Football-the-story

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Angleterre


Colin Grainger

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Photo: ©Popperfoto/Getty images

 

Colin Grainger

 

Né le 10 juin 1933 à Havercroft (ANG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png Anglais, Ailier gauche, 1m78

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png 7 sélections, 3 buts

(Matchs amicaux: 4 sélections, 3 buts)

(British Home Championship: 3 sélections)

 

1ère sélection : le 9 mai 1956 contre le Brésil (4-2)

Dernière sélection : le 6 avril 1957 contre l'Écosse (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png The Football League XI: 2 sélections, 1 but

 

1950/53 Wrexham (ANG) 5 matchs
1953/57 Sheffield United (ANG) 95 matchs, 27 buts
(Championnat d'Angleterre: 67 matchs, 14 buts)
(Championnat d'Angleterre de D2: 21 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Angleterre: 7 matchs, 1 but)
1957/60 Sunderland (ANG) 124 matchs, 14 buts
(Championnat d'Angleterre: 43 matchs, 5 buts)
(Championnat d'Angleterre de D2: 77 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Angleterre: 4 matchs)
1960/61 Leeds United (ANG) 43 matchs, 6 buts
(Championnat d'Angleterre: 41 matchs, 6 buts)
(Coupe d'Angleterre: 2 matchs)
1961/64 Port Vale (ANG) 49 matchs, 8 buts
(Championnat d'Angleterre de D3: 39 matchs, 6 buts)
(Coupe d'Angleterre: 10 matchs, 2 buts)
1964/66 Doncaster Rovers (ANG) 40 matchs, 3 buts
1966 Macclesfield Town (ANG) 3 matchs
1969/72 Newmillerdam (ANG) (entraîneur-joueur)
1972/78 Woolley Miners Welfare (ANG)

 

Colin Grainger est la seule personne au monde à avoir partagé le vestiaire de Stanley Matthews... et celui des Beatles. À la fin des années 50, et au début des sixties, il était aussi à l’aise à Wembley que sur la scène du London Palladium.

 

Ce mélange de Robbie Williams et de Ryan Giggs débute sa carrière à Wrexham avant d'être vite transféré à Sheffield UTD, ce dernier ayant mis £2500 sur la table pour s’attacher ses services. Joueur talentueux, il est vite considéré comme "le joueur le plus rapide au monde." En 1956, il fait même ses débuts en sélection dans un Wembley bondé. Pas moins de 100 000 personnes avaient fait le déplacement dans le nord de Londres pour voir l’Angleterre affronter le Brésil, futurs champions du monde. Les Three Lions l’emportent 4 buts à 2, grâce à deux buts de Grainger. "L’atmosphère à Wembley était incroyable, se souvient-il. C’était le rêve de chaque joueur de se trouver là." D’autant plus qu’il se trouvait en bonne compagnie. "J’avais du mal à croire que j’allais jouer avec Stanley Matthews. C’est le meilleur joueur de tous les temps. Il était entouré de cette aura que ne possèdent que les grands, comme Muhammad Ali ou Tiger Woods, et c’était un vrai gentleman."


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photo: ©The FA

 

C'est pendant l’un de ses regroupements internationaux que ses talents vocaux sont reconnus. "J’ai commencé à chanter grâce aux films d’Al Jolson. Je pouvais l’imiter parfaitement. Lors d’un banquet avec la sélection, Nat Lofthouse monte sur scène et annonce à l’équipe que j’allais chanter, ce que j'ai fait. À mon retour à Sheffield, toute la ville était au courant. J'allais bientôt remplir le Sheffield Empire." En effet, il se retrouve quelques semaines plus tard sur la scène au sein de l’orchestre américain The Hilltoppers. L’orchestre lui propose ensuite de l’accompagner en tournée pour 5000 £ par an, soit cinq fois son salaire de footballeur. La tentation est grande, mais notre homme est casanier et refuse la proposition. L'attaquant poursuit sa carrière à Sunderland en 1957, puis à Leeds United en 1960, sans que sa gloire pop ne se tarisse en aucun cas. Il a son propre fan club. Ces concerts lui rapportent £100 par soirée, soit beaucoup plus que sa paie de footballeur estimée à £20 par semaine. "C’était fou. Je recevais des dizaines de lettres de filles et commençais à apparaitre à la télévision" se souvient-il. "J’avais un contrat avec HMV, j'ai joué au London Palladium et j'ai enregistré deux albums."

