Etats-Unis
Greg Vanney
Photo: ©DR
Greg Vanney
Né le 11 juin 1974 à South Boston (USA)
Américain, Défenseur gauche, 1m80
36 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 18 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 9 sélections, 1 but)
(Gold Cup: 8 sélections)
(Coupe des Confédérations: 1 sélection)
1ère sélection : le 21 décembre 1996 contre le Guatemala (2-2)
Dernière sélection : le 7 septembre 2005 contre le Guatemala (0-0)
non-officiel: 1 sélection
Latéral américain, Greg Vanney est le second joueur US a foulé les pelouses de l'Hexagone, après David Régis, le naturalisé passé par le FC Metz.
Le natif de South Boston, en Virginie, débarque à Bastia en provenance de Los Angeles au mercato hivernal de la saison 2001-2002. Le gaucher va rester trois ans en Corse, où il disputera une soixantaine de matchs de première division avec le Sporting. Joueur de l'ombre, le rugueux arrière plutôt intelligent et discipliné tactiquement sera à son arrivée la doublure attitré de Christophe Deguerville. Absent lors de la finale perdue de la Coupe de France 2002 contre Lorient (défaite 1 but à 0) alors qu'il a joué le huitième, le quart et la demi, il retourne en MLS, en janvier 2005, saison de la descente des Lions de Furiani à l'étage inférieur. Il joue d'abord au FC Dallas, puis continue son parcours chez les Colorado Rapids, à DC United avant un dernier retour dans le club qui l'a révélé: LA Galaxy. Côté sélection, il est appelé en équipe nationale à 36 reprises. Pour l’international américain, sa plus grosse déception reste la Coupe du Monde 2002. Retenu comme réserviste avec la Team USA, il est rappelé pour suppléer un coéquipier blessé, avant de se faire à son tour une entorse de la cheville lors du stage de préparation à Boston. Forfait, Vanney ne verra pas la Corée du Sud et le Japon. Devenu par la suite entraîneur, il gagnera la MLS avec le Toronto FC, en 2017.
PALMARÈS
Vainqueur de la Gold Cup en 2005 (USA)
Troisième de la Gold Cup en 2003 (USA)
Vainqueur de la Ligue des champions de la CONCACAF en 2000 (Los Angeles Galaxy)
Vice-champion des Etats-Unis en 1996, 1999 et 2001 (Los Angeles Galaxy)
Vainqueur de la Conférence Ouest du championnat des Etats-Unis en 1996 et 1999 (Los Angeles Galaxy)
Vainqueur des Play-offs du championnat des Etats-Unis en 2001 (Los Angeles Galaxy)
Vainqueur de la MLS Supporters' Shield en 1998 (Los Angeles Galaxy) et 2007 (DC United)
Vainqueur de la Coupe des Etats-Unis en 2001 (Los Angeles Galaxy)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe de l'année de la MLS en 2000 et 2001
Claudio Reyna
Photo: ©Alamy
Claudio Reyna
Claudio Reyna Silva
Légende de l’USMNT, Claudio Reyna est l'un des premiers joueurs américains à avoir réussi une belle carrière en Europe.
Joe Gaetjens, l'étoile filante de Haïti
Photo: ©Bettmann Archive
Joe Gaetjens
Joseph Edouard Gaetjens
Né le 19 mars 1924 à Port-au-Prince (HAI)
Décédé le 10 juillet 1964 à Port-au-Prince (HAI)
3 sélections
(Matchs amicaux: 2 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
1ère sélection : le 2 avril 1944 contre Curaçao (0-5)
Dernière sélection : le 27 décembre 1953 contre le Mexique (0-4)
3 sélections, 1 but
(Coupe du Monde: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 25 juin 1950 contre l'Espagne (1-3)
Dernière sélection : le 2 juillet 1950 contre le Chili (2-5)
Joe Gaetjens, où comment un Haïtien a permis au petit poucet américain de battre l'ogre anglais. Un destin hors du commun pour cet attaquant qui a marqué l'histoire de la Coupe du Monde, malgré une fin tragique.
