Brésil
Brésil et football, aux origines d’une romance
-Le football moderne tel qu’on le pratique de nos jours, est né en Angleterre. Et pourtant, le pays qu’on considère comme celui du football se trouve à près de 9000km de la Perfide Albion. De la grisaille de Londres aux plages de Rio, de la fraîcheur de Southampton au soleil de Sao Paulo, des immigrés écossais aux travailleurs noirs, retour sur l’établissement d’un culte.
Comme dans la plupart des pays, ce sont ainsi des immigrés de sa Majesté qui ont diffusés le football de l’autre côté de l’atlantique. D’ailleurs, à première vue, celui qu’on considère comme le père du football brésilien n’a rien de brésilien … Charles Miller est le fils d’un ingénieur écossais, qui a découvert le football dans les années 1880 lors de ses études à Southampton. Sauf que Miller est né à Sao Paulo, pendant que son père travaillait pour une grande compagnie de chemin de fer, la Sao Paulo Railway Company. La communauté britannique était alors omniprésente dans la principale ville de Brésil.
La ressource phare du pays était alors encore le café, qu’elle exporte partout dans le monde. L’industrie bénéficie donc bien largement des progrès de la Révolution industrielle, le transport ferroviaire faisant désormais la liaison entre les grands pôles cafetiers, et amène avec lui une multitude de cerveaux étrangers, ingénieurs et architectes. Bien souvent d’ailleurs, ces derniers sont anglais. Les liens entre les deux pays sont historiques, puisque depuis la fuite de la cour portugaise devant les armées de Napoléon, et son exil à Rio en 1808, Brésil et Angleterre sont des alliés aussi biens politiques qu’économiques. L’importante immigration anglaise y apporte d’ailleurs également son mode de vie, ses loisirs: courses hippiques, aviron …
Miller fait partie de cette seconde génération d’expatriés. Né en 1874, il est envoyé dès ses 10 ans dans une école de Southampton, où il découvre ce jeune sport, le football. Visiblement, il y excelle, on le dit buteur, dribbleur, rapide, excellent joueur de tête … Il évolue même dans l’équipe de la ville, aujourd’hui en Premier League, dans la sélection du Hampshire, et dans une équipe londonienne réputée et au nom évocateur, les Corinthians. Mais le football est encore loin d’être un métier. À sa majorité, il retourne donc au Brésil dans les traces de son père, mais prend soin, selon la légende, de ramener dans ses valises deux ballons, une pompe, des maillots, des crampons et les règles du jeu.
Quelques mois après son retour, le 14 avril 1895, il organise ce qui est considéré comme le tout premier match de football de l’histoire du Brésil, dans sa ville natale: une rencontre corpo, entre sa Sao Paulo Railway Company et la Gas Company de Sao Paulo. "Par une froide journée de l’automne 1895, j’ai réuni quelques amis et je leur ai proposé de disputer une partie de football. À lui seul, ce nom était déjà une curiosité. À l’époque, on ne connaissait que le cricket", racontera Miller peu avant sa mort, en 1953. Pour l’anecdote, son équipe s’était imposé 4 buts à 2, devant une dizaine de spectateurs. Les débuts de ce nouveau sport sont ainsi relativement poussifs, partant de rien, comme en témoigne l’historien John Mills, son biographe: "En arrivant au Brésil en 1894, Miller a été surpris de découvrir que personne n’avait entendu parler du football. Durant cette période, les contacts entre les nations étaient relativement nombreux. Formalisé en 1863, le football avait déjà conquis l’Europe depuis longtemps à cette époque."

En 1898, c’est donc au sein d’un club omnisport de la communauté britannique, le Sao Paulo Athletic Club, que Miller met finalement sur pied la première équipe du Brésil. Le football reste alors le sport de cette élite étrangère, si bien qu’en 1902, quand voit le jour le premier Campeonato Paulista, les quatre clubs qui se disputent le titre ont été fondés par des immigrés, aussi bien britanniques qu’allemands. Le cosmopolitisme de Sao Paulo est certainement un ingrédient clé dans le développement du football. Ailleurs au Brésil aussi, ce sont également des expatriés qui lancent des clubs devenus aujourd’hui historiques.