 

Si on le voit encore foulé les terrains à Port Vale puis au Doncaster Rovers, il partage également l’affiche d’un jeune groupe de Liverpool en 1963: les Beatles. "Ils venaient juste de sortir leur premier tube, et je savais qu’ils deviendraient énormes. Quand je suis rentré dans le vestiaire, Ringo était à genoux en train de jouer avec des voitures miniatures." S’il ne pouvait choisir qu’une profession? "J’ai joué au football jusqu’à 40 ans, mais je choisirai le chant. On peut le faire éternellement." En effet, s’il a depuis longtemps raccroché les crampons, il sort ensuite régulièrement un nouvel album. Colin s’est ensuite reconverti dans la vente, un vrai métier qui lui assurait des revenus plus réguliers. En octobre 2019, il publie son autobiographie “The Singing Winger”. "J’étais beaucoup plus nerveux avant un concert qu’avant un match, expliquera l’ailier chantant. Au foot, j’étais un homme parmi onze. Dans la musique, j’étais seul face au public."

 

PALMARÈS

 

Vainqueur du British Home Championship en 1957 (Angleterre)

Vainqueur du championnat d'Angleterre de D4 en 1966 (Doncaster Rovers)

 

SOURCES/RESOURCES

 

- extrait d'interview de Four Four Two sorti en février 2006


04/10/2021
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Trevor Steven

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Photo: ©Neal Simpson/EMPICS

 

Trevor Steven

 

Trevor McGregor Steven

Né le 21 septembre 1963 à Berwick-upon-Tweed (ANG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.pngAnglais, Milieu droit, 1m77

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png 36 sélections, 4 buts

(Matchs amicaux: 17 matchs, 4 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)

(Coupe du Monde: 6 sélections)

(Qualif Euro: 3 sélections)

(Euro: 4 sélections)

(Rous Cup: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 27 février 1985 contre l'Irlande du Nord (1-0)

Dernière sélection : le 14 juin 1992 contre la France (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png espoirs: 2 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png U18: 1 sélection

 

1980/83 Burnley (ANG) 74 matchs, 11 buts
1983/89 Everton (ANG) 283 matchs, 59 buts
(Championnat d'Angleterre: 210 matchs, 48 buts)
(Coupe d'Angleterre: 33 matchs, 4 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 27 matchs, 4 buts)
(Charity Shield: 4 matchs, 1 but)
(Coupe des Coupes: 9 matchs, 2 buts)
1989/91 Rangers (ECO) 55 matchs, 6 buts
1991/92 Olympique de Marseille (FRA) 34 matchs, 3 buts
(Championnat de France: 28 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 3 matchs)
(Ligue des Champions: 3 matchs)
1992/97 Rangers (ECO) 77 matchs, 10 buts

 

Moins spectaculaire que Chris Waddle, Trevor Steven avait plus la particularité d'avoir un jeu sobre mais très intelligent.

