Mexique
Antonio Carbajal
Antonio Carbajal
Antonio Félix Carbajal Rodriguez
Né le 7 juin 1929 à Mexico (MEX)
Mexicain, gardien de but, 1m80
Surnoms: La Tota, "El Cincocopas"
48 sélections
(Matchs amicaux: 14 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 22 sélections)
(Coupe du Monde: 11 sélections)
1ère sélection : le 24 juin 1950 contre le Brésil (0-4)
Dernière sélection : le 19 juillet 1966 contre l'Uruguay (0-0)
non-officiel: 26 sélections
1948/50 Club España (MEX) 45 matchs
1950/66 FC León (MEX) 364 matchs
Plus grand gardien mexicain de l'histoire, Antonio Carbajal à marqué à tout jamais l'histoire de la Coupe du Monde, devenant le premier joueur a participé à cinq Coupes du Monde, record égalé quelques décennies plus tard par l'Allemand Lothar Matthäus puis son compatriote Rafael Marquez. En effet, il a disputé en tout cinq phases finales, présent au Brésil (1950), en Suisse (1954), en Suède (1958), au Chili (1962), et, pour finir, en Angleterre (1966) à l'âge de 37 ans pour sa dernière. Malheureusement, l'imposant moustachu ne l'a jamais gagné, appartenant à une sélection mexicaine rarement en mesure de jouer les tous premiers rôles. Il n'a même pas connu un second tour. Mais si il était présent à chaque fois, c'est grâce à son travail acharné et sa persévérance. Lui qui a failli ne jamais jouer au football... En effet, c'est son père qu'il lui a interdit de pratiquer ce sport à cause du décès de son grand frère percuté par une voiture alors qu'il s'amusait dans la rue. Il tombe pourtant amoureux du ballon rond et brave les règles. Souple et racé, Carbajal débute en 1948 au Club España tournant le dos à ses études, au grand dam de son paternel. Âgé seulement de 19 ans, il est sélectionné pour les Jeux Olympiques de Londres en 1948, mais restera sur le banc pendant toute la durée de la compétition. Il devient très vite un gardien fiable réputé pour sa manipulation de la balle. Ayant aidé son club à obtenir une quatrième place lors du championnat mexicain en 1950, Carbajal a été appelé à disputer le Mondial au Brésil. Pour son baptême de feu, il dispute la première rencontre face au pays hôte le 24 juin 1950 dans le tout nouveau stade inauguré Maracanã. Le jeune gardien se prend pour sa première une défaite cinglante 4 buts à 0 après les attaques répétées de Ademir et Zizinho. Il joue également les deux autres défaites du Mexique dans cette Coupe du Monde. Après ce Mondial, il signe au FC Léon après la disparition du Club España et y restera jusqu'à la fin de sa carrière. Il remporte ses deux seuls championnats mexicain qui sont ajoutés à un palmarès quasi néant. Les Coupes du Monde sont elles aussi catastrophiques. Il obtient, en onze matches de phases finales, une victoire (en 1962 face à la Tchécoslovaquie, futur finaliste), deux nuls et huit défaites, avec un total de 25 buts concédés. Un maigre bilan pour ce portier qui gardera ses buts mains nues tout au long de sa carrière. Il dispute son tout dernier match de Coupe du Monde le 20 juillet 1966 à Wembley en guise d'adieu face à l'Uruguay. Dans un acte de camaraderie, le gardien remplaçant de l'Angleterre lui avait offert une paire de gants avant la rencontre. Sur sa première prise de balle, Carbajal trébuche et préfère alors revenir à ses fondamentaux. Une victoire aurait pu qualifier le Mexique pour la première fois au second tour, mais un match nul et vierge, là aussi inédit pour lui qui n'a encaissé aucun but pour la première fois dans cette compétition, les ont éliminés. "El Cincocopas" est félicité par le gardien uruguayen, Ladislao Mazurkiewicz, et entame un tour d'honneur sous la pluie londonienne. Un dernier match qui met un terme à la carrière du mythe, le géant, Antonio Carbajal. Après sa carrière de joueur, il devient entraîneur pour plusieurs clubs mexicains dans les années 70. Dans le cadre des célébrations du centenaire de la FIFA, en lui a remis le 4 octobre 2004 à Mexico la médaille de l'ordre du mérite. Aujourd'hui, Carbajal tient toujours une vitrerie à León, ville où il a effectué l'essentiel de sa carrière. Il avait également était un temps consultant pour la télévision mexicaine. Il occupe désormais ses journées en prenant en charge de jeunes toxicomanes.