À Rio, en 1897, c’est Oscar Cox, fils d’un diplomate anglais de retour de ses études en Suisse, qui tient le même rôle que Miller. En 1902, il fonde le premier club véritablement brésilien, réunissant pour la plupart des jeunes bourgeois et aristocrates locaux: Fluminense est né. Jusqu’aux années 30 d’ailleurs, "Flu" restera un club interdit aux joueurs noirs, l'équipe des classes aisées. Dix ans plus tard, suite à une scission au sein du club, c’est au tour de Flamengo de faire son apparition, logiquement pendant longtemps assimilé aux classes populaires, et avec lequel apparaîtra un des derbys les plus bouillants au Brésil et dans le monde entier. Mais le foot brésilien reste donc encore une affaire de communautés: les immigrés italiens à Palmeiras, les allemands à Porto Alegre …

Fluminense en 1903
Toutefois, l’élitisme du football va petit à petit s’estomper. Dans la toute jeune République brésilienne, on voit dans ce sport un moyen de cimenter l’ensemble de la nation. Et sur le plan du football, le cosmopolitisme du pays va encore avoir son influence. En 1910, les Corinthians, l’ancienne équipe de Miller, réalisent une tournée à Rio puis Sao Paulo, où la communauté anglaise reste prépondérante. Sur le terrain, ils ne font qu’une bouchée des équipes locales, de quoi impressionner quelques brésiliens travaillant dans les chemins de fer. Sauf que cette fois ci, ce ne sont pas des ingénieurs, mais de simples ouvriers issus de différentes communautés, qui mettent sur pied quelques semaines plus tard le mythique Sport Club Corinthians Paulista. Sa devise? "L’équipe du peuple, par le peuple et pour le peuple". Le football allait désormais conquérir l’ensemble de la société brésilienne.
Il existe toutefois des versions différentes, selon lesquelles le football aurait été dès ses débuts au Brésil, un sport populaire. Un chercheur écossais évoquait ainsi dans les années 2010, un certain Tom Donohue, ouvrier dans le textile dans la banlieue de Rio, qui aurait fait disputer le premier match sur le territoire quelques mois avant Miller. D’autres avancent même l’hypothèse d’une rencontre disputée sur une plage de Rio dès 1874 … Mais quoi qu’il en soit, le football brésilien resta donc pendant longtemps, un divertissement pour la haute société.
L’histoire du football brésilien n’a pas commencé avec la finale de 1950. D’un phénomène essentiellement aristocratique et étranger, il lui aura fallu une quinzaine d’années pour s’installer dans l’ensemble des classes sociales. Entre Rio et Sao Paulo, les fêtards cariocas et les travailleurs paulistas, le foot brésilien résulte d’une véritable alchimie dans laquelle un grand nombre d’histoires sont venues se mêler pour donner au jeu une forme atypique. Un style qui résulterait d’une tradition brésilienne bien ancienne, celle de la capoeira, cet art martial sans contact pratiqué par les esclaves, basé avant tout sur l’instinct et la souplesse, mais aussi de cette emprunte européenne qui a lancé le football dans un pays cosmopolite, il y a près d’un siècle et demi.

Le premier match de la sélection brésilienne, en 1914 contre Exeter
Heleno De Freitas
Photo: ©Arquivo/AE
Heleno De Freitas
Né le 12 février 1920 à São João Nepomuceno (BRE)
Décédé le 8 novembre 1959 à Barbacena (BRE)
(Match amical: 1 sélection, 1 but)
(Copa America: 10 sélections, 9 buts)
(Copa Rio Branco: 5 sélections, 3 buts)
(Copa Julio Roca: 2 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 17 mai 1944 contre l'Uruguay (4-0)
Dernière sélection : le 4 avril 1947 contre l'Uruguay (1-1)
Footballeur talentueux mais arrogant et violent sur le terrain, homme cultivé mais alcoolique et toxicomane, Grand séducteur mais complètement fou... Un condensé de la vie d'Heleno de Freitas, le tout premier rebelle du football brésilien.