 

Né en 1963 à Berwick-upon-Tweed, une petite ville anglaise situé près de la frontière écossaise, le jeune Trevor McGregor Steven de son nom complet débute sa carrière pro à Burnley, où il joue deux saisons en D3 et une en D2. Le milieu droit physique part alors à Everton en 1983. Il y remporte deux titres de champion en 1985 et 1987 ainsi que la Coupe des Coupes en 1985. Il fera ensuite le bonheur des Glasgow Rangers avant de débarquer comme joker à Marseille pour la saison 1991-92, alors qu'il est courtisé par Liverpool. Arrivé avec une grosse réputation, il n’a pourtant pas réussi à s’imposer au vu de l’effectif phocéen important à cette époque. Si il n'a passé qu'une seule saison dans le sud, il a beaucoup apporté en termes d'expérience à Didier Deschamps qui évoluait à ses côtés. Néanmoins, à la base, Bernard Tapie s’était montré très élogieux lorsqu’il l’a acheté 55 millions de francs (l'équivalent de 12 millions d'euros à l'époque). "C’est un tout bon. Il va changer la structure de l'équipe. Au milieu, je veux des monstres physiques. Et je les ai: Deschamps-Steven-Sauzée, ça a de la gueule, non, comme trio?" Dommage. Il aura tout de même joué 34 rencontres avec l’OM toutes compétitions confondues. Revendu pour moitié aux Gers, il raccroche les crampons après cinq belles saisons avec le club de Glasgow. Côté sélection, si il a disputé deux Coupes du Monde (1986 et 1990) et deux Euros (1988 et 1992), il peut se targuer aussi d'avoir inscrit le 1500ème but de l'histoire des Three Lions.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Rous Cup en 1988 et 1989 (Angleterre)

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1985 (Everton)

Vainqueur de la Full Members Cup en 1989 (Everton)

Champion d'Angleterre en 1985 et 1987 (Everton)

Vice-champion d'Angleterre en 1986 (Everton)

Champion de France en 1992 (Olympique de Marseille)

Champion d'Écosse en 1990, 1991, 1993, 1994, 1995, 1996 et 1997 (Glasgow Rangers)

Vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 1984 (Everton)

Finaliste de la Coupe d'Angleterre en 1985, 1986 et 1989 (Everton)

Vainqueur de la Coupe d'Écosse en 1993 et 1996 (Rangers)

Finaliste de la Coupe d'Écosse en 1994 (Rangers)

Finaliste de la Coupe de la Ligue Anglaise en 1984 (Everton)

Vainqueur de la Coupe de la ligue écossaise en 1991, 1993 et 1994 (Glasgow Rangers)

Vainqueur de la Charity Shield en 1984, 1985, 1986 et 1987 (Everton)


21/09/2021
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Billy Bonds

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photo: ©Alamy

 

Billy Bonds

 

William Arthur Bonds

Né le 17 septembre 1946 à Woolwich (ANG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png Anglais, Défenseur central/milieu défensif

Surnom: Bonzo

 

1964/67 Charlton Athletic (ANG) 95 matchs, 1 but
1967/88 West Ham (ANG) 799 matchs, 61 buts
(Championnat d'Angleterre: 549 matchs, 43 buts)
(Championnat d'Angleterre de D2: 114 matchs, 5 buts)
(Coupe d'Angleterre: 48 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 67 matchs, 6 buts)
(Charity Shield: 1 match)
(Watney Cup: 1 match)
(Texaco Cup: 3 matchs, 2 buts)
(Coupe des Coupes: 15 matchs, 3 buts)
(Coupe Anglo-italienne: 1 match)

 

West Ham ne sera jamais un club de mercenaires. Trop de joueurs qui ont porté ce maillot ont défendu des valeurs de loyauté et de fidélité, à l’image de Billy Bonds, pilier d’Upton Park durant plus de vingt ans.
 
