)
Gratian Sepi
Photo: ©DR
Grațian Sepi
Né le 30 décembre 1910 à Valkany (AUT-HON)
Décédé le 6 mars 1977
Roumain, Attaquant
Surnom: le Tank des Balkans
23 sélections, 14 buts
(Matchs amicaux: 14 sélections, 10 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection, 1 but)
(Coupe du monde: 1 sélection)
(Coupe des Balkans des nations: 7 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 15 avril 1928 contre la Turquie (4-2)
Dernière sélection : le 8 juillet 1937 contre la Lituanie (2-0)
Vice-champion de Roumanie en 1933 (Universitatea Cluj) et 1939 (Ripensia Timișoara)
Anghel Iordanescu
Photo: ©Panini sticker Argentine 78
Anghel Iordănescu
Né le 4 mai 1950 à Bucarest (ROU)
Roumain, Attaquant, 1m76
Surnom: le Cobra, Tata Puiu
57 sélections, 21 buts
(Matchs amicaux: 27 sélections, 7 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 4 buts)
(Qualif Euro: 11 sélections, 3 buts)
(Coupe des Balkans des nations: 5 sélections, 7 buts)
1ère sélection : le 22 septembre 1971 contre la Finlande (4-0)
Dernière sélection : le 10 octobre 1981 contre la Suisse (1-2)
Champion de Roumanie en 1976 et 1978 (Steaua Bucarest)
Vice-Champion de Roumanie en 1977 et 1980 (Steaua Bucarest)
Vainqueur de la Coupe de Roumanie en 1970, 1971, 1976 et 1979 (Steaua Bucarest)
Finaliste de la Coupe de Roumanie en 1977 et 1980 (Steaua Bucarest)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur du championnat de Roumanie en 1982 (20 buts) (Steaua Bucarest)
Marius Lacatus
Photo: ©DR
Marius Lăcătuș
Marius Mihai Lăcătuș
Né le 5 avril 1964 à Brasov (ROU)
Roumain, Attaquant, 1m81
Surnom: Fiara
84 sélections, 13 buts
(Matchs amicaux: 37 sélections, 6 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 15 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 5 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 24 sélections, 4 buts)
(Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 7 février 1984 contre l'Algérie (1-1)
Dernière sélection : le 26 juin 1998 contre la Tunisie (1-1)
: 1 sélection, 1 but
Ancienne gloire du foot roumain, l'excellent Marius Lăcătuș est une légende du grand Steaua Bucarest des années 80 et 90.
Formé au au FCM Braşov, il rejoint en 1983 le Steaua alors qu’il était sur le point de signer avec le Dinamo, son grand rival. Un choix qui s'avèrera payant. Dix fois champion de Roumanie et vainqueur de sept coupes nationales, son point d'orgue avec les Roș-Albaștrii reste cette finale surprise de C1 remportée en 1986 contre le FC Barcelone, inscrivant un des deux tirs au but, avec Gavril Balint (0-0, 2 tirs au but à 0). Aux côtés du surdoué Gheorghe Hagi et du vieux briscard Victor Piturca, celui qu'on surnommait la "Bête" pour son jeu âpre mais aussi son style déroutant et rebelle dispute une seconde finale trois ans plus tard, perdue cette fois-ci contre un Milan AC au sommet de son art (victoire 4 buts à 0), avec une mention spéciale aux deux derniers Ballon d'Or de l'époque Ruud Gullit et Marco Van Basten qui claquent chacun un doublé. Joueur roumain le plus titré, Marius Lăcătuș peut aussi se targuer du nombre de buts marqués par un joueur de Bucarest sur la scène européenne, un record affiché à 17 pions. International roumain à 84 reprises, cet attaquant au sacré caractère a participé à deux Coupes du Monde, en 1990 et 1998, ratant toutefois celle de 1994, où les Tricolori avait atteint les quarts de finale. Notamment à cause de ses choix de carrière avec des passages en demi-teinte d'abord à la Fiorentina, puis au Real Oviedo. Après avoir raccroché les crampons en 2000, il est devenu un entraîneur versatile, avec pas moins d'une demi-douzaine de passage sur les bancs roumains en quinze ans, et un crochet comme assistant coach du Panama.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1986 (Steaua Bucarest)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1989 (Steaua Bucarest)
Vainqueur de la Supercoupe de l'UEFA en 1986 (Steaua Bucarest)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1986 (Steaua Bucarest)
Champion de Roumanie en 1985, 1986, 1987, 1988, 1989, 1994, 1995, 1996, 1997 et 1998 (Steaua Bucarest)
Vice-Champion de Roumanie en 1984 et 1990 (Steaua Bucarest)
Vainqueur de la Coupe de Roumanie en 1985, 1987, 1988, 1989, 1996, 1997 et 1999 (Steaua Bucarest)
Finaliste de la Coupe de Roumanie en 1990 (Steaua Bucarest)
Vainqueur de la Supercoupe de Roumanie en 1994, 1995 et 1998 (Steaua Bucarest)