Gilmar
photo: ©Central Press
Gilmar
Gylmar dos Santos Neves
Né le 22 août 1930 à Santos (BRE)
Décédé le 25 août 2013 à São Paulo (BRE)
Surnom: O goleiro maior
(Matchs amicaux: 42 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Coupe du Monde: 14 sélections)
(Copa America: 15 sélections)
(Copa Roca: 5 sélections)
(Coupe Oswaldo Cruz: 7 sélections)
(Copa del Atlántico: 4 sélections)
(Coupe Bernardo O'Higgins: 5 sélections)
1ère sélection : le 1er mars 1958 contre la Bolivie (8-1)
Dernière sélection : le 12 juin 1969 contre l'Angleterre (2-1)
1951/61 SC Corinthians (BRE) 486 matchs
1961/69 Santos FC (BRE) 266 matchs
Force de la nature au palmarès hors-norme, Gilmar est considéré comme une légende parmi les portiers auriverde.
Ailier gauche de formation, Gylmar Dos Santos Neves n’est que remplaçant aux Corinthians lorsque le sélectionneur brésilien fait appel à lui en 1953. Absent du voyage en Suisse pour la Coupe du Monde l’année suivante, il finit par s’imposer comme le gardien incontournable d’une nouvelle génération brésilienne prête à tout rafler sur son passage. Lors du Mondial en 1958, son talent éclate au grand jour, derrière une Seleçao ultra-offensif à l'époque. Avec un inhabituel numéro 3 dans le dos, il n’encaisse son premier but qu’à l’occasion de la demi-finale face aux Bleus (5 buts à 2), contraint de s’incliner face à l’inévitable Just Fontaine, auteur de treize réalisations sur les terres suédoises. En finale, il reste encore quelques minutes à jouer entre la Suède, pays hôte, et le Brésil. Mais côté auriverde, plus aucun joueur ou presque n'arrive à contenir son émotion.
Après un dernier but de Pelé, suivi de peu par le coup de sifflet final de l'arbitre Maurice Guigue, une véritable explosion de joie s'empare du stade Rasunda. Le futur Roi, qui n'est alors qu'un jeune prince de 17 ans, fond en larmes dans les bras du gardien Gilmar, une image emblématique qui fera le tour du Monde. La scène, immortalisée par les caméras suédoises, est également entrée dans la légende personnelle du portier, âgé de dix années de plus que le jeune brésilien, et qui était resté imperturbable pendant toute la durée du tournoi. Si ce n'est pas lui qui portait le brassard, son expérience et sa classe faisaient de lui un exemple pour ses camarades et intimidaient les attaquants adverses.
photo: ©gazetapress.com
À l’aube de l’édition 1962, il débarque à Santos, où il rejoint alors le roi Pelé. Dans le sillage du phénomène, il remporte notamment quatre titres de champion du Brésil, deux Copa Libertadores et deux coupes intercontinentales. Au Chili, Gilmar se montre impérial, notamment au devant de Ferenc Puskas et de l’Espagne en phase de groupes. Emmené par les Vava, Pelé et autres Garrincha, le Brésil s’adjuge une deuxième couronne mondiale consécutive. Gilmar demeure d’ailleurs à ce jour dans l’histoire comme le seul gardien de but titulaire double champion du Monde. Quatre ans après ce second triomphe, il retarde pendant longtemps l’échéance, sans toutefois être en mesure d’éviter le naufrage des siens en Angleterre. Fort d’une grande expérience internationale, Gilmar se distingue comme le meilleur gardien auriverde de tous les temps, de par sa classe naturelle, tout en souplesse et en sobriété. Même dans les rencontres à émotions fortes, il impressionne de par son calme olympien, à l’inverse de bon nombre de ses coéquipiers.
Unanimement respecté, il raccroche les gants à 39 ans, après avoir incarné pendant près de 20 ans l'image du gardien par excellence. Désenchanté face aux dérives du football moderne, Gilmar demeure comme une icône nationale de son sport, symbole d’un football spectaculaire mettant en avant la force collective, au détriment des individualités. Une autre époque. Il décède le 25 août 2013 au Brésil à l'âge de 83 ans d'un infarctus du myocarde, quelques semaines après la disparition de Djalma Santos. L’ancien gardien de but brésilien avait accumulé 94 sélections sous le maillot de son équipe nationale pendant sa carrière. Gilmar avait même été élu meilleur gardien brésilien du 20ème siècle.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1958 et 1962 (Brésil)
Finaliste de la Copa America en 1953, 1957 et 1959 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Roca en 1957, 1960 et 1963 (Brésil)
Vainqueur de la Copa del Atlántico en 1956 et 1960 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Oswaldo Cruz en 1955, 1958, 1961 et 1968 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Bernardo O'Higgins en 1955, 1959 et 1961 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Libertadores en 1962 et 1963 (Santos FC)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1962 et 1963 (Santos FC)
Vainqueur de la Supercoupe des champions intercontinentaux en 1968 (Santos FC)
Vainqueur de la Petite coupe du Monde des clubs en 1953 (Corinthians)
Champion du Brésil en 1962, 1963, 1964, 1965 et 1968 (Santos FC)
Vainqueur du championnat de São Paulo en 1951, 1952, 1954 (Corinthians), 1962, 1964, 1965, 1967 et 1968 (Santos FC)
Vainqueur du Tournoi Rio-São Paulo en 1953, 1954 (Corinthians), 1963, 1964 et 1966 (Santos FC)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Intronisé au Hall of Fame du football brésilien
À reçu le Prix Belfort Duarte en 1966
SOURCES/RESSOURCES
- France TV sport
VIDÉO
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