Celui qui y trouve le surnom de "Bonzo" incarne plus que tout autre la fidélité à West Ham à tel point que l’on peut écrire qu’aujourd’hui encore il est West Ham. Seul Bobby Moore, du haut de son palmarès, le surpasse. Bonds arrive à Boleyn Ground en mai 1967. Le manager Ron Greenwood avait repéré le jeune défenseur et son look de mod sur les terrains de seconde division où il tenait du haut de ses 20 ans la charnière centrale de Fulham. Mais les Cottagers jouent leur survie chaque saison et le gamin n’hésite pas à rejoindre une équipe qui est alors une référence du jeu anglais. D’entrée, Bonds impose son physique et ses crampons affutés. Avec Bobby Moore, il stabilise la défense des Hammers. C’est le début de l’aventure: 21 ans plus tard, Bonds aura porté 799 fois le maillot grenat et bleu ciel. Doté d’un physique taillé pour la bagarre et d’un mental de guerrier, il devient rapidement une idole d’Upton Park. Les supporters de West Ham rugissent de plaisir quand Bonzo fait valoir ses qualités physiques; il y a parfois de la casse et il n’est pas rare de le voir finir les matches le maillot déchiré.
 
Au début des années 70, West Ham évolue dans le ventre mou du championnat et Ron Greenwood juge son milieu de terrain trop léger. Lors de la pré-saison 1971-72, il décide de faire jouer Bonds en milieu récupérateur. La surprise est grande même pour ses coéquipiers mais celui-ci enchaîne les prestations de haut niveau. Dans le vestiaire, plus personne ne conteste la place de Bonzo qui en 1974 devient capitaine après le départ de Moore. Doté d’une frappe de balle puissante, le british plante quelques buts importants et spectaculaires. Quelques mois plus tard, il retrouve Moore et Fulham pour la finale de la FA Cup. Les Hammers s’imposent 2 buts 0. Il soulève le trophée pour la première fois à l’issue de ce qui est considérée comme l’une de ses meilleures saisons. Un an plus tard, c’est encore Billy qui mène ses Hammers en finale de la Coupe des Coupes. Mais un arbitrage à la maison et le talent des attaquants d’Anderlecht empêchent Bonds de ramener la C2 à Green Street, douze ans après le triomphe de Bobby Moore, Geoff Hurst, Martin Peters et les autres. Les succès en coupe masquent les difficultés de West Ham en championnat. Un effectif trop juste en talent ne peut éviter la relégation à l'étage inférieur. À West Ham, l’amour du maillot signifie quelque chose. Comme Trevor Brooking, alors numéro 10 de l’équipe nationale, il reste au club et bataille dans l’obscurité de la deuxième division. C’est à cette époque que Bonds encadre l’émergence de jeunes talents qui vont marquer l’histoire du club.

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photo: ©Read West Ham
 
Sous l’égide du charismatique Bonzo, Alvin Martin ou Ray "Tonka" Stewart vont s’affirmer. En 1980, West Ham est toujours en seconde division quand Bonds revient à Wembley pour disputer la finale de la FA Cup contre l’Arsenal de Liam Brady. Au printemps 1980, les Gunners jouent le titre, la finale de la C2 et arrivent à Wembley avec la ferme intention d'exploser les Hammers. Mais la légende de West Ham est en marche: cette finale mythique voit le triomphe des Irons grâce au but de Brooking. Et Bonds devient le premier, et à ce jour le seul, capitaine du club à soulever deux fois la Cup. Le club revient parmi l'élite la saison suivante et la charnière centrale Bonds - Martin impressionne. À tel point que nombreux sont ceux qui aimeraient voir Bonds sous le maillot de l’équipe nationale. Mais à 35 ans, sa chance est déjà passée. En 1985, il songe à raccrocher suite à une sale blessure au genou qui l’empêche de participer à la meilleure saison des Hammers qui, emmenés par les attaquants Frank MacAvennie et Tony Cottee, finissent 3ème à quelques longueurs de Liverpool et d’Everton mais avec un total de points qui, une autre année, aurait suffit à assurer le titre. Bonds continue finalement à jouer et ce n’est qu’en 1988 qu’il raccroche définitivement les crampons lors d'une rencontre face à Southampton, à 41 ans et 225 jours très exactement.
 