Né le 19 mars 1924 dans une famille plutôt aisée à Port-au-Prince, les Gaetjens, d'ascendance allemande, étaient installés dans la capitale d'Haïti grâce à leur grand-père envoyé aux Antilles à des fins commerciales par le Roi François Guillaume III de Prusse. Très jeune, Joe joue bien au football dans la villa familiale malgré ses problèmes d'asthmes. Le prodige se lance et rejoint le club de l’Étoile Haïtienne avec lequel il remporte le championnat national en 1942 et en 1944. Grâce à une bourse d'étude, le gamin part à New-York en 1947 pour étudier la comptabilité à l'université de Columbia. Il y trouve un job à la plonge dans un restaurant allemand de Harlem et continue sa passion pour le ballon rond à Brookhattan, un club de l'Américain Soccer League situé au Nord de Manhattan dont le patron possède une taverne. À cette époque, le soccer était cantonné dans les milieux scolaires et les quartiers d’immigrés. Il était pratiqué par des amateurs et des semi-professionnels sous-payés: Gaetjens gagnait seulement 25$ par match. Mais ses buts, nombreux, attirent le regard des observateurs. Sur les terrains, il fréquente un certain Walter Bahr, de trois ans son cadet, d’origine allemande comme lui. Il vivait et jouait aux Philadelphia Nationals. Il avait participé aux Jeux olympiques de Londres avec la sélection américaine (défaite 9 buts à 0 contre l’Italie dès le premier tour). C’est lui qui avait proposé au sélectionneur de l'époque William Jeffrey, nommé deux semaines avant le début de la Coupe du Monde 1950 à laquelle les Etats-Unis doivent se pointer, de prendre Gaetjens au Brésil. C’était la veille du départ. Mais il y avait encore un obstacle: l'haïtien n’a pas la nationalité. Pour corriger cela, on lui a fait signer une demande de citoyenneté qui fait office de passeport et lui permet de porter le maillot de l’équipe nationale, le temps d'obtenir le sésame à la fin du tournoi. La FIFA reconnaîtra que trois joueurs de l'effectif n'étaient pas éligibles (le belge Joe Maca et l'écossais Ed Mcllvenny en plus de l'haïtien), mais, personne n'ayant porté réserve, la grande histoire a pu se mettre en marche.
Photo: ©Sports Illustrated
Presque toute la sélection était à l’image de Gaetjens: construit à l'improviste et sans préparation. Mais surtout aucun footballeur n'est professionnel. Cinq joueurs étaient originaires de Saint-Louis, Bahr était professeur au lycée la semaine, le portier Frank Borghi était chauffeur de corbillard pour gagner sa vie et vétéran du Débarquement à Omaha. La plupart n’avait jamais joué en équipe nationale. Un seul reporter a pris la peine d’accompagner les joueurs au Brésil: il travaillait évidemment pour un journal de Saint-Louis! Pour débuter le tournoi, les coéquipiers de Gaetjens frôlent l'exploit le 25 juin, à Curitiba. Ils tiennent tête aux Espagnols pendant 80 minutes menant d'un but avant de finalement craquer (défaite 3 buts à 1). Quatre jours plus tard, à Belo Horizonte, les Etats-Unis affrontent les Three Lions dans le stade de l’Indépendance face à une dizaine de milliers de spectateurs officiellement. Une Angleterre sûre d'elle, invincible ou presque, qui reste sur 23 victoires et quatre nuls en 30 rencontres depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Deux semaines plus tôt, en matches de préparation à leur première phase finale de Coupe du Monde, la Perfide Albion plante quatre buts à l'Italie et explose le Portugal 10 buts à 0 à Lisbonne. Chez les bookmakers, la cote des Ricains est à 500 contre 1. Finalement, Joe Gaetjens va passer par là. À la 37ème minute, Bahr envoie un centre-tir sur le côté droit de la surface de réparation. L'attaquant surgit pour propulser le ballon d'une tête plongeante magistrale au fond des filets du portier britannique Bert Williams. À la surprise générale, ça sera l'unique but du match malgré les assauts anglais qui se heurte au gardien des Yanks, bien aidé par ses montants. L’improbable se produit grâce à l’agilité et la ténacité de ce géant d'argile. Les journaux anglais pensent d’abord à une erreur, le New York Times à un canular. Pourtant, l'exploit est bien là. La victoire de la Team USA est surement l'un des plus beaux hold-up dans l'histoire de l'épreuve. L'avant-centre est porté en triomphe par des spectateurs brésiliens, célébré comme un Dieu. Pourtant pas assez pour devenir amerloque, refusant le passeport qu'on lui tend.