Issu d'un milieu plutôt aisé, né en 1920 d'un père négociant de café parti trop tôt, le jeune De Freitas originaire du Minas Gerais déménage avec sa famille vers Rio de Janeiro. Si il étudie le droit à l'université, il brille aussi balle au pied sur les plages cariocas et débute sa carrière à Fluminense. L'arrogance et le tempérament de feu du nouveau joyau sur le rectangle vert déplaisent déjà, il choisit d'intégrer Botafogo, qui pense avoir trouvait le remplaçant digne de l'idole Carvalho Leite. L'attaquant à l'élégance innée et au touché de balle délicieux devient dans les années 40 une véritable icône de Botafogo, qui traverse une période un peu creuse, mais prélude à des lendemains qui chantent... Grande idole des supporters du Fogão avant l'avènement de Garrincha et Didi, le buteur d'exception plante 209 buts en 235 matchs lors de ses huit saisons au club. En 1948, il part au firmament de sa carrière direction Boca Juniors. Les Alvinegro n'acceptant plus la mégalomanie de Heleno qui avait atteint son paroxysme. En Seleção, "Gilda" (son surnom en rapport avec le personnage prétentieux incarné par Rita Hayworth dans le film éponyme sorti en 1946) n'est pas en reste, avec un excellent ratio de 15 pions en 18 sélections et un titre de meilleur buteur de la Copa America en 1945.
Photo: ©Arquivo Nacional
Pour le reste, comment résumer en quelques lignes la vie tumultueuse d'Heleno de Freitas? Le pionnier des "craque problema", un personnage de roman à classer en tête de file de la catégorie prodige à enfant terrible de la Seleção, fréquentant les hommes brésiliens les plus riches dans les plus beaux palaces du pays, accumulant comme un vrai playboy les conquêtes féminines – on lui prête même selon la légende une aventure avec la femme du président argentin, Eva Peron, lors de sa seule saison sous le maillot Boquense – et les addictions, des vapeurs d'éther au jeu de casino en passant par l'alcool. Son regret éternel restera sa non-convocation pour la Coupe du Monde 1950 à domicile, alors qu'il s'imaginait déjà brandir le trophée dans le tout nouveau Maracanã, construit pour l'occasion, après une saison 1949 ponctuée par un championnat carioca avec le Vasco da Gama, le seul gros titre de sa carrière. Un Maracanazo qu'il aurait peut-être pu empêcher, mais qu'il vivra sous le soleil colombien de Barranquilla, chassé de son pays après un énième soucis avec ses coéquipiers du Vascão. Un passage dont fera l'éloge le latino Gabriel Garcia Marquez lui-même, alors jeune journaliste à l'époque auteur plus tard de "Cent ans de solitude". En effet, l'Atlético Junior où il évolue créer la surprise en faisant chuter le Millonarios de Bogota, alors invaincu en championnat. Ce jour-là, l’idole déchue du foot brésilien est exceptionnel, mais il éteint surtout durant toute la rencontre une futur légende, un certain... Alfredo Di Stefano.
Rentré ensuite au Brésil après une nouvelle nuit endiablé à dépenser tout son argent, il s’engage faute d'offres (un entraînement à Santos qui s'est transformé en règlement de compte) avec le modeste America de Rio et ne dispute qu'un seul match, sa seule apparition dans l'enceinte gigantesque du Maracaña. Mais le dandy carioca avait déjà entamé sa descente aux enfers, payant des années d'excès et rongé par la syphilis nerveuse qui ne se soignait pas super bien à l'époque. Interné non loin de sa famille dans un hospice en 1954 pour se faire soigner, Helenio De Freitas décédera cinq ans plus tard, à seulement 39 ans, emporté par la folie, laissant à la postérité une pièce de théâtre dédiés, diverses biographies et un merveilleux film intitulé "Heleno", réalisé par José Henrique Fonseca. Une biographie qui raconte l'histoire de ce prince borderline persuadé qu’il deviendrait le meilleur joueur brésilien de tous les temps avant d'être finalement éclipsé par les Garrincha et Pelé.
PALMARÈS
Finaliste de la Copa America en 1945 et 1946 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Roca en 1945 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Rio Branco en 1947 (Brésil)
Finaliste de la Copa Rio Branco en 1946 (Brésil)
Vainqueur du Championnat de Rio en 1949 (Vasco da Gama)
Vainqueur du Torneio Início de Rio de Janeiro en 1947 (Botafogo)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de la Copa America en 1945 (6 buts)
Meilleur buteur du championnat de Rio en 1942 (28 buts) (Botafogo)
Toninho Cerezo
Photo: ©Bob Thomas Sports Photography/Getty Images
Toninho Cerezo
Antônio Carlos Cerezo
Né le 21 avril 1955 à Belo Horizonte (BRE)
Brésilien, Milieu défensif, 1m83
57 sélection, 5 buts
(Matchs amicaux: 36 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 10 sélections)
1ère sélection : le 9 mars 1977 contre la Colombie (6-0)
Dernière sélection : le 30 juin 1985 contre la Bolivie (1-1)
En effet, ses larmes lors du fameux Brésil-Italie 1982 ont fait le tour du globe. On joue alors la 25ème minute et sa transversale manquée avait permis à Paolo Rossi de donner l'avantage à la Nazionale. Cerezo est inconsolable et pleure de longues minutes sur le terrain. Son Brésil reviendra au score mais l'avant-centre de la Squadra crucifie les Sud-Américains en toute fin de match. Si cette erreur a terni un Mondial jusque-là quasi parfait, Toninho Cerezo reste malgré tout un monument du foot brésilien et l'un des meilleurs milieux défensifs de l'histoire des Canarinhos.