Mais Billy Bonds revient rapidement à Upton Park: en 1990, il devient le septième coach de l’histoire du club au coté d'un autre "historique" en la personne d’Harry Redknapp qui devient son adjoint. En quatre années, Bonds et les Hammers connaissent une relégation suivie d’une remontée et une demi-finale de Cup. Élu dans le meilleur onze de l'histoire du club, son charisme, son dévouement et tout ce qu’il a accompli pour le jeu sont récompensés par le titre de Membre de l'Ordre de l'Empire britannique. Seule faute de goût dans le parcours de cette légende des Hammers: les deux années passées à Milwall comme manager entre 1996 et 1998. Héros local, idole des supporters et personnalité hors du commun, Billy "Bonzo" Bonds incarne West Ham aux côtés de Bobby Moore et Trevor Brooking.
 
PALMARÈS
 
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1976 (West Ham)
Finaliste de la Coupe de la ligue Anglo-Italienne en 1975 (West Ham)
Vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 1975 et 1980 (West Ham)
Finaliste de la Coupe de la Ligue Anglaise en 1981 (West Ham)
Finaliste de la Charity Shield en 1975 (finale non-jouée) et 1980 (West Ham)
Champion d'Angleterre de D2 en 1981 (West Ham)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
À reçu le Prix du Mérite PFA en 1988
Nommé dans l'équipe type de l'année PFA du championnat d'Angleterre en 1975
Nommé dans l'équipe type de l'année PFA du championnat d'Angleterre de D2 en 1980 et 1981
Élu joueur de l'année de West Ham en 1971, 1974, 1975 et 1987
Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2017
Nommé Membre de l'Empire de l'Ordre britannique en 1988

17/09/2021
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Justin Fashanu

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photo: ©EMPICS

 

Justin Fashanu

 

Justinus Soni Fashanu

Né le 19 février 1961 à Londres (ANG)

Décédé le 2 mai 1998 à Londres (ANG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png Anglais, Attaquant, 1m85

Surnom: Fash the flash

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png espoirs: 11 sélections, 5 buts

 

1978/81 Norwich City (ANG) 90 matchs, 35 buts
1980/81 Adelaïde City (AUS) (Prêt) 11 matchs, 5 buts
1981/82 Nottingham Forest (ANG) 32 matchs, 3 buts
1982 Southampton (ANG) (Prêt) 9 matchs, 3 buts
1982/85 Notts County (ANG) 64 matchs, 20 buts
1985/87 Brighton & Hove Albion (ANG) 16 matchs, 2 buts
1988 Los Angeles Heat (USA) 12 matchs, 5 buts
1988/89 Edmonton Brick Men (CAN) 35 matchs, 22 buts
1989 Manchester City (ANG) 2 matchs
1989/90 West Ham (ANG) 2 matchs
1990 Leyton Orient (ANG) 5 matchs
1990/91 Hamilton Steelers (CAN) 29 matchs, 10 buts
1991 Southall (ANG) 6 matchs, 1 but
1991 Toronto Blizzard (CAN) 10 matchs, 3 buts
1991 Leatherhead (ANG)
1991 Newcastle United (ANG)
1991/93 Torquay United (ANG) 41 matchs, 15 buts
1993 Airdrieonians (ECO) 16 matchs, 5 buts
1993 Trelleborgs FF (SUE) 1 match
1993/94 Heart of Midlothian (ECO) 11 matchs, 1 but
1995/97 Atlanta Ruckus (AUS) 7 matchs, 1 but
1997 Miramar Rangers (NZL) 18 matchs, 12 buts

 

Justin Fashanu est le premier footballeur noir transféré pour un montant supérieur à un million de livres. Mais il est également l'un des tout premiers sportifs connus à avoir assumé publiquement son homosexualité. Un destin tragique qui est aujourd’hui devenu symbole de la lutte contre l’homophobie dans le football.