PALMARÈS
Champion du Mexique en 1952 et 1966 (FC Léon)
Vice-champion du Mexique en 1959 (FC Léon)
Vainqueur de la Coupe du Mexique en 1958 (FC Léon)
Finaliste de la Coupe du Mexique en 1953, 1957, 1959 et 1966 (FC Léon)
Vainqueur de la Campeón de Campeones en 1956 (FC Léon)
Finaliste de la Campeón de Campeones en 1952 et 1958 (FC Léon)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur gardien du 20ème siècle de la CONCACAF
Élu joueur de l’année de la zone CONCACAF en 1953, 1956, 1957 et 1961
À reçu l’Ordre du Mérite par la FIFA en 2004
VIDÉO
Alberto Garcia Aspe
Alberto Garcia Aspe
Alberto García-Aspe Mena
Né le 11 mai 1967 à Mexico (MEX)
Mexicain, Milieu central, 1m69
Surnoms: El Beto, El Capitán, El León
109 sélections, 21 buts
(Matchs amicaux: 43 sélections, 11 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 23 sélections, 5 buts
(Coupe du Monde: 8 sélections, 2 buts)
(Copa America: 18 sélections, 3 buts)
(Gold Cup: 3 sélections)
(Coupe des Confédérations: 5 sélections)
(US Cup: 8 sélections)
(Coupe Kirin: 1 sélection)
1ère sélection : le 26 avril 1988 contre le Honduras (4-1)
Dernière sélection : le 17 juin 2002 contre les Etats-Unis (0-2)
U20: 3 sélections, 3 buts
Alberto Garcia Aspe a été un joueur emblématique du Mexique dans les années 90. Ses quatorze années passées en équipe nationale aztèque, plus de cent sélections brodées sur ses épaulettes, ses 21 buts et ses trois Coupes du Monde constituent un CV qui ferait pâlir d'envie nombre de ses contemporains.
PALMARÈS
Finaliste de la Copa America en 1993 et 2001 (Mexique)
3ème de la Copa America en 1999 (Mexique)
Vainqueur de la Gold Cup en 1996 (Mexique)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1999 (Mexique)
3ème de la Coupe des Confédérations en 1995 (Mexique)
Vainqueur de la Coupe des champions de la CONCACAF en 1989 (UNAM)
Vainqueur de la Coupe des coupes de la CONCACAF en 1994 (Necaxa)
Champion du Mexique en 1991 (UNAM), 1995 et 1996 (Necaxa)
Vice-champion du Mexique en 1988 (UNAM), 1996 (Inv.) (Necaxa)
Vainqueur de la Coupe du Mexique en 1995 (Necaxa)
Vainqueur de la Campeón de Campeones en 1995 (Necaxa)
SOURCES/RESSOURCES
- Le talent de García Aspe - FIFA
- Photo: ©TamminenJuha
Rafael Marquez
Rafael Márquez



Jorge Campos
Jorge Campos
Jorge Campos Navarrete

À la fois portier d’un mètre 70 et attaquant, avec ses 130 sélections en équipe du Mexique et ses maillots de gardien de but hauts en couleur, nul besoin de présenter Jorge Campos, "El Brody", "El Inmortal" ou tout simplement le Zapata des gardiens de football. Il demeure la légende la plus folle du football mexicain, loin devant les ciseaux retournés d’Hugo Sanchez. L'ancien gardien du Mexique est encore dans toutes les mémoires après avoir éclairé la Coupe du Monde aux Etats-Unis en 1994 et en France en 1998... littéralement ! Il attirait forcément l'attention avec ses tenues excentriques, fluorescentes, à damiers verts, jaunes, violets ou roses, inspirées de la mode "surf" d'Acapulco où il est né. Une collection entièrement dessinée par lui. Comme beaucoup des gardiens de but, Campos avait pour habitude de sortir de sa surface et de tenter sa chance. Sa petite taille n'était pas un handicap dans la mesure où il compensait par son agilité et ses sauts. Pour la caméra, il avait l'habitude de faire le spectacle et de se détendre dans les airs, même s'il n'avait aucun espoir d'arrêter le cuir. L'ascension de Jorge Campos a été tardive mais rapide. Issu d'une famille aisée d'Acapulco, propriétaire de bananeraies et plantations de cocotiers, élève au collège de la Saile, il a commencé à jouer chez les Dauphins de la célèbre station balnéaire. Il y a naturellement fait ses débuts sur les vagues comme sur les terrains. Son mètre 68 et ses 69 kilos ne le destinaient pas à garder les poteaux. Il débute d'abord sa carrière en tant qu’avant-centre. Et, même si, il a rapidement reculé pour finir dans les cages, son goût pour l’attaque ne s’est, lui, jamais envolé. Il aimait partager ses matchs en deux : une mi-temps dans les buts, une mi-temps sur le champ, en attaque. Tout au long de sa carrière, il lui est ainsi arrivé de monter d'un cran sur le terrain au gré des substitutions, voire de semer la panique balle au pied dans les défenses sans ôter ses gants ! Remarqué en 1983 par l'entraîneur des Pumas et ancien coach de la sélection nationale, Miguel Mejia Baron, il refuse son invitation afin de rejoindre Cruz Azul. Cependant