Photo: ©Bob Thomas Sports Photography/Getty Images
Athlétique, résistant et travailleur, il avait toutes les qualités nécessaires pour son poste de relayeur même si sa technique remarquable et sa vision du jeu auraient pu en faire un meneur de jeu presque partout ailleurs. Mais le Brésil 82 disposait déjà de Zico, Falcão et Socrates pour animer tout çà, ce qui n'empêchait pas Cerezo, théoriquement seul milieu défensif du onze auriverde, de monter leur prêter main forte... parfois trop!
Maudit en sélection comme toute la fabuleuse génération brésilienne des années 80, l'éternel moustachu s'est en revanche forgé un énorme palmarès en club: sept championnats du Minas Gerais avec l'Atlético Mineiro (et deux Ballons d'Or brésilien en 1977 et 1980), deux coupes d'Italie avec la Roma, une Coupe des coupes et un Scudetto avec la Samp et enfin une Copa Libertadores ainsi que deux Coupes Intercontinentales avec São Paulo, dont la dernière élu homme du match à 38 ans avec une prestation hallucinante contre le grand Milan de Capello! Ne manque que la C1, malgré deux finales disputées: la première en 1984 avec la Roma de Liedholm (où il formait un carré magique avec Di Bartolomei, Falcão et Conti), la seconde en 1992 sous le maillot des Doriani. Une carrière qui aura duré 26 ans, débutée en 1972 à l'Atlético Mineiro et terminée dans le même club à l'aube de la Coupe du Monde 98, à l'âge de 43 ans!
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1978 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Libertadores en 1993 (São Paulo)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1984 (AS Roma) et 1992 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1990 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1989 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1990 (finale non-jouée) (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1992 et 1993 (São Paulo)
Vainqueur de la Recopa Sudamericana en 1993 (São Paulo)
Vainqueur de la Supercopa Sudamericana en 1993 (São Paulo)
Champion d'Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Vice-champion d'Italie en 1984 et 1986 (AS Roma)
Vice-champion du Brésil en 1977 et 1980 (Atlético Mineiro)
Vainqueur de la Coupe d'Italie en 1984, 1986 (AS Roma), 1988 et 1989 (Sampdoria Gênes)
Finaliste de la Coupe d'Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur de la Supercoupe d'Italie en 1991 (Sampdoria Gênes)
Vainqueur du Championnat du Minas Gerais en 1976, 1978, 1979, 1980, 1981, 1982 et 1893 (Atlético Mineiro)
Vainqueur du Championnat de São Paulo en 1992 (São Paulo)
Vainqueur du Champion d'Amazonas en 1974 (Nacional FC)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Bola de Ouro en 1977 et 1980
Bola De Prata en 1976, 1977 et 1980
Élu meilleur joueur de la finale de la Coupe Intercontinentale en 1993
Meilleur buteur du championnat d'Amérique du Sud des moins de 19 ans en 1975 (4 buts)
Nommé dans l'équipe type mondiale de l'année par "World Soccer" en 1983
Intronisé au Hall of Fame de l'AS Roma en 2016
Edmundo
Photo: ©Getty images
Edmundo
Edmundo Alves de Souza Neto
Né le 2 avril 1971 à Niterói (BRE)
Brésilien, attaquant, 1m77
Surnom: "O Animal"
37 sélections, 9 buts
(Matchs amicaux: 11 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Coupe du Monde: 2 sélections)
(Copa America: 14 sélections, 5 buts)
(Gold Cup: 5 sélections, 1 but)
(Umbro Cup: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 31 juillet 1992 contre le Mexique (5-0)
Dernière sélection : le 15 novembre 2000 contre la Colombie (1-0)
non-officiel: 2 sélections, 1 but
Surnommé "O Animal" pour ses coups de sang et ses frasques tant sur le terrain qu'en dehors, Edmundo était un joueur talentueux qui aurait pu atteindre un niveau incroyable s’il avait eu un meilleur comportement.
