Rudi Hiden
Photo: ©Ullstein Bild
Rudi Hiden
Josef Rudolf Hiden/Rodolphe Hiden
Né le 9 mars 1909 à Graz (AUT)
Décédé le 11 septembre 1973 à Vienne (AUT)
Autrichien / Français, Gardien de but, 1m84
20 sélections
(Matchs amicaux: 13 sélections)
(Coupe Internationale: 7 sélections)
1ère sélection : le 6 mai 1938 contre la Yougoslavie (3-0)
1 sélection
(Match amical: 1 sélection)
Dernière sélection : le 28 janvier 1940 contre le Portugal (3-2)
Merveilleux gardien de but, Rudi Hiden fait partie des meilleurs portiers d'avant-guerre aux côtés de Pierre Chayriguès, Ricardo Zamora et Frantisek Planicka.
Associé à la fameuse "Wunderteam" au tournant des années 20 et 30, il a assuré les arrières de la sélection autrichienne à vingt reprises. Formé au Grazer AK, il est très vite repéré par le Wiener AC qui le recrute en 1927. Grand garçon athlétique et souple, moins théâtral qu’un Zamora mais très sûr, il captait les balles hautes alors que la plupart des gardiens de l’époque se contentaient de les boxer du poing, ce qui ne faisait qu’éloigner le danger. Après avoir conquis les foules du Prater durant six saisons, le Racing Club de Paris le récupère en 1933 à la suite du rocambolesque échec de son transfert à Arsenal. Les services de l’immigration anglaise l'ont refoulé près de quinze fois coup sur coup! Découragé, il avait accepté l'offre parisienne. C’est ainsi qu’il a gardé les cages Ciel et Blanc de 1933 à 1940. Pièce-maîtresse du club avant-guerre, il réalise le doublé Coupe-Championnat en 1936, et gagne encore la Coupe de France en 1939 et 1940. Très élégant, il séduisait beaucoup les femmes. Une vraie vedette de l'époque... avec les caprices qui vont avec! Il lui est arrivé notamment de refuser de jouer plusieurs mois au Racing pour obtenir une augmentation. C'était son coéquipier en défense Raoul Diagne qui le remplaçait durant toute son absence. Côté sélection, son Autriche est aspiré par le Troisième Reich en 1938. L’Anschluss, le prive de son allégeance. Il se fait naturaliser français. Les règlements interdisent de porter le maillot de deux équipes nationales différentes. Mais, autrefois international pour l’équipe d’une nation qui n’existe plus, il est autorisé à jouer pour la France. Engagé dans l’armée de son pays d’adoption en 1939, il est appelé pour un match contre le Portugal en janvier 1940 (victoire 3 buts à 2). Unique match officiel en bleu, il est le seul international à avoir joué contre et pour la France. Arrêté en 1946 avec sa maîtresse pour une grossière escroquerie, il bourlingue ensuite en Italie comme entraîneur d'équipes de second rang. Quand il voit sa maison sicilienne détruite par un tremblement de terre consécutif à une éruption de l’Etna, il rentre au pays et récupère sa nationalité autrichienne. Il rachète un hôtel près de la frontière slovène mais perd tous ses derniers schillings dans la faillite de cette établissement. Ruiné, une opération au genou le laisse quasi infirme, puis l'oblige à subir l'amputation de la jambe droite en 1972. Il disparaît un an plus tard. Il est enterré dans un cimetière viennois. Près des tombes de Hugo Meisl et de Matthias Sindelar, l'entraîneur et le meneur de jeu de la Wunderteam.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe Mitropa en 1931 (Wiener AC)
Champion de France en 1936 (RC Paris)
Vainqueur de la Coupe de France en 1936, 1939 et 1940 (RC Paris)
Vainqueur de la Coupe d'Autriche en 1931 (Wiener AC)
Finaliste de la Coupe d'Autriche en 1928 et 1932 (Wiener AC)
SOURCES/RESSOURCES
- Rudi Hiden, le transfuge du Wunderteam - Chroniques Bleues
- ↑Auteur: Follow @chroniquebleue
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