le club refuse de lui signer un contrat en raison de sa "petite" taille. Ce n'est qu'après l'insistance de Baron qu'il entre véritablement chez les Pumas en 1988. On le verra faire des débuts internationaux la même année, remporter la Coupe des clubs champions de la CONCACAF et marquer un but comme avant-centre. En deux ans, il en plante quinze, devenant meilleur buteur de son club, et emmène les Pumas UNAM au titre de champion du Mexique en 1991. Lorsque, au sein de l'équipe nationale, il devient titulaire indiscutable, Jorge Campos donne aussitôt à l'équipe mexicaine un jeu plus offensif. Il invente, il feint, il joue à l'impulsion mais il est aussi capable de patience. Le jeu de Campos est imprévisible pour celui qui lui fait face car il refuse les stéréotypes. Nommé 3ème meilleur portier mondial en 1993 par la FIFA, il remporte deux Gold Cups en 1993 et 1996. Lors de la première, il n'a concédé que deux buts. Lors de la seconde, il est resté invaincu de la première à la dernière minute. Il compte également une Coupe des Confédérations à son tableau de chasse. Mondialement reconnu pour son talent, il s'engage en 1996 avec le Los Angeles Galaxy et attire les foules. Le Mexicain est effectivement à cette époque une formidable vitrine pour la Major League Soccer nouvellement crée. Une vitrine que les gens venaient admirer en masse. Peu étaient ceux qui venaient alors voir un match du Galaxy. Les gens venaient avant tout voir un match de Jorge Campos. Aujourd'hui encore, les 92 000 spectateurs le 16 juin 1996 face au Tampa Bay Munity constituent un record pour un match de MLS. En seize saisons, toutes passées sur le continent américain, il dispute plus de 400 matchs de championnat et inscrit une trentaine de pions. Il marque le plus beau but jamais inscrit par un gardien de métier à l'époque où il portait la liquette du CF Atlante: une volée en ciseau. Une perle. Arlequin joyeux et inattendu, il raccroche les crampons en 2004 et s'occupe de sa franchise de fast-food spécialisée dans les tortas, "Sportortas Campos". Il est également commentateur sur les chaînes mexicaines. 4ème meilleur gardien du 20ème siècle d’Amérique Centrale et du Nord selon l'IFFHS, ses tenues et son style qui n'avait rien d'habituel sur les terrains resteront à jamais dans les mémoires du football.
PALMARÈS
Vainqueur de la Gold Cup en 1993 et 1996 (Mexique)
Finaliste de la Copa America en 1993 (Mexique)
3ème de la Copa America en 1999 (Mexique)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1999 (Mexique)
3ème de la Coupe des Confédérations en 1995 (Mexique)
Vainqueur de la Ligue des champions de la CONCACAF en 1989 (Pumas UNAM)
Finaliste de la Ligue des champions de la CONCACAF en 1997 (Los Angeles Galaxy)
Champion du Mexique en 1991 (Pumas UNAM) et 1997 (Inv.) (Cruz Azul)
Vice-champion du Mexique en 1990 (Pumas UNAM)
Champion des Etats-Unis en 1998 (Chicago Fire)
Vainqueur de la Coupe des Etats-Unis en 1998 (Chicago Fire)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur gardien de l'année du championnat du Mexique en 1991, 1992, 1993, 1994 et 1995
Ballon d'or d'honneur Mexicain pour sa trajectoire dans le championnat du Mexique en 2016
DIVERS
- À Hong Kong pour y disputer la Coupe du Nouvel an lunaire avec la sélection mexicaine en février 1999, Jorge Campos n'aura pas l'honneur de disputer la finale de ce tournoi amical injustement méconnu. Le petit gardien mexicain doit rentrer au pays d'urgence. Du côté de sa ville natale plus précisément, où papa Alvaro a été capturé par huit hommes armés appartenant à la guérilla de l'Armée populaire révolutionnaire. Relâché après six jours de captivité (on évoque la somme d'1,5 million de pesos), Campos senior déclare avec une pointe d'amertume que ses ravisseurs le "nourrissaient mieux que sa propre femme".
SOURCES/RESSOURCES
- Goal/L'humanité
- Jorge Campos, la Ferrari et la création de la MLS - So Foot
↑ Auteur: Follow @GabrielCnd
- 1ère photo: ©Eurosport
- 2ème photo: ©Stewart Kendall/Sportsphoto
VIDÉO
Tigres UANL
Tigres UANL
Tigres de la Universidad Autónoma de Nuevo León, fondé le 7 mars 1967
Surnoms: Felinos, Los Tigres, Auriazules
Couleurs: jaune et bleu
Ennemis jurés: Monterrey, Santos Laguna
Stade: Universitario (42 000 places)
L'HISTOIRE
Le club est fondé le 7 mars 1967 en raison de problèmes économiques du club de Nuevo Léon, qui est cédé à l'Université autonome du Nuevo León et prend le surnom de "Tigres".