Rapide et costaud, il devient une star en 1997 après s'être révélé à Palmeiras. Cette année là, au service de Vasco, il plante 29 buts en 28 rencontres, permettant à son équipe de s'offrir le championnat. Il reçoit aussi le ballon d’or brésilien du meilleur joueur de la saison. Finaliste de la Coupe du Monde en 1998 avec le Brésil où il entre en jeu lors de la seconde mi-temps face à la France, il joue dans plusieurs autres clubs de son pays (Corinthians, Santos, Flamengo, Fluminense...) et effectue un passage par l'Europe en Italie à la Fiorentina et à Naples. Un attaquant capable de tout. Comme marquer des buts splendides. Beaucoup se souviennent de cette réalisation incroyable au Maracaña en 2000 avec le Vasco da Gama contre Manchester United, lors du Mondial des clubs. Un geste fou, un contrôle de l’extérieur du droit qui fait vriller la balle autour du défenseur français Mickaël Silvestre en une manière de grand pont avant de le contourner et d'aller marquer de près dans les cages de Mark Bosnich. En portugais, on l’appelle le "drible da vaca de costas", le grand pont de dos pour résumer (grand pont se dit "dribble de la vache" au Brésil). Mais Edmundo était aussi un joueur fantasque qui aimait bien jouer avec le feu. Comme donner de l’alcool à un singe lors d’une soirée organisée pour l’anniversaire de son fils. Ou bien abandonner ses coéquipiers de la Viola en pleine saison pour aller participer au Carnaval de Rio ou à des fêtes au Brésil. Et n'oublions pas l’accident de voiture en décembre 1995 qui a coûté la vie à trois personnes, et dont Edmundo a été déclaré coupable avec une peine de quatre ans et demi de prison. Un animal, on vous l'a dit.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1998 (Brésil)
Vainqueur de la Copa America en 1997 (Brésil)
Finaliste de la Copa America en 1995 (Brésil)
3ème de la Gold Cup en 1998 (Brésil)
Finaliste de la Coupe du Monde des clubs en 2000 (Vasco da Gama)
Champion du Brésil en 1993, 1994 (Palmeiras) et 1997 (Vasco da Gama)
Finaliste de la Coupe d'Italie en 1999 (Fiorentina)
Vainqueur du championnat de Rio en 1992 (Vasco da Gama)
Vainqueur du Championnat de São Paulo en 1993 et 1994 (Palmeiras)
Vainqueur du Tournoi Rio-São Paulo en 1993 (Palmeiras)
Finaliste du Tournoi Rio-São Paulo en 2000 (Vasco da Gama)
Vainqueur de la Coupe Guanabara en 2000 (Vasco da Gama)
Vainqueur de la Coupe de Rio en 1999 (Vasco da Gama)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
3ème Meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 1995
Bola de Ouro en 1997
Bola de Prata en 1993 et 1997
Élu meilleur joueur de l'année du championnat du Brésil en 1993 et 1997
Élu révélation de l'année du championnat du Brésil en 1992
Meilleur buteur du championnat du Brésil en 1997 (29 buts) (Vasco da Gama)
2ème meilleur buteur de la Coupe du Monde des clubs en 2000 (Vasco da Gama)
Nommé dans l'équipe type Sud-Américaine de l'année en 1995 et 1997
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Gold Cup en 1998
Élu joueur de l'année du Vasco da Gama en 1992, 1997 et 2008
Pinga
Photo: ©Reprodução/Estadão
Pinga
José Lázaro Robles
Né le 11 février 1924 à São Paulo (BRE)
Décédé le 8 mai 1996 à Campinas (BRE)
Brésilien, Ailier gauche, 1m78
17 sélections, 10 buts
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
(Coupe du Monde: 2 sélections, 2 buts)
(Copa America: 6 sélections, 2 buts)
(Copa Oswaldo Cruz: 3 sélections, 3 buts)
(Championnat Panaméricains: 5 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 7 mai 1950 contre le Paraguay (2-0)
Dernière sélection : le 5 décembre 1956 contre l'Argentine (1-2)
non-officiel: 2 sélections
Sélection de Rio de Janeiro: ? sélections, 15 buts
Sélection de São Paulo: ? sélections, 8 buts