 

Élevé avec son frère John, lui aussi devenu footballeur pro, dans la même famille d'accueil du Norfolk, après la séparation des parents, ce passionné de boxe entre dans le monde du ballon rond à l'âge de 17 ans en signant son premier contrat à Norwich. Attaquant puissant et rapide, l'international espoir inscrit 35 buts à tout juste 20 ans, dont l'un, une reprise extraordinaire en lucarne du mythique gardien de Liverpool Ray Clemence, est élu but de la saison en 1980. Le prodige est alors prêt à devenir la future star du foot anglais. Nottingham Forest, vainqueur du championnat en 1978 et de deux Coupes d’Europe dans la foulée (1979 et 1980), qui doit remplacer Trevor Francis parti à Manchester City, balance un million de livres sur la table pour acheter la pépite. Un transfert record, surtout pour un joueur de couleur. On attend alors beaucoup de cet attaquant très prometteur. Qu’il marque des buts, beaucoup de buts, autant qu’avec les Canaries. Cela va de soi. Mais aussi qu’il devienne un porte parole de la communauté noire, lui, fils d’avocat nigérian et d’une infirmière guyanaise.

 

Comme de nombreux joueurs noirs à cette époque, Justin souffre du racisme, notamment de la part des supporters de l’équipe adverse qui lui jettent des bananes et l’accueillent régulièrement en imitant le bruit du singe. À ce moment-là, Justin n’a pas encore brisé son tabou. Il lui est difficile de vivre pleinement sa sexualité dans le milieu macho du football. D’autant plus que la presse de caniveau guette de très près la vie des stars du ballon rond. "Une sacrée tapette." C’est ainsi que l'illustre Brian Clough, l’entraîneur du club des Midlands de l’époque, parlait à la presse de son nouveau joueur. Peu après son arrivée à Nottingham, les rumeurs fusent: Fashanu fréquenterait les bars gays de la ville. Clough ne manque pas de l’humilier: "Tu vas où si tu veux du pain? Chez un boulanger, probablement. Et si tu veux une côte d’agneau? Chez le boucher! Alors pourquoi tu vas dans ces clubs de tapettes?" Ambiance.

 

Les performances de Fashanu souffrent de cette atmosphère délétère. Et malheureusement, les relations avec Clough vont empiré. Mal dans sa peau, il se tourne un temps vers la religion. Devenu "Born Again Christian", son mal-être reprend face à l’impossibilité de conjuguer homosexualité et religion catholique. Sa carrière professionnelle n’est pas plus stable. Après seulement 3 buts en 32 rencontres, il rejoint Southampton en prêt, plante 3 pions en 9 matches avant de signer pour le voisin Notts County, pour seulement 150 000 livres. Il y inscrit 20 réalisations en 64 apparitions. À peine a-t-il signé à Brighton en 1985 qu’il se blesse gravement au genou. Il part alors aux Etats-Unis, là où se trouve les meilleurs spécialistes pour le soigner. Justin s’y plaît et envisage même de s’y établir pour de bon. Après quelques errances dans les ligues mineures du Canada, il finit par revenir au pays en 1988. Triste retour: plus personne ne veut de lui. Aucun club ne veut parier sur ce joueur, à part des petits passages furtifs à Manchester City, West Ham, Leyton Orient et un essai raté à Newcastle. Il joue même pour des clubs amateurs (Southall et Leatherhead).


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photo: ©Colorsport

 

Entre deux rencontres, le fêtard traîne à Londres, cherche de l'argent et emprunte à ses amis ainsi qu'à son frangin désespéré qu'il ne rembourse jamais. Justin finit par trouver la recette: vendre ses histoires à la presse. C'est l'heure d'annoncer son coming-out dans les Tabloïds, en octobre 1990. "I AM GAY" titre alors en gras le journal "The Sun". Il devient alors le premier footballeur professionnel de l'histoire à l’annoncer. Parmi la dizaine de footballeurs homo ou bisexuels de cette époque, aucun n’a suivi son exemple. Cet acte est fortement condamné par la communauté noire, via l’hebdomadaire de référence "The Voice", mais aussi par son propre frère John, qui déclarera peu de temps après à la presse: "Mon frère est un paria." En vérité, il était furieux car il venait de le payer 75 000 livres (100 000 € à l'époque) "pour qu'il la ferme", a-t-il admis dans un documentaire retraçant l'histoire des deux frères. Justin avait encaissé le chèque mais avait quand même vendu sa confession. Il ne se remettra surtout jamais totalement des paroles de son frère.

