Football-the-story

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Francisco Gento

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Photo: ©Marca

 

Francisco Gento

Francisco "Paco" Gento Lopez

Né le 21 octobre 1933 à Guarnizo (ESP)

Décédé le 18 janvier 2022 à Madrid (ESP)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923051_201506181132842.png Espagnol, Ailier gauche, 1m71

Surnoms: Galerna del Cantábrico (Tempête de Cantabrique), La Boule de feu

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923051_201506181132842.png 43 sélections, 5 buts

(Matchs amicaux: 23 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections)

(Coupe du Monde: 5 sélections)

(Qualif Euro: 7 sélections, 3 buts)

 

1ère sélection : le 18 mai 1955 contre l'Angleterre (1-1)

Dernière sélection : le 15 octobre 1969 contre la Finlande (6-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923051_201506181132842.png B: 1 sélection

 

1951/53 Racing Santander (ESP) 14 matchs, 2 buts

(Championnat d'Espagne: 10 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Espagne: 4 matchs)

1953/71 Real Madrid (ESP) 618 matchs, 182 buts

(Championnat d'Espagne: 428 matchs, 128 buts)

(Coupe d'Espagne: 74 matchs, 22 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 89 matchs, 30 buts)

(Coupe des Coupes: 6 matchs)

(Coupe Intercontinentale: 2 matchs, 1 but)

(Coupe Latine: 4 matchs, 3 buts)

(Petit Coupe du Monde des clubs: 6 matchs)

 

En France, Francisco Gento est un nom seulement connu par les puristes du football. Au contraire, c'est une véritable légende de l'autre côté des Pyrénées. Il est l'un des meilleurs ailiers gauches espagnols de l'histoire du football, comme en atteste son palmarès époustouflant avec douze Ligas remportés et dix-huit saisons passées au Real Madrid. Mais surtout, Gento est le seul homme dans l'histoire du football à avoir remporté...six Ligue des Champions! 

 

La tempête de Cantabrie

 

Pourtant au départ, rien dans les origines de Gento ne laissait présager un avenir aussi radieux. Issu d'une famille modeste où le père travaille comme chauffeur, le gamin est obligé de quitter l'école dès l'âge de 14 ans pour aider les siens à survivre. C’est à Guarnizo, un village situé dans la verdure de Cantabrie, que le petit Francisco apprend à taper dans le ballon. Le gamin est alors adolescent, mais il apprend vite. C'est en marquant neuf buts dans un match de championnat régional qu'il se fait remarquer pour la première fois par le Racing Santander. Il fait ses débuts avec le club espagnol en première division lors de la saison 1952–1953. Un seul exercice au cours de laquelle il se révèle agile et adroit. En effet, repéré par l’incontournable intermédiaire du Real Madrid Luis Guijarro, il est supervisé lors d’un match amical entre les deux équipes. Malheureusement, l’expérience tourne court, rapidement victime d’une commotion cérébrale à l’issue d’un choc avec le rude défenseur Lesmes. Mais il convainc tout de même le club Merengue qui le fait signer dans la foulée, et dont il va devenir un joueur légendaire avec le numéro 11 dans le dos. 

 

Au coté d'Alfredo Di Stefano et José Santamaria, il va largement contribuer à la légende du club madrilène. Ailier gauche très rapide et technique, l’ailier surnommé "Galerna del Cantabrico" ("Tempête de Cantabrie") connaît des débuts difficiles mais garde une conduite exemplaire sur et en dehors du terrain. Surnommé également pour sa vitesse hors du commun la "boule de feu" (chronométré en 11 secondes 7 au 100 mètre balle au pied, ce qui est encore aujourd’hui une performance assez exceptionnelle), il semble plus limité sur le plan technique. On parle même déjà d'un départ en prêt à Osasuna, avorté grâce à l'insistance de Di Stefano auprès de son président Santiago Bernabeu de le conserver. Dans son couloir, il le disait lui-même, son rôle n’était pas bien compliqué: "Je cours, je cours, je cours sur l’aile et d’un seul coup, je centre en retrait." Le destin se charge alors de donner un coup de pouce à la carrière madrilène de Gento, avec l'arrivée du milieu offensif Héctor Rial. Aux côtés de l'Argentin, il apprend à dominer le ballon, à maîtriser ses courses et à peaufiner ses débordements. Passer maître dans l'art des passes décisives grâce à des centres remarquable de précision, le madrilène était également capable de se muer en buteur lorsque l’occasion se présentait. Son corps d’athlète lui permettait de réaliser de grandes performances, et ce sur la durée. Champion d'Espagne dès sa première saison, les Merengues conservent leur titre l'exercice suivant et remporte la Coupe Latine en 1955. Ensuite, les Madrilènes enlèvent la première édition de la Coupe d'Europe des clubs champions et initient ainsi cinq années de domination européenne, un exploit resté inégalé. Reims, la Fiorentina, le Milan AC, le Stade une nouvelle fois et l'Eintracht Francfort échoueront tous à faire chuter le Real de son piédestal. Les allemands notamment se prendront une fessée 7 buts à 3 en 1960 qui reste encore aujourd'hui le plus gros score dans une finale de Coupe d'Europe. Les espagnols exercent une hégémonie totale sur la scène européenne comme personne d'autre ne l'a fait depuis. En 1960, la Casa Blanca dispute la première édition de la Coupe intercontinentale, face aux Uruguayens de Peñarol. Après un nul en Amérique du Sud, une victoire 5 buts à 1 en terre madrilène, au cours de laquelle Gento inscrit le cinquième but, leur assurent le titre mondial.


