Football-the-story

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Pahiño, le buteur légendaire de Gallice

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Photo: ©RealMadrid

 

Pahiño

 

Manuel Fernández Fernández

Né le 21 janvier 1923 à Vigo (ESP)

Décédé le 12 juin 2012 à Madrid (ESP)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923051_201506181132842.png Espagnol, Attaquant

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923051_201506181132842.png 3 sélections, 3 buts

(Matchs amicaux: 3 sélections, 3 buts)

 

1ère sélection : le 20 juin 1948 contre la Suisse (3-3)

Dernière sélection : le 27 novembre 1955 contre l'Eire (2-2)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923051_201506181132842.png B: 1 sélection

 

1943/48 Celta Vigo (ESP) 130 matchs, 91 buts
(Championnat d'Espagne: 82 matchs, 57 buts)
(Championnat d'Espagne de D2: 21 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Espagne: 27 matchs, 21 buts)
1948/53 Real Madrid (ESP) 143 matchs, 125 buts
(Championnat d'Espagne: 124 matchs, 109 buts)
(Coupe d'Espagne: 19 matchs, 16 buts)
1953/56 Deportivo La Corogne (ESP) 78 matchs, 49 buts
(Championnat d'Espagne: 72 matchs, 46 buts)
(Coupe d'Espagne: 6 matchs, 3 buts)
1956/57 Granada CF (ESP) 15 matchs, 8 buts

 

Deux fois meilleur buteur en Liga, Pahiño était un attaquant prolifique des années 40 et 50 au caractère bien trempé.

 

Né le 21 janvier 1923 dans la province de Pontevedra, Manuel Fernández Fernández de son nom complet touche ses premiers ballons sur les plages de Vigo, tout en travaillant dans les champs avec sa famille qui a survécu à la famine de la guerre civile espagnole. Déterminé à percer dans le football, ce talent naturel fait toutes ses gammes dans la ville Galicienne. Au Navia CF, à l'Arenas Alcabre avant de signer au Celta en 1943, à l'âge de 19 ans. Titulaire aussitôt, celui qui est surnommé à la base Paíño, comme le petit oiseau de mer, remasterisé par un journal local en Pahiño, termine Pichichi en 1948 avec 23 pions inscrits. Ces buts emmènent cette saison-là les Celestes à la quatrième place du championnat, le meilleur classement du club au 20ème siècle, et en finale de la Copa del Generalísimo, battu par le Séville FC 4 buts 1.

 

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Photo: ©DR

 

Redoutable dans la surface, excellent de la tête, ce joueur intrépide et combatif ne faisait pas de cadeaux aux défenseurs un peu trop agressif, rendant coup pour coup. C'est tout logiquement qu'il signe dans la foulée au Real Madrid, désiré par Santiago Bernabeu en personne. Arrivé en même temps que Miguel Muñoz, il s'impose à la pointe de l'attaque de la Casa Blanca. En cinq saisons, il aura planté au total 125 buts en 143 rencontres, un ratio exceptionnel seulement battu par Cristiano Ronaldo et Ferenc Puskas. De nouveau meilleur buteur du championnat en 1952 avec 28 réalisations, il fera chou blanc niveau palmarès avec les Merengues. Seul satisfaction, la conquête de la Petite coupe du Monde des clubs organisée au début des années 50 à Caracas au Venezuela et remportée contre les équipes sud-américaines de Botafogo, de La Salle FC et du Millonarios. D'ailleurs durant la partie face aux colombiens de Bogota, il s'accroche avec un certain Alfredo Di Stefano. À deux doigts d'en venir aux mains, les deux joueurs têtus seront expulsés mais ne veulent pas quitter le terrain. Ils termineront finalement la rencontre et se lieront d'amitié par la suite. Le Divin Chauve remplacera le numéro 9 à son départ, qui regrettera ouvertement de ne pas avoir pu jouer avec lui.

 

Passé par le Deportivo La Corogne, où il offre en 1955 le premier Trophée Teresa-Herrera aux Blanquiazules et côtoie un futur Ballon d'Or nommé Luis Suarez, il raccroche les crampons à Grenade en 1957. Lors de sa dernière saison chez les pro, il s'octroie son premier titre officiel, le championnat d'Espagne de D2. Son palmarès ne se remplira pas non plus en sélection. Célèbre pour ses opinions de gauche dans un pays qui vivait sous le régime Franquiste, il ne rejoindra la Roja qu'à trois reprises. Pour sa première cape internationale en 1948, à la mi-temps d'un match amical contre la Suisse, il sourit sarcastiquement aux paroles lancé par le général Gómez Gamalloa qui conclut par un "cojones y españolía". Ce qui n'est pas passé inaperçu auprès des militaires. Probablement banni par la suite, il rate ainsi la quatrième place de la Coupe du Monde 1950. Étiqueté comme le footballeur Rouge des années de peur, il devient un temps le bouc-émissaire de l'organe journalistique de la Phalange espagnole "Arriba" qui mettait en doute le patriotisme d'un lecteur d'ouvrages de Tolstoï, de Dostoïevski et d'Ernest Hemingway comme l'était Pahiño. Craignant longtemps pour sa vie, il ne se montrait plus, mais ne se cachait pas pour autant. Après avoir raccroché les crampons, il travaille avec son beau-père dans la construction navale sur la côte Cantabrique. Loin du ballon rond, il vit durant des années à Pasaia avant de revenir s'installer à Madrid. Là où le plus grand buteur galicien rend son dernier souffle le 12 juin 2012 à l'âge de 89 ans.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe d'Espagne en 1948 (Celta Vigo)

Champion d'Espagne de D2 en 1957 (Granada CF)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur Buteur du championnat d'Espagne en 1948 (20 buts) (Celta Vigo) et 1952 (28 buts) (Real Madrid)



13/01/2023
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