 

Après s'être stabilisé à Torquay United fin 1991, il reprend son exil: Suède, Australie, Nouvelle-Zélande. Avant un nouvel envol aux USA, comme entraîneur-joueur cette fois, à Atlanta. En 1998, il se lance même dans une carrière de coach, entraînant l’équipe de Maryland Mania nouvellement formé à Baltimore. C'est la dernière étape du parcours, la plus sombre. Pourtant, il y "était heureux" selon le président du club, AJ Ali. En avril de cette même année, après une soirée arrosée, un adolescent de 17 ans porte plainte contre Fashanu pour agression sexuelles. Interpellé puis relâché, il s’envole pour l’Angleterre au moment où, une nouvelle fois d’après la rumeur, des policiers débarquent chez lui pour l’arrêter. Un mois plus tard, dans un garage abandonné de Fairchild Place situé dans un quartier défavorisé de l'est londonien, il est retrouvé pendu à un câble électrique. Les charges seront finalement abandonnées puisque l’accusation était purement et simplement du chantage. Trop tard... Justin avait fui cette vie qui n’avait été que rejet. De la part de ses parents, qui l’avaient abandonné étant jeune, de la part de son coach Brian Clough, de la part de l’Église dans laquelle il avait retrouvé une certaine stabilité, de la part de la communauté noire et, enfin, de la part de son frère. Il aura manqué d'un réel soutien tout au long de sa vie.

 

Aujourd'hui, une prise de conscience est peut-être en train de s'amorcer dans le milieu du football. Des équipes entières quittent la pelouse après qu'un joueur reçoive des insultes homophobes de la part d'un rival, des footballeurs reconnus prennent la parole pour que ces discriminations cessent… Mais aucun footballeur de premier plan n'a fait son coming out. Ainsi, le nom de Justin Fashanu doit rester dans les esprits. C'est sa nièce Amal, la fille de John, qui avait neuf ans au moment du suicide de son oncle, qui honore sa mémoire avec la Fondation Justin Fashanu qui lutte contre l'homophobie, le racisme et les troubles mentaux chez les footballeurs. En 2020, le joueur est entré au Hall of Fame. Il figure désormais parmi les plus grandes gloires du football en Angleterre. Comme si le foot britannique voulait laver et racheter sa faute. Celle d'avoir laisse tomber un joueur parce qu'il était homosexuel.

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu but de la saison du championnat d'Angleterre par la BBC en 1980

Intronisé au Hall of Fame du football anglais en 2020

Intronisé au Hall of Fame de Norwich City


16/09/2021
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Malcom Macdonald

Malcom Macdonald.jpg
Photo: ©NUFC

 

Malcom Macdonald

 

Malcom Ian Macdonald

Né le 7 janvier 1950 à Fulham (ANG)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png Anglais, Attaquant, 1m80

Surnom: "Supermac"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png 14 sélections, 6 buts

(Matchs amicaux: 5 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 4 sélections, 5 buts)

(British Home Championship: 5 sélections)

 

1ère sélection : le 20 mai 1972 contre le Pays de Galles (3-0)

Dernière sélection : le 19 novembre 1975 contre le Portugal (1-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4851450_201505250042828.png U23: 4 sélections, 4 buts

 