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Photo: ©Keystone/Getty images

 

Le palmarès le plus étoffé du foot européen

 

Gento est le seul joueur à avoir disputé 15 Coupes d'Europe consécutives. Sur ces 15 participations, il a joué huit finales et en a gagné six. C'est un record absolu qui tient toujours, comme celui du nombre de Ligas qu'il a remportés, à savoir 12. Oui, douze. Il a disputé 618 matchs sous la tunique blanche en 18 saisons, inscrivant au passage la bagatelle de 182 buts. L'importance de Gento à Madrid est tellement immense qu'on hésite pas à le rappeler pour la finale de Coupe des Coupes en 1971 alors qu'il à mis fin à sa carrière un an auparavant. Malheureusement, le joueur alors âgé de 36 ans ne peut empêcher la défaite contre les anglais de Chelsea lors d'une finale à rejouer (1-1 puis 2 buts à 1). Il raccroche définitivement les crampons après cette finale perdue.

 

La vie en blanc

 

Côté sélection, il n'obtient pas le succès escompté. En 43 sélections pour six buts inscrits, l'ailier est notamment sélectionné pour les Coupes du Monde de 1962 et 1966, et dispute en tout cinq rencontres durant les deux tournois. La Roja se fera sortir vite fait sans briller à chaque fois. Durant les qualifications pour l'Euro 1964, Gento marque un but, mais c'est une soi-disant blessure qui le privera de la liste du sélectionneur José Villalonga pour la grand-messe du football européen, qui a lieu cette année-là à domicile. D'ailleurs, l’Espagne remporte cet Euro, qui sera son premier titre international. Il a été pendant de nombreuses années le joueur le plus capé de la Roja. Après avoir raccroché les crampons, le mythique ailier gauche se reconvertit alors en entraîneur. Il officie sur les bancs de Castilla, Castellón, Palencia, Grenade et enfin à la tête des jeunes du Real Madrid. Sa réussite en tant que technicien sera modeste. Le Real Madrid lui rend désormais hommage à différentes occasions en reconnaissance de ses loyaux services. Président d’honneur du Real Madrid, il était auparavant ambassadeur de la Casa Blanca en Europe, puis dans le Monde. Preuve de son attachement au Santiago Bernabéu, Paco Gento offre tout son patrimoine historique sportif au club. Au total, pas moins de 1600 souvenirs de son époque de joueur, soit de 1953 à 1971, viennent garnir les armoires du musée madridista. C'est à ça qu'on reconnaît une légende et Francesco Gento en est une vraie. Il s'est malheureusement éteint le 18 janvier 2022 à l'âge de 88 ans. Après ses illustres partenaires du passé (PuskasDi Stefano et Kopa), il est la dernière légende d'une équipe qui avait donné sa dimension en Coupe d'Europe au club madrilène.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1956, 1957, 1958, 1959, 1960 et 1966 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1962 et 1964 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1960 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 1966 (Real Madrid) 

Finaliste de la Coupe des Coupes en 1971 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe Latine en 1955 et 1957 (Real Madrid)

Vainqueur de la petite Coupe du Monde des clubs en 1956 (Real Madrid)

Champion d’Espagne en 1954, 1955, 1957, 1958, 1961, 1962, 1963, 1964, 1965, 1967, 1968 et 1969 (Real Madrid)

Vice-Champion d’Espagne en 1959, 1960 et 1966 (Real Madrid)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1962 et 1970 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1958, 1960, 1961 et 1968 (Real Madrid)

 

 DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu légende sportif du journal espagnol "Marca" en 2007

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2005

À reçu le trophée "Triana Monchin" pour son esprit sportif en 1966

À reçu la Médaille d'or du mérite sportif de Cantabrie en 1996

À reçu la Médaille de l'Ordre de Cisneros de la ville de Madrid

 

DIVERS

 

- Il a fait partie également de la sélection mondiale qui a rencontré l'Angleterre à Wembley en 1963 pour célébrer le centenaire de la création de la Fédération anglaise. Outre Gento, la sélection mondiale comptait notamment Lev Yachine, Raymond Kopa, EusébioPelé et Ferenc Puskas.

- Ses deux frères, Julio et Antonio, sont devenu aussi footballeurs professionnels. Les deux ont notamment évolué ensemble au Racing Santander.



26/12/2014
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