Ignoré après le Mondial au pays de l'Oncle Sam, Joe Gaetjens vient effectuer un petit bout de carrière en France, d’abord au Racing Club de Paris puis à Alès, où la légende raconte qu'il exigeait d'avoir une femme dans son lit la vieille des rencontres pour être à 100% sur le terrain. Un passage furtif diminué physiquement par des saignements de nez et des problèmes aux genoux qui poussera l'attaquant à rentrer en Haïti dès 1953, où il est accueilli en héros pour disputer un match de qualif pour la Coupe du Monde 1954 avec les Grenadiers contre le Mexique le 27 décembre (défaite 4 buts à 0). Retraité du foot, la fin de son histoire est surtout dramatique. Bien qu’il ne s’intéresse pas à la politique, celle-ci rattrape le tout nouvel entrepreneur qui tient une laverie dans la capitale haïtienne. Certains membres de sa famille, exilés en République dominicaine, étaient accusés de préparer un coup d’État contre le président François Duvalier. Lorsque ce dernier se proclame président à vie le 7 juillet 1964, à défaut de pouvoir mettre la main sur les proches de Joe, il se rabat sur l’ancien footballeur, qui pensait pouvoir demeurer tranquillement dans son pays. Gaetjens est alors enfermé dans le sinistre "Fort Lanmò" (Fort la Mort) et disparaîtra comme des milliers de ses compatriotes, assassiné par les sinistres Tontons Macoutes du dictateur "Papa Doc". Cette fin tragique dans des circonstances mystérieuses n’effacera pas le souvenir de Joe Gaetjens dans la mémoire collective du peuple américain. En 1976, le joueur est intronisé au sein du Hall of Fame du soccer aux Etats-Unis.
DSITINCTIONS PERSONNELLES
Champion d'Haïti en 1942 et 1944 (Étoile Haïtienne)
Finaliste de la Coupe des Etats-Unis en 1948 (Brookhattan)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de l'Americain Soccer League en 1950 (18 buts) (Brookhattan)
Intronisé au National Soccer Hall of Fame en 1976
DIVERS
- En 2010, son fils Lesly Gaetjens publie une biographie sur sa vie et sa tragédie: "L’Histoire de Joe Gaetjens: Le tir entendu à travers le monde." Son récit est aussi décrit à travers le film réalisé par Dan Anspaugh: "Le match de leur vie" sortie en 2005.
Eric Wynalda
Photo: ©Los Angeles Time
Eric Wynalda
Eric Boswell Wynalda
Né le 9 juin 1969 à Fullerton (USA)
Américain, Attaquant, 1m85
106 sélections, 34 buts
Vainqueur de la Regionalliga Ouest-Sud-Ouest en 2000 (1. FC Sarrebruck)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu footballeur américain de l'année en 1996
Élu footballeur de l'année Fútbol de Primera en 1992 et 1996
Meilleur buteur de la Gold Cup en 1996 (4 buts)
Intronisé au National Soccer Hall of Fame
Alex Morgan
Alex Morgan
Alexandra Patricia Morgan
Né le 2 juillet 1989 à Dimas (USA)
Américaine, Attaquant, 1m70
169 sélections, 107 buts
1ère sélection : le 31 mars 2010 contre le Mexique (1-0)
Dernière sélection : le 7 juillet 2019 contre les Pays-Bas (2-0)
U20: 10 sélections, 5 buts