1967/68 Tonbridge Angels (ANG)
1968/69 Fulham (ANG) 13 matchs, 5 buts
1969/71 Luton Town (ANG) 101 matchs, 58 buts
(Championnat d'Angleterre de D2: 42 matchs, 24 buts)
(Championnat d'Angleterre de D3: 46 matchs, 25 buts)
(Coupe d'Angleterre: 5 matchs, 5 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 8 matchs, 4 buts)
1971/76 Newcastle United (ANG) 227 matchs, 121 buts
(Championnat d'Angleterre: 187 matchs, 95 buts)
(Coupe d'Angleterre: 22 matchs, 14 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 18 matchs, 12 buts)
1976/79 Arsenal (ANG) 108 matchs, 57 buts
(Championnat d'Angleterre: 84 matchs, 42 buts)
(Coupe d'Angleterre: 9 matchs, 10 buts)
(Coupe de la ligue anglaise: 14 matchs, 5 buts)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
1979 Djurgårdens IF (SUE) 9 matchs, 2 buts

 

Avec ses rouflaquettes géantes et sa tendance naturelle à faire des prédictions grandioses, Malcolm Macdonald était à Newcastle UTD une personnalité haute en couleurs occupant une place choix dans le cœur et l'esprit des nombreux supporters de St James Park.

 

Issue d'une famille de supporter du Fulham FC, le jeune latéral passé attaquant débute chez les "Cottagers" avant de rejoindre Luton Town puis Newcastle UTD où il va littéralement exploser. Remarqué pour sa rapidité et sa puissance dans le jeu, "Supermac" va vite devenir une légende des "Magpies". En cinq saisons, il plantera 121 buts en 227 rencontres et terminera une fois meilleur buteur du championnat en 1975 avec 21 réalisations. À l'été 1976, le bombardier débarque à Arsenal pour un montant record à l'époque et une réputation flatteuse à confirmer. Associé à l'irlandais Frank Stapleton, ils planteront à eux deux 46 buts lors de l’exercice 1976-1977. Si l'irlandais restera le meilleur buteur des Gunners pendant trois saisons de suite avec à la clé trois finales de FA Cup, dont une remporté en 1979, Macdonald, lui, amorce son déclin et ne connaîtra plus jamais les sommets à cause d'une énorme blessure au genou. Devenu moins efficace, l'international anglais qui a planté cinq pions lors d'une seule rencontre internationale (le 16 avril 1975 contre Chypre) rejoint Djurgårdens en Suède où il mettra un terme à sa carrière à seulement 29 ans. Passé sur le banc de touche de Fulham durant quatre ans, il va trouver son bonheur en reprenant un pub. Mais l’appel du coaching est trop tentant, et Macdonald signe à Huddersfield pour l'exercice 1987-1988. Sûrement la plus grosse erreur de sa vie. Les "Terriers" sont relégués en D3 au terme d’une saison catastrophique et qui restera – statistiquement – la pire: 6 victoires, 28 points pris, 100 buts encaissés et la plus lourde défaite de l'histoire concédé face à Manchester City (10 buts à 1). Bien trop pesant pour l’homme, qui prendra la porte au bout de sept mois et ne s’assiéra plus jamais sur un banc de touche. "Les relégations ça s’oublie, pas les défaites record. Et celle de Huddersfield restera à jamais pour ma pomme, déplorait-il dans les colonnes du Mirror en 2017. Mais le plus fou ce jour-là, c’est qu’on a tiré dix-neuf fois et eux, seulement douze!"

 

PALMARÈS

 

Vainqueur du British Home Championship en 1972, 1974 et 1975 (Angleterre)

Vainqueur de la  Coupe d'Angleterre en 1979 (finale non-jouée) (Arsenal)

Finaliste de la Coupe d'Angleterre en 1974 (Newcastle UTD) et 1978 (Arsenal)

Finaliste de la Coupe de la Ligue Anglaise en 1976 (Newcastle UTD)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Inclus parmi les 100 légendes de la Football League

Meilleur Buteur du championnat d'Angleterre en 1975 (21 buts) (Newcastle UTD) et 1977 (25 buts) (Arsenal)

Nommé dans l'équipe type de l'année PFA du championnat d'Angleterre en 1974

Intronisé au Hall of fame de Newcastle UTD


